4. Critique historique, Bousmar, jeudi 11 heures.
* L’éthique, ce sont des maximes morales, de belles actions et des faits d’armes.
Ces 3 tentations, les historiens ne devraient pas y succomber. Mais par exemple Polybe
produit une histoire critique mais malheureusement morale. Les Romains Tite-Live et Tacite
produisent un discours fictif pour embellir l’histoire, peut importe le sens des mots, seul
compte la gloire littéraire.
Le Moyen-Age n’apporte malheureusement rien de plus, mais vers le 15ième-16ième siècle les
choses vont changer. Car ce qui importe à la Renaissance c’est le retour à l’Antiquité, il y a
donc une prise de recul, une érudition. Une érudition qui commence avec la philologie (étude
des langues) latine et grecque, les humanistes veulent parler les langues de l’Antiquité.
Parmi ces humanistes on retrouve Lorenzo Valla, il découvre que le document qui attribuait
un état au pape, de la part de Constantin, était un faux. Il a découvert ça car il recherchait
toujours les meilleurs textes car au fil du temps les fautes de copies deviennent de plus en plus
grandes. Un autre humaniste qui faisait la même chose était Erasme. Il y avait aussi la
numismatique qui collectionne les monnaies anciennes, d’autres témoins du passé.
L’épigraphie, elle s’occupe des inscriptions anciennes, et la chronologie des dates.
Mais comme les humanistes imitent les Romains (et les Grecques) ils retombent dans les
mêmes tentations. C’est-à-dire l’histoire comme genre littéraire avec par exemple les
Romantiques Voltaire et Michelet qui ne s’intéressent pas à la vérité mais ne font que répéter
leurs prédécesseurs. Mais on retrouve quand-même aussi les érudits, il y a donc une division
des historiens.
Les érudits étudient les techniques de collection, d’études et de classements de sources, ce qui
débouche sur des catalogues et des bibliographies.
Ces historiens sont surtout des religieux, Bénédictins et Jésuites. Chez les Jésuites se sont
surtout les Bollandistes qui rassemblent, critiquent et confondent les récits de saints
(hagiographie). Le Bénédictin Dom Mabillon s’intéresse aux chartres et diplômes qui
donnent des droits, il veut prouver que se sont des documents authentiques. Il a écrit: « A
propos de la diplomatique ». La diplomatique étant l’étude des diplômes (chartres et
parchemins). Il se développe d’autres branches qui sont des sciences auxiliaires pour les
historiens: la paléographie, l’étude des écritures anciennes; la sigillographie, qui est l’étude
des sceaux et aussi l’héraldique qui étudie les armoiries.
Dans la seconde moitié du 19ième siècle il y a la fin du divorce entre les érudits et les autres, et
enfin l’histoire devient professionnel car avant ça c’était affaire d’amateurs. C’est l’histoire
scientifique qui fait enfin son apparition, les historiens travaillent dans des musées et publient
pour des revues scientifiques. Il y a l’étude critique du passé, la compréhension du passé, la
recherche des causes et l’analyse. Les historiens renoncent volontairement à l’esprit littéraire
de l’histoire, il faut un récit sobre. L’un des premiers est Léopold von Ranke professeur à
l’université de Berlin; il parcourt l’Europe pour voir les archives nationales. Langlois et
Seignebois vont en 1898 systématiser la méthode de travail et les règles d’érudition.
B. La systématisation.
Le 19ième siècle est le moment des premiers grands progrès de la médecine par exemple
Pasteur découvre le vaccin contre la rage. Mais à coté de la science se développe aussi les
sciences humaines. Les historiens vont développer une méthode qui va valider leur
connaissance, ils vont systématiser la critique historique. D’autres sciences humaines vont
apparaître comme la psycho scientificité, la sociologie (Durkheim), l’économie, la
géographie, la linguistique (De Saussure) et l’histoire avec Langlois et Seignebois. Il y a
quand même 4 remises en questions.
La prétention de l’histoire à la subjectivité. C’est une illusion, la volonté
d’imiter les sciences naturelles car il fallait établir des faits, réaliser une
opération de synthèse. Les historiens pensaient que l’érudition pouvait tout
faire, par exemple Von Ranke pensait qu’il fallait savoir comment les choses