veille media - Collectif VAN

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VVVVVVA LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
97 ans de déni : ça suffit !
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VEILLE MEDIA
Mercredi 11 janvier 2012
Retrouvez les news sur notre site :
http://www.collectifvan.org
Rubrique Info Collectif VAN :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1
et Rubrique News (Revue de Presse) :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1
SOMMAIRE
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN
[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une
revue de presse des informations parues dans la presse
francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide
arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le
négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous
suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les
informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par
ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont
disponibles que dans la newsletter Word que nous générons
chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média :
c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi
dans votre boîte email. Bonne lecture.
Pénalisation du négationnisme : vote le 23 janvier au Sénat
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La proposition de loi
sanctionnant la négation des génocides, y compris le génocide arménien
sera examinée le 23 janvier. « Le Premier ministre turc Recep Tayyip
Erdogan a décrit le projet de loi comme "une politique basée sur le
racisme, la discrimination et la xénophobie" et a dirigé sa colère sur le
président français Nicolas Sarkozy, accusant la France de massacres
coloniaux en Algérie. » Le Collectif VAN vous livre la traduction de cet
article en anglais paru sur le site du journal turc Today’s Zaman, le 9
janvier 2012.
ACORT : Soirée en Hommage à Hrant Dink
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – A l’occasion du cinquième
anniversaire de l'assassinat du journaliste arménien de Turquie Hrant Dink
le 19 janvier 2007 à Istanbul, l’Assemblée Citoyenne des Originaires de
Turquie (L’ACORT) organise le lundi 30 janvier à 20h une projection-débat
du film « Affaire criminelle-HRANT DINK ». Cette soirée se tiendra en
présence du réalisateur Osman Okkan et de Markar Esayan, éditorialiste
du quotidien Taraf et de l'hebdomadaire arménien en langue turque, Agos
(fondé par Hrant Dink en 1996). Il sera intéressant de découvrir, à
l'occasion de cette projection, si l'association Acort a évolué dans ses
prises de position. Jusqu'à présent, ses dirigeants évacuaient la question
du génocide perpétré dans l'Empire ottoman en 1915 contre les
Arméniens, les Assyro-chaldéens-syriaques et les Grecs en privilégiant un
"dialogue fraternel" fondé sur le non-dit et le tabou, au nom de la
recherche historique à respecter. C'est très à la mode, ça, la recherche
historique, près de 100 ans après les faits. Ca évite de nier clairement le
génocide arménien et ça permet de donner une bonne image de soi.
Curieusement, ce sont les Turcs et les Kurdes de Turquie, qui émettent sur
place, à Istanbul ou Ankara, les prises de position les plus courageuses en
faveur de la reconnaissance du génocide arménien, et ce malgré les
menaces de mort et d'emprisonnement qu'ils y subissent.
2011, une année de changements stratégiques au Soudan
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous invite à
lire cet article de Jacky Mamou, président du Collectif Urgence Darfour,
publié le 5 janvier 2012. "L’année qui se termine est marquée par trois
changements fondamentaux pour « le pays des Noirs » qui vont modifier
durablement la donne politique nationale et régionale".
Collectif VAN : l'éphéméride du 11 janvier
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique Ephéméride est à
retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste
d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de
l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien.
L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "11
janvier 1904 -- Sud-Ouest Africain allemand : en 1904, les Hereros furent
victimes d'un massacre de grande ampleur, parfois assimilé au premier
génocide du XXe siècle, perpétré par les Allemands dans leur colonie du
Sud-Ouest Africain. Après avoir vainement tenté de rallier à sa cause les
chefs des tribus voisines, Samuel Maharero soulève seul son peuple contre
les colons allemands, les 10 et 11 janvier 1904".
Génocide : jour historique pour les Tutsi
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Les juges antiterroristes
chargés de l’enquête sur l’attentat contre l’avion du président rwandais
Juvénal Habyarimana en 1994 viennent de rendre leurs conclusions. Ils
exonèrent les Tutsi de cet attentat qui avait déclenché la mise en oeuvre,
le 7 avril 1994, du génocide - perpétré en 3 mois - d'un million de Tutsi et
de Hutus modérés. Les juges chargés de l’enquête viennent en effet de
montrer, preuves scientifiques à l’appui, que les tirs de missiles
responsables du drame sont partis du camp militaire de Kanombe où se
trouvaient des extrémistes Hutus, et qu'ils ne sont donc pas le fait de la
rébellion tutsi dirigée par l’actuel président rwandais, Paul Kagame.
L’attentat a bien été perpétré par des hommes de la même ethnie que le
président assassiné Juvénal Habyarimana pour servir de déclencheur au
génocide des Tutsi. Les Tutsi parlent d'un jour "historique". A l'occasion de
cette information d'importance, le Collectif VAN vous signale l'exposition
"Génocide des Tutsi au Rwanda" qui se tient au Musée Edmond Michelet
de Brive-la-Gaillarde (19100). Réalisée par le Mémorial de la Shoah, elle
vise à donner une meilleure compréhension de ce génocide. Comme
l'indique l'annonce de l'exposition : "La mise en perspective du massacre
des Tutsi avec celui des Herero, des Arméniens ou des Juifs permet une
réflexion sur la notion même de génocide, dont la récurrence a marqué
l’Histoire du XXe siècle".
Paris-Kigali : la porte ouverte pour une réconciliation
La nouvelle orientation de l’enquête devrait accélérer l’apaisement des
relations franco-rwandaises, esquissé par Sarkozy et Kagamé depuis
2010. C’est la dernière ombre qui plane sur le spectaculaire processus de
réconciliation franco-rwandaise voulu par Nicolas Sarkozy depuis son
arrivée à l’Elysée.
«Sur le tarmac, Habyarimana a hésité…»
Senkeri Salathiel, ex-garde du corps du président rwandais témoigne
d’une atmosphère de peur quand l’avion est parti de Dar es-Salaam, le 6
avril 1994. Senkeri Salathiel cultive aujourd’hui des pommes de terre dans
le nord du Rwanda. C’est un paysan débonnaire qui fut longtemps officier
de l’armée rwandaise. En 1994, il était même chargé de veiller sur la
sécurité du président Habyarimana. Ce 6 avril, il accompagne son chef à la
conférence régionale de Dar es-Salaam, en Tanzanie.
Génocide Rwandais. Un rapport d’expertise exonère les Tutsis
Rebondissement dans le dossier du génocide rwandais. Selon le dernier
rapport balistique du juge antiterroriste Marc Trévidic, l’attentat contre le
président Hutu Juvenal Habyarimana en 1994, point de départ des
massacres, est attribué aux extrémistes hutus. Les thèses négationnistes
sont balayées.
Rwanda : une vérité qui dérange en France
La vérité aura mis près de dix-huit ans à surgir, mais elle a une très
grande portée historique et diplomatique. Car cette fois, elle n'est pas
d'ordre politique mais scientifique : l'expertise menée à Kigali par le juge
français Marc Trévidic établit que les tirs qui, le 6 avril 1994, ont abattu le
Falcon 50 du président rwandais Juvénal Habyarimana sont partis du camp
militaire de Kanombé, tenu par l'armée officielle, censée protéger le chef
de l'Etat.
Colette Braeckman, spécialiste du génocide rwandais : "Le juge
Bruguière n'a pas complètement fait son travail"
Un rapport d'expertise français, rendu public hier, sur l'attentat du
président rwandais Habyarimana, exonère le camp tutsi et conclut que le
tir ne pouvait provenir que d'un camp hutu. Un véritable "revirement",
pour Colette Braeckman, grand reporter du quotidien belge Le Soir et
blogueuse spécialiste du Rwanda, interviewée ce matin sur France Info.
Rwanda : révélations sur l'attentat qui a été le signal du génocide
L'attaque de l'avion qui a coûté la vie au président Habyarimana pourrait
ne pas avoir été commise par les tutsis. Quand le président rwandais,
Juvénal Habyarimana, décolle de Tanzanie, le 6 avril 1994, il fait déjà nuit.
Du fait de l'heure tardive et de l'insécurité qui règne dans son pays, son
équipage français a tenté de le convaincre d'attendre le lendemain pour
repartir.
Rwanda : retour aux origines du génocide
Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Près de dix-huit ans après
l'attentat, à Kigali, contre l'avion du président rwandais qui, le 6 avril
1994, allait déclencher cent jours de génocide au Rwanda contre les Tutsis
et le massacre de Hutus modérés, un rapport d'expertise présenté aux
parties, mardi 10 janvier à Paris par le juge français en charge de l'affaire,
Marc Trévidic, apporte enfin des éléments nouveaux et déterminants qui
réorientent radicalement l'enquête.
L'info vue par la TRT (4)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision &
Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre
part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide
arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le
Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a eu hier soir un entretien
téléphonique avec le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki."
Mémorial arménien : le tribunal donne raison à Gérard Collomb
Le combat entre les opposants au mémorial arménien situé place Antonin
Poncet à Lyon 2e et la mairie de Lyon vient certainement de trouver son
épilogue avec la décision, le 30 décembre dernier, du tribunal administratif
de Lyon.
Rwanda/USA - Ouverture en février aux USA du procès de l'épouse
d'un condamné du TPIR
Béatrice Munyenyezi, épouse d'un condamné du Tribunal pénal
international pour le Rwanda (TPIR), comparaîtra le mois prochain devant
une cour américaine pour, selon l'accusation, avoir menti sur son rôle dans
le génocide, apprend-on mardi.
L'info vue par la TRT (3)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision &
Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre
part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide
arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le
président de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Mevlüt
Çavuşoğlu, a déclaré que la plus grande menace pour l'Europe est le
racisme et l'islamophobie."
Rwanda - attentat contre Habyarimana : l'expertise française
disculpe les proches de Kagamé
Le rapport d'experts commandé par des juges français sur l’attentat qui a
coûté la vie à Habyarimana conclut à un tir de missile en provenance
d’une caserne militaire contrôlée par les partisans de l’ancien président
rwandais. Le rapport judiciaire marque donc l’effondrement de la piste, un
temps suivie par la justice française, de la responsabilité de l’actuel
président rwandais Paul Kagamé dans un événement considéré comme le
déclencheur du génocide d’au moins 800 000 personnes.
Le CNT libyen reçoit le « fugitif international » Omar El Bechir
Le président du Soudan, Omar El Bechir, a été reçu samedi à Tripoli par
les responsables du Conseil national de transition. L’association de défense
des droits humains Human Rights Watch a estimé que l’homme fort de
Karthoum est un « fugitif international » et que cette réception mettait en
doute les engagements des autorités libyennes en matière de justice.
Omar El Bechir est poursuivi par la Cour pénale internationale pour crimes
de guerre, contre l’humanité et génocide.
France/Rwanda - Attentat : Le Rwanda se réjouit des conclusions
du rapport balistique
Six experts - géomètres, balistique, explosifs, incendie et acoustiques accompagnés des juges anti-terroristes Marc Trévidic et Nathalie Poux ont
présenté mardi aux parties concernées les conclusions d'un rapport de
400 pages visant à établir la provenance des tirs de missiles ayant abattu,
le 6 avril 1994, l'avion transportant notamment le président rwandais
Juvénal Habyarimana.
Rwanda : nouvelle position de la justice française
C’est peut être la fin de 17 ans de relations tumultueuse entre la France et
le Rwanda. Dans un rapport publié hier, la justice française, estime
désormais que les missiles qui ont abattu l’avion du président rwandais le
6 avril 1994, provenaient d’un camp militaire tenu par les loyalistes Hutus.
C’est un changement radical d’analyse qui satisfait l’actuel gouvernement
rwandais.
Rwanda, la preuve d’un génocide planifié
Contrairement au juge Bruguière qui accusait les Tutsis, le rapport
balistique présenté hier attribue aux Hutus extrémistes l’attentat contre le
président hutu Habyarimana en 1994, point de départ des massacres.
L'info vue par la TRT (2)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision &
Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre
part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide
arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Lors de
la dernière audience du procès au mois de décembre le procureur avait
déclaré que Roj Tv faisait de la propagande pour l'organisation terroriste
PKK et avait des liens étroits avec cette dernière."
Génocide des Tutsi: Historique
A l’horreur absolue du troisième génocide de l’histoire reconnu par les
Nations Unies - celui commis au Rwanda entre le 6 avril et le 4 juillet 1994
par le régime hutu contre la population tutsie (et ses soutiens hutus) et
qui fit plus de 800 000 morts - la justice française et quelques
désinformateurs en tout genre ont longtemps ajouté la honte et même
l’infamie.
Turquie: Inculpation de l'ancien président Kenan Evren, auteur du
putsch de 1980
La justice turque a inculpé l'ancien président turc Kenan Evren, auteur du
putsch militaire de 1980, de "crimes contre l'Etat" lors de ce coup de
force, qui s'était soldé par une cinquantaine d'exécutions et plusieurs
centaines de milliers d'arrestations, rapporte l'agence de presse officielle
Anatolie. Des poursuites en justice contre l'ex-général Kenan Evren,
aujourd'hui âgé de 94 ans, auraient été impensables avant l'arrivée au
pouvoir du parti islamiste modéré AKP (Justice et développement), qui a
entrepris de réduire l'importance de l'armée dans la vie politique du pays.
Les réfugiés syriens au menu de la visite, vendredi, de Davutoglu
au Liban
Dans les coulisses de la diplomatie Le ministre turc des Affaires
étrangères, Ahmet Davutoglu, est attendu vendredi au Liban, où il
participera au congrès sur les réformes et la transition démocratique dans
le monde arabe qu’ouvrira le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, au
siège de l’Escwa, dimanche. Au Liban, le responsable turc aura des
entretiens, dimanche, avec le chef de l’État, le président de la Chambre et
le chef du gouvernement. Il évoquera avec ses interlocuteurs des dossiers
politiques et économiques.
Le mystère plane toujours sur l’attentat de l’avion présidentiel au
Rwanda
Il aura suffi qu’un équipage français se trouve à bord de l’appareil ce jourlà, pour que la justice française finisse par se saisir de l’affaire. Mais plus
de 17 ans après l’attentat contre l’avion du président rwandais de
l‘époque, le mystère plane toujours. Un rapport d’expertise pourrait en
effet mettre 7 des inculpés hors de cause. Leur avocat devrait demander
un non-lieu.
Les dirigeants chypriotes grec et turc se sont rencontrés à Nicosie
Les dirigeants des communautés grecque et turque de l'île de Chypre ont
eu un entretien lundi à Nicosie en prélude à des pourparlers prévus fin
janvier visant à la réunification de l'île, a indiqué lundi un porte-parole de
l'ONU.
L'info vue par la TRT (1)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision &
Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre
part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide
arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "J'espère
qu'ils ne feront pas de pas dangereux " a déclaré le chef de la diplomatie
turque Ahmet Davutoğlu. Lors des évaluations du sujet avant la réunion
du groupe du parti de l'AKP, parti de la justice et du développement, le
ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu a rappelé que
l'ambassadeur de la Turquie à Paris Tahsin Burcuoğlu était retourné en
France."
La Turquie craint un atterrissage brutal en 2012
La livre a perdu 22% face au dollar en un an. L'inflation est en hausse à
10,45%. Il ne reste que la méthode Coué au gouverneur de la Banque
centrale turque, persifleront les mauvais esprits. «2012 sera l'année de la
livre», a pronostiqué Erdem Basci. En attendant, la monnaie turque a
entamé le mois de janvier en petite forme en dépit des efforts de la
banque centrale.
Éliane Picard, rescapée des camps de concentration
Éliane Picard est décédée lundi à Colmar, à l’âge de 87 ans. Ancienne
déportée dans le camp de concentration d’Auschwitz, elle a consacré sa
vie à dénoncer la Shoah.
Turquie: Des journalistes protestent contre leur détention
Plusieurs dizaines de journalistes turcs, qui attendent en détention d'être
jugés, ont clamé ce mardi leur innocence et dénoncé les pressions
croissantes exercées sur la liberté de la presse. "Nous sommes des
journalistes, pas des terroristes", affirment-ils dans une tribune où ils
évoquent les accusations portées contre eux, qui vont du soutien aux
indépendantistes kurdes à l'implication dans le réseau nationaliste
Ergenekon.
Samim Akgönül: « une loi qui donne du grain à moudre aux
nationalistes »
Samim Akgönül, historien et politologue, professeur au département
d'Etudes turques de l'université Marc Bloch de Strasbourg, spécialiste des
"minorités" de Turquie livre son avis sur la proposition de loi pénalisant la
négation du génocide arménien de 1915.
Génocide rwandais : 17 ans après la justice accuse finalement les
Hutus
Les conclusions des juges antiterroristes chargés de l’enquête sur
l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en
1994 viennent de rendre leurs conclusions. Ils accusent les Hutus et
exonèrent les Tutsie. Les Tutsie qui parlent ce soir de journée "historique".
La Turquie s’inquiète de la situation en Syrie
La Turquie appelle l’opposition syrienne à lutter pacifiquement contre le
régime de Damas. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui a
reçu hier à Ankara des représentants du Conseil national syrien (CNS),
continue à réclamer le départ du président syrien Bachar al-Assad.
L'archevêque catholique de Niamey inquiet des violences antichrétiennes au Nigéria
Mgr Michel Cartatéguy, archevêque de Niamey au Niger, raconte dans une
lettre sa visite officielle au Nigeria, en solidarité avec les chrétiens
nigérians. Il y témoigne de sa proximité avec les musulmans et du
dialogue que les deux communautés ont réussi à construire. Et tire la
sonnette d'alarme contre les islamistes de Boko Haram, qui risquent de
déstabiliser toute la région.
Le pouvoir politique renforce sa suprématie sur l'armée
Ilker Basbug, ancien chef d'état-major, a été incarcéré le 5 janvier pour
avoir fondé et dirigé une organisation terroriste, ainsi que pour tentative
de putsch. Une première dans l'histoire de la République turque.
Washington veut travailler avec la Turquie sur le dossier iranien
Le vice-secrétaire d'Etat américain William Burns a déclaré mardi que
Washington voudrait travailler avec la Turquie sur plusieurs dossiers, dont
celui de l'Iran, a rapporté l'agence de presse semi-officielle Anatolie.
Auschwitz? Un exemple pour perdre du poids!
Un club de gym de Dubaï a créé un tollé en utilisant une photo du camp
de concentration d'Auschwitz-Birkenau accompagnée du slogan: «Dites au
revoir à vos calories» pour faire sa promo.
INFOS COLLECTIF VAN
Pénalisation du négationnisme : vote le 23 janvier au
Sénat
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La proposition de loi
sanctionnant la négation des génocides, y compris le génocide
arménien sera examinée le 23 janvier. « Le Premier ministre turc
Recep Tayyip Erdogan a décrit le projet de loi comme "une
politique basée sur le racisme, la discrimination et la xénophobie"
et a dirigé sa colère sur le président français Nicolas Sarkozy,
accusant la France de massacres coloniaux en Algérie. » Le
Collectif VAN vous livre la traduction de cet article en anglais paru
sur le site du journal turc Today’s Zaman, le 9 janvier 2012.
Today’s Zaman
Vote en France le 23 janvier de la loi sur le génocide
9 janvier 2012 / TODAYSZAMAN.COM,
La France doit voter le 23 janvier une loi qui rendrait illégale la négation
des massacres des Arméniens en 1915, commis par les Turcs ottomans, et
considérés comme un génocide, a annoncé un ministre français mercredi.
En décembre, les législateurs de l’Assemblée Nationale de la France – la
Chambre basse du parlement – ont voté à une écrasante majorité un
projet de loi rendant illégale la négation de génocide, menant Ankara à
annuler tous ses meetings économiques, politiques et militaires avec Paris
et à rappeler son ambassadeur pour consultations.
Le Sénat devait tenir des audiences sur le projet de loi le 5 et le 11 janvier
auxquelles des experts juridiques, des officiels de groupes turcs et
arméniens et les ambassadeurs turc et arménien à Paris étaient invités,
ont dit les sénateurs socialistes Philippe Kaltenbach et Luc Carvounas.
Le projet de loi devrait maintenant être présenté au Sénat pour un vote
final, lors de la dernière semaine de janvier. Ses supporters veulent voir le
processus achevé avant que les travaux du Parlement ne soient suspendus
à la fin février, avant les élections présidentielles en avril et en mai.
Environ 50 législateurs étaient présents pendant les débats sur le projet
de loi à la Chambre basse, qui l’a voté le mois dernier. La majorité des
législateurs, y compris Patrick Ollier, le ministre gouvernemental chargé
des relations avec le Parlement qui a ouvert la session au nom du
gouvernement, s'est opposé à une proposition d'amendement qui stipulait
que les recherches universitaires et scientifiques sur l'histoire devraient
être exemptes de la sanction prévue par le projet de loi.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a décrit le projet de loi
comme "une politique basée sur le racisme, la discrimination et la
xénophobie" et a dirigé sa colère sur le président français Nicolas Sarkozy,
accusant la France de massacres coloniaux en Algérie.
Le gouvernement de la France a souligné que le projet de loi, qui prévoit
un maximum de 45°000 euros d’amende et une année en prison pour les
contrevenants, ne relevait pas de sa propre initiative, mais de celui d'un
législateur dans le parti conservateur de Sarkozy.
Une proposition initiale de sanctionner la négation du génocide arménien
avait échoué un peu plus tôt cette année, enterrée par le Sénat cinq ans
après que la Chambre basse l'a passé.
La France est le cinquième plus grand marché d’exportation de la Turquie
et la sixième plus grande source de ses importations, avec un commerce
bilatéral estimé à 14 milliards de dollars pour les 10 premiers mois de
2011.
Ollier a annoncé aux médias français lundi que son gouvernement
inscrirait la proposition de loi à l'ordre du jour de Sénat, ajoutant qu'il
estime qu'il existe un consensus général à ce sujet parmi les
représentants gouvernementaux.
Il a dit qu’après l’audience au Sénat, le projet de loi sera soumis vote
avant le 26 janvier.
©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 11 janvier 2012
– 07 :11 – www.collectifvan.org
http://www.todayszaman.com/news-268123-france-to-vote-on-genocidebill-by-jan-23.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60200
Lire le texte original dans la ribrique en anglais
ACORT : Soirée en Hommage à Hrant Dink
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l’occasion du
cinquième anniversaire de l'assassinat du journaliste arménien de
Turquie Hrant Dink le 19 janvier 2007 à Istanbul, l’Assemblée
Citoyenne des Originaires de Turquie (L’ACORT) organise le lundi
30 janvier à 20h une projection-débat du film « Affaire criminelleHRANT DINK ». Cette soirée se tiendra en présence du réalisateur
Osman Okkan et de Markar Esayan, éditorialiste du quotidien Taraf
et de l'hebdomadaire arménien en langue turque, Agos (fondé par
Hrant Dink en 1996). Il sera intéressant de découvrir, à l'occasion
de cette projection, si l'association Acort a évolué dans ses prises
de position. Jusqu'à présent, ses dirigeants évacuaient la question
du génocide perpétré dans l'Empire ottoman en 1915 contre les
Arméniens, les Assyro-chaldéens-syriaques et les Grecs en
privilégiant un "dialogue fraternel" fondé sur le non-dit et le
tabou, au nom de la recherche historique à respecter. C'est très à
la mode, ça, la recherche historique, près de 100 ans après les
faits. Ca évite de nier clairement le génocide arménien et ça
permet de donner une bonne image de soi. Curieusement, ce sont
les Turcs et les Kurdes de Turquie, qui émettent sur place, à
Istanbul ou Ankara, les prises de position les plus courageuses en
faveur de la reconnaissance du génocide arménien, et ce malgré
les menaces de mort et d'emprisonnement qu'ils y subissent. En ce
qui concerne Markar Esayan, romancier arménien de Turquie,
certains de ses écrits ne nous incitent pas à penser qu'il sera un
ardent défenseur de la mémoire du génocide arménien, mais vu
les risques encourus en Turquie par les Arméniens, il serait
difficile de le lui reprocher. Une soirée à suivre donc, ne serait-ce
que pour le film projeté qui, selon l'annonce, met en lumière les
événements qui ont conduit à l’assassinat de Hrant Dink. En
espérant une bonne surprise concernant le débat.
