Exercice sur la coopération des lymphocytes au cours de la réponse immunitaire
document 1
- Des souris subissent une ablation du thymus suivie d'une irradiation qui détruit toutes les cellules du système
immunitaire.
- Elles sont réparties en 4 lots et reçoivent une injection de cellules immunitaires.
- D'autres souris (lot 5) ne subissent aucune préparation, ni ablation, ni injection.
- Les souris des lots 1, 2, 3 et 5 reçoivent ensuite une injection de globules rouges de mouton (GRM) qui jouent le rôle
d'antigène.
- Une semaine plus tard, on mélange une goutte de sérum de souris de chaque lot avec des GRM.
Le document retrace les étapes de l'expérience et montre les résultats obtenus.
lot 1
lot 2
lot 3
lot 4
lot 5
ablation du thymus puis irradiation
x
injection de
lymphocytes B
injection de
lymphocytes T
injection de
lymphocytes B et T
injection de
lymphocytes B et T
x
injection de
GRM
injection de
GRM
injection de
GRM
x
injection de
GRM
Une semaine
plus tard,
recherche de
l'immunisation
1 goutte de
sérum
+
GRM
pas
d'agglutination
1 goutte de
sérum
+
GRM
pas
d'agglutination
1 goutte de sérum
+
GRM
agglutination des
GRM
1 goutte de sérum
+
GRM
pas d'agglutination
1 goutte de
sérum
+
GRM
agglutination des
GRM
document 2
Une souris reçoit une injection de globules rouges de mouton (GRM).
Trois jours plus tard, on prélève des lymphocytes dans sa rate.
Les lymphocytes sont mis en culture dans une chambre de Marbrook selon le protocole décrit dans le tableau suivant.
On précise que le nombre de lymphocytes mis en culture est toujours le même.
Quelques jours plus tard, le milieu de culture est filtré et le liquide recueilli est mis en présence de GRM. On mesure
l'importance de l'agglutination de ces derniers.
expérience 2
expérience 3
expérience 4
nature des lymphocytesplacés dans la chambre supérieure
aucun
T
aucun
nature des lymphocytesplacés dans la chambre inférieure
B
B
T
agglutination des GRM
faible
forte
nulle
Introduction présentant les différentes catégories de lymphocytes puis formulation du problème à résoudre :
comment les différentes catégories de lymphocytes coopèrent-elles au cours de la réponse immunitaire ?
Exploitation du document 1
Dans ce protocole, les globules rouges de mouton mis en contact avec le sérum de souris sont des antigènes. On
évalue la réponse immunitaire par un test d’agglutination : un test positif révèle la présence d’anticorps dans le
sérum et un test négatif une absence d’ac. La destruction du système immunitaire de la souris permet de
contrôler le type de cellules immunitaires présentes dans l’organisme de la souris.
La présence de LT seuls n’entraîne aucune réponse immunitaire, aucune sécrétion d’anticorps comme le montre
l’absence d’agglutination. En présence de LB seuls, on constate une légère agglutination : une quantité faible
d’anticorps est donc sécrétée. La comparaison de ces 2 premiers résultats montre que les anticorps ne sont pas
sécrétés par les LT et que les cellules sécrétrices d’anticorps sont issus des LB (plasmocytes). Cependant, les LB
seuls n’assurent pas une sécrétion efficace d’anticorps. La comparaison du 2ème et du 3ème lot montre qu’en
présence de LB et de LT, l’agglutination est beaucoup plus forte : une quantité plus importante d’anticorps a donc
été sécrétée. On en déduit que les LT ont stimulé la production d’anticorps par les LB. Les deux catégories de
lymphocytes coopèrent donc.
Comment les LT stimulent-ils les LB ?
Exploitation du document 2.
Le dispositif de chambre supérieure et inférieure séparées par une membrane imperméable aux cellules mais pas
aux molécules permet d’identifier le mode d’action des LT sur l’activité des LB.
Les LB seuls sécrètent peu d’anticorps, ce qui confirme la nécessité d’une coopération avec les LT.
Lorsque les LB et les LT sont en contact dans la même chambre, les LT stimulent les LB cette seule expérience
ne nous permet pas de préciser si c’est par contact cellulaire ou par l’intermédiaire de molécules. Lorsque les LB
et les LT sont dans des chambres différentes, la stimulation des LB est aussi forte que précédemment : les
cellules ne pouvant plus entrer en contact, on en déduit que les LT stimulent les LB par l’intermédiaire de
molécules solubles : ce sont les interleukines.
Conclusion : les LT et plus précisément des LT4 en présence d’un antigène sécrètent des interleukines, ce qui
stimule la prolifération des LB et leur différenciation en plasmocytes sécréteurs d’anticorps : cette coopération
entre lymphocytes assure l’efficacité de la réponse immunitaire.
On sait par ailleurs que les LT4 activent également la prolifération et la différenciation des LT cytotoxiques.
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