cytoplasme à un autre et la seule condition pour cela c’est qu’ils aient une taille assez petite :
de 100 à 1500 Dalton ; les grosses molécules ne passent pas donc il y a les ions, les
nucléotides, les AA isolés qui peuvent passer.
- Structure d’une connexine : Les connexines sont une famille de glycoprotéines
transmembranaires de 23 à 43 kDa. On les retrouve dans différents tissus, elles sont
différentes d’un tissu à l’autre. Pour donner un exemple on parle des cellules épithéliales qui
ont beaucoup de connexons mais il y en a aussi au niveau des neurones.
L’interaction entre les connexines est dépendante du calcium et ce sont des interactions
homophiles c’est à dire qu’une connexine entre en connexion avec une connexine de même
type. Sur la connexine, il y a les 2 extrémités dans la partie intracellulaire et 4 domaines
transmembranaires composés d’hélice alpha. A droite de la figure on voit un modèle pour
expliquer l’ouverture/fermeture du système avec un glissement des unités les unes par rapport
aux autres qui va obturer le canal, ce sont des structures régulables.
- Fonction : Faire communiquer 2 cytoplasmes donc ça sert au couplage métabolique de deux
cellules voisines donc faire passer des petites molécules ou un mouvement d’ion (courant
électrique). Ce qui passe sont les sucres, les AA, les nucléotides, l’ATP, l’AMP et surtout
l’AMPc qui est un second messager : c’est un élément de la réponse cellulaire donc quand une
cellule en produit elle va le faire passer dans les cellules voisines qui vont répondre au même
message de façon simultanée.
-On le retrouve au niveau des synapses électriques donc entre 2 neurones : dans ce cas la
communication synaptique est quasiment instantanée c’est donc adapté pour les systèmes
rapides comme dans la réponse au stress (retrouvé chez les insectes dans la fuite) et on le
retrouve dans le système nerveux central dans des zones de mémorisation.
-La synthèse et leur ouverture est réglé physiologiquement. Ca sert à la synchronisation des
contractions musculaires notamment l’utérus lors de l’accouchement : le myomètre synthétise
beaucoup de connexines juste avant l’accouchement et cette synthèse s’arrête juste après pour
favoriser la synchronisation des mouvements.
-L’ouverture et la fermeture du système se fait par un glissement des unités les unes par
rapport aux autres, elle se fait en réponse à certains paramètres physico-chimiques comme
l’augmentation de calcium intracellulaire : en effet si une cellule est lésé et qu’il y a une
brèche dans la membrane, le calcium va entrer et il faut pas que le désordre lié à cette brèche
se répercute sur les cellules voisines donc les connexons vont se fermer pour ne pas répandre
le problème.
-Mise en évidence des connexines en thérapeutique : Exemple de thérapie suicide : On
utilise une prodrogue qui est le Ganciclovir qui n’a aucun effet sur les cellules. Par contre s’il
est transformé par l’enzyme HSV tk (thymidine kinase du virus herpes simplex), il devient
mortel pour la cellule. En faite aucune cellule n’exprime cette enzyme donc on a d’abord une
phase où on fait exprimer cette enzyme par les cellules que l’on veut tuer donc on injecte le
gène correspondant dans un groupe de cellules qu’on veut tué. Ultérieurement on administrera
le ganciclovir qui ne sera transformé que dans ces cellules. Le ganciclovir va être phosphorylé
dans la cellule et la 1er phosphorylation est faite par HSV tk et il devient un analogue de la
guanosine triphosphate donc il entre en compétition avec la guanosine triphosphate lors de la
synthèse de l’ADN et il va bloquer le processus. Donc quand une cellule se divise, s’il y a du
ganciclovir phosphorylé, cette cellule va mourir par apoptose. On s’est aperçut qu’il n’est pas
indispensable de faire exprimer ce gène par toutes les cellules qu’on veut tuer : si un certain
pourcentage de la population tumorale exprime HSVtk, les cellules alentours vont aussi
mourir puisque le ganciclovir transformé en drogue toxique va ensuite circuler d’une cellule à
une autre par les jonctions GAP. Il y a pourtant un problème pour la thérapie : les cellules
tumorales ne sont pas coopératives c’est à dire qu’elles expriment souvent des connexines
mutées donc non fonctionnelles ou n’expriment pas de connexines donc pas de jonction entre