ACORT
A l’occasion du cinquième anniversaire de la disparition de Hrant
DINK
Rémi Féraud, Maire du 10ème arrondissement et L’Assemblée
Citoyenne des Originaires de Turquie (L’ACORT)
ont le plaisir de vous inviter
Le lundi 30 janvier à 20h
à la projection-débat du film « Affaire criminelle-HRANT DINK »
En présence du réalisateur Osman Okkan et de Markar ESAYAN,
romancier turco-arménien, éditorialiste du quotidien Taraf, ainsi que de
l'hebdomadaire turco-arménien Agos (fondé par Hrant Dink en 1996).
« Affaire criminelle-HRANT DINK » Un film par OSMAN OKKAN et SIMONE
SITTE. ARTE/WDR TV 2009
Ce film passionnant de 80 minutes, œuvre des réalisateurs Osman Okkan
et de son épouse Simone Sitte, aujourd’hui disparue, met en lumière les
événements qui conduisirent à l’assassinat du journaliste arménien Hrant
Dink en janvier 2007. Ce documentaire, produit en 2009 en Allemagne,
aborde aussi les relations malaisées entre Arméniens et Turcs et le procès
en cours, qui a révélé les agissements criminels d’Ergenekon, cet « Etat
profond » de la Turquie
Mairie du 10ème
Salle des Fêtes – 2ème étage
72, rue du Faubourg Saint Martin -75010 Paris
Métro : Château d’Eau
Soirée en Hommage à Hrant DINK
Pour mémoire, Acort avait organisé le 27 janvier 2007, une
manifestation silencieuse en hommage à Hrant Dink, avec des
panneaux "Nous sommes tous Arméniens", "Nous sommes Tous
Hrant Dink". A cette occasion, le Collectif VAN avait publié cette
lettre envoyée aux organisateurs (Acort) par une Française
d'origine arménienne :
Paris, le mardi 23 janvier 2007
Monsieur,
Votre appel pour samedi a été diffusé.
Je m'exprime ici à titre personnel, mais il est vraisemblable que d'autres
seront du même avis.
J'étais présente lors de la soirée fertile organisée autour de l'expérience
d'une université d'été pour étudiants arméniens et turcs, et je pense aussi
que le dialogue est important.
Cependant, les circonstances ne sont pas les mêmes aujourd'hui : il y a eu
assassinat, pas de n'importe qui, pas n'importe où, et pas par n'importe
qui, et maintenant que la victime a été portée en terre, dans un pays, la
France, où le contexte est différent de celui de la Turquie, il me semble
qu'un rassemblement silencieux est bien léger. Au contraire, l'heure est
venue pour les hommes et les femmes de justice de crier.
Nul doute que vous ayez du coeur et des désirs de démocratie pour votre
pays d'origine. Mais non, nous ne sommes pas tous des Hrant Dink : lui il
est mort, et pour le moment nous sommes vivants. Et nous ne sommes
pas tous des Arméniens : c'est nous et nous seuls qui sommes les enfants
d'une extermination, pas vous. C'est nous qui avons été spoliés de tout,
seulement nous, et c'est un fait.
Votre douleur par rapport à ce crime, c'est une vraie douleur, mais ce n'est
pas la même que la nôtre, et la nôtre n'est pas la même que celle de la
famille. Hrant Dink n'a pas été poursuivi, condamné et exécuté parce qu'il
prônait le dialogue et l'amitié, il a été tué parce qu'il était arménien, et
sutout pour faire taire la vérité qu'il énonçait, comme l'a dit le patriarche
ce matin pendant les funérailles, que j'ai suivies intégralement (on a pu
remarquer d'ailleurs que l'officiel du premier rang, trouvant le temps long,
regardait sa montre). Et la télévision arménienne a rediffusé aujourd'hui
une des conférences de Dink, où celui-ci insistait fermement sur le fait
que même en Turquie, on ne lui ferait pas dire que ce n'était pas un
génocide.
Alors, si vous ne voulez pas que nous pensions que ce qui motive ce
rassemblement de samedi à la mémoire de cet homme, c'est la crainte
des conséquences politiques de cet assassinat (candidature à l'UE freinée,
vote par le Sénat de la pénalisation de la négation du génocide, vote d'une
résolution par le Congrès américain), par respect pour lui, inscrivez-vous
vous aussi dans la démarche de vérité qui était la sienne.
Vous voulez nous tendre la main? Alors dites que ce qui l'a tué, c'est le
négationnisme d'Etat, c'est ce qu'on enseigne dans les écoles turques aux
enfants turcs avec le contenu des manuels turcs et à coup de dissertations
de négationnisme (également rappelé par le patriarche, devant des
ministres turcs), dites qu'en Turquie, n'importe quelle figure abjecte,
meurtrier, terroriste ou autre, jusqu'à Ali Agça et à l'assassin même de
Dink, se voit immédiatement attribuer une origine arménienne, dites que
vous ne voulez plus de l'article 301, que vous ne voulez plus de
mensonges sur ce qui s'est passé entre 1894 et 1896 puis en 1915 et
dans les années qui ont suivi, dites que vous ne voulez plus de Comités
Talaat en Europe ou ailleurs, que vous ne voulez plus d'un mausolée de
Talaat, d'un boulevard Talaat, de sites internet comme tetedeturc et dites
que la Turquie ne peut pas se prétendre européenne en traitant ainsi ses
"restes de l'épée", et en continuant à nier l'extermination programmée
d'un peuple. Dites maintenant, sans attendre dix ans de conversations,
que ça suffit!
Ne le dites pas dans un tract (le vôtre n'est pas mal, mais quand on voit le
nom de l' association de Valentigney, on se rappelle surtout ce qui y est
arrivé à une exposition de photos d'A. Agoudjian), engagez-vous à le dire
samedi publiquement et devant les caméras. Et pourquoi ne pas finir la
manifestation au monument du génocide, place du Canada?
Partout dans le monde, on dit qu'il est la dernière victime en date de ce
génocide. Si dès samedi - et pas après-demain - vous allez partager avec
nous le combat éthique pour la vérité, alors je viendrai, et j'amènerai du
monde avec moi. S'il s'agit seulement de se tenir en silence les uns à côté
des autres sous une pancarte gentillette, je ne méprise pas le geste de
solidarité, mais c'est un peu juste, je regrette.
Pour ma part, je n'ai pas besoin qu'un Turc ou une Turque se dise
arménien(ne) pour prouver que ce mot a cessé d'être une insulte du fait
que Hrant Dink a été assassiné. J'ai juste besoin qu'il ou elle nous
demande, comme un être humain soucieux d'un autre être humain dont
l'histoire a peut-être un jour croisé la sienne, comment nous avons vécu
nos enfances, ce que nous ressentons depuis que nous sommes nés, et ce
que nous ressentons aujourd'hui, les vieux et les jeunes, et aussi ce qu'il
ou elle pourrait faire pour nous.
J'ai juste besoin qu'il ou elle reconnaisse la vérité avec des mots tout
simples, et qu'il ou elle se dise désolé(e) tout aussi sobrement, comme on
le fait quand on a marché sur le pied de quelqu'un. Alors, nous ne serons
ni frère, ni soeur - pas besoin de cela non plus - mais nous deviendrons de
vrais, de solides amis unis par des liens très forts.
Moi, j'ai besoin d'autres Ayse Gunaysu.
Signé : Une Française d'origine arménienne
Lire aussi :
Dialogue arméno-turc : instrumentalisation, suite ?
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=15051
Arméniens et Turcs de France : que faire ensemble et comment ?
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=15202
Instrumentalisation de la mort de Hrant Dink : interrogations au sujet
d'une curieuse manifestation
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=7344
URL orignale :
http://www.acort.org/index.php?option=com_content&view=article&id=1
38:soiree-en-hommage-a-hrant-dink&catid=60:actualites
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60196
Collectif VAN : l'éphéméride du 11 janvier
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique
Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du
Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une
date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les
thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du
Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de
nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).
Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673
Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304
Ça s’est passé un 11 janvier (les événements sont classés du plus
ancien au plus récent) :
11 janvier 1894 -- Empire ottoman : « Journal de la femme d’un Consul
de France en Arménie », le témoignage de Madame Émilie Carlier (Paris,
édition Félix Juven 1903), porte sur « l’effroyable tragédie qui, à la fin de
1895, inonda l’Arménie [les territoires historiques arméniens de l’Empire
ottoman] de sang chrétien ». « Le périple de Constantinople à Sivas
commence le 24 décembre 1894 et prendra fin le 11 janvier. La caravane
devra affronter le froid, les montagnes, l’inconfort et l’insécurité, tandis
Madame Carlier est enceinte. »
Petite encyclopédie du génocide arménien : Période hamidienne
http://denisdonikian.blog.lemonde.fr/category/2-la-periodehamidienne/page/2/
11 janvier 1904 -- Sud-Ouest Africain allemand : en 1904, les Hereros
furent victimes d'un massacre de grande ampleur, parfois assimilé au
premier génocide du XXe siècle, perpétré par les Allemands dans leur
colonie du Sud-Ouest Africain. Après avoir vainement tenté de rallier à sa
cause les chefs des tribus voisines, Samuel Maharero soulève seul son
peuple contre les colons allemands, les 10 et 11 janvier 1904. Il attaque
une garnison basée à Okahandja et parvient à détruire les lignes de
communication allemandes, chemin de fer et télégraphe. Il se défait
également de plusieurs centaines de colons allemands. La répression est
menée par le général Lothar von Trotha qui débarque avec d’importantes
troupes de renfort. Ce dernier signera un ordre d'extermination
(Vernichtungsbefehl) selon lequel « À l'intérieur des frontières allemandes,
chaque Herero, armé ou non armé, sera abattu. Je n'accepterai pas plus
des femmes ou des enfants ». Nota CVAN : ainsi, l’armée allemande est
impliquée dans trois génocides ou meurtres de masse du XXème siècle. A
l’encontre des Hereros en Afrique, à l’encontre des Arméniens de l’Empire
ottoman avec son alliée la Turquie, et bien évidemment à l’encontre des
Juifs d’Europe.
Wikipédia : Massacre des Hereros
http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_des_Hereros
11 janvier 1914 -- Avant que se déclenche le génocide, bien des signes
ont encore montré, et de loin, qu'il n'était plus temps de croire à l'union
des peuples de Turquie. La seule succession chronologique de quelques
dépêches de l'ambassade russe est à cet égard amplement révélatrice.
11 janvier 1914 : « Non seulement des réunions secrètes ont lieu partout
à Erzeroum, mais on commence à parler ouvertement de massacre
d'Arméniens. Sur ordre du mollah, les musulmans se mettent à porter sur
la tête des turbans blancs. Selon les bruits qui courent, tout est prêt pour
le massacre, on n'attend plus que le signal de la capitale... »
© Jean-Marie Carzou, Arménie 1915, un génocide exemplaire
Imprescriptible : Le 24 avril 1915 : une rafle
http://www.imprescriptible.fr/carzou/p3c1a
11 janvier 1916 -- Turquie : Télégramme adressé par Talaat à la
préfecture d'Alep le 11 janvier 1916 et portant le numéro 809 « Nous
apprenons que des officiers étrangers rencontrant le long des chemins des
cadavres des personnes connues les photographient. Je vous recommande
vivement d'enterrer immédiatement ces cadavres et de ne plus les laisser
sur les routes. »
Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille,
Parenthèses, 1989
Imprescriptible : Les documents Naïm-Andonian
http://www.imprescriptible.fr/ternon/2_chapitre1
11 janvier 1941 -- Liquidation du ghetto de Domaczov (Polésie, R.S.S.
de Biélorussie). 2 000 juifs sont tués par les SS.
Skynet : Souvenez-vous...11 janvier
http://souvenez-vous.skynetblogs.be/archive/2009/01/16/souvenez-vous11-janvier.html
11 janvier 1942 -- 1 000 juifs de Vienne sont déportés vers le ghetto de
Riga (Lettonie).
Skynet : Souvenez-vous...11 janvier
http://souvenez-vous.skynetblogs.be/archive/2009/01/16/souvenez-vous11-janvier.html
11 janvier 1943 -- Un train quitte le camp de regroupement de
Westerbork (province de Drenthe, Pays-Bas) avec 750 juifs déportés au
camp d’extermination d’Auschwitz.
Liquidation du ghetto d’Augustow (Pologne). 5 500 juifs sont emmenés
dans la forêt de Szczabre où ils sont fusillés.
100 juifs de Vienne sont déportés au camp de concentration de
Theresienstadt.
Skynet : Souvenez-vous...11 janvier
http://souvenez-vous.skynetblogs.be/archive/2009/01/16/souvenez-vous11-janvier.html
11 janvier 1944 -- Allemagne : 1037 juifs internés au camp de
regroupement de Westerbork sont déportés au camp de concentration de
Bergen-Belsen (Allemagne).
Skynet : Souvenez-vous...11 janvier
http://souvenez-vous.skynetblogs.be/archive/2009/01/16/souvenez-vous11-janvier.html
11 janvier 1945 -- Au cours d’un pogrome auquel se livrent des
membres des Croix fléchées, les fascistes hongrois, 43 juifs habitant le
ghetto de Budapest sont tués. Le même jour, les Croix fléchées attaquent
l’hôpital juif de Budapest. Ils tirent de leur lit les malades, hommes,
femmes et enfants, et les assassinent avec les médecins et les infirmières.
Une seule infirmière survit.
Skynet : Souvenez-vous...11 janvier
http://souvenez-vous.skynetblogs.be/archive/2009/01/16/souvenez-vous11-janvier.html
11 Janvier 2002 -- Décès d’Henri Verneuil, Cinéaste, Membre de
l’Institut, Commandeur de la Légion d’honneur, Officier des Arts et Lettres.
Né Achod Malakian le 15 octobre 1920 à Rodosto (Turquie), Henri Verneuil
avait rejoint la diaspora arménienne en France avec sa famille, fuyant le
génocide arménien perpétré par la Turquie et s'installant à Marseille en
1924. Le cinéaste avait reçu un César d'honneur en 1996 pour l'ensemble
de son oeuvre.
CDCA : Décès d'Henri Verneuil
http://www.cdca.asso.fr/cdca/cdca-deces_henri_verneuil.htm
Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=50904
Génocide : jour historique pour les Tutsi
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les juges
antiterroristes chargés de l’enquête sur l’attentat contre l’avion du
président rwandais Juvénal Habyarimana en 1994 viennent de
rendre leurs conclusions. Ils exonèrent les Tutsi de cet attentat
qui avait déclenché la mise en oeuvre, le 7 avril 1994, du génocide
- perpétré en 3 mois - d'un million de Tutsi et de Hutus modérés.
Les juges chargés de l’enquête viennent en effet de montrer,
preuves scientifiques à l’appui, que les tirs de missiles
responsables du drame sont partis du camp militaire de Kanombe
où se trouvaient des extrémistes Hutus, et qu'ils ne sont donc pas
le fait de la rébellion tutsi dirigée par l’actuel président rwandais,
Paul Kagame. L’attentat a bien été perpétré par des hommes de la
même ethnie que le président assassiné Juvénal Habyarimana
pour servir de déclencheur au génocide des Tutsi. Les Tutsi parlent
d'un jour "historique". A l'occasion de cette information
d'importance, le Collectif VAN vous signale l'exposition "Génocide
des Tutsi au Rwanda" qui se tient au Musée Edmond Michelet de
Brive-la-Gaillarde (19100). Réalisée par le Mémorial de la Shoah,
elle vise à donner une meilleure compréhension de ce génocide.
Comme l'indique l'annonce de l'exposition : "La mise en
perspective du massacre des Tutsi avec celui des Herero, des
Arméniens ou des Juifs permet une réflexion sur la notion même
de génocide, dont la récurrence a marqué l’Histoire du XXe siècle".
Evene
Génocide des Tutsi au Rwanda
Dates : du 9 Janvier 2012 au 18 Février 2012 Musée Edmond Michelet Brive-la-Gaillarde (19100)
4, rue Champanatier
19100 Brive
tel : 05-55-74-06-08
fax : 05-55-17-09-44
Mel : [email protected]
Présentation
En 1994, en moins de cent jours, étaient exterminées huit cent mille
personnes au Rwanda. L’exposition réalisée par le Mémorial de la Shoah
vise à donner une meilleure compréhension de ce génocide. Elle renseigne
les visiteurs sur le contexte historique du conflit entre Tutsi et Hutu, et
présente des dessins réalisés par des enfants témoins du génocide. La
mise en perspective du massacre des Tutsi avec celui des Herero, des
Arméniens ou des Juifs permet une réflexion sur la notion même de
génocide, dont la récurrence a marqué l’Histoire du XXe siècle.
Lire aussi :
France/Rwanda - Attentat : Le Rwanda se réjouit des conclusions du
rapport balistique http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60220
Rwanda - attentat contre Habyarimana : l'expertise française disculpe les
proches de Kagamé
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60223
Génocide rwandais : 17 ans après la justice accuse finalement les Hutus
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60198
URL originale :
http://www.evene.fr/culture/agenda/genocide-des-tutsi-au-rwanda737061.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60219
2011, une année de changements stratégiques au
Soudan
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
invite à lire cet article de Jacky Mamou, président du Collectif
Urgence Darfour, publié le 5 janvier 2012.
Collectif Urgence Darfour
Par Jacky Mamou le 5 janvier 2012
L’année qui se termine est marquée par trois changements fondamentaux
pour « le pays des Noirs » qui vont modifier durablement la donne
politique nationale et régionale.
- En premier lieu évidemment la séparation Sud-Soudan et Nord-Soudan
après un référendum dont le résultat fut sans appel en faveur de
l’indépendance du Sud. Le Soudan de Khartoum n’est plus maintenant le
plus grand pays d’Afrique ; il a perdu 30% de son territoire et 80% de ses
puits pétroliers. C’est une claque retentissante pour Omar el-Béchir et sa
bande de prédateurs assassins qui gouvernent le pays depuis 1989 !
L’Union africaine, grand soutien du régime, qui était cramponnée au
concept d’intangibilité des frontières issues de la décolonisation, en a été
toute marrie.
Bien sûr, rien n’est réglé entre les deux entités, ni les frontières, ni
l’acheminement du pétrole, ni la répartition de la dette. Khartoum use en
outre de tous les stratagèmes pour aiguiser les rivalités ethniques qui
sévissent au Sud. Et ne parlons pas des problèmes de développement
dans une région minée par la corruption.
L’Iran s’est rapproché du Nord-Soudan, soutenu par les pays de la Ligue
arabe, tandis que les Sudistes raffermissent leurs liens avec l’Ethiopie,
l’Ouganda et le Kenya mais surtout avec les Occidentaux.
Quoiqu’il en soit, un coup de frein décisif à l’expansion islamiste vers la
région des Grands Lacs a ainsi été donné.
- Une nouvelle alliance est née : le Front Révolutionnaire du Soudan
(FRS), qui prône un Etat laïc et démocratique. Il inclut le SPLM-Nord
(Sudan People’s Liberation Movement-North), c’est-à-dire les éléments qui
faisaient partie des forces sudistes mais qui se retrouvent désormais à
vivre au nord de la frontière entre les deux pays, plus précisément dans
les Etats du Sud-Kordofan et du Nil Bleu. L’autre principale composante
est constituée des différents mouvements darfouris, à savoir le Sudan
Liberation Movement (SLM) d’Abdul Wahid el-Nur et le SLM de Minni
Minawi, ainsi que le JEM (Justice Equality Movement). Le FRS regroupe
aussi de nombreux opposants répartis dans d’autres zones du pays, dont
une partie du Congrès Béja, qui représente une population de l’est du
Soudan.
Ainsi ce ne sont plus des revendications régionales qui guident
principalement chacune de ces organisations mais la volonté d’un
changement de régime à Khartoum.
- La mort de Khalil Ibrahim, le leader du JEM, considéré comme le plus
puissant groupe armé du Darfour, va affaiblir l’opposition militaire à
Khartoum dans la région. Mais nul ne sait si cette disparition ne risque pas
de déclencher une recomposition politique de ce mouvement que certains
estimaient très proche d’Al-Tourabi, l’historique leader islamiste soudanais.
La vague du « Printemps arabe » a jusqu’à ce jour épargné le Soudan.
Mais la situation économique et sociale y est franchement mauvaise et les
coûts de la guerre génocidaire que le régime mène au Darfour, au SudKordofan et dans le Nil Bleu ne lui laissent que peu de marge de
manœuvre budgétaire, d’autant qu’il doit faire face à une dette colossale.
La Cour pénale internationale est toujours aux basques du président. Et
les patriotes soudanais lui en veulent de n’avoir pas su offrir un projet
attractif aux Sudistes. L’année 2012 sera-t-elle une année sans Béchir ?
Jacky Mamou, président du Collectif Urgence Darfour.
http://collectifurgencedarfour.com/2011-une-annee-de-changementsstrategiques-au-soudan-par-jacky-mamou/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60192
GENOCIDE ARMENIEN
France/Turquie
Samim Akgönül: « une loi qui donne du grain à
moudre aux nationalistes »
Le Monde - blogs
Le blog de Guillaume Perrier, correspondant du Monde
11 janvier 2012
Samim Akgönül, historien et politologue, professeur au département
d'Etudes turques de l'université Marc Bloch de Strasbourg, spécialiste des
"minorités" de Turquie livre son avis sur la proposition de loi pénalisant la
négation du génocide arménien de 1915:
Quelle impact aura le vote, selon vous, sur la Turquie?
Depuis une dizaine d’années il existe en Turquie un débat sans précédent
sur des questions identitaires et sur la question de l’Histoire officielle,
englobant celle des Arméniens. On peut diviser ces débats en trois
catégories distinctes, la contestation de l’Histoire officielle des minorités
non-musulmanes, principalement Grecs et Arméniens ; la contestation de
l’Histoire officielle des Kurdes, et la contestation de l’Histoire officielle des
Alévis. Ce qu’il faut retenir est le fait que ces trois débats sont menés
parallèlement, par les mêmes milieux comprenant quelques universitaires,
quelques organisations de la société civile (fondations telle que TESEV), et
quelques journalistes.
Bien que menée par un groupe restreint, l’impact de cette démarche fut
très large. Le colloque sur les Arméniens à l’Université Bilgi en 2005,
l’exposition sur les événements du 6/7 septembre 1955 [des pogroms anti
grecs dans le quartier de Pera] encore en 2005, La réunion des Grecs
d’Istanbul en 2006, la pétition d’excuse aux Arméniens de Turquie ayant
reçu près de 30 000 signatures en 2008, la première commémoration du
24 avril sur la place Taksim en 2010, d’innombrables articles de journaux,
livres, colloques, conférences et débats télévisés en sont quelques
exemples.
