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industrielle brute et les exportations de cachemire 9 pour cent du total des exportations, faisant des
produits du cachemire le troisième poste d'exportation du pays.
Toutefois, ce secteur est confronté à de sérieuses difficultés. La part de la production textile a
diminué de 4,2 pour cent par rapport à son niveau de 2002 et la part des exportations de cachemire
dans les exportations totales a baissé de 5 pour cent par rapport au niveau de 2001. L'emploi dans le
secteur s'est réduit de moitié au cours de ces dernières années, les effectifs passant de 7 000 en 2003 à
3 500 en 2005.
Les difficultés existantes, telles que l'éloignement des marchés lucratifs, les coûts de transport
élevés et les brusques changements météorologiques, conjuguées à l'expiration de l'Accord sur les
textiles et les vêtements en 2005, ainsi qu'à l'intensification d'une concurrence acharnée pour
l'obtention des matières premières à l'étranger, ont eu un effet extrêmement négatif sur l'économie
dans son ensemble et sur le secteur du textile en particulier. De nombreuses entreprises du textile et
de traitement du cachemire ont dû quitter le secteur. L'accroissement des exportations de laines, de
cachemire et de cuirs et peaux brutes a entraîné une pénurie des matières premières nécessaires et une
nouvelle chute de l'utilisation des capacités des industries du bétail. Depuis 2003, environ
60 pour cent des entreprises ont cessé leur activité à cause de la sortie de matières premières.
Néanmoins, le gouvernement mongol estime que l'industrie du cachemire dispose d'un
potentiel considérable pour contribuer à la croissance de l'économie et de l'emploi, au stade de
l'élevage comme au stade de la transformation, et pour favoriser en définitive, le développement
durable.
Le maintien des taxes sur les exportations de cachemire brut est d'une importance
fondamentale pour aider ce secteur en cette période difficile. Leur élimination dans les circonstances
actuelles ajouterait aux difficultés des entreprises de transformation locales.
Les taxes à l'exportation ne sont pas prohibées par les Accords de l'OMC. Il s'agit
d'instruments de politique bien connus qui peuvent encourager efficacement le traitement local des
matières premières. Elles peuvent aider à procurer de la valeur ajoutée aux exportations, accroître les
recettes d'exportation et favoriser la diversification des exportations, contribuant ainsi à réduire
globalement la vulnérabilité dont souffre l'économie du pays.
Enfin, l'application des taxes à l'exportation sur le cachemire brut répond également à des
objectifs environnementaux car elle contribue à la régulation du cheptel caprin et fait partie des efforts
déployés par le gouvernement pour lutter contre les atteintes à l'environnement et la désertification
(voir plus haut la section Préoccupations environnementales).
MESURES SPÉCIFIQUES ET RÉSULTATS ESCOMPTÉS
Le maintien de l'application des taxes à l'exportation du cachemire brut s'inscrit dans une
politique de développement plus générale établie par le gouvernement mongol. Par exemple, le
gouvernement entend créer des parcs industriels et technologiques pour renforcer la compétitivité des
L'importance de ce potentiel a été confirmée, par exemple, dans une étude de l'ONUDI, selon laquelle
la large gamme d'activités liées à l'élevage en Mongolie présente de bonnes perspectives pour la croissance
durable du secteur manufacturier. "La Mongolie possède une importante capacité excédentaire dans la plupart
des sous-secteurs, qui peuvent être redynamisés rapidement au moyen d'un investissement minimal en nouveaux
équipements. Elle bénéficie de la proximité des économies en croissance rapide de la Chine, de la Corée et de
l'Asie du Sud-Est, ainsi que de la Russie. Elle dispose de compétences industrielles relativement développées et
d'une expérience appréciable en matière de fonctionnement et de gestion d'un secteur manufacturier moderne.
Ces facteurs peuvent rétablir le secteur manufacturier comme moteur de croissance et créer des emplois
productifs." Integrated Programme of Technical Cooperation with Mongolia ("Programme intégré de
coopération technique avec la Mongolie"), gouvernement de Mongolie et ONUDI.