Convergences et divergences entre les politiques

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Congrès Marx International V - Section Économie – Paris-Sorbonne et Nanterre – 3/6 octobre 2007
Les différences entre le christianisme social et la social-démocratie illustrées
par une comparaison entre l’Allemagne et la Suède
Jean-François Vidal
Professeur de sciences économiques à l’Université Paris 1
[email protected]
Les économies capitalistes ne sont pas homogènes et présentent des différences entre elles. Ces
différences ont des causes variées, telles que les écarts dans les niveaux de développement, les
particularités de l’insertion dans l’économie mondiale, et aussi des différences dans les traditions de
politiques économiques. En Europe, il y a 4 grandes traditions (ou familles) de politiques économiques :
le libéralisme, le christianisme social (devenu démocratie chrétienne après 1945), la social-démocratie
(pris ici au sens de « double réformisme »), et l’interventionnisme au sens fort. Celle qui a eu le plus
d’influence en Europe est probablement le christianisme social ; de façon paradoxale, cette famille de
politique économique est ignorée, et elle est confondue avec la social-démocratie. Le but de cette
communication est de montrer ce qu’est réellement le christianisme social et quelles sont ses
conséquences, et ce que sont ses proximités et ses divergences avec la social-démocratie.
Ce thème est principalement traité sur le plan de l’économie réelle : les doctrines social-chrétienne et
social-démocrate sont présentées de façon très brève au début de cette communication. L’essentiel est
consacré à deux cas réels : l’économie sociale de marché allemande et la Suède. L’Allemagne avait avant
1933 le parti catholique le plus important d’Europe, le « Zentrum ». Après 1945, K. Adenauer, et d’autres
anciens responsables du Zentrum ont créé le parti démocrate chrétien, qui a été le parti dominant en Rfa
de 1949 à 1966, et de 1982 à 1997. C’est pourquoi l’évolution économique de la Rfa est un bon exemple
d’application à l’économie du social-christianisme. Quant à la Suède, elle est reconnue comme étant le
meilleur exemple de gestion social-démocrate, puisque le parti social-démocrate a presque toujours
exercé le pouvoir depuis 1932. L’essentiel de cette communication est une comparaison des dynamiques
macroéconomiques et des politiques économiques en Rfa et en Suède depuis 1960. Notamment, nous
étudions les causes du marasme allemand observé depuis 10 ans environ, qui est en contraste avec
l’amélioration des performances suédoises.
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