Bien entendu, dans cet engagement, l’assassinat de Hrant Dink en 2007
est un point de rupture très important. Les milliers de personnes qui ont
marché après ce meurtre dont les implications ne sont toujours pas
claires, ont réussi à avoir l'effet d'une bombe sur l‘opinion car à travers
cet engagement, l’homme de la rue a pu connaître les positions
courageuses, intelligentes et humanistes de Dink. Parmi ces positions, il y
avait une opposition de la part de Dink, à toute restriction à la liberté
d’expression. Il s’était par exemple opposé à la pénalisation de la «
négation » du génocide en France. Ainsi, à travers la figure de Hrant Dink,
à travers par la suite des activités de la Fondation Hrant Dink, la société
turque est plus que jamais au cœur d’un débat sur la question du
génocide et plus généralement sur la remise en cause de l’ensemble des
inepties de l’Histoire officielle.
En revanche, toute cette agitation intellectuelle a créé une réaction
nationaliste à la fois dans les milieux officiels et dans d’autres cercles «
intellectuels ». Ces derniers nous ont accusés, depuis le début, d’être à la
solde des « puissances étrangères » qui veulent diviser la Turquie. Cette
réaction, conceptualisée comme le « syndrome de Sèvres » (du nom du
Traité de Sèvres de 1920 ayant démantelé les restes des territoires
ottomans) est très habituelle en Turquie. Cette histoire officielle est
tellement basée sur l’amnésie collective et sur la négation des faits de
purifications ethno-religieuses du début de la construction nationale
turque, les appareils idéologiques de l’Etat (discours politique, éducation,
justice, médias..) sont tellement mobilisés pour créer un dogme où les
Turcs sont seuls au monde face à des ennemis internes et externes, que
la remise en question de cette vision a suscité un sursaut nationaliste et
conservateur, associant toute tentative de pluralité historique à une
volonté cynique du démembrement de la Turquie.
Une loi comme celle qui va peut-être être votée en France donne du grain
à moudre à des milieux nationalistes, réconfortés dans leur position. A
partir de maintenant, chaque fois qu’en Turquie il y aura une tentative
d’inclure dans l’Histoire les laissés pour compte (Arméniens, Kurdes,
Grecs, Alévis…), nous serons renvoyés à la position française et accusés
d’être à la solde de la France! Car dans l’imaginaire collectif en Turquie, la
France n’est pas comme les autres pays ayant reconnu le génocide. Elle
est censée être d’abord le pays des « libertés », elle est ensuite le modèle
de l’Etat nation, elle représente enfin le système politique et sociétal imité
à l’aube de la fondation de l’Etat nation turc (c’est plutôt le système de la
3e République). Ainsi, même les élites les plus occidentalisées, les plus
francophiles, sont arcboutées dans une position hostile à la France car
elles se considèrent trahies. Après cette loi, venue suite à la position de la
France s’agissant de l’entrée de la Turquie à l’Union européenne, ces
mêmes élites sont encore plus réactives face à la France. Il se trouve que
les individus dont je viens de nommer plus haut, sont tous francophones,
ayant étudié en France ou dans les écoles françaises, donc facilement
associables à la « Francitude » !
Et pour la recherche historique?
Il existe bien entendu beaucoup de recherches sérieuses en Turquie sur
1915. Il y a une vieille école historique représentée par des diplomates /
militaires / universitaires qui ont certainement un accès illimité aux
archives mais qui voient l’Histoire turque à travers un prisme turco-turc
(donc sans danger !). Par contre d’autres universitaires doivent marcher
sur des œufs prenant l’exemple du Taner Akçam, ayant été obligé de
s’exiler aux Etats Unis, mais toujours très présent dans le débat
intellectuel en Turquie.
S’agissant des structures de recherche, les fondations de recherche ou les
Think Tanks, sont encore et toujours plus appropriés pour entamer des
travaux universitaires touchant aux points sensibles de l’Histoire de la
Turquie. Certes, il existe quelques universités où des recherches de très
bonne qualité sont menées sur des sujets les plus controversés, de très
bonnes thèses de doctorat y sont toujours soutenues mais d’une manière
générale, il est difficile de proposer une thèse d’Histoire ou de sociologie
sur 1915 dans les universités publiques comme privées. Il y a une sorte
d’autocensure de la part des candidats aux métiers de la recherche mais
surtout de la part des administrations des universités, notamment en
province.
Quelle est l'évolution du point de vue de l'Etat?
L’évolution dans l’attitude de l’Etat a surtout eu lieu au niveau des
minorités non-musulmanes du pays. Quelques mesures à haute valeur
symbolique ont été prises comme la restauration des églises historiques
ou le retour partiel des biens immobiliers des fondations pieuses nonmusulmanes. Mais il reste encore beaucoup à faire afin que les nonmusulmans et les non-Turcs du pays soient considérés comme les
propriétaires à part entière de ce bout de terre autant que les Turcs.
Quelles peuvent être les conséquences d’une telle loi pour les Turcs de
France ?
Les originaires de Turquie, en France sont environ 500 000 personnes,
dont approximativement la moitié est ressortissante française, ce n’est
pas un groupe homogène. Il existe non seulement des différences ethnoreligieuses (Turcs / Kurdes ; Sunnites / Alévis) mais également des
appartenances sociologiques et idéologiques. A côté de ceux qui défendent
bec et ongle les positions officielles de la Turquie, il en a ceux qui ont une
approche citoyenne et humaniste, avec un sincère désire de coopération
et de dialogue avec les Arméniens de France comme L’Assemblée
Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT) ou Action Citoyenne
Interculturelle (ASTU). Le problème d’une telle loi, est de renvoyer
l’ensemble des originaires de Turquie vivant en France à une seule et
unique identité exclusive, celle de « Turcs », leur refusant cette pluralité
et surtout leur refusant leur individualité. Renfermés à cette origine
censée être structurantes de toute leur personnalité, les originaires de
Turquie en France risquent de développer un discours aussi essentialiste
et nationaliste en retour.
Cet emprisonnement dans une identité exclusive est déjà en marche
depuis la fin des années 1990. A Strasbourg où j’enseigne, jusqu’aux
années 2000, je pouvais entendre de mes étudiants originaires de
Turquie, un discours de pluri-appartenance, aux deux identités nationales
(française et turque) enrichies de deux identités locales (alsacienne et la
région d’origine de la famille), ce qui est la réalité de tous les jours. Or,
depuis une dizaine d’années, le discours politique et médiatique en France
sur la Turquie est tellement essentialiste qu’il est de plus en plus rare
aujourd’hui de voir des jeunes de deuxième ou de troisième génération de
proclamer haut et fort leur appartenance à la France. Cette situation
risque au court terme de causer des situations de discrimination à l’égard
des originaires de Turquie, voire des actes de haines et de violence. A
moyen terme, cette situation est dangereuse pour la cohésion sociale et
nationale en France même. Tant qu’il n’a pas obtenu sa légitimité
d’existence comme ce fut le cas pour les Arméniens de France, ce groupe
reste en proie d’un cercle vicieux d’exclusion et d’auto-exclusion.
Comment l'Etat turc encadre-t-il les "originaires de Turquie"?
L’Etat en Turquie déploie une énergie considérable et des ressources
incalculables à l’étranger afin que la Turquie ne soit pas accusée de «
génocide ». Plusieurs fonds sont mobilisés non pas uniquement pour
empêcher de telles lois, mais plus globalement pour former une unité des
originaires de Turquie qui peuvent constituer un lobby turc en France ou
en Allemagne.
Les responsables turcs voient toujours en les turco-français, ou les turcoallemands, des « ambassadeurs », qui doivent défendre sans faille et sans
questionnements les positions officielles. La plainte la plus souvent utilisée
est celle de l’absence de « l’Unité » chez ces mêmes Turcs qui ne
fonctionne pas assez comme une « diaspora » défendant bec et ongle la
mère patrie. Cela vient d’une double illusion optique. D’une part, comme
en France ou en Allemagne, la Turquie voit les Turcs d’Europe comme un
tout indivisible refusant leur pluri-appartenance et leur individualité. Et
d’autre part Ankara et Istanbul sont convaincues qu’il y a des lobbys
arméniens et juifs dans le monde entier qui œuvrent pour nuire à la
Turquie, refusant également l’existence chez des Arméniens de France ou
de Californie, des humanistes ouverts au dialogue avec les Turcs qui
possède la même sensibilité.
Ainsi, comme tous les Etats nations, la Turquie aussi mobilise des GONGO
(Government-Organized Non-Governmental Organization) comme la
fondation Yunus Emre, La Fondation Turque de Coopération et du
Développement (TIKA) ou la Diyanet (Administration des Affaires
religieuse) d’une part pour faire la promotion de la Turquie et des
positions turques et d’autre part pour sceller les liens entre les « Turcs de
l‘extérieur » et la mère patrie. Ce type d’organisations, de plus en plus
actif en France ces derniers temps, trouvent également des appuis locaux.
Je rappelle qu’il y a un projet d’ouverture d’une faculté de théologie
turque (ou d’une école secondaire, ce point reste flou) à Strasbourg de la
part de la fondation Diyanet. En soi, ce type de projets est tout à fait
habituel. Après tout il y a des écoles françaises partout dans le monde y
compris en Turquie. Mais le problème commence si ces institutions
deviennent des outils pour empêcher le sentiment de pluri-appartenance,
pour dresser des barrières entre les Turcs de France et la société française
dans son ensemble et enfin si elles sont des instruments entre les mains
d’un Etat dogmatique.
http://istanbul.blog.lemonde.fr/2012/01/11/samim-akgonul/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60201
L'info vue par la TRT (1)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT
(Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas
commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos
négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres
informations à prendre sous toute réserve.
TRT
Ahmet Davutoğlu a évalué la prise de la proposition de loi
pénalisant la négation du soi-disant génocide arménien approuvée
par le parlement française, à l'ordre du jour du sénat français
Le Sénat français à l’actualité de M. Davutoğlu
Posted 10.01.2012 14:49:02 UTC
Updated 10.01.2012 14:49:02 UTC
" J'espère qu'ils ne feront pas de pas dangereux " a déclaré le chef de la
diplomatie turque Ahmet Davutoğlu.
Lors des évaluations du sujet avant la réunion du groupe du parti de
l'AKP, parti de la justice et du développement, le ministre des Affaires
étrangères Ahmet Davutoğlu a rappelé que l'ambassadeur de la Turquie à
Paris Tahsin Burcuoğlu était retourné en France.
" J'espère qu'ils n'entreprendront pas de démarches dangereuse " a
souhaité Ahmet Davutoğlu précisant que l'ambassadeur turc Burcuoğlu
allait réaliser des entretiens jusqu'au 23 janvier date à laquelle le projet
de loi sera traité par le Sénat français.
http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=ae36f1
11-b17b-4468-9ee1-4b0c11b0e567
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60208
FRANCE
Mémorial arménien : le tribunal donne raison à
Gérard Collomb
Lyon Capitale
Posté le 11/01/2012 à 10:10 | lu 272 fois | 0 réaction|
Le combat entre les opposants au mémorial arménien situé place Antonin
Poncet à Lyon 2e et la mairie de Lyon vient certainement de trouver son
épilogue avec la décision, le 30 décembre dernier, du tribunal
administratif de Lyon. Le juge a estimé à cette date que la requête de
l'Association de défense et de protection des places Bellecour et Antonin
Poncet devait être rejetée. Ses membres demandaient l'annulation de la
décision du maire de Lyon, le 23 juillet 2008, de ne pas dresser de procèsverbal d'infraction pour non respect de la loi sur l'urbanisme concernant le
mémorial. Ils estimaient que cela aurait dû être le cas dans la mesure où
le mémorial avait été construit sans demande de permis de construire,
nécessaire à l'époque pour les monuments construits dans le champ d'un
bâtiment historique.
Pour autant, le tribunal a rejeté leur requête faisant valoir qu'au moment
de la décision du maire en 2008 de ne pas dresser de PV d'infraction, le
code de l'urbanisme avait évolué n'exigeant plus de demande de permis
hors des sites classés, ce qui n'est pas le cas de la place Antonin Poncet.
Le tribunal a estimé que le maire de Lyon était légitime à s'inspirer du
nouveau code au moment où il avait pris sa décision de ne pas attaquer le
mémorial en juillet 2008.
L.B
http://www.lyoncapitale.fr/journal/Autre-contenu/Breves/Memorialarmenien-le-tribunal-donne-raison-a-Gerard-Collomb
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60227
APCE/TURQUIE
L'info vue par la TRT (3)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT
(Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas
commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos
négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres
informations à prendre sous toute réserve.
TRT
Le président de l'APCE a déclaré que la plus grande menace pour
l'Europe est le racisme et l'islamophobie
Mevlüt Çavuşoğlu de passage à l’assemblée nationale
Posted 11.01.2012 08:14:39 UTC
Updated 11.01.2012 08:14:39 UTC
Le président de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Mevlüt
Çavuşoğlu, a déclaré que la plus grande menace pour l'Europe est le
racisme et l'islamophobie.
Mevlüt Çavuşoğlu, dont le mandat expire bientôt, a débuté ses visites
d'adieu.
Il s'est d'abord rendu à la Grande assemblée nationale de Turquie, où il a
rencontré le président de l'Assemblée Cemil Çiçek et les partis de
l'opposition.
S'adressant à la session plénière de l'assemblée, il a informé les
parlementaires sur les mouvements racistes et islamophobes qui existent
en Europe.
Il a relevé que le racisme, l'intolérance et l'islamophobie sont les plus
grands problèmes d'aujourd'hui qui menacent le Vieux Continent. "Nous
ne sommes pas restés silencieux face à ce problème. Nous avons publié
des recommandations mais ce n'est pas suffisant, surtout si les pays
membres de l'appliquent pas" a-t-il déclaré.
http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=227ca
9d6-78af-43e7-a94a-b31731bc0ed5
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60224
USA/TURQUIE/IRAN
Washington veut travailler avec la Turquie sur le
dossier iranien
CRI
(officiel américain)
2012-01-10 22:51:30 xinhua
Le vice-secrétaire d'Etat américain William Burns a déclaré mardi que
Washington voudrait travailler avec la Turquie sur plusieurs dossiers, dont
celui de l'Iran, a rapporté l'agence de presse semi-officielle Anatolie.
La Turquie contribue à la stabilité de la région, a souligné M. Burns,
ajoutant que les Etats-Unis et la Turquie sont préoccupés par le
programme nucléaire iranien et que les deux pays travaillent sur ce
dossier.
Selon M. Burns, la Turquie et les Etats-Unis partagent une inquiétude
stratégique sur la possibilité que l'Iran fabrique des armes nucléaires,
affirmant que les deux pays considèrent un tel développement comme
quelque chose de dangereux qui causerait de l'instabilité dans la région.
Après son retour d'une visite à Téhéran, le ministre turc des Affaires
étrangères Ahmet Davutoglu a déclaré vendredi à Ankara que "la partie
iranienne a fait savoir qu'elle était déterminée et avait accepté de
reprendre les négociations (sur son programme nucléaire)".
La Turquie a organisé un cycle de négociations nucléaires en janvier 2011
entre l'Iran et le G5+1, les cinq membres permanents du Conseil de
sécurité des Nations Unies plus l'Allemagne, mais les deux parties
n'avaient pas réussi à atteindre un accord.
L'Iran ne veut pas respecter ses obligations internationales, et ceci aura
des conséquences, a souligné M. Burns.
M. Burns a ajouté que comme l'a dit le président américain Barack
Obama, le vrai problème est que l'Iran n'est pas pressé de remplir ses
missions, et c'est pourquoi les Etats-Unis ont hâte de travailler avec la
communauté internationale.
http://french.cri.cn/621/2012/01/10/442s266986.htm
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60194
TURQUIE
Turquie: Des journalistes protestent contre leur
détention
20 Minutes
Mis à jour le 10.01.12 à 15h24
Plusieurs dizaines de journalistes turcs, qui attendent en détention d'être
jugés, ont clamé ce mardi leur innocence et dénoncé les pressions
croissantes exercées sur la liberté de la presse. "Nous sommes des
journalistes, pas des terroristes", affirment-ils dans une tribune où ils
évoquent les accusations portées contre eux, qui vont du soutien aux
indépendantistes kurdes à l'implication dans le réseau nationaliste
Ergenekon.
Leur appel a été diffusé dans le journal Tutuklu Gazete, soit le Journal
emprisonné. Créée en juillet pour dénoncer le recours de plus en plus
fréquent à la détention provisoire et le nombre croissant de journalistes
emprisonnés, cette publication a connu ce mardi son deuxième numéro.
En juillet, on comptait 70 journalistes dans les prisons turques. Ils sont à
présent 97, selon ce journal. Fin décembre, une trentaine de journalistes
ont été arrêtés en raison de liens supposés avec les séparatistes kurdes
du sud-est du pays.
"Des activités absolument conformes aux principes journalistiques sont
considérées comme de nature à 'nuire au gouvernement'", dénonce
l'article de une du journal. Selon le gouvernement, les journalistes
incarcérés le sont en raison d'activités terroristes ou criminelles et non en
raison de leurs écrits. L'Union européenne et les Etats-Unis se sont émus
de la situation de la liberté de la presse en Turquie sous le gouvernement
de Recep Tayyip Erdogan. Selon les chiffres de l'Association turque des
droits de l'homme, 42% des 128.000 détenus du pays sont en détention
préventive dans l'attente de leur procès.
Reuters
http://www.20minutes.fr/ledirect/856614/turquie-journalistes-protestentcontre-detention
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60205
L'info vue par la TRT (2)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT
(Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas
commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos
négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres
informations à prendre sous toute réserve.
TRT
Le verdict relatif à la fermeture de la chaîne de télévision Roj Tv
en raison de ses liens avec l'organisation terroriste PKK, sera
donné mardi
Le procès sur Roj Tv touche à sa fin au Danemark
Posted 10.01.2012 09:04:13 UTC
Updated 10.01.2012 09:04:13 UTC
Lors de la dernière audience du procès au mois de décembre le procureur
avait déclaré que Roj Tv faisait de la propagande pour l'organisation
terroriste PKK et avait des liens étroits avec cette dernière.
Quant à l'avocat de Roj Tv, il avait prétendu que ce n'était pas juste et dit
que les preuves n'étaient pas suffisantes.
Le directeur de Roj Tv au Danemark, Imdat Yılmaz, a fait savoir sur son
compte Twitter qu'ils allaient poursuivre leurs émissions quelque soit le
verdict.
Si le tribunal réclame la fermeture de la chaîne de télévision Roj Tv, cette
dernière devrait saisir la cour de cassation.
http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=c26f96
85-cd5e-4457-be68-7d25f99d9bbf
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60216
Le pouvoir politique renforce sa suprématie sur
l'armée
Courrier International
Ilker Basbug, ancien chef d'état-major, a été incarcéré le 5 janvier pour
avoir fondé et dirigé une organisation terroriste, ainsi que pour tentative
de putsch. Une première dans l'histoire de la République turque.
10.01.2012
| Pierre Vanrie
| Courrier international
L'emprisonnement d'Ilker Basbug, chef de l'armée turque de 2008 à 2010,
entérine la perte d'influence et la fin de l'inviolabilité de l'armée,
responsable de quatre coups d'Etat en cinq décennies. Une terrible
nouvelle pour l'aura des militaires. Certains éditorialistes s'en réjouissent,
à l'instar de Gülay Göktürk du quotidien Bugün : "Lorsqu'il est devenu
chef d'état-major de l'armée turque, le général Ilker Basbug avait deux
possibilités : soit il comprenait que la période où l'armée exerçait une
tutelle sur la société était révolue et il lançait le chantier de rénovation de
l'institution qu'il avait en charge pour l'adapter à la "Turquie nouvelle", soit
il tentait en vain de maintenir ce système sclérosé d'assujettissement de
la société.
Si l'on a initialement pu croire qu'il allait opter pour la première solution,
on s'est vite rendu compte qu'il n'avait pas tiré la leçon des élections
législatives de 2007 où la population avait voté en masse pour le Parti de
la justice et du développement [AKP, islamiste] en réaction au message
anti-AKP posté alors par son prédécesseur sur le site Internet de l'étatmajor [et qui fut alors considéré par certains comme les prémisses d'un
coup d'Etat].
"Ainsi, dès sa première conférence de presse, rappelle Bugün, il a nié la
réalité des tentatives de putsch élaborées au plus haut niveau de l'étatmajor en 2003-2004 qui avaient été révélées par la presse. Il a donc
clairement choisi son camp en niant l'implication de l'armée – ainsi que la
sienne – dans la création de dizaines de sites dont l'objet consistait à
diffamer le parti au pouvoir. Son attitude et son rôle dans ces affaires ont
achevé de le discréditer auprès de l'opinion publique turque.
Cette arrestation marque ainsi la fin d'une ère dominée par la figure du
général putschiste. Désormais, dans les académies militaires, les élèves
officiers ne se considéreront plus comme "les dirigeants de l'ombre" de la
Turquie. Dorénavant, les officiers supérieurs sauront que leurs étoiles
n'empêcheront plus qu'ils puissent être traduits devant une cour de
justice. L'armée s'attellera donc à sa fonction principale et acceptera les
critiques. Les chefs d'état-major admettront dès lors qu'ils sont aux ordres
d'un pouvoir politique civil élu. Plus personne ne pourra prétendre incarner
le rôle de "véritable propriétaire et de gardien de la république". Cette
évolution ne se fera certes pas sans heurts, conclut le quotidien, mais il
s'agit bien là d'un processus irréversible.
Cette vision n'est pas unanimement partagée, comme l'exprime Ahmet
Hakan, dans Hürriyet : "La première fois qu'un général a été écroué, je
me suis vraiment réjoui en me disant que même les militaires de haut
rang ne bénéficiaient plus d'une immunité totale. Maintenant que c'est
carrément un ancien chef d'état-major qui se retrouve en prison, je
devrais en principe faire des bonds de joie. Or ce n'est pas le cas, parce
que je ne parviens pas à inscrire cet événement dans le cadre d'une
pratique démocratique exemplaire."
Cette affaire, estime-t-il, "sonne plutôt comme un avertissement du style
: 'Sachez que s'il le faut nous pouvons même arrêter des chefs d'étatmajor, donc faites attention et surveillez vos mouvements !' En effet, tant
que la liberté d'expression sera limitée par des opérations de police et des
arrestations, tant que l'on privilégiera l'option sécuritaire pour résoudre la
question kurde, tant que celui qui veut s'opposer et défendre un point de
vue alternatif pensera qu'il risque d'avoir des problèmes, tant que cette
ambiance délétère se perpétuera dans notre pays, l'arrestation d'un chef
d'état-major ne donnera pas l'impression que l'on touche à des personnes
qui étaient jusque-là intouchables."
"Au contraire, conclut le commentateur, ce genre d'événement sera perçu
comme le message suivant : "Réfléchissez bien avant de faire quoi que ce
soit, parce que comme vous le voyez nous pouvons nous en prendre à
n'importe qui. Mieux vaut donc que vous vous soumettiez."
http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2012/01/10/lepouvoir-politique-renforce-sa-suprematie-sur-l-armee
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60195
La Turquie craint un atterrissage brutal en 2012
Le Figaro
Par Laure Marchand Publié le 10/01/2012 à 21:47
La livre a perdu 22% face au dollar en un an. L'inflation est en hausse à
10,45%.
