musulmane des Arabes dans la bataille Al-Khandaq. Ainsi, le Prophète
(BP sur lui) sortit-il en l'an 7 de l'hégire à destination de Khaybar, cette
ville fortifiée de six tours. Tout d'abord, les musulmans campèrent aux
abords du bastion, et coupèrent – sous les ordres du Prophète – les
palmiers de la ville afin de faire peur aux combattants dedans. Mais
comme ceux-ci étaient déterminés, parut-il, à lutter, le Prophète commença
à tirer contre eux. Les accrochages durèrent sept jours et débouchèrent sur
une invasion des positions khaybarites par les musulmans qui ne tardèrent
à prendre la première tour. Les ennemis se retirèrent vers la tour suivante
qu'ils défendirent avec tellement d'acharnement que les musulmans
risquaient de reculer. Pourtant, les musulmans arrivèrent à monter à
l'assaut, et les acculèrent à lâcher pied, vers la tour suivante. Pire encore,
ils les assiégèrent, leur bloquant le passage de l'eau. Par suite, les assiégés
durent sortir et combattre jusqu'à leur retraite vers une autre tour. Et ainsi
de suite, jusqu'à ce qu'il ne resta que deux tours : là les juifs Khaybarites
renoncèrent à la résistance, et optèrent pour la reddition afin de sauver
leurs peaux. Ils proposèrent au Prophète de sortir du territoire de Khaybar,
avec leurs familles, sans porter plus qu'un seul vêtement chacun. Le
Prophète (BP sur lui) céda à leur demande. Un grand butin passa aux
mains des musulmans à Khaybar : armures, épées, lances, arcs, bijoux,
meubles, biens, bétail et vivres.
Bilan : quatre vint treize morts côté juif, et quinze martyrs côté musulman.
A noter en marge de cette bataille qu'une femme juive servit au Prophète
(BP sur lui) la viande d'une brebis empoisonnée comme cadeau. Le
Prophète en mâcha une bouchée puis la rejeta. De fait, Dieu lui avait
inspiré que le cadeau était ainsi intoxiqué. Ce que la femme reconnut plus
tard en se justifiant : "Je me suis dite : s'il était prophète, le mal ne le
toucherait pas ; et s'il était menteur, Dieu nous débarrasserait de lui !" A
ces propos, le Prophète (BP sur lui) lui fit grâce.
Au lendemain de la conquête de Khaybar, le Prophète (BP sur lui) envoya
aux chefs de la tribu juive de Fadak. Ils optèrent pour la paix, troquant
ainsi leurs biens contre leurs vies ; et le Prophète céda à leur choix.