- P.8, phrase suivante : "(...) une baisse des taux d'intérêt augmente la demande de monnaie".
Attention à la direction de la causalité : on pourrait tout aussi bien dire qu'une augmentation
de la demande de monnaie provoque une baisse des taux d'intérêt. Plus fondamentalement, les
chiffres dans le tableau de la même page montre qu'il y a eu à la fois baisse de M1 et baisse
des taux d'intérêt! La demande de monnaie ne dépend pas que du taux d'intérêt.
- P. 8, dernière phrase : "On peut encore utiliser le modèle IS-LM pour expliquer l'évolution
des variables des tableaux 1 et 2". Voilà qui est quand même un peu court! Appliquer le mo-
dèle IS-LM à la Grande Crise est possible, mais un peu plus compliqué que cela. En outre,
votre tableau 1 comprend les prix ; or ces derniers ne figurent pas dans le modèle IS-LM.
- P. 9, la phrase du milieu de la page. Attention : l'identité en question est Y = C + I + G + X -
M ! Vous oubliez G, X et M.
- P. 11, le graphique et la note en bas de page : cette dernière suggère qu'il y a, en 1932, rup-
ture dans la série du chômage en Allemagne. Est-ce le cas ? Si oui, il faut l'indiquer dans le
graphique par une barre verticale entre 1932 et 1933. Ou bien les séries avant et après 1932
ont-elles été "appondues" ?
- P. 13 : dans le tableau de cette page (et cela vaut aussi pour certains tableaux suivants"), la
3e colonne porte en tête les mots "Indice de la production". Il s'agit sans doute de la produc-
tion industrielle. La production au sens général comprend les services et les produits du sec-
teur primaire.
- P. 13, vers la fin de l'unique para. : attention, "prix de gros" s'oppose à "prix de détail", dans
le même sens que "commerce de gros" s'oppose à "commerce de "détail". Par ailleurs, il n'est
pas exact de dire que "(...) les prix des biens achetés 'en gros', c'est-à-dire les biens qui sont
pour la majorité destinés à la production (...)" : les "biens destinés à la production" s'appellent
des "biens (ou inputs matériels) intermédiaires".
- P. 25, 2e ligne : "(...) des millions de prolétaires (français) avaient été fauchés sur le front
(...)". N'exagérons quand même pas : la Première Guerre mondiale a coûté environ 1,3 million
de morts à la France (chiffre cité de mémoire).
- P. 25, 3e ligne depuis le bas : "(...) la politique de grands travaux d'inspiration keynésienne
(..)". Il y a bien eu quelques programmes de grands travaux en France comme aux USA (p.ex.,
la TVA = Tennessee Valley Authority), mais il n'est pas correct de dire qu'ils étaient d'inspira-
tion keynésienne. Le livre de Keynes date de 1936 et son "message" n'a vraiment été reçu
qu'après la guerre.
- P. 28, 2e para : vous écrivez que les effets positifs de la dévaluation de la livre anglaise en
septembre 1931 ont été "vite annulés par une vague de dévaluation dans le monde". En fait, si
l'on s'en tient aux principales monnaies, le dollar a été dévalué deux ans après et les monnaies
du bloc-or autour du français cinq ans après. Donc, pas tellement "vite".
- Tableau de la p. 33 : s'agit-il des exportations et importations en valeur nominale ou réelle ?
Par ailleurs, vos chiffres pour les 4 grands pays sont surprenants : partout, les importations
sont très inférieures aux exportations. Cela est tout à fait non plausible - à vérifier, svp. (Vous
pourriez mettre la chose au point dans une note à ajouter sur le site). D'ailleurs, le tableau sui-
vant, à la p. 34, montre bien qu'importations et exportations totales sont du même ordre de
grandeur.