Il ne reste que la méthode Coué au gouverneur de la Banque centrale
turque, persifleront les mauvais esprits. «2012 sera l'année de la livre», a
pronostiqué Erdem Basci. En attendant, la monnaie turque a entamé le
mois de janvier en petite forme en dépit des efforts de la banque centrale.
Depuis le 30 décembre, elle a vendu massivement des dollars pour la
soutenir et doublé les taux d'intérêt qui sont passés de 5,7% à 12,5%
depuis octobre.
Le résultat est mitigé: le 29 décembre, elle s'échangeait à 1,92 pour un
dollar et, lundi, elle ne s'était que légèrement appréciée à 1,86 livre. Au
total, en 2011, elle a perdu 22% de sa valeur par rapport à la monnaie
américaine. Cette baisse a favorisé l'inflation qui a atteint 10,45% en
décembre sur un an, son pic le plus élevé depuis trois ans et qui
représente près du double des objectifs gouvernementaux.
Ces deux indicateurs font craindre un atterrissage brutal en 2012 pour
l'économie turque, après 7,5% de croissance en 2011. «En défendant la
livre, les réserves de la banque centrale ont baissé très vite, rappelle
Emre Deliveli, consultant indépendant et disciple turc de Nouriel Roubini.
Si les marchés jugent que la démarche n'est pas durable, la livre risque
d'être attaquée.»
La stratégie mise en place ces derniers mois par la banque centrale est
perçue comme une source d'instabilité. Depuis octobre, l'institution
monétaire a fait le choix d'une politique «non orthodoxe», les taux
d'intérêt pouvant varier désormais au jour le jour. Les autorités turques
expliquent que ce choix leur permet de réagir rapidement en cas de
problème, notamment en provenance de la zone euro.
Crise de liquidité
L'année 2012 s'annonce d'autant plus délicate que la Turquie pourrait
avoir à faire face à un problème de financement d'un déficit courant
considérable. L'an dernier, il a représenté 10% du produit intérieur brut
(PIB). Or l'économie turque est toujours étroitement imbriquée avec celles
des pays de l'Union européenne. Ils absorbent 46% de ses exportations et
70% du déficit extérieur de la Turquie est financé par l'Europe. «Si la
situation en Europe dérape, le risque de crise de liquidité est très sérieux,
déclare Seyfettin Gürsel, directeur du Centre de recherches économiques
et sociales de l'université de Bahçesehir. Dans ce cas, un taux de
croissance négatif est envisageable.»
En cas de récession en Europe, la Turquie ne dispose pas vraiment de
porte de sortie. Les exportations en Afrique et au Moyen-Orient ont bondi
ces cinq dernières années, augmentant de 25%. Mais les événements
politiques dans les pays arabes ont fortement réduit les opportunités vers
cette zone, au moins à court terme.
En dépit de ces incertitudes, le gouvernement maintenait, jusqu'à la
semaine dernière, des prévisions soutenues pour 2012, jugeant que
l'inflation pouvait être contenue à 5% et que la croissance pourrait
atteindre 4%. Plus pessimiste, le FMI, lui, table sur 2% de croissance.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/01/10/0401620120110ARTFIG00680-la-turquie-craint-un-atterrissage-brutal-en2012.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60207
Turquie: Inculpation de l'ancien président Kenan
Evren, auteur du putsch de 1980
20 Minutes
Mis à jour le 10.01.12 à 15h28
La justice turque a inculpé l'ancien président turc Kenan Evren, auteur du
putsch militaire de 1980, de "crimes contre l'Etat" lors de ce coup de
force, qui s'était soldé par une cinquantaine d'exécutions et plusieurs
centaines de milliers d'arrestations, rapporte l'agence de presse officielle
Anatolie. Des poursuites en justice contre l'ex-général Kenan Evren,
aujourd'hui âgé de 94 ans, auraient été impensables avant l'arrivée au
pouvoir du parti islamiste modéré AKP (Justice et développement), qui a
entrepris de réduire l'importance de l'armée dans la vie politique du pays.
Le parquet a fait savoir voici une semaine qu'il réclamait la perpétuité à
l'encontre de Kenan Evren ainsi que contre l'ex-chef de l'armée de l'air,
l'ex-général Tahsin Sahinkaya. A l'époque, les généraux justifièrent le
coup d'Etat par la nécessité de mettre fin aux violences entre extrémistes
de droite et de gauche - des violences provoquées, pour beaucoup de
Turcs, par la CIA afin de faciliter l'arrivée des militaires au pouvoir.
Voici quelques jours, un autre général, Ilker Basbug, s'est retrouvé dans le
collimateur de la justice turque. Cet ancien chef d'état-major des forces
armées, soupçonné d'avoir pris part à un complot contre le
gouvernement, a été placé en détention dans l'attente de son inculpation
officielle. Basbug, qui a quitté le service actif en 2010, est le plus haut
gradé impliqué dans l'enquête sur le réseau Ergenekon, un groupe
ultranationaliste que les procureurs turcs accusent de complot contre le
gouvernement AKP de Recep Tayyip Erdogan.
Reuters
http://www.20minutes.fr/ledirect/856620/turquie-inculpation-ancienpresident-kenan-evren-auteur-putsch-1980
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60212
TURQUIE/SYRIE/LIBAN
La Turquie s’inquiète de la situation en Syrie
euronews
10/01 06:04 CET
La Turquie appelle l’opposition syrienne à lutter pacifiquement contre le
régime de Damas. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui a
reçu hier à Ankara des représentants du Conseil national syrien (CNS),
continue à réclamer le départ du président syrien Bachar al-Assad.
“La situation en Syrie est sur le point de se transformer en une guerre
religieuse, sectaire, et interraciale. Il faut empêcher cela à tout prix. La
Turquie doit jouer un rôle prédominant parce qu’une guerre sectaire dans
ce pays causerait d’importants problèmes en Turquie. La situation, telle
qu’elle est actuellement, constitue une menace pour la Turquie”, a lancé
Recep Tayyip Erdogan.
Dans le même temps de nouvelles vidéos amateures nous parviennent de
Syrie. L’une d’enre elle est sensée témoigner d’une fusillade qui aurait
éclaté alors que des militants de l’opposition tentaient de s’approcher d’un
véhicule transportant des observateurs de la Ligue arabe dans la ville de
Homs. Il est impossible de vérifier l’authenticité de cet enregistrement.
Copyright © 2012 euronews
http://fr.euronews.net/2012/01/10/la-turquie-s-inquiete-de-la-situationen-syrie/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60197
Les réfugiés syriens au menu de la visite, vendredi,
de Davutoglu au Liban
L'Orient Le Jour
Par Khalil Fleyhane | 11/01/2012
Dans les coulisses de la diplomatie Le ministre turc des Affaires
étrangères, Ahmet Davutoglu, est attendu vendredi au Liban, où il
participera au congrès sur les réformes et la transition démocratique dans
le monde arabe qu’ouvrira le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon,
au siège de l’Escwa, dimanche.
Au Liban, le responsable turc aura des entretiens, dimanche, avec le chef
de l’État, le président de la Chambre et le chef du gouvernement. Il
évoquera avec ses interlocuteurs des dossiers politiques et économiques.
Sur le plan politique, il parlera certainement des répercussions de la crise
syrienne sur le Liban, alors que sur le plan économique, il abordera le
protocole d’accord signé entre le Liban et la République chypriote grecque
sur le partage des richesses pétrolières découvertes en Méditerranée.
Davutoglu soulignera en particulier la nécessité d’y associer la République
chypriote truque.
Le ministre des AE turc abordera aussi avec les responsables libanais le
dossier des réfugiés syriens au Liban, dans les zones frontalières
limitrophes de la Syrie, à Wadi Khaled et dans la Békaa.
Les responsables libanais redoutent que le ministre turc ne profite de la
tribune que lui offriraient les médias libanais pour adresser des critiques
au chef de l’État syrien.
On rappelle que la dernière visite de Davutoglu au Liban remonte au 18
janvier 2011 quand, avec son homologue qatari, Hamad ben Jassem, il
avait tenté – en vain – une médiation entre le Premier ministre Saad
Hariri et les forces du 8 Mars.
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/739726/Les_refugies
_syriens_au_menu_de_la_visite,_vendredi,_de_Davutoglu_au_Liban.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60211
TURQUIE/CHYPRE
Les dirigeants chypriotes grec et turc se sont
rencontrés à Nicosie
Quotidien du Peuple
Les dirigeants des communautés grecque et turque de l'île de Chypre ont
eu un entretien lundi à Nicosie en prélude à des pourparlers prévus fin
janvier visant à la réunification de l'île, a indiqué lundi un porte-parole de
l'ONU.
"Ils ont discuté de leur prochaine rencontre avec le secrétaire général des
Nations Unies qui aura lieu du 22 au 24 janvier au Greentree Estate, à
Long Island", a annoncé le porte-parole, Martin Nesirky, lors d'une
conférence de presse.
Evoquant les négociations entre les dirigeants chypriotes grec et turc, le
porte-parole a rappelé le commentaire du secrétaire général de l'ONU Ban
Ki-moon, qui a fait remarquer le 6 janvier devant les médias qu'il ne
restait plus beaucoup de temps avant que Chypre ne doive assumer la
présidence de l'Union européenne (UE), le début du mandat chypriote
ayant été fixé au 1er juillet prochain.
Chypre est divisée depuis 1974. Cette année-là, l'armée turque est
intervenue et a occupé le nord de l'île suite à un coup d'Etat fomenté par
un groupe d'officiers grecs.
Les négociations parrainées par l'ONU ont commencé en 2008 afin de
chercher à établir un gouvernement fédéral avec une unique
représentation internationale dans un pays bi-régional et bicommunautaire composé d'un Etat grec et d'un Etat turc jouissant tous les
deux du même statut.
Source: xinhua
http://french.peopledaily.com.cn/International/7701803.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60210
TURQUIE/IRAK
L'info vue par la TRT (4)
Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT
(Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas
commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos
négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres
informations à prendre sous toute réserve.
TRT
M. Erdoğan a fait savoir que les doutes sur les partenaires de la
coalition risquaient de porter atteinte à la démocratie s'ils
devenaient une hostilité
Entretien téléphonique Erdoğan-Maliki
Posted 11.01.2012 08:20:33 UTC
Updated 11.01.2012 08:20:33 UTC
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a eu hier soir un entretien
téléphonique avec le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki.
Pendant l'entretien où Nouri Al-Maliki a fait part de ses vœux de prompt
rétablissement au Premier ministre turc, les récents développements en
Irak ont été évalués.
M. Erdoğan a fait savoir que les doutes sur les partenaires de la coalition
risquaient de porter atteinte à la démocratie s'ils devenaient une hostilité.
Précisant que des démarches étaient nécessaires pour faire reculer la
tension sur le procès contre le vice-président irakien Tarek Hachemi, le
chef du gouvernement turc a dit redouter un chaos incontournable qui
puisse apparaitre à l'issue de la polarisation ethnique et confessionnelle,
observée en Irak à la suite du départ des troupes américaines.
Le Premier ministre turc M. Erdoğan a relevé que la politique de la Turquie
sur l'Irak reposait sur la souveraineté, l'intégrité territoriale, la
préservation de l'union politique de ce pays ainsi que sur une atmosphère
de paix, de démocratie et de prospérité pour le peuple irakien.
http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=382d9
b41-14e3-4e8b-b303-52327a42a6b0
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60226
ANTISEMITISME
Auschwitz? Un exemple pour perdre du poids!
20 Minutes
10 janvier 2012 15:08; Act: 10.01.2012 17:36
par Grégoire Corthay - Un club de gym de Dubaï a créé un tollé en
utilisant une photo du camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau
accompagnée du slogan: «Dites au revoir à vos calories» pour faire sa
promo.
L'amateur de fonte a tenté d'expliquer sa stratégie marketing en déclarant
que sa salle de sport était «une sorte de camp de concentration pour les
calories»... Lundi, le fitness a indiqué que pour se tenter de se faire
pardonner il allait verser 3900 dirhams (environ 1000 francs) à un fond en
faveur du devoir de mémoire de l'holocauste.
Diplomatie polonaise choquée
Le ministère polonais des affaires étrangères a fait partager son
mécontentement lors d'une déclaration prononcée par son représentant,
Marcin Bosack: «Le ministère des affaires étrangères condamne cette
publicité scandaleuse. L’ambassadeur polonais auprès des Émirats Arabes
Unis va immédiatement remettre une lettre de protestation auprès du
propriétaire de ce club, dont la publicité ne se résume qu’à une honteuse
insulte», rapporte le site polonais Swietapolska.com.
«Nous avons de plus en plus affaire à des faits qui relèvent à la fois d’une
totale ignorance et d’une telle simplicité de la mentalité d’une certaine
génération que celle-ci est complètement déconnectée de toute
compréhension de l’Holocauste, ce qui lui donne l’impression qu’elle peut
utiliser cette tragédie horrible à des seules fins publicitaires pour un club
de gymnastique», a relevé, pour sa part dans un communiqué, Abraham
Foxman, témoin ayant survécu à l'Holocauste et actuel directeur de la
Ligue anti-diffamatoire (The Anti-Defamation League), basée aux EtatsUnis.
http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Auschwitz--Un-exemplepour-perdre-du-poids--21013596
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60193
SHOAH
Éliane Picard, rescapée des camps de concentration
L'Alsace
le 11/01/2012 à 05:00
Éliane Picard est décédée lundi à Colmar, à l’âge de 87 ans. Ancienne
déportée dans le camp de concentration d’Auschwitz, elle a consacré sa
vie à dénoncer la Shoah.
« Je ne suis jamais sortie des camps. J’y suis toujours et j’y resterai
toujours », disait Éliane Picard quand elle témoignait de la Shoah devant
des écoliers, des collégiens, des lycéens, des étudiants… Dans son regard
se lisait la force, la volonté, la rage de vivre qui lui avaient permis de
résister à l’extermination par les nazis.
Éliane avait 19 ans, quand le 5 mai 1944, elle a été embarquée à
Toulouse par la Gestapo avec son père, sa mère et sa sœur de 12 ans. De
la famille Lévy, déportée à Auschwitz-Birkenau, Éliane (matricule A-5532)
fut la seule survivante, après avoir passé par les camps de Bergen-Belsen,
Gelenau et Mauthausen, d’où elle avait réussi à s’évader le 5 mai 1945
avec dix camarades.
« Sans la solidarité avec les autres prisonnières, je n’aurais pas survécu,
expliquait-elle. Dans les camps, nous n’étions pas des êtres humains,
nous étions des Stücke, des morceaux. »
Fille du Dr Auguste (dit Oscar) Lévy, médecin juif établi à Ensisheim, et de
Germaine Ulmann, elle avait cinq frères et sœurs. La famille avait quitté
l’Alsace en 1939 pour se réfugier à Fécamp, puis à Paris, et enfin à
Toulouse.
Elle revint en Alsace en 1947, pour épouser Alphonse Picard, ancien
maquisard et marchand de bestiaux à Dannemarie, où le couple reprit la
boucherie des grands-parents. Le couple eut deux enfants : Maurice, qui
vit à Colmar, et Michel, ancien attaché parlementaire de Jean-Marie
Bockel, décédé à l’âge de 38 ans.
« Nos parents ne nous ont jamais beaucoup parlé de cette tragédie »,
confie Maurice. « Nous savions, et nous respections leur silence. » Mais
depuis plus de 30 ans, Eliane Picard sillonnait l’Alsace pour transmettre la
mémoire au public et pour dénoncer la barbarie : « Elle était un phare
dans la tempête. Elle a toujours dit ce qu’elle pense, elle était la justice
incarnée », disait son petit-fils Samy-Félix Picard, lors de la remise de
l’insigne de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur à sa grand-mère.
Mme Picard était aussi officier de l’ordre du Mérite, chevalier des Palmes
académiques, titulaire de la médaille du Souvenir français et de la
médaille des déportés.
Ses obsèques auront lieu aujourd’hui, à 14 h 30, au cimetière israélite
d’Altkirch.
le 11/01/2012 à 05:00
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/01/11/eliane-picard-rescapee-descamps-de-concentration
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60206
NIGERIA/CHRETIENS
L'archevêque catholique de Niamey inquiet des
violences anti-chrétiennes au Nigéria
La Vie
Henrik Lindell - publié le 10/01/2012
Mgr Michel Cartatéguy, archevêque de Niamey au Niger, raconte dans une
lettre sa visite officielle au Nigeria, en solidarité avec les chrétiens
nigérians. Il y témoigne de sa proximité avec les musulmans et du
dialogue que les deux communautés ont réussi à construire. Et tire la
sonnette d'alarme contre les islamistes de Boko Haram, qui risquent de
déstabiliser toute la région.
Les massacres perpétrés depuis Noël par le groupe islamiste Boko Haram,
faisant des dizaines de victimes chrétiennes, risquent de mettre en cause
l'équilibre très fragile entre chrétiens et musulmans au Nigeria. C'est en
substance le message de Mgr Michel Cartatéguy, archevêque de Niamey
au Niger qui s'inquiète des conséquences de ces violences sur les relations
entre les deux communautés, chrétiennes et musulmanes.
Dans une longue lettre, il décrit la visite officielle effectuée le 30 décembre
avec plusieurs ministres et le président de l'Association islamique du Niger
en guise de solidarité avec le peuple du Nigeria après les attentats. La
délégation a notamment rencontré le président Goodluck Jonathan en
personne, président du Nigeria. Mgr Cartatéguy insiste sur « les relations
fraternelles que nous entretenons au Niger entre chrétiens et musulmans
» mais se dit préoccupé « par les courants extrémistes qui gagnent aussi
du terrain au Niger ».
Il rappelle à quel point ses amis musulmans sont choqués par la violence
des islamistes de Boko Haram : « A nos yeux de chrétiens et de
musulmans, soucieux du message de paix, de respect et de tolérance que
Dieu nous enseigne, ces terroristes manipulés et embrigadés par des
idéologies destructrices ne peuvent aucunement se réclamer de Dieu.
Leurs barbaries sans nom ne trouvent aucune justification nulle part,
surtout pas dans les livres Saints. »
Il pointe la menace que le groupe islamiste Boko Haram fait peser sur
toute la région, même au Niger. « Boko Haram est un mouvement
islamiste armé actif au nord-est du Nigéria, écrit-il. Ce mouvement prône
un islam radical et rigoriste. Son idéologie est inspirée par les Talibans
d’Afghanistan et a probablement des liens aussi avec Al-Qaida au Maghreb
islamique. Ses adeptes rejettent la modernité et visent à instaurer la
charia dans les Etats au Nord du Nigéria. » Pour Mgr Cartatéguy, Boko
Haram et d'autres courants extrémistes visent ainsi à mettre en cause les
bonnes relations qui règnent généralement en Afrique subsaharienne
entre chrétiens et musulmans.
Selon l'archevêque, des messages interdisant aux musulmans de
participer aux fêtes de Noël ont ainsi été diffusés sur les téléphones
portables au Niger. « Dans le cadre de la lutte contre les perversités en
Islam, on rappelle au musulman que les fêtes du 24, 25 et 31 décembre
sont formellement interdites. (..) Le prophète (saw) a dit : quiconque
imite un peuple fait partie de ce peuple. Donc n’imite pas les chrétiens.
Faites passer l’info, svp. ».
La lettre témoigne du soutien des responsables musulmans à l'égard des
chrétiens et de leur volonté de préserver des relations fraternelles. Le
prélat catholique rapporte ainsi la réponse du président de l'association
islamique du Niger : « Tout cela nous vient de l’extérieur… et nous devons
être vigilants et combattre ensemble ceux qui veulent nous diviser… nous
devons faire la paix et l’unité en interne, sinon, les diviseurs qui sont
nombreux venant de l’extérieur et qui nous guettent pourront profiter de
notre faiblesse pour nous dresser les uns contre les autres. Monseigneur,
tous les deux, nous sommes dans la même situation et nous ne devons
pas nous décourager …»
La lettre se termine par une prière. « De la cour de la mosquée, j’ai
aperçu la croix de la cathédrale et je me suis mis à prier en communion
avec tous ceux qui à cette heure priaient à quelques mètres de moi. J’ai
prié pour qu’il n’y ait aucune vengeance mais que le pardon soit premier,
même s’il paraît impossible après ces tueries. Je me suis souvenu des
paroles des Evêques d’Afrique au dernier synode : « Ne pensez pas que le
pardon ne sert à rien et qu’il vaut mieux tenter la vengeance : le vrai
pardon, conduit à la paix qui va jusqu’à la racine du conflit et qui
transforme les victimes et les ennemis de jadis en frères et sœurs. »
http://www.lavie.fr/actualite/monde/l-archeveque-catholique-de-niameyinquiet-des-violences-anti-chretiennes-au-nigeria-10-01-201223055_5.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60199
GENOCIDE DES TUTSI
Nota CVAN : Nous ne commentons pas les informations de la
presse francophone que nous relayons sur notre site. Lorsqu'ils
traitent du génocide des Tutsi, certains journalistes utilisent le
terme simplificateur de "génocide rwandais". Or, l'expression
"génocide rwandais" réhabilite le négationnisme et son double
génocide (celui des Tutsi par les Hutu et des Hutu par les Tutsi).
C'est aussi la thèse des autres négationnistes qui justifient le
crime des Jeunes-Turcs contre le peuple arménien par des crimes
d'Arméniens contre des Turcs. Le négationnisme se combat par la
rigueur des mots d'histoire. Au lecteur d'avoir cet avertissement
en mémoire, pour mieux analyser les articles de notre Revue de
Presse. En revanche, nous remercions les journalistes qui mettent
en pratique la rigueur nécessaire à ces thématiques sensibles.
Nous relayons aussi les articles concernant les crimes de guerre
décrits récemment comme un "génocide" perpétré au Congo par
les forces armées rwandaises entre 1993 et 2003, selon la version
préliminaire d'un rapport de l'ONU. Mais nous attirons l'attention
de nos lecteurs sur le fait que, même lorsqu'ils sont publiés dans
les plus grands titres de la presse française et internationale,
certains articles émanent essentiellement - et faut-il s'en étonner
- des cercles négationnistes proches des milieux du Hutu Power,
responsables du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Est-ce
une manière pour eux de transformer leurs victimes en bourreaux
? Sans vouloir prendre partie sur des faits qui méritent encore
d'être étudiés, il importe de rester vigilants car nous connaissons
ce processus avec les propagandes turques et azéries, également
très puissantes au sein d'organismes internationaux tels que
l'ONU.
Génocide rwandais : 17 ans après la justice accuse
finalement les Hutus
France Info
le Mardi 10 Janvier 2012 à 19:24
Les conclusions des juges antiterroristes chargés de l’enquête sur
l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en
1994 viennent de rendre leurs conclusions. Ils accusent les Hutus et
exonèrent les Tutsie. Les Tutsie qui parlent ce soir de journée "historique".
Il aura donc fallu attendre 17 ans pour connaître les responsables de
l’attentat qui a visé le président Rwandais de l’époque, Juvénal
Habyarimana et qui allait déclencher le génocide rwandais. Contre toute
attente, ce ne sont pas les Toutsis qui ont abattu l’avion du président. Les
juges chargés de l’enquête viennent de montrer, preuves scientifiques à
l’appui, que les tirs de missiles responsables du drame sont partis du
camp de Kanombe. Dans ce camp militaire, se trouvaient des extrémistes
Hutus. Bilan, l’attentat qui allait servir de déclencheur à ce que l’on
appelle, le génocide rwandais a été perpétré par des hommes de la même
ethnie que le président assassiné Juvénal Habyarimana.
Le juge qui menait l’enquête jusqu’à présent n’avait pas les bonnes
informations
Ces conclusions vont à l’encontre des hypothèses avancées jusqu’à
présent. En effet, l’enquête française conduite par le juge antiterroriste,
Jean-Louis Bruguière laissait penser que l’avion du président avait été
descendu par des tirs tutsis. Le juge Bruguière, pour asseoir son
accusation expliquait que ces tirs de missiles étaient partis d’une colline à
l’est de l’aéroport. Or, visiblement il s’est trompé. Les missiles ayant été
lancés depuis le fameux camp militaire Hutu de Kanombe.
Ces conclusions exonèrent donc la rébellion tutsie, et devraient permettre
aux proches de l’actuel président rwandais, Paul Kagame, d’affronter
sereinement la justice. Il faut savoir que sept de ses proches sont mis en
examen dans ce dossier. Ces 7 hommes dirigeaient en 1994 le Front
patriotique rwandais, la fameuse rébellion tutsie. Ils pourront dorénavant
expliquer que le président assassiné l’a été par son propre camp, dans le
cadre d’un coup d’Etat. Ils pourront également rejeter la responsabilité du
génocide qui a suivi et qui a tué 800 000 personnes au Rwanda.
http://www.franceinfo.fr/monde-rwanda/genocide-rwandais-17-ansapres-la-justice-accuse-finalement-les-hutus-494085-2012-01-10
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60198
Le mystère plane toujours sur l’attentat de l’avion
présidentiel au Rwanda
euronews
10/01 22:50 CET
Il aura suffi qu’un équipage français se trouve à bord de l’appareil ce jourlà, pour que la justice française finisse par se saisir de l’affaire.
Mais plus de 17 ans après l’attentat contre l’avion du président rwandais
de l‘époque, le mystère plane toujours. Un rapport d’expertise pourrait en
effet mettre 7 des inculpés hors de cause. Leur avocat devrait demander
un non-lieu.
Me Maingain, l’avocat des sept inculpés devrait réclamerait un non-lieu
pour ses clients.
“Le rapport d’expertise confirme l’hypothèse d’un départ de tirs de
missiles depuis le camp de Kanombe et nos clients qui ont injustement été
accusés et poursuivis pendant des années se trouvent confortés dans
leurs positions”,.
Toutefois pour l’avocat de la famille de Juvenal Habyarimana, le président
défunt, cette expertise ne désigne pas pour autant la camp des
extrémistes hutu en tant que responsables. Pas plus qu’elle ne lave le
président Kagame de tout soupçon pour avoir voulu en quelque sorte
faciliter son accession au pouvoir.
Une certitude en tous cas, c’est bien cet attentat qui a contribué à
provoque la tragédie humanitaire qui a suivi et fait au moins 800.000
morts, tutsis pour la plus grande majorité d’entre eux.
Copyright © 2012 euronews
http://fr.euronews.net/2012/01/10/le-mystere-plane-toujours-sur-lattentat-de-l-avion-presidentiel-au-rwanda/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60209
Génocide des Tutsi: Historique
Liberation
Aujourd'hui à 0h00
Par Sylvain Bourmeau
A l’horreur absolue du troisième génocide de l’histoire reconnu par les
Nations Unies - celui commis au Rwanda entre le 6 avril et le 4 juillet 1994
par le régime hutu contre la population tutsie (et ses soutiens hutus) et
qui fit plus de 800 000 morts - la justice française et quelques
désinformateurs en tout genre ont longtemps ajouté la honte et même
l’infamie. Tous ceux, dont certains se présentent encore comme
journalistes, qui derrière le «juge» Bruguière se sont employés à colporter
sans preuves la thèse de la responsabilité des rebelles du FPR de Paul
Kagamé dans l’attentat commis contre le Falcon du président rwandais
Juvénal Habyarimana, auront en effet ouvert la voie à l’expression de
différentes versions négationnistes de l’histoire.
Notamment celle d’un double génocide, abjection toujours démentie par
l’ensemble des rapports d’institutions nationales ou internationales et
d’organisations non gouvernementales. Le rapport rendu public hier par le
magistrat Marc Trévidic vient enfin restaurer l’honneur d’une justice
française qui refuse cette fois de plier face à la trop commode raison
d’Etat brandie par des responsables politiques de gauche comme de droite
- cohabitation Balladur-, Mitterrand oblige. Même partielles, les
conclusions du rapport permettent désormais de considérer l’attentat du 6
avril 1994 comme le lancement d’un génocide minutieusement préparé,
sous l’œil attentif de Paris. Cette vérité-là est désormais un fait historique.
http://www.liberation.fr/monde/01012382609-historique
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60213
Rwanda, la preuve d’un génocide planifié
Liberation
Aujourd'hui à 0h00
Contrairement au juge Bruguière qui accusait les Tutsis, le rapport
balistique présenté hier attribue aux Hutus extrémistes l’attentat contre le
président hutu Habyarimana en 1994, point de départ des massacres.
Par maria Malagardis
Il y a des experts, des journalistes et des responsables français qui, hier
soir, ont dû se sentir mal à l’aise : en affirmant sans aucun doute possible
que les tirs qui ont abattu l’avion du président rwandais Juvénal
Habyarimana le 6 avril 1994 provenaient du camp de sa propre garde
présidentielle, le camp de Kanombé, l’équipe des techniciens mandatés
par le juge antiterroriste Marc Trévidic pour établir un rapport balistique
sur cet attentat, ont indirectement désigné les extrémistes hutus comme
responsables de l’événement déclencheur du génocide des Tutsis. Car si
l’attentat n’a jamais été la cause d’une sanglante épuration ethnique
annoncée et préparée dès 1991, la mort du chef de l’Etat hutu a bien
donné le signal des massacres qui en trois mois feront plus de 800 000
morts.
Négationnisme.Or, autour de cet assassinat aux conséquences
vertigineuses, la polémique fait rage depuis dix-huit ans. Jusqu’en France,
pays longtemps très impliqué aux côtés du régime hutu. Au nom de cette
étrange passion française pour un minuscule pays perdu au cœur de
l’Afrique, un certain nombre de «spécialistes», parmi lesquels le
journaliste Pierre Péan et le sociologue André Guichaoua ainsi que certains
officiers français qui ont été en poste au Rwanda, vont ainsi marteler sans
relâche que les tirs sont partis de la colline de Masaka à Kigali, et que ce
sont les rebelles tutsis du FPR (Front patriotique rwandais) qui auraient
abattu l’avion pour s’emparer du pouvoir. Une «hypothèse monstrueuse»,
selon les termes du journaliste Stephen Smith, qui fut l’un des premiers à
incriminer sans preuves le FPR (dans Libération, dès juillet 1994). Cette
thèse suggérait en réalité que les rebelles auraient provoqué le malheur
de leur propre ethnie, en déclenchant le génocide par un assassinat.
Loin de s’apitoyer sur ce dilemme tragique, les tenants de la thèse
«Masaka» basculaient vite dans un négationnisme plus simpliste. Si les
Tutsis avaient tiré, ce n’était donc pas un génocide «préparé», ni même
«planifié». Une façon à peine subliminale de ne pas voir de génocide du
tout, et qui explique pourquoi tous les négationnistes ont plébiscité cette
interprétation attribuant l’attentat au FPR. Or le mouvement dominé par
les exilés tutsis en guerre contre le régime Habyarimana depuis 1990 va
chasser les forces génocidaires du pays et s’emparer du pouvoir en juillet
1994. Une victoire inattendue qui va mobiliser encore davantage ceux qui
attribuent le déclenchement du génocide aux rebelles tutsis.
Nouveau juge. Premier magistrat français chargé de cette enquête, le juge
antiterroriste Jean-Louis Bruguière en fait partie et provoque en 2006 la
rupture des relations diplomatiques avec Kigali en lançant neuf mandats
d’arrêt contre des hauts responsables du FPR. Les négationnistes
applaudissent et la «vengeance spontanée du peuple hutu», défendue par
les auteurs des massacres, s’en trouve justifiée. Bruguière quitte la scène
en 2007 mais alors que tout le monde s’attend à ce que son successeur se
contente de clore le dossier, le nouveau juge, Marc Trévidic, va au
contraire réentendre les témoins-clés. Mieux : à la demande des avocats
des neuf membres du FPR accusés par Bruguière, Trévidic met ces
derniers en examen (ce qui lève les mandats d’arrêt) et accepte de les
rencontrer en «terrain neutre» au Burundi. Auparavant, Rose Kabuye,
chef du protocole du président rwandais, Paul Kagamé, et elle aussi
accusée, avait été opportunément arrêtée lors d’un déplacement en
Allemagne, mise en examen puis laissée en liberté provisoire. Un dialogue
s’esquisse. Il était absent de la procédure Bruguière (qui n’a jamais mis
les pieds au Rwanda, tout comme le journaliste Pierre Péan).
Restait à pallier une autre lacune de l’enquête : la balistique. Une analyse
aura lieu à partir de septembre 2010 et ce sont ses conclusions qui ont
été présentées hier. L’impact du missile sur la carcasse de l’avion et
l’analyse acoustique ont été décisifs pour déterminer l’origine des tirs et
écarter l’hypothèse Masaka. Une conclusion qui décrédibilise huit ans de
procédure Bruguière et qui va conduire à explorer une nouvelle piste :
celle des ultras du camp Habyarimana. Des officiers mis à la retraite,
membres du clan mafieux familial, qui gravitaient autour du chef de l’Etat.
Après avoir longtemps joué la carte de l’ethnisme et mobilisé ses
miliciens, Habyarimana était acculé. Des accords de paix avec le FPR
avaient été signés en août 1993, et la communauté internationale le
pressait de les appliquer et de partager le pouvoir.
Fanatiques. Ce 6 avril 1994, c’est ce qu’il venait d’accepter lors d’une
conférence régionale à Dar es-Salaam, en Tanzanie. A l’aéroport de Kigali,
son directeur de cabinet l’attendait pour lui faire signer la liste du futur
gouvernement de transition. Mais les fanatiques de la politique du pire
guettaient déjà le retour de l’avion.
http://www.liberation.fr/monde/01012382607-rwanda-la-preuve-d-ungenocide-planifie
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60214
Rwanda : nouvelle position de la justice française
RTL Info
Par Christophe Giltay dans Divers , le 11 janvier 2012 02h43 |
C’est peut être la fin de 17 ans de relations tumultueuse entre la France et
le Rwanda. Dans un rapport publié hier, la justice française, estime
désormais que les missiles qui ont abattu l’avion du président rwandais le
6 avril 1994, provenaient d’un camp militaire tenu par les loyalistes Hutus.
C’est un changement radical d’analyse qui satisfait l’actuel gouvernement
rwandais.
Depuis de nombreuses années la thèse défendue par la France incriminait
les rebelles tutsis de l’actuel président Kagamé, dans l’événement
déclencheur du génocide, la destruction de l’avion du président Juvénal
Habyarimana. C’étaient les conclusions du juge anti terroriste Jean Louis
Bruguière qui avait même lancé neuf mandats d’arrêts visant de proches
du Président Kagamé. La crise entre la France et le Rwanda avait atteint
son paroxysme en 2006 avec la rupture des relations diplomatiques.
Depuis Nicolas Sarkozy s’était rendu sur place, reconnaissant les erreurs
de la France à l’époque, et la réconciliation semblait en marche.
Bruguière désavoué.
Une nouvelle étape a donc été franchie hier. Bruguière parti à la retraite,
Marc Trévidic un nouveau juge anti terroriste a repris le dossier.
Il s’est rendu sur place fin 2010, accompagné d’experts, spécialistes
notamment des tirs de missile. Les conclusions de ces expertises ont été
dévoilées hier. Les missiles qui ont détruit l’appareil du président auraient
été tirés du camp de Kanembu, tenu par les loyalistes hutus, et non par
des Tutsis, comme l’affirmait le juge Bruguière..
Evidement à Kigali on se félicite de ces conclusions selon la ministre des
affaires étrangères, “Il est clair pour tous désormais que l’attentat contre
l’avion était un coup d’Etat mené par des extrémistes hutus et leurs
conseillers.
Et maintenant ?
Si la France mène une enquête sur la destruction de l’avion, c’est tout
simplement parce que les pilotes étaient français, et que les familles ont
porté plainte. Reste une question qui dépasse de loin celle de l’avion, le
rôle exact joué par la France dans les prémisses, l’accomplissement, et les
suites du génocide. Pour les prémisses on l’a vu Nicolas Sarkozy s’est
démarqué du soutien que la France apportait à l’époque au régime hutu,
mais pour le reste…. La position française est toujours la même
l’intervention militaire appelée « opération turquoise », a mis fin au
génocide. Côté tutsi on continue à dire que cette intervention a ralenti la
progression des rebelles, et a permis de protéger des génocidaires.
Une vérité difficile à dire
En évoquant ce sujet il est impossible de ne pas repenser au sacrifice,
hélas inutile, des 10 casques bleus belges.
Car la seule vérité difficile à dire à Paris comme à Bruxelles, c’est qu’avec
une intervention immédiate de troupes européennes, on aurait pu éviter le
génocide… la mort de 800 000 personnes…
http://blogs.rtl.be/champselysees/2012/01/11/rwanda-nouvelle-positionde-la-justice-francaise/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60217
France/Rwanda - Attentat : Le Rwanda se réjouit des
conclusions du rapport balistique
Agence Hirondelle
10.01.12
Paris, 10 janvier 2012 (FH) - Six experts - géomètres, balistique,
explosifs, incendie et acoustiques - accompagnés des juges antiterroristes Marc Trévidic et Nathalie Poux ont présenté mardi aux parties
concernées les conclusions d'un rapport de 400 pages visant à établir la
provenance des tirs de missiles ayant abattu, le 6 avril 1994, l'avion
transportant notamment le président rwandais Juvénal Habyarimana.
Durant trois heures et demie d'explications détaillées, ils se sont efforcés
de lever un coin du voile dans la seule enquête judiciaire jamais menée
sur l'attentat réputé avoir déclenché le génocide rwandais de 1994.
La réunion s'est tenue à huis clos dans une salle du palais de justice de
Paris en présence de représentants des trois parties à l'instruction: des
membres "directs" des familles des pilotes français victimes de l'attentat
et leurs avocats, les deux avocats des membres du FPR mis en cause, et
l'avocat de la famille du président Habyarimana.
Après avoir été commenté par les experts et les deux juges, le rapport a
été remis aux parties, qui ont trois mois pour faire leurs observations. Les
sept accusés du FPR restent pour l'heure mis en examen.
D'après les avocats et les proches du FPR mis en cause par Jean-Louis
Bruguière, le premier des juges chargé de l'enquête en mars 1998, le
rapport - dont le contenu n'a pas été officiellement rendu public - plaide
sans équivoque en leur faveur.
"C'est une excellente nouvelle : des experts indépendants et compétents
écartent de façon définitive toute responsabilité du Front patriotique
rwandais (FPR) dans l'attentat [du 6 avril 1994]" a déclaré mardi à
l'agence Hirondelle l'ambassadeur rwandais en France, Jacques Kabale.
"Masaka [où séjournaient les rebelles du FPR à Kigali en avril 1994] est
exclu à 100 %, et Kanombé [où résidaient les Forces armées rwandaises]
a été confirmé. L'avion a été abattu par les extrémistes Hutu sans aucun
doute possible !", affirme encore Jacques Kabale, qui s'était rendu au
Palais de justice de Paris aujourd'hui pour recueillir les premiers
commentaires des avocats du FPR au sortir de la présentation à huis clos.
"Les résultats présentés aujourd'hui constituent la confirmation de la
position tenue de longue date par le Rwanda sur les circonstances qui
entourent les événements du mois d'avril 1994. Grâce à la vérité
scientifique ainsi établie, les juges Trévidic et Poux ferment avec éclat le
chapitre de ces 17 années de campagne visant à nier le génocide et à
faire porter aux victimes la responsabilité de leur sort" a par ailleurs
déclaré dans un communiqué Louise Mushikiwabo, Ministre rwandaise des
Affaires Etrangères et porte-parole du gouvernement.
Bernard Maingain, l'un des avocats des membres du FPR, exprimait lui
aussi sa satisfaction à la sortie de l'audition. "Nos clients ont été
entendus. La défense a pu s'exprimer grâce au travail de deux magistrats
très indépendants et très compétents. Tous les éléments que nous avons
pu apporter ont carbonisé le dossier monté par le juge Bruguière, marqué
par d'incroyables manipulations. Maintenant cette expertise est arrivée,
qui devrait rapidement conduire au non lieu pour nos clients."
"Sur un certain nombre de points, les experts ont été catégoriques,
reconnaît l'avocat de la veuve du président assassiné, maître Philippe
Meilhac. Mais aujourd'hui, beaucoup de gens se réjouissent un peu vite.
C'est un rapport qui demande approfondissement. Les experts avaient
retenu six lieux possibles pour le départ du tir, et l'on sait que
l'acousticien, arrivé sur le tard, a orienté de façon déterminante les
conclusions des autres experts en optant pour l'option Kanombe".
Philippe Meilhac ajoute que le rapport ne sera définitif que quand les
parties auront demandé et obtenu des compléments d'enquête.
"Mme Habyarimana n'a demandé qu'une chose : que justice soit faite.
Alors à ceux qui chantent victoire aujourd'hui, je leur demande de nous
aider à trouver qui a commis cet attentat !", conclut Me Meilhac.
FP/GF
© Agence Hirondelle
http://fr.hirondellenews.com/content/view/17154/325/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60220
Rwanda - attentat contre Habyarimana : l'expertise
française disculpe les proches de Kagamé
Jeuneafrique.com
10/01/2012 à 19h:30 Par Pierre Boisselet
Le rapport d'experts commandé par des juges français sur l’attentat qui a
coûté la vie à Habyarimana conclut à un tir de missile en provenance
d’une caserne militaire contrôlée par les partisans de l’ancien président
rwandais. Le rapport judiciaire marque donc l’effondrement de la piste, un
temps suivie par la justice française, de la responsabilité de l’actuel
président rwandais Paul Kagamé dans un événement considéré comme le
déclencheur du génocide d’au moins 800 000 personnes.
Est-ce enfin l’épilogue d’un épisode qui aura empoisonné les relations
franco-rwandaises pendant près de 18 ans, et au-delà, tourmenté la
mémoire des rescapés du génocide de 1994 ? Mardi, les juges
d’instructions français Marc Trévidic et Nathalie Poux ont communiqué aux
parties, dont Agathe Habyarimana et des proches de Paul Kagamé mis en
examen, les conclusions du rapport d’experts qu’ils avaient commandé sur
l’attentat contre l’avion du défunt président rwandais Juvénal
Habyarimana, le 6 avril 1994.
Cette enquête, menée à Kigali de septembre à décembre 2010, montre
que le missile qui a abattu le Falcon 50 présidentiel a été tiré de la
caserne militaire de Kanombe, à Kigali. À cette époque, les lieux étaient
occupés par la garde présidentielle, une des unités les plus fidèles au
régime d’Habyarimana, qui allait immédiatement commencer le génocide
des Tutsis et le massacre des opposants hutus.
Rupture diplomatique
Les conclusions de l'expertise tendent donc à prouver que les auteurs de
l’attentat ne sont pas les membres d’un commando du Front patriotique
rwandais (FPR, le parti de l’actuel président Paul Kagamé). C’est pourtant
la piste qu’avait suivie Jean-Louis Bruguière, le prédécesseur des juges
Trévidic et Poux. En émettant des mandats d’arrêts contre plusieurs
proches de Paul Kagamé en 2006, celui-ci avait provoqué la fureur du
Rwanda, qui décida de rompre ses relations diplomatiques avec la France.
Celles-ci ne furent rétablies que fin 2009.
Comme Bruguière, une partie de l’administration française de l’époque,
coupable aux yeux de Kigali d’avoir soutenu le régime d’Habyarimana,
avait validé la thèse de la responsabilité du FPR. Ce qui leur permettait,
croyaient-ils, de remettre sur les épaules du parti de Kagamé une partie
de la responsabilité des massacres de son propre peuple.
Kigali félicite les juges français
Aujourd’hui, Kigali se sent – enfin – absout par la justice française. « Il est
maintenant clair que l’attentat contre l’avion était un coup d’État mené
par des éléments hutus extrémistes et leurs conseillers qui contrôlaient les
casernes de Kanombe », a déclaré la ministre rwandaise des Affaires
étrangères Louise Mushikiwabo.
« Le rapport d'expertise confirme l'hypothèse d'un départ de tirs de
missiles depuis (le camp de) Kanombe et nos clients qui ont été
injustement accusés et poursuivis pendant des années se trouvent
confortés dans leurs positions », a déclaré après la présentation de
l'expertise Me Bernard Maingain, l’avocat des proches de Paul Kagamé.
Pour l’occasion, le communiqué du gouvernement rwandais adresse les
premiers compliments à une administration française depuis bien
longtemps : « Le rapport d’aujourd’hui est vu comme le résultat d’une
investigation de grande qualité, menée par des magistrats français au
passé impeccable et menée par des experts de classe mondiale ».
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20120110192018/rwanda
-genocide-tutsi-huturwanda-attentat-contre-habyarimana-l-expertisefrancaise-disculpe-les-proches-de-kagame.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60223
Rwanda/USA - Ouverture en février aux USA du
procès de l'épouse d'un condamné du TPIR
Agence Hirondelle
10.01.12
Arusha, 10 janvier 2012 (FH) - Béatrice Munyenyezi, épouse d'un
condamné du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR),
comparaîtra le mois prochain devant une cour américaine pour, selon
l'accusation, avoir menti sur son rôle dans le génocide, apprend-on mardi.
Le mari de Munyenyezi, Arsène Shalom Ntahobali, a été condamné à la
perpétuité en juin 2011 par le TPIR pour génocide et de crimes contre
l'humanité. Ntahobali a été notamment reconnu coupable de viols de filles
tutsies à Butare (sud) en 1994. Il a fait appel.
Le gouvernement rwandais réclame par ailleurs depuis des années
l'extradition du frère de Béatrice Munyenyezi, Jean-Marie Higiro, un
citoyen américain que Kigali accuse d'avoir financé les milices
interahamwe.
Munyenyezi, dont les avocats américains, Mark Howard et David Ruoff,
enquêtent actuellement au Rwanda, est accusée d'avoir menti sur sa
responsabilité dans le génocide lors de sa demande d'obtention d'un statut
de réfugiée et de la nationalité américaine. Elle risque, si elle est reconnue
coupable, dix ans de prison, la perte de sa nationalité américaine et
l'extradition vers le Rwanda.
« Les deux avocats mènent actuellement leur enquête sur place,
notamment en rencontrant des témoins potentiels de la défense, environ
une douzaine. Le procès doit démarrer en février devant un tribunal du
New Hampshire », a indiqué à l'agence Hirondelle un membre de leur
équipe, qui a préféré rester anonyme.
« Nous avions été informés de l'arrivée de ces avocats de la défense. C'est
une pratique courante car nous facilitons la tâche aussi bien à l'accusation
qu'à la défense. Leur visite est la bienvenue », a confirmé le procureur
général du Rwanda, Martin Ngoga.
Béatrice Munyenyezi vit à Manchester (New Hampshire) depuis 1999 avec
ses trois filles.
Une autre femme rwandaise accusée de participation au génocide des
Tutsis, Marie-Claire Mukeshimana, a été déportée par Washington vers son
pays d'origine en décembre dernier.
En janvier 2011, c'est un homme, Jean Marie Vianney Mudaheranwa, qui
avait été extradé au Rwanda.
Arsène Shalom Ntahobali attend de comparaître devant la chambre
d'appel du TPIR. Il est jugé avec cinq autres personnes, dont sa mère,
Pauline Nyiramasuhuko, ex-ministre de la Famille et de la promotion
féminine et seule femme à avoir été mise en accusation par le TPIR. Elle a
écopé de la même peine en première instance.
ER/GF
© Agence Hirondelle
http://fr.hirondellenews.com/content/view/17158/325/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60221
Rwanda : retour aux origines du génocide
LEMONDE | 11.01.12 | 11h46 • Mis à jour le 11.01.12 | 12h04
Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Près de dix-huit ans après
l'attentat, à Kigali, contre l'avion du président rwandais qui, le 6 avril
1994, allait déclencher cent jours de génocide au Rwanda contre les Tutsis
et le massacre de Hutus modérés, un rapport d'expertise présenté aux
parties, mardi 10 janvier à Paris par le juge français en charge de l'affaire,
Marc Trévidic, apporte enfin des éléments nouveaux et déterminants qui
réorientent radicalement l'enquête.
Cette étude technique destinée à localiser le point de départ du tir du
missile qui a abattu le Falcon 50 du président hutu Juvénal Habyarimana
tend à disculper le Front populaire rwandais (FPR) – l'armée rebelle
d'alors, dirigée par l'actuel président rwandais, Paul Kagamé – de la
responsabilité de l'attentat. Au contraire, il incrimine, implicitement, le
camp adverse, celui des extrémistes hutu, et il enterre un peu plus
profondément l'ordonnance du juge Jean-Louis Bruguière établie en 2006
sur la base de témoignages accusant Paul Kagamé. Témoignages qui se
sont délités au fil des ans.
L'élément nouveau du rapport des six experts (balistique, acoustique,
explosif, cartographie et pilotage) mandatés par le juge Trévidic est
d'ordre géographique. Il est déterminant car s'il ne permet pas de dire
avec certitude qui a tiré, il permet de resserrer considérablement le
champ des investigations.
A l'issue de recherches menées sur les lieux de l'attentat en
septembre2010, il ressort en effet que "l'hypothèse privilégiée est celle
d'un tir du missile depuis le domaine militaire de Kanombé, contrôlé par
des paras commandos et la garde présidentielle [de Juvénal
Habyarimana]", nous explique maître Bernard Maingain, avocat des sept
Rwandais, dont des proches de Paul Kagamé, inculpés depuis 2006 par le
juge Bruguière.
"À QUI PROFITE LE CRIME"
"Le tir des deux missiles, dont le second a abattu l'avion, a pu avoir lieu
depuis le camp Kanombé, à proximité des maisons des coopérants belges.
La zone de tir que nous privilégions comprend le cimetière (…) et, plus
vraisemblablement, le bas du cimetière", peut-on lire, en effet, dans un
extrait du rapport publié sur le compte Twitter du journaliste indépendant
Frédéric Helbert.
Si les experts privilégient Kanombé, c'est qu'ils excluent dans le même
temps que le missile ait pu être tiré depuis la ferme de Masaka. Or cette
hypothèse retenue dans le rapport Bruguière incriminait lourdement les
troupes de M.Kagamé censées s'être infiltrées dans cette zone idéale
militairement pour abattre l'avion peu avant son atterrissage à Kigali. Une
infiltration de rebelles du FPR dans le camp surprotégé de Kanombé,
jouxtant l'aéroport et la résidence présidentielle, paraît, elle, improbable.
Faute de s'être rendu sur le terrain, le juge Bruguière défendait, lui, une
théorie, plus qu'il ne s'appuyait sur des faits. Pour lui, Paul Kagamé, alors
sur l'offensive militaire avec ses FPR, aurait commandité l'attentat afin
d'empêcher l'application d'un accord politique soutenu par Juvénal
Habyarimana et prévoyant la constitution d'un gouvernement d'union
nationale. Le président tué, le FPR profitait du chaos et s'emparait de tout
le pouvoir par la force des armes sans avoir à passer par des élections –
prévues dans les accords d'Arusha signés huit mois plus tôt –, mais que le
chef de la minorité Tutsi ne pouvait pas gagner en vertu du poids
démographique insuffisant de sa communauté. En d'autres termes, à la
question "à qui profite le crime?", le juge Bruguière répondait Paul
Kagamé.
Mais cette conviction reposait essentiellement sur des témoignages
soutenant l'existence d'un complot. "Kagamé disait que pour en finir avec
le régime hutu, il fallait tuer Habyarimana", a affirmé au juge, Aloys
Ruyenzi, un ancien militaire chargé de la garde rapproché du chef du FPR.
Depuis que les juges Marc Trévidic et Nathalie Poux ont repris le dossier il
y a cinq ans, plusieurs témoignages retenus par le juge Bruguière ont été
formellement contredits. Ou bien leurs auteurs se sont rétractés.
Le rapport Bruguière qui avait abouti à la rupture des relations
diplomatiques entre la France et le Rwanda après l'émission des mandats
d'arrêts contre les sept Rwandais en 2006 est "carbonisé, c'est un jour
historique", se réjouit Me Maingain. Son confrère Léon-Lev Forster,
également avocat de la défense, espère maintenant un non-lieu pour ses
clients. "Mais la recherche de la vérité ne doit pas s'arrêter avec la mise
hors de cause de nos clients qui se réservent le droit de déposer plainte
pour escroquerie au jugement en bande organisée, étant donné les faux
témoignages recueillis sous serment", ajoute Me Forster.
"LA QUESTION DE LA PARTICIPATION DE CONSEILLERS ÉTRANGERS"
A Kigali, on se réjouit également tout en notant que les conclusions des
experts français recoupent celles tirées par des militaires britanniques dès
2009. "Il est clair pour tous désormais que l'attentat était un coup d'Etat
mené par des extrémistes hutu et leurs conseillers", a commenté la
ministre rwandaise des affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. "Avec
cette vérité scientifique, les juges [Marc] Trévidic et [Nathalie] Poux ont
fermé brutalement la porte à dix-sept ans de campagne de négation du
génocide", a-t-elle estimé.
Le rapport d'expertise, présenté mardi à huis clos, ne lève pas toutes les
interrogations. Mais les parties civiles semblent ébranlées. "Il y a des
nouveautés, mais rien de définitif, il y a des choses à préciseret nous
avons trois mois pour le faire", défend Philippe Meilhac, l'avocat d'Agathe
Habyarimana, la veuve du président rwandais, exilée en France depuis
une quinzaine d'années. Me Meilhac regrette d'ailleurs aujourd'hui que le
juge Bruguière "se soit davantage attaché à recueillir des témoignages sur
les commanditaires du crime que sur le modus operandi".
L'enquête a été ouverte en 1998 en France sur plainte des familles de
l'équipage français de l'avion prêté par la France au président
Habyarimana. Mais il a fallu attendre 2010 et le réchauffement des
relations diplomatiques franco-rwandaises fin 2009 pour que le juge
Trévidic reconstitue la scène de l'attentat sur place. Ce voyage à Kigali,
Jean-Louis Bruguière ne l'avait pas jugé utile, préférant se baser sur les
témoignages recueillis, hors du Rwanda, essentiellement auprès d'anciens
génocidaires hutu, de transfuges du FPR, ou de soldats français présents
au Rwanda à l'époque où Paris soutenait le président Habyarimana.
Me Meilhac cherche toutefois à relativiser les conclusions des experts et
soulève la question de l'arme du crime, des missiles SA-16 de fabrication
soviétique. Deux ont été tirés. L'un a raté sa cible et s'est autodétruit. Le
second a frappé sous l'aile gauche de l'avion qui s'est immédiatement
transformé en une boule de feu. "Les SA-16 sont faciles à transporter et
on les tire à l'épaule, mais leur maniement requiert une grande expertise
que ne possédait personne au sein des FAR [les Forces armées
rwandaises, fidèles au pouvoir]", explique Me Meilhac.
Ce que concède d'ailleurs l'avocat de Kigali. "Et cela soulève la question
de la participation de conseillers étrangers mais personne n'a voulu
enquêter sur ce terrain-là jusqu'à présent", regrette M. Maingain qui
rappelle la présence au Rwanda du commandant français Paul Barril,
jamais auditionné par le juge Bruguière.
Le rapport permet donc de dire d'où les SA-16 ont été tirés, et d'établir de
fortes présomptions sur les responsabilités d'extrémistes hutus. Mais il ne
permet pas d'identifier formellement les auteurs, ni leurs motivations. Et
si MeMaingain, se dit "convaincu que des langues vont maintenant se
délier, y compris à Paris", il n'est pas sûr que toute la lumière soit faite,
un jour, sur cet attentat qui a fait basculer le Rwanda dans l'horreur.
Christophe Châtelot
Article paru dans l'édition du 12.01.12
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/01/11/genocide-rwandais-lecamp-kagame-innocente_1628213_3212.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60228
Rwanda : révélations sur l'attentat qui a été le signal
du génocide
Nouvel Obs
Par Christophe Boltanski
L'attaque de l'avion qui a coûté la vie au président Habyarimana pourrait
ne pas avoir été commise par les tutsis.
Quand le président rwandais, Juvénal Habyarimana, décolle de Tanzanie,
le 6 avril 1994, il fait déjà nuit. Du fait de l'heure tardive et de l'insécurité
qui règne dans son pays, son équipage français a tenté de le convaincre
d'attendre le lendemain pour repartir. En vain. Le dirigeant hutu est
pressé de quitter le sommet de Dar es-Salaam où, sous la pression, il a dû
promettre d'appliquer enfin l'accord de paix prévoyant le partage du
pouvoir avec la rébellion tutsie. Il doit aussi ramener chez-lui son
homologue burundais, Cyprien Ntaryamira, également présent à la
réunion.
A 20 heures 21, le Falcon annonce son approche à la tour de contrôle de
l'aéroport de Kigali. Il apparaît tout phare allumé dans le ciel d'encre
lorsqu'une balle traçante file à sa rencontre, décrit une courbe, puis
redescend. Une seconde flamme orange part du sol et, cette fois, atteint
sa cible. A 20 heures 25, l'avion explose en vol et s'écrase près de la
résidence présidentielle. Le corps déchiqueté de Juvénal Habyarimana
sera retrouvé dans ses propres jardins, ainsi que les dépouilles des trois
Français membres d'équipage, Jacky Héraud, Jean-Pierre Minaberry et
Jean-Michel Perrine.
Une thèse mise à mal
D'où le missile est-il parti ? La question peut paraître anecdotique, voire
dépassée, dix-huit ans après les faits. Elle est pourtant l'une des clés de
l'attentat qui a coûté la vie au dirigeant hutu et donné le signal du
génocide de 800.000 Tutsis. Pour le juge Jean-Louis Bruguière, qui a le
premier instruit l'affaire, sans jamais se rendre sur place, la roquette a été
tirée par des rebelles du Front populaire rwandais, le FPR de Paul Kagamé,
depuis Masaka, une colline boisée, située à quelques 4 km de l'aéroport.
Le but ? Déclencher un processus de guerre pour faire tomber le régime.
Contrairement à leur prédécesseur, les deux magistrats qui ont repris
depuis quatre ans l'instruction, Nathalie Poux et Marc Trévidic, sont partis
du terrain et non de déclarations recueillies pour l'essentiel auprès
d'opposants en exil à Paul Kagamé. Sept experts ont été dépêchés sur
place : trois spécialistes en aéronautique, deux géomètres, un balisticien
et un acousticien. Leur rapport qui sera remis cet après-midi aux parties
fragilise un peu plus les conclusions du juge Bruguière déjà mises à mal
par la rétractation de plusieurs témoins.
Selon nos informations, ils ont pu établir que l'avion qui volait alors à très
basse altitude a été touché sur son flanc gauche à proximité du lieu du
crash, soit à plus de trois kilomètres de la "ferme" de Masaka, point de
départ présumé du missile. Cela supposerait alors que le tireur a accroché
le Falcon alors qu'il arrivait dans sa direction, puis l'a laissé passer et l'a
abattu par derrière. Les experts ont également étudié deux témoignages
anciens, passés à l'époque inaperçus.
Deux témoignages clés
Le premier émane du dr Pasuch Massimo, un médecin militaire belge
membre de la MINUAR, la mission des Nations unies, qui résidait dans un
camp des Forces armées rwandaises (FAR) à Kanombe, près de la piste
d'atterrissage. L'homme a été auditionné par l'auditorat militaire de
Bruxelles quelques mois après l'attentat. Le 6 avril au soir, il se trouvait
dans son living quand il a "entendu un bruit de souffle", puis a aperçu "un
éclairage filant orange" et enfin "une boule de feu qui s'écrasait sur la
parcelle du Président ".
Le second témoin est un Français, Grégoire de Saint-Quentin, lieutenantcolonel des troupes de marines. Assistant militaire auprès des FAR, il
logeait lui aussi à l'intérieur du camp de Kanombe, dans la dernière ligne
de maisons. "Vers 20 h 30, j'ai entendu le départ des coups, puis
l'explosion, raconte-t-il sur PV à Jean-Louis Bruguière, le 8 juin 2000.
Puis, j'ai vu une boule de feu dans le ciel ". Cet homme devenu depuis
général a été auditionné une nouvelle fois par le juge Trévidic, le 7
décembre dernier. Il a confirmé avoir "entendu deux départs de coups"
qu'il situe à 500 ou 1000 mètres de sa villa. Et d'ajouter : "C'était
suffisamment proche pour que je crois qu'on attaquait le camp".
L'expert en acoustique a étudié avec précision la configuration du lieu, la
température, les conditions climatiques, afin de connaître les modalités de
propagation du bruit, ce soir-là. Il apparaît hautement improbable que les
deux militaires aient pu percevoir le souffle de missiles tirés à 3,750 k de
là, au lieu dit de la ferme de Masaka. Et surtout, la vitesse de la lumière
étant un million de fois plus rapide que celle du son, les deux hommes
auraient dû voir l'avion exploser avant d'entendre les roquettes.
Conclusion : les tireurs se trouvaient à proximité, voire à l'intérieur, du
camp de Kanombe, tenu par des officiers rwandais pour la plupart hostiles
au règlement de paix qui imposait la fusion des rebelles et de l'armée
régulière. Cette autre piste n'a jamais véritablement été explorée par le
juge Brugière : celle d'un coup d'Etat perpétré par des extrémistes hutus
déterminés à empêcher l'application du traité d'Arusha et à en finir une
bonne fois pour toute avec les Tutsis.
Par Christophe Boltanski
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120110.OBS8446/info-obsrwanda-revelations-sur-l-attentat-qui-a-ete-le-signal-du-genocide.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60229
Colette Braeckman, spécialiste du génocide rwandais
: "Le juge Bruguière n'a pas complètement fait son
travail"
France Info
le Mercredi 11 Janvier 2012 à 08:51
Un rapport d'expertise français, rendu public hier, sur l'attentat du
président rwandais Habyarimana, exonère le camp tutsi et conclut que le
tir ne pouvait provenir que d'un camp hutu. Un véritable "revirement",
pour Colette Braeckman, grand reporter du quotidien belge Le Soir et
blogueuse spécialiste du Rwanda, interviewée ce matin sur France Info.
France Info : Peut-on dire que ce rapport d'expertise marque un tournant
dans l'enquête judiciaire sur l'attentat de 1994 ?
Colette Braeckman - Certainement, c'est un revirement. Parce que depuis
17 ans, le FPR, le Front patriotique rwandais (les Tutsis), a été mis en
cause et aujourd'hui le juge Trévidic démontre l'impossibilité matérielle
pour lui d'avoir commis cet attentat.
Comment peut-on passer ainsi, 17 ans après, d'une thèse à son antithèse
?
C'est simple. Le juge Bruguière, premier chargé de l'instruction, ne s'était
pas rendu sur les lieux. Or un simple constat physique, ballistique, aurait
suffit à démontrer que les rebelles ne pouvaient pas avoir tiré. Le juge
Trévidic a fait son travail, il est allé sur place. Et l'évidence s'est imposée.
Si les Tutsis ne sont plus derrière cet attentat, qui alors ?
On connaît le lieu d'où les tirs sont partis, c'est-à-dire le camp de la garde
présidentielle autour de la résidence du chef de l'Etat de l'époque. Se
trouvaient là des militaires rwandais dont on savait qu'ils n'avaient pas la
capacité technique de réaliser un tir aussi précis avec des missiles sol-air.
Ont-ils été aidés par des barbouzes, des mercenaires, des militaires ? Il ne
faut pas oublier qu'il y avait dans ce camp aussi des militaires français,
des coopérants qui assistaient et formaient la garde présidentielle. Alors
maintenant la question se pose : qui a tiré, qui a aidé ceux qui ont réalisé
ce crime.
Il y avait des militaires français et des belges, qui ont eux été mis en
cause à l'époque...
Certainement, les Belges ont été mis en cause par la radio des Mille
Collines. On a dit qu'on avait vu des Belges autour du lieu de l'attentat, ce
qui a d'ailleurs mené à l'assassinat de dix casques bleus belges. Ils ont été
mis en cause. Et effectivement dans le camp Kanombe, se trouvaient des
coopérants belges, mais qui étaient chargés de l'hôpital. C'étaient des
médecins. Mais toutes les possibiltés sont ouvertes.
Pourquoi le capitaine Barril n'a-t-il jamais été auditionné ?
Vous qui avez longuement enquêté sur le génocide et le contexte politique
et militaire sur place, quel est votre sentiment ?
Moi, ce qui me surprend surtout, c'est que le capitaine Paul Barril était sur
place, à Kigali, à la veille de l'attentat. Il y est retourné par la suite. Il
était très proche des extrémistes Hutus et de la veuve de la famille du
président Habyarimana, qui était en désaccord politique avec celui-ci et
qui avait fini par signer les accords de paix. Or le capitaine Barril n'a
jamais été auditionné par le juge Bruguières. Bien au contraire, c'est lui
qui a contribué à fournir l'ensemble des témoins à charge contre le Front
patriotique. Et donc je pense que les auditions vont devoir s'élargir à
d'autres catégories de personne, notamment les alliés politiques des
extrémistes hutus, puisqu'il apparaît bien que le pire est parti de leurs
rangs.
http://www.franceinfo.fr/justice-rwanda/interview-colette-braeckmanspecialiste-du-genocide-rwandais-le-juge-bruguiere-n-a-pascompletement-49442
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60230
Rwanda : une vérité qui dérange en France
Edito du Monde | LEMONDE | 11.01.12 | 11h39 • Mis à jour le 11.01.12 |
12h10
La vérité aura mis près de dix-huit ans à surgir, mais elle a une très
grande portée historique et diplomatique. Car cette fois, elle n'est pas
d'ordre politique mais scientifique : l'expertise menée à Kigali par le juge
français Marc Trévidic établit que les tirs qui, le 6 avril 1994, ont abattu le
Falcon 50 du président rwandais Juvénal Habyarimana sont partis du
camp militaire de Kanombé, tenu par l'armée officielle, censée protéger le
chef de l'Etat.
L'enquête établit donc que ce sont les extrémistes hutu qui ont assassiné
le président Habyarimana parce qu'il venait d'accepter un partage du
pouvoir avec les Tutsi. Et non par des combattants tutsi proches de
l'actuel président Paul Kagamé, en guerre contre le régime Habyarimana,
comme le juge Jean-Louis Bruguière, prédécesseur de M. Trévidic, l'avait
affirmé en 2006 sans jamais avoir enquêté sur le terrain. A l'époque, ses
conclusions avaient conduit le Rwanda à rompre ses relations
diplomatiques avec la France.
Or cette vérité n'est pas seulement balistique : elle révèle une réalité
historique qui établit le mécanisme terrible qui, cent jours durant, a
conduit à la mort 800 000 Rwandais, essentiellement tutsi, mais aussi
hutu modérés.
Elle montre que l'attentat contre l'avion présidentiel, qui fut le point de
départ mais non la cause d'un génocide préparé de longue date, s'inscrit
dans une stratégie de la terreur de la part des extrémistes hutu. Il
s'agissait de provoquer une situation de chaos propice à la perpétration du
massacre planifié et systématique des Tutsi et des opposants hutu. De
fait, les tueries ont démarré immédiatement après le crash.
L'expertise judiciaire anéantit ainsi la thèse défendue notamment par le
juge Bruguière et le journaliste Pierre Péan, selon laquelle les soldats
rebelles tutsi venus d'Ouganda et conduits par Paul Kagamé auraient,
pour s'emparer du pouvoir, provoqué sciemment le génocide de leur
propre peuple, les Tutsi de l'intérieur. L'enquête biaisée du juge Bruguière
a failli aboutir non seulement à un terrifiant fiasco judiciaire, mais à une
conclusion négationniste : le génocide des Tutsi aurait été organisé… par
ceux-là mêmes qui allaient en être les victimes.
Parce qu'elle dérange beaucoup de monde, cette vérité a mis longtemps à
être établie. Elle ne gêne pas tellement la France de Nicolas Sarkozy, qui a
renoué avec le régime de Paul Kagamé et qui, à Kigali, a reconnu les
"graves erreurs d'appréciation" de Paris. Mais plutôt la France de la
cohabitation Mitterrand-Balladur, qui a soutenu jusqu'au bout le régime
Habyarimana, et celle d'une armée tricolore qui, longtemps, a
approvisionné et entraîné les militaires rwandais, dont certains allaient
participer au génocide.
S'il a lieu un jour, le procès aux assises du crash de 1994 ne devra pas
évacuer ces responsabilités. La vérité sur le génocide rwandais doit
continuer à être recherchée indépendamment de la très inquiétante dérive
autoritaire de l'actuel régime de Paul Kagamé. Car, avec le génocide, il
s'agit d'une tragédie historique.
Article paru dans l'édition du 12.01.12
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/01/11/rwanda-une-verite-quiderange-en-france_1628208_3212.html#ens_id=1265770
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60231
Paris-Kigali : la porte ouverte pour une réconciliation
Liberation
Monde Aujourd'hui à 0h00
La nouvelle orientation de l’enquête devrait accélérer l’apaisement des
relations franco-rwandaises, esquissé par Sarkozy et Kagamé depuis
2010.
Par THOMAS HOFNUNG
C’est la dernière ombre qui plane sur le spectaculaire processus de
réconciliation franco-rwandaise voulu par Nicolas Sarkozy depuis son
arrivée à l’Elysée. Avec la levée prévisible des mandats d’arrêt visant des
proches du président Paul Kagamé, lancés en 2006 par l’ex-juge
antiterroriste Jean-Louis Bruguière, le chef de l’Etat touche au but. Mais il
devra gérer les susceptibilités de ses amis qui étaient au pouvoir à Paris
au moment du génocide. Les foudres d’Alain Juppé.
A commencer par celle d’Alain Juppé, alors ministre des Affaires
étrangères. Revenu au Quai d’Orsay, ce dernier n’a pas caché la répulsion
que lui inspirait Paul Kagamé. Durant des années, l’ancien chef des
rebelles tutsis, devenu président du «pays des mille collines», n’a pas
cessé d’accuser les dirigeants français de l’époque d’être complices du
génocide au Rwanda. Lesquels le lui rendaient bien.
Concrétisé par une visite de Nicolas Sarkozy àKigali début 2010 et
conforté par celle de son homologue rwandais à Paris en septembre
dernier, le rapprochement entre les deux pays a été une entreprise
délicate. Dans la capitale rwandaise, Nicolas Sarkozy a soigneusement
calibré ses propos, évoquant de «graves erreurs d’appréciation, une forme
d’aveuglement quand nous n’avons pas vu la dimension génocidaire du
gouvernement du président qui a été assassiné». Il avait en mémoire les
réactions indignées suscitées par les propos de Bernard Kouchner, en
janvier 2008, àKigali. En présence deKagamé, qu’il a connu en plein
génocide, l’ex-chef de la diplomatie française avait parlé de «faute
politique» à propos du rôle de Paris durant cette période. Aussitôt il
s’attirait les foudres… d’Alain Juppé. Ce dernier écrivait alors sur son blog:
«La diplomatie française ne devrait pas s’écarter de la voie de la vérité et
de la dignité. Je comprends bien que la France veuille se réconcilier avec
le Rwanda. De là à tomber dans les amalgames de la repentance ou les
compromissions de la realpolitik, il y a un fossé.»
A Kigali, il y a deux ans, Nicolas Sarkozy a également parlé avec une
grande prudence «des erreurs dans une opération Turquoise engagée trop
tardivement». Mais il a aussi veillé à partager le fardeau du génocide en
pointant la responsabilité de la communauté internationale, restée passive
face à ce drame sans précédent sur le continent africain. «Nous regrettons
toujours que le Président n’ait pas saisi l’occasion de ce déplacement pour
soutenir les militaires français injustement accusés parKigali d’avoir
participé au génocide, rappelait hier soir le général Jean-Claude
Lafourcade, ancien patron de l’opération Turquoise. Mais si le rapport de la
justice française conduit Kigali à abandonner ces accusations sans
fondement, alors ce sera un pas très positif.»
Attitude frileuse. A la suite des mandats d’arrêt lancés par le juge
Bruguière, Kigali avait créé une «commission indépendante», chargée
d’examiner «l’implication de l’Etat français dans le génocide». Tout un
programme. Sans surprise, celle-ci mettait en cause dans son rapport
rendu public en 2008 les plus hautes autorités politiques françaises et
militaires de l’époque. Parmi elles… Alain Juppé.
Tout récemment, le ministre des Affaires étrangères a demandé et obtenu
la tête de l’ambassadeur de France à Kigali, Laurent Contini, coupable
d’avoir critiqué publiquement l’attitude frileuse, selon lui, de Paris au
Rwanda. Les passions franco-rwandaises ne sont pas encore éteintes…
THOMAS HOFNUNG
http://www.liberation.fr/monde/01012382613-paris-kigali-la-porteouverte-pour-une-reconciliation
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60235
Génocide Rwandais. Un rapport d’expertise exonère
les Tutsis
Ouest-France
Justice mercredi 11 janvier 2012
Rebondissement dans le dossier du génocide rwandais. Selon le dernier
rapport balistique du juge antiterroriste Marc Trévidic, l’attentat contre le
président Hutu Juvenal Habyarimana en 1994, point de départ des
massacres, est attribué aux extrémistes hutus. Les thèses négationnistes
sont balayées.
Un rapport d’expertise français a conclu mardi que l’avion du président
rwandais Habyarimana a été abattu en 1994 par des missiles tirés depuis
le camp militaire de Kanombe tenu par les loyalistes, ce qui exonère les
proches du président Paul Kagame inculpés.
Accusations injustes
Le rapport d’expertise « confirme l’hypothèse d’un départ de tirs de
missiles depuis le camp de Kanombe », près de l’aéroport de Kigali, et «
nos clients qui ont injustement été accusés et poursuivis pendant des
années se trouvent confortés dans leurs positions », a estimé Me Bernard
Maingain, qui défend les sept inculpés, après la présentation de
l’expertise.
« Cette affaire va prendre fin et nous allons continuer notre combat », a
ajouté Me Maingain, qui a dit qu’il réclamerait un non-lieu pour ses clients.
Le président rwandais abattu par des tirs hutus
Dans une première réaction, Kigali a estimé que le rapport « rend justice
» à la position soutenue depuis longtemps par le Rwanda sur les
circonstances entourant les événements de 1994.
Le soir du 6 avril 1994, un Falcon 50 transportant le président hutu
rwandais Juvenal Habyarimana et son homologue burundais Cyprien
Ntaryamira est abattu en phase d’atterrissage à Kigali par des missiles
sol-air. Cet attentat est considéré comme le signal déclencheur du
génocide, qui a fait au moins 800 000 morts, essentiellement de la
minorité tutsi.
Rupture diplomatique
La présence d’un équipage français à bord a conduit à l’ouverture d’une
enquête en France conduite par le juge antiterroriste Jean-Louis
Bruguière. Celle-ci avait abouti au lancement en 2006 de neuf mandats
d’arrêts contre des proches du président Kagame qui, en 1994, dirigeait la
rébellion tutsi du Front patriotique rwandais (FPR).
Ces inculpations avaient entraîné la rupture des relations diplomatiques
entre Kigali et Paris.
À l’inverse de la thèse Bruguière, un rapport d’enquête rwandais affirme
que les tirs sont partis depuis le camp militaire hutu de Kanombe.
Nouveaux juges
En avril 2010, alors que les relations entre Paris et Kigali se sont
détendues, les juges Marc Trévidic et Nathalie Poux, qui ont succédé à
Bruguière, désignent une équipe d’experts pour déterminer les lieux
possibles des tirs ayant abattu l’avion présidentiel.
Vingt mois plus tard et après un déplacement au Rwanda en septembre
2010 pour essayer de reconstituer les conditions de l’attentat, c’est ce
rapport d’expertise qui semble fragiliser un peu plus la thèse Bruguière,
alors que plusieurs témoins à charge s’étaient déjà rétractés.
Les autorités rwandaises soulagées mais prudentes
L’avocat de la veuve du président Habyarimana, Me Philippe Meilhac, a
toutefois estimé qu’il fallait rester prudent sur les conclusions à tirer de
cette expertise.
« Il y a une forme de nouveauté par rapport au lieu de tir présumé des
missiles qui ont abattu l’avion mais il y a aussi un grand nombre de
confirmations », a affirmé l’avocat d’Agathe Habyarimana, exilée en
France depuis une quinzaine d’années.
« Il est clair pour tous désormais que l’attentat contre l’avion était un
coup d’Etat mené par des extrémistes hutus et leurs conseillers », a
commenté dans un communiqué la ministre rwandaise des Affaires
étrangères, Louise Mushikiwabo.
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Genocide-Rwandais.-Un-rapportd-expertise-exonere-les-Tutsis_53907-2030863_filDMA.Htm
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60232
«Sur le tarmac, Habyarimana a hésité…»
Liberation
Senkeri Salathiel, ex-garde du corps du président rwandais témoigne
d’une atmosphère de peur quand l’avion est parti de Dar es-Salaam, le 6
avril 1994.
Par MARIA MALAGARDIS
Senkeri Salathiel cultive aujourd’hui des pommes de terre dans le nord du
Rwanda. C’est un paysan débonnaire qui fut longtemps officier de l’armée
rwandaise. En 1994, il était même chargé de veiller sur la sécurité du
président Habyarimana. Ce 6 avril, il accompagne son chef à la conférence
régionale de Dar es-Salaam, en Tanzanie.
La vie tient à peu de chose: le garde du corps aurait dû prendre lui aussi
le vol fatal du retour. Mais au dernier moment, le président du Burundi
s’invite à bord. Senkeri resté sur le tarmac apprendra quelques heures
plus tard qu’il vient d’échapper à l’attentat. Mais il n’a pas oublié la
tension qui régnait ce jour-là peu avant d’embarquer. Rumeurs d’attentat.
En arrivant sur le tarmac, Habyarimana, surpris note la présence, au sein
de la délégation, de Déogratias Nsabimana, le chef d’état-major. En
principe, il n’aurait jamais dû embarquer en même temps que le
Président, une règle édictée par simple précaution de sécurité. Devant
Habyarimana et son entourage, le chef d’état major explique qu’il a été
prévenu la veille au soir par… le directeur de cabinet du ministre de la
Défense. Il s’agit du colonel Théoneste Bagosora qui jouera un rôle décisif
dans la prise de contrôle des ultras juste après l’attentat.
Or le chef d’état-major était réputé opposé à un massacre de grande
ampleur. «En le découvrant sur le tarmac, Habyarimana a hésité, se
souvient l’ancien garde du corps, puis il s’est tourné vers son secrétaire
particulier et lui a intimé l’ordre de monter lui aussi dans l’avion.»
Ce dernier, Elie Sagatwa, est un proche cousin de la femme
d’Habyarimana, soupçonné d’être l’un des principaux pivots de l’Akazu
(«la petite maison»), ce cercle occulte qui refuse le partage du pouvoir.
Ce jour-là, Sagatwa avait prévu de partir aux Etats-Unis.
Pourquoi Habyarimana décide de l’emmener avec lui? Senkeri l’ignore,
mais il sait que le Président était informé de rumeurs sur un éventuel
attentat. Habyarimana a-t-il tenté de se protéger en emmenant avec lui
ce proche, réputé extrémiste? A l’issue de la conférence de Dar esSalaam, au moment du décollage, l’ambiance est encore plus nerveuse. Il
fait déjà nuit et Senkeri se souvient que le pilote français avait essayé de
convaincre le Président de reporter le vol au lendemain. «Il se tapait le
visage avec les mains, désespéré! Un ministre et son médecin personnel
se sont même cachés sous une aile de l’avion, pour ne pas embarquer,
mais Habyarimana est allé lui-même les chercher.» Seul semblait satisfait
l’un des diplomates français qui avaient assisté à la conférence et qui
raccompagne alors le président rwandais jusqu’à son avion.«Je lui disais
que c’était un bon accord, les dernières restrictions à la transition politique
avaient été levées», expliquera plus tard en substance Jean-Christophe
Belliard auditionné par la mission parlementaire d’information.
Senkeri, lui, a longtemps cru que les menaces d’attentat venaient du
FPR.C’est ce que répétait la radio extrémiste des Mille Colline (RTLM): «Ils
veulent prendre le pouvoir par la voie des armes», tonnait encore le 3
avril, l’animateur de cette station très populaire.
«Suspicion permanente». Bien des années plus tard, l’ancien garde du
corps est conscient de la manipulation de ce matraquage, attribuant sans
cesse des complots aux forces rebelles. En mars 1994, un journal
extrémiste hutu n’avait-il pas titré sur la mort annoncée d’Habyarimana,
en accusant le FPR?
«Nous vivions dans un climat de suspicion permanente», souligne l’ancien
garde du corps du président, qui n’a regagné son pays qu’à la fin du
génocide. Ce 3 avril, Senkeri Salathiel le sait, la radio extrémiste avait
aussi annoncé : «Il va se passer un petit quelque chose, à la date du 7 ou
du 8 avril.» Le 6 avril, l’avion explose, plus personne ne pouvait protéger
Habyarimana.
M.M.
http://www.liberation.fr/monde/01012382612-sur-le-tarmachabyarimana-a-hesite
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60234
DARFOUR/SOUDAN/LIBYE
Le CNT libyen reçoit le « fugitif international » Omar
El Bechir
L'Humanité
le 9 Janvier 2012
Points chauds
Le président du Soudan, Omar El Bechir, a été reçu samedi à Tripoli par
les responsables du Conseil national de transition. L’association de
défense des droits humains Human Rights Watch a estimé que l’homme
fort de Karthoum est un « fugitif international » et que cette réception
mettait en doute les engagements des autorités libyennes en matière de
justice. Omar El Bechir est poursuivi par la Cour pénale internationale
pour crimes de guerre, contre l’humanité et génocide. À Tripoli, le
dirigeant islamiste a qualifié de « meilleur cadeau jamais offert au
Soudan » la chute de Muammar Kadhafi. Ce dernier était proche d’une
partie des rebelles du Darfour, province sécessionniste du Soudan.
Manifestation fleuve pour rapprocher les prisonniers basques
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Bilbao pour
le rapprochement des prisonniers de l’organisation séparatiste basque
ETA, qui a renoncé à la violence. 700 prisonniers sont incarcérés en divers
endroits de France et d’Espagne. La mobilisation avait le soutien d’Amaiur,
la coalition nationaliste qui a obtenu 24,4 % au Pays basque espagnol lors
des élections législatives du 20 novembre.
L’action humanitaire menacée en Somalie, selon MSF
Médecins sans frontières, dont deux des membres ont été tués par balles
la semaine dernière, est inquiète. « Ces attaques (…) mettent en danger
des programmes d’assistance médicale vitaux », prévient l’ONG dans un
communiqué. Deux humanitaires ont été enlevés il y a trois mois dans un
camp de réfugiés au Kenya, rappelle MSF, qui a « traité 225 000 patients »
et « vacciné 110 000 enfants » en Somalie ces dix derniers mois.
http://www.humanite.fr/monde/le-cnt-libyen-recoit-le-%C2%AB-fugitifinternational-%C2%BB-omar-el-bechir-487293
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60222
RUBRIQUE EN ANGLAIS
France to vote on genocide bill by Jan. 23
9 January 2012 / TODAYSZAMAN.COM,
France is set to vote on Jan. 23 on a bill that would make it illegal to deny
the 1915 mass killing of Armenians by Ottomon Turks amounted to
genocide, a French minister said on Wednesday.
Lawmakers in France's National Assembly -- the lower house of parliament
-- voted overwhelmingly in favor of a draft law outlawing genocide denial
in December, leading Ankara to cancel all economic, political and military
meetings with Paris and recalling its ambassador for consultations.
The Senate was expected to hold hearings on the bill on Jan. 5 and 11 to
which legal experts, officials from Turkish and Armenian groups and the
Turkish and Armenian ambassadors to Paris would be invited, said
Socialist senators Philippe Kaltenbach and Luc Carvounas.
The bill should then be presented to the Senate for a final vote in the last
week of January. Its backers want to see the process completed before
parliament is suspended at the end of February ahead of presidential
elections in April and May.
About 50 lawmakers were present during the debates on the bill before
the lower house enacted it last month. The majority of the lawmakers,
including Patrick Ollier, the government minister in charge of relations
with parliament who addressed the session on behalf of the government,
opposed an amendment proposal which said academic and scientific
studies on history should be exempt from punishment set by the bill.
Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan has described the bill as
"politics based on racism, discrimination and xenophobia" and turned his
anger on French President Nicolas Sarkozy, accusing France of colonial
massacres in Algeria.
France's government has stressed that the bill, which mandates a
maximum 45,000-euro fine and a year in jail for offenders, was not its
own initiative but that of a lawmaker in Sarkozy's conservative party.
An initial bid to punish denial of the Armenian genocide failed earlier this
year, killed by the Senate five years after it was passed by the lower
house.
France is Turkey's fifth biggest export market and the sixth biggest source
of its imports, with bilateral trade worth $14 billion in the first 10 months
of 2011.
Ollier told French media on Monday that his government will bring the bill
to the agenda of Senate, adding that he believes there is general
consensus on this matter among government officials.
He said following the hearings in the Senate, the bill will be put into a vote
one day until Jan. 26.
http://www.todayszaman.com/news-268123-france-to-vote-on-genocidebill-by-jan-23.html
Report on the Massacre of Roboski - 03 January 2012
Report on the Massacre of the Villagers of Gülyazı
(Bujeh) and Ortasu (Roboski) Villages of Uludere
(Qileban) District of Şırnak Province
Incident: 35 people–all of the males, 17 of them juveniles- were killed
and another one was wounded and two other survived without wounding
in the air attack of the Turkish Air Force to the group that had trespassed
the border between Turkey and Iraq and returning back to Turkey in the
vicinity of Gülyazı (Bujeh) and Ortasu (Roboski) Villages of Uludere
(Qileban) District of Şırnak Province on 28 December 2011 at 21:3022:30.
Aim: The aims of the human rights commission are to interview with the
survivors,
relatives of the deceased, witnesses if any, and with the authorities on the
massacre; to prepare a report in the light of the information gathered with
the research and investigation; to contribute to reveal out the material
reality by sending the report to the authorised institutions and offices; to
enable the public opinion to access the real information; and to demand
an effective investigation to ascertain the perpetrators.
The Constitution of the Commission: As soon as the news concerning
the incident reached at 9 am on 29 December 2011, the General Centres
of the Human Rights Association (IHD) and the Organisation of Human
Rights and Solidarity for Oppressed People (MAZLUMDER) decided to
constitute the first commission with consulting their local branches and
the commission arrived the scene of the incident in the afternoon of the
same day.
Consultations with NGOs and civil society organisations were made for the
constitution of another commission and the commission organised by IHD,
MAZLUMDER, Confederation of Public Employees Trade Unions (KESK),
Turkish Medical Association (TTB), Human Rights Foundation of Turkey
(HRFT), Contemporary Lawyers Association (ÇHD), Peace Assembly of
Turkey and General Work Trade Union (DİSK Genel İş) arrived to
Diyarbakır Province the
same day in the afternoon.
The constitution of the first commission that made the preliminary
research and investigation:
First Commission was composed of following persons, MAZLUMDER Vice
General
Chairperson Selahattin ÇOBAN; MAZLUMDER Diyarbakır Branch
Chairperson Abdurrahim AY; MAZLUMDER Diyarbakır Branch Executive
Deniz ÇAVUŞ; MAZLUMDER Diyarbakır Branch Executive Nurettin
BOZKURT; MAZLUMDER Hakkari Branch Chairperson Cengiz ŞEN;
MAZLUMDER Hakkari Branch Executive Nihat GÜR; MAZLUMDER Hakkari
Branch Executive Çetin CAN; IHD’s Diyarbakır Branch Executive and IHD
Executive Board Member Serdar ÇELEBİ; IHD Executive Board Member
Haşim USLU; IHD Siirt Branch Chairperson Vetha AYDIN; IHD Mardin
Branch Chairperson Erdal KUZU; IHD Mardin Branch Executive Hüseyin
CANGİR; IHD Van Branch Secretary Sami GÖRENDAĞ; IHD Van Branch
Member Arşad NARÇİN; IHD Hakkari Branch Secretary Sait ÇAĞLAYAN,
IHD Hakkari Branch Accountant Ferzende TAŞ; IHD Hakkari Branch
Executive Garip GAZİOĞLU; IHD Yüksekova
Representative Bedirhan ALKAN.
Second Commission composed of NGOs and civil society organisations:
IHD General Chairperson Öztürk Türkdoğan; MAZLUMDER General
Chairperson A. Faruk Ünsal;
MAZLUMDER Executive Board Member Nurcan Aktay; KESK General
Chairperson Lami Özgen; TTB’s Central Council Members Osman Öztürk,
Halis Yerlikaya and Zülfikar Cebe; ÇHD’s General Chairperson Selçuk
Kozağaçlı, HRFT’s Executive Board Member Hürriyet Şener; Selma Güngör
and İmam Canpolat from the Secretariat of the Peace Assembly of Turkey;
DİSK Genel İş Executive Board Member Remzi Çalışkan and writer Temel
Demirer.
Eğitim-Sen Diyarbakır Branch Chairperson Kasım Birtek, KESK Diyarbakır
Branch Platformu Dönem Sözcüsü BTS Branch Secretary Veysel Özhekti,
BES Diyarbakır Branch Chairperson Edip Binbir, SES Diyarbakır Branch
Executive Ramazan Kaval, Diyarbakır Medical Chamber Chairperson
Şemsettin Koç were accompanied to the Commission from Diyarbakır
Province.
Executives and members of the local branches of the organisations from
Batman, Mardin, Siirt, Şırnak, Hakkari and Van Provinces were joined the
commission.
Attempts of the Commission: The First Commission reached Uludere
(Qileban) District of Şırnak Province on 29 December 2011 at 5.00 p.m.
and examined the corpses one by one at the State Hospital and the place
and conditions of the autopsies and took photographs. At 7 p.m. published
the preliminary examination report. The First Commission waited for the
completion of the autopsies in the morning of 30 December 2011 and
following the postmortem procedures moved to Gülyazı (Bujeh) and
Ortasu (Roboski) Villages. An investigation was conducted where the
incident occurred and interviewed with many villagers and relatives of the
deceased, and took their opinions and statements. A large part of the
investigation and research by members of the commission was recorded
with photographs and camera footages.
MAZLUMDER General Centre made written applications to facilitate the
activities of the commission and requested an appointment Sirnak
Governorate, Uludere District Governorate, Sirnak Chief Public Prosecution
Office and Uludere District Gendarmerie Command Office on 30 December
2011.
The Central Commission (the Second Commission) 04.30 a.m. on 30
December 2011 started out with a bus from Diyarbakir, and reached
Uludere around 11.00 a.m. where set off with the funeral convoy and
continued until Ortasu and Gülyazı Villages. The commission attended the
beginning of the funeral in Gülyazı Village and then went to the scene
without delay. The army unit hindered the commission to reach the scene
of incident just 200 metres away and forced the commission return back
by deploying troops to the scene with helicopters as soon as the
commission moved to the scene. The commission interviewed with the
witnesses of the incident and performed condolence visits to three families
in their houses and applied to their information about the incident.
The delegation went to the scene to the scene saw a military union
(border line) by making shipments of military helicopters to turn back 200
meters to the scene, forced the delegation had left, returned to the scene,
event and met with the delegation, visited the three-family homes
condolence to found incident with the right-dried headman and other
villagers After interviewing with the head of Ortasu Village, the two
survivors and the villager the commission left the village at 08.00 p.m.
Arrival and the Interviews of the Commission:
The First Commission reached Uludere (Qileban) District of Şırnak
Province on 29 December 2011 at around 05.00 p.m. The presence of the
several foreign-plated vehicles and foreigners were observed from the
entrance of Uludere (Qileban) District of Şırnak Province. The commission
learned that the corpses of the 35 people were in Uludere (Qileban) State
Hospital, and one of the wounded person was taken to Şırnak State
Hospital and another survivors is in shock and unable to speak and the
last survivor Hacı ENCÜ could speak. Commission then stated the aims of
their visit to the ones at the entrance of the hospital and as human rights
defenders conveyed condolences. The commission observed that there
wasn’t any preparation to meet the needs of the crowd outside the
hospital and some people were eating their own food and people outside
the hospital were standing or sitting on the ground. The Commission was
unable to find an officer or correspondent in the hospital and informed by
the relatives of the deceased that the majority of corpses were in the
above floors and autopsy procedures were done in the
basement floor. Thereupon the commission went to the place of autopsy.
The hall in the basement was divided with a screen and several bed
covers were thrown on the screen.
Down the stairs on the right side was central heating system and the
place in which the autopsy procedures were conducted was on the left.
The smell of diesel fuel inside the hall was very dense. The number of the
officers was few and there were only the forensic medicine experts. It is
determined that only one lawyer from the Şırnak Bar association was
allowed to be present in the autopsy procedure on behalf of the families
and two prosecutors have been conducting the procedures and six
autopsies were finalised until 6.30 p.m.
Later the commission noted that the women have been mourning in the
entrance so that their voices could be heard all over the hospital and later
photographed the corpses one by one.
The Commission tried to gather information from the waiting families
during the autopsies. Interviews with Hacı Encü (one of the survivors) and
relatives of the victims were conducted in the hospital. In the beginning
there were not any security officers but later during the pencilling of the
preliminary report two minibuses full of riot police officers and an armour
police vehicle came to the hospital, police officers left their vehicles and
formed a single file and crossed the dooryard of the hospital with their
vehicles escorting them.
On 30 December 2011 the commission left the hospital in the morning
and went to the village of the deceased and investigated the scene of the
incident. The “smugglers’ road” which was used to go to the scene that
was approximately 4-5 kilometres away from the village has been covered
with ice and although it was recently cleaned by the bulldozers - their
marks could be seen- it was still muddy. The mountainous scene of
incident was under snow and blood, dead mules and things that were
blown were scattered around in the scene of bombing.
First Commission made investigations for approximately one hour in the
scene of incident and two hours in the village.
The interviews were kept comprehensive and everything that could be
evidence were photographed and taken under record.
The members of the Commission did not see any soldier or a member of
the security forces. No public officer including the gendarmerie was seen
in the mourning place of the villagers, inside and around the village.
The observations of the second commission are as follows: Neither public
officer nor the member of the security forces was seen in mass burial
place and inside Gülyazı Village. A very large crowd was gathered in the
burial place from the villagers of Ortasu and Gülyazı Villages and from the
people living in the vicinity. Diyarbakır Metropolitan Mayor Chairperson
Osman Baydemir and other province and district mayors, BDP Group
Chairperson Selahattin Demirtaş, BDP Group Deputy Chairperson Şırnak
Deputy Hasip Kaplan and other deputies of the BDP, independent deputy
Ahmet Türk and CHP İstanbul Deputy Sezgin Tanrıkulu were seen and
were condoled.
The army unit and the army helicopters in the unit were seen on the slope
of the hill in vicinity of Gülyazı Village. Although Gülyazı Village has a
dense population was kept under the village status.
The distance between the scene of the incident and the nearest army unit
(border brigate) was 6,7 kilometres on the map.
The Second Commission was harassed by deploying a fully-equipped army
unit on the borderline and on the road to Ortasu Village by helicopters and
by circling helicopters on the commission. The commission forced to stop
by soldiers 200 metres before the scene of incident and told that they
could not go to the scene on the grounds that it was banned.
The Commission insisted to go to the place of the incident and had to
return back after the army officer told them that they would be force to
return back with the order from the army radio. But the commission could
observe the borderline and the bombing area with bare eyes.
Interviews with the above mentioned persons by our Commissions
are as follows:
1- Haci Encü (19) who had survived from the incident and whom we
interviewed with in the hospital on 29 December 2011 (abridged):
On 28 December 2011 at 4.00 p.m. we crossed the border to Iraq with a
group of 40-50
people and with same number of mules to bring diesel oil and food to
bring together. We intentionally did not inform the gendarmerie
headquarters but they already knew that we come and go. Our goal was
to bring sugar and diesel. In fact, even on the way we heard the sound of
unmanned aerial vehicle, but we continued our way because we always
come and go. At night at 7.00 p.m. we started to return back after loading
the mules. At 9.00 p.m. we approached the border. We reached the
plateau of our village; our plateau is just on the border. First there was
lighting flares and subsequently salvos of artillery-howitzer.
We left the load on the other side of the border. Immediately after the
salvos aircrafts came and started bombing. We were two groups; there
was a distance of 300-400 meters between the front of group and the one
behind it. Immediately after the artillery salvos the aircrafts came. There
is not any other way to pass to the other side of the border because the
soldiers held our plateau. So the groups are squeezed and had to come
together, at the end we became two large groups. With the first air
bombardment the group of about 20 people which was on the zero-point
of the border was destroyed.
Immediately we started to flee back; bombs began to rain on ones
between the rocks. The group that I have been part of was consisting of 6
persons and 3 from the group survived. We have plain clothes on us, no
one had guns. The event lasted for approximately 1 hour or something.
We two people with 3 mules entered the water in the creek. After waiting
an hour we took refuge under a rock and we could not hear anything from
our friends.
Between 11.00 and 11.30 p.m. we understood that villagers were coming
from the lights and sounds. The soldiers began to leave the plateau that
they held as the peasants began to wail. We have been doing this
business for a very long time. Two of us were married; others were highschool or primary school students. No one has yet called me to give
testimony. After the event, I did not see any soldier. The other survivors
are Davut Encü (22 year-old) and Servet Encü (wounded, Şırnak State
Hospital).”
2- Servet ENCÜ who had survived from the incident and whom we
interviewed with after the funeral on 30 December 2011 (abridged):
"Our fathers, grandfathers also did this job (cross-border trade). We also
did. There is no factory here. We are earning our lives with this business.
Everyone in this village, in this border, is doing the job.
On the night of the incident 7- 8 people from each of the 2 or 3 villages,
up to a total of nearly 40 people with our mules and crossed the border
approximately two kilometres. There we bought diesel oil, sugar and food
from Iraqis. We did not go to Haftanin and Sinat. The way back, the
soldiers stopped us. Every time they did. However they gave permission
to pass. This time did not allow. They made us to wait at the border. At
last they poured bombs on us. 37 people, including students whose ages
ranging between 10 and 20, were shot for doing this job for 50, 60 or
100-TL.
Selam ENCÜ, one of the dead, was a student of engineering. Şivan was
15, Orhan was 10, Mehmet was 11 year-old. There was no anyone from
PKK (member of the organization).
The PKK does not deal with bringing diesel oil with 40-50 mules. The
soldiers who stopped us at the border never spoke with us. After the
incident no military officials came to help. After the bombing several
wounded people froze to death on the grounds that no one had not shown
up to help. We the three people from the 38 have survived. They did not
see me because I was hiding buried in snow.
Previously soldiers had been stopping us however after a while they gave
permission to us to pass. This time they did not let us go by closing all
sides. The soldiers went away with their cars as soon as the bombing
began.
If I were not survived the corpses would wait there for 1-2 days. We were
in three separate groups that one of them in the border and others away
from it. We thought to leave with leaving our load when they did not allow
us to pass. After the bombing I walked approximately 100 metres and
asked for help by telephone. After 2-3 hours, they came to help. Soldiers
or an authorized person did not come, just our people came. We had left
the village at 5 p.m. and at 9.30 p.m. we reached the border. At 9.40
p.m. was the bombing.
The students among us were doing this work for their pocket money.
Our village is five kilometres inside from the border. The first group
informed us after reaching border that the soldiers took measures. We
thought to leave our load and pass the border as such because of the cold
weather. At that moment four aircrafts came and bombed for 1,5 hours.
We informed the headquarters by phone and they did not come. At 3 a.m.
we carried the wounded and the dead to the half way to the village. Half
of the wounded died on the road. Two or three of them could survive with
timely medical intervention. The soldiers on the border knew that we were
villagers and we have been doing this business. Before the incident time
to time they waited on the border. They closed the road and left the
others open. Our friends informed that the border was held by the
soldiers.
I flew into the air due to explosions and then fell and I was buried in the
snow. We will do this job as long as we are allowed to do. A clash was not
occurred in his route so far. Until today when the soldiers caught us they
shot our mules, burn the saddles and the goods we brought. This time,
they shot us. The first group informed us when they could not cross the
border. We stayed where we were. As we were waiting on the grounds
that the soldiers would allow us to pass or we could find another way to
pass we as two separate groups were bombed. We were bombed
separately.
I saw that some of the wounded died due to loss of blood and neither the
security forces nor the ambulance arrive”. 3-From another village not a
witness but one of the first people that arrived the scene (who does not
want to give his name):
Two days before the incident a clash took place in the road junction of
Uludere. Soldiers told to our friend who buys the goods we bring during
the border trade and sells the shops that “Tonight is the last one. You will
not be able to do this job again”.
4-The father of Ferhat ENCÜ whose right to life was violated: In last one
month the soldiers did not give trouble as we did our job.
5- Another villager (who does not want to give his name)
Health personnel tried to reach the scene of the incident with ambulances
from Şırnak Province at 3 a.m. Soldiers hindered them saying you cannot
go there with ambulances. After the reaction of the villagers whom the
health personnel met they went to the headquarters and said that they
would like to go to the scene. But in the headquarters they told the health
personnel that only the paths could be used and the road was not safe. A
friend of mine who is a health personnel working in Şırnak Province told
me these.
6-Another villager (who does not want to give his name)
I was also once a smuggler. There is an unwritten contract between us
and the soldiers. The State could save the wounded with the helicopters in
Şırnak Province as the minsters who carried the wounded from Libya with
private ambulance airplanes and as the ones who had wounded in Mavi
Marmara attack from Israel. Some of the wounded frozen to dead.
7- Şükrü UYSAL, the brother of Özcan UYSAL whose right to life was
violated:
“I have been living in Ortasu village. I was in the village when the incident
took place. A lot of people from our village provide their living with the
border trade. Border trade has been going on for many years. Border
trade has been conducted with the information of the gendarmerie
headquarters in our village for a long time. My brother's group moved
from the village to the Iraqi border on 28 December 2011 at 2 p.m. As
they were returning approximately at 9 in the evening they divided into
two groups after seeing the soldiers who had closed the road. The
pioneering group waited in the border and watched the soldiers while the
other one informed the others about the soldiers. As they were doing this
they were attacked. The rear group took refuge in a rocky area. The first
group was killed in a flat place, and there is still snow everywhere.
Lightning flares fired by the soldiers illuminated everywhere as the
daylight. Thanks to this lighting soldiers could see clearly everyone. The
route was a continuously used route and there was a road on the route.
There were mines on the road. 35 villagers have been killed and 3 people
were wounded in the incident. "
8- The head of Ortasu Village we talked in the mourning house:
We have been doing border trade in this route, I mean this job, since the
English had drawn this border. Soldiers and the state officials know that
we have been doing smuggling. I think that this incident is a movement
like Ergenekon or Balyoz because it took place just after Bülent Arınç told
that they will give the rights of Kurds. Moreover the villages in the
surrounding voted for the [pro-Kurdish] Peace and Democracy Party
(BDP). I have been thinking why this incident took place. The region is not
the route of PKK because the Iraq side is flat; it is impossible to make a
surprise attack from that side to the Turkish border. Everyone
approaching from that side would be noticed by the Turkish soldiers.
There was not a clash in this route until now. Generally during the
operation the head of the village and the temporary village guards were
warmed before in order to prevent the smugglers not to go to the region
or not to return back. Our place, Gülyazı Village could not be a
municipality although it has a high population. We want the border gate to
be open here. We made official applications. But…”
9- Another villager who talked in the mourning house in Ortasu Village:
“Herons detect everything. Our children were not carrying guns. Herons
should have detected this. Instead why did they bomb our children…”
10- Hacı Encü who talked in the mourning house in Ortasu Village:
“We reached the border at 7 p.m. We loaded petrol and sugar from a
place 2,5 or 3
kilometres inside the border and returned back. Servet Encü from the
pioneers came to us just 200-300 metres before the border and told us
that the soldiers had closed the border. Later they lighted the border. We
heard the salvos of the artillery. Then the fighters bombed. Half an hour
later they bombed our place. The first group was completely burned down.
Our place did not get blacked”
11- Another villager who talked in the mourning house in Ortasu Village:
“No one came to help after the incident although we informed. They did
not reply our calls. We brought our dead. Our children could be saved if
they interfered on time”.
Official interviews made in Uludere and Şırnak Province:
1- Şırnak Chief Public Prosecution Office: On 30 December 2011 a fax
message had been sent from MAZLUMDER General Centre and called on
02 January 2012. As a reply the office told the commission that their
programme was full for two days and they could not meet with the
commission.
2- Uludere District Governorate Naif Yavuz: On 30 December 2011 a fax
message had been sent from MAZLUMDER General Centre and called on
02 January 2012. As a reply the governorate gave a negative reply on the
grounds that the governor was attacked and has been resting in the hotel.
3-Uludere District Gendarmerie Headquarters: On 30 December 2011 a
fax message had been sent from MAZLUMDER General Centre and called
on 02 January 2012. As a reply they told the commission that they won’t
meet with the commission.
4-Şırnak Governorate: The members of the commission also made written
application to Şırnak Governorate as in the relations with other official
institutions, with a fax message sent from the General Centre of the
MAZLUMDER on 30 December 2011. Also an authorized correspondent
could not be found in the Governorate when called from the
MAZLUMDER’s General Centre.
Claims on the case:
There are many claims on the case. Statements by the official
authorities are one
of the most significant examples. For example; the Turkish General
Staff’s first
official statement No: BA-33/11 on 29.12.2011 at 11: 45 as follows:
“1. The Turkish Armed Forces conducts cross-border operations within the
framework of the authority given by the Turkish Grand National Assembly
or TBMM on 17 October 2007. The authority in question has been renewed
once in a year.
2. The Turkish Armed Forces was informed that leaders of the terrorist
organization had ordered groups to retaliate for their loss in recent period
and many terrorists had been sent to Sinat-Haftanin area located in crossborder as reinforcing units.
3. In the light of this information obtained through intelligence from
several sources and technical analysis; it was understood that terrorist
groups including some leaders came together and were in preparation for
attacks against patrols, bases located in the border line. Then, relevant
units were informed about that development.
4. In the light of testimonies by surrendered terrorist members; it is
known that the
subversive terrorist organization brought artillery and arsenal from Iraq to
our territory
with draught animals in previous attacks.
5. There was an increase in intelligence regarding potential attacks
against our patrols and bases located in near to the border of the
Northern Iraq as a result there was an increase also in reconnaissance and
surveillance in the border line. In this regard, it was determined [by
means of Unmanned Aerial Vehicles] that there was a terrorist group
moving to the border from Iraq territory at 18.39 on 28 December 2011.
6. As the area was a route often used by terrorists and it was night time,
there was a
discussion that an air force operation should be launched. The operation
was launched from 21.37 to 22.24 on that day.
7. The incident scene is Sinat-Haftanin (Northern Iraq) area where
subversive terrorist organization’s main bases are located and no civilian
settlement.
8. Administrative and judicial investigation and procedures are going on.
With our best regards.”
Mr. Hüseyin Çelik’s, the Vice-President of the Justice and
Development Party or
AKP, first statement as follows:
“A sorrowful incident left its mark on our EC meeting today. The incident
in Şırnak [where the incident happened] was extremely sorrowful. There
was an attack by air forces in the Sinat-Haftanin area. As a result, 35
citizens lost their lives. May God their souls and I offer my condolences to
the families. The operation was started by thinking that they were
terrorists. However, local authorities and official authorities, who went
there, determined that they were mostly cigarette smuggler without
revealing their identities. The details of those people would be obtained
through investigation.
I offer my condolences to the families. If there was a fault, it would be
determined.
According to preliminary information, they were smugglers not terrorists.
It is sure that they do not deserve such an end even they are smugglers.
There is no deliberate action. Those, who make similarity 33 Bullets
incident, are serious mistaken. If the preliminary information were
accurate, it was an operation accident. If there was a fault, it would never
be covered. I carefully read the statement by the Turkish General Staff.
Please do remember that arsenals were carried by hinnies. There were
criticisms against officials that why measurements had not been taken.
There is no contradiction between my speech and the Turkish General
Staff’s statement. The air force operation was launched by thinking that
they were terrorists.
Lack of intelligence, an operation accident...
If there was no terror in Turkey, the sorrowful incident would have not
happened today. We told that we were eagle against terrorists and dove
regarding citizens. There cannot be such an action against smugglers. We
wish that there would not be a similar incident in the future. There cannot
be a deliberate action; it can be operation accident resulted from lack of
intelligence. Relatives of the 35 citizens suffered from that incident. There
is no need further an intentional. It won’t serve to anyone. There might be
protests in streets or it is normal that BDP (Peace and Democracy Party)
declares mourning yet encouraging people to organize protests, it won’t
serve to anyone. Tradesmen were sick and tired of closing up shops in the
South and Southeast. People are already in a difficult condition.
Questions-Answers
- An administrative investigation was already launched. We will do what
needed to be done. No one can put himself/herself into a judge’s shoes.
- There is no contradiction between my speech and the Turkish General
Staff’s statement. The Turkish General Staff made a statement based on
thinking those people as terrorists. Please do remember the Hantepe
attack; the arsenals were carried by hinnies. There were criticisms against
officials that why measurements had not been taken. The statement says
that the operation was launched in an area which used often by terrorists.
However, identities of these people were determined after the statement.
- Detailed identity information and why they were there will be learned
through an extensive investigation. This unfortunate accident does not
mean that we will not fight against terrorism. We will continue to fight
until that problem ends.
- The Turkish Armed Forces must be an eagle against terrorists and a
dove for citizens.Legal sanctions on smugglers are written in our
legislation.
- A soldier, who gives his coat to a terrorist when he is caught alive in a
cave, does not want to kill smugglers. According to our preliminary
information, there cannot be a deliberate action. Investigation will
determine whether there is a weakness or fault.
- The Prime Minister has obtained information from all relevant authorities
such as the Turkish General Staff and the Minister of Interior Affairs.”
First statements by the media;
As a result, the claims are:
They were PKK members
Wrong intelligence
They were PKK couriers
They were smugglers
POINTS BY THE MISSION:
A) Regarding the Incident Scene
A group from the delegation departed from the Ortasu villave at 07.00 in
the morning to go the incident scene on 31.12.2011. They set off with
their own cars and after a while they continued with a tractor. The
incident scene is about 4-5 kilometres from the Ortasu Village. The group
arrived in the incident scene, where is called as “Yıldıztepe” or “Yıldız
Yaylası” by villagers, at about 10.30. There were also a group of journalist
and villagers, who accompanied the group, in the incident scene. The
mission has determined that:
1- The incident scene is about 4-5 kilometres away from the Ortasu
Village,
2- Vehicles can be used until a certain location, about 1,5 kilometres is
pathway,
3- There are cultivated area and coal mines on the way to the incident
scene,
4- There is an evicted building, which is very old and as the villagers
accompanied the mission told it was a patrol in the past, on the way,
5- There is a skull of a hinny in the area that is about 300 meters away
from the bombing location,
6- The incident happened in the 0 point of the border of Iraq-Turkey,
there is a boundary stone which fragmented and some remnants are in
Turkey while some in Iraq,
7- There is a crater, which is 50 meters away from the boundary stone
and in the Southwest direction within Iraq territory, with 5 meters size
and half meter depth.
It is possible that it occurred after the air force bombing,
8- There is another crater, which is similar to the former one, located in
the south direction of the boundary stone and about 500 meters towards
the valley,
9- There are remnants of bombs next to the boundary stone. There is no
strike on the boundary stone and fuel drums are spread yet not
fragmented. People, animal and flora, which is considered as living
organism, were damaged and limited with size of the bombing yet stone,
drum etc… were not damaged,
10- There are tarnishing, snowmelt and woods were burnt in north and
south sides in a 5 decares area around the crater,
11- There is a bag, which people put olive and bread, next to the
boundary stone. There is no damage to the bag,
12- There are still soft tissues, which not fragmented, and pieces of bones
in the incident scene. Although it is understood that some of them belong
to hinnies, some of them are not clear whether belong to animals or
people,
13- Top of the hill is flat not rough or hilly,
14- There are observation towers, which located in dominant parts of the
northern part of the incident scene and see the scene clearly,
15- There are clothes belong to those who lost their lives as well as an
active mobile phone,
16- There are GSM networks and mobile phone can be used actively,
17- Public prosecutor or another security forces have not arrived in the
incident scene, evidences were not collected and no barrier tape by the
time the group was there.
B) Regarding the Incident:
35 individuals’ right to life were violated in the attack. The following is the
list of people whose right to life were violated (the list was prepared based
on interviews and autopsy reports):
Name: Date of Birth and Place
1. Özcan UYSAL 30/12/1993 Şırnak/Uludere.
2. Seyithan ENÇ 30/12/1993 Şırnak/Uludere.
3. Cemal ENCU 1994 Şırnak/Uludere.
4. Vedat ENCU 1994 Şırnak/Uludere.
5. Selim ENCU 1973 Şırnak/Uludere.
6. Selahattin ENCU 1995 Şırnak/Uludere.
7. Nadir ALMA 1986 Şırnak/Uludere.
8. Celal ENCU 1986 Şırnak/Uludere.
9. Bilal ENCU
10. Şirvan ENCU 1992 Şırnak/Uludere.
11. Nevzat ENCU 1992 Şırnak/Uludere.
12. Salih ENCU 1993 Şırnak/Uludere.
13. Osman KAPLAN 1980.
14. Mahsun ENCU 1994 Şırnak/Uludere.
15. Muhammet ENCU 1998 Şırnak/Uludere.
16. Hüsnü ENCU 1981 Şırnak/Uludere.
17. Savaş ENCU 1997 Şırnak/Uludere.
18. Erkan ENCU 1998 Şırnak/Uludere.
19. Cihan ENCU 1992 Şırnak/Uludere.
20. Fadıl ENCU 1991 Şırnak/Uludere.
21. Şerafettin ENCU 1994 Şırnak/Uludere.
22. Hamza ENCU 1990 Şırnak/Uludere.
23. Aslan ENCU 1994 Şırnak/Uludere.
24. M.Ali TOSUN 1987 Şırnak/Uludere.
25. Identity details are same with number 21.
26. Orhan ENCU 1992 Şırnak/Uludere.
27. Salih ÜREK 1995 Şırnak/Uludere.
28. Yüksel ÜREK 1995 Şırnak/Uludere.
29. Adem ANT 1992 Şırnak/Uludere.
30. Hüseyin ENCU 1991 Şırnak/Uludere.
31. Bedran ENCU 1996 Şırnak/Uludere.
32. Serhat ENCU 1995 Şırnak/Uludere.
33. Şivan ENCU
34. Abdulselam ENCU Şırnak/Uludere.
35. An arm and a leg: no information about the identity.
All of them are civilians and according to the autopsy reports: 17 of them
are children,
14 of them are mature and 4 of them do not have any indication about
their age,
Age of those, who are considered as mature, vary from 19 to 25,
There was no warning to STOP and people were not warned by security
forces. There was no counter fire by those who lost their lives or individual
fire by soldiers. It is only the aircrafts that bombed and killed civilians,
The civilians were known by security forces that have also information
about movement of those people as a part of border trade,
According to witnesses and villagers the route is continuously used by
people. Everyone including security forces knows the route. Most of the
way is not pathway and there are coal mines on the way,
Contrary to the official statements, the incident scene is far away from the
area named Sinat-Haftanin and civilians were attacked on Iraq-Turkey
border, There was no attempt by the official institutions to take dead or
injured people, therefore; villagers arrived late in the incident scene with
their own means. As a result, some injured lost their lives for blood lose
and freeze. Soldiers left the incident scene when villagers went there to
take the corpses. The corpses were brought to the Gülyazı village by the
villagers with their own means, The hospital lacks of equipment and staff
for autopsy. Even, as far as we observed there is almost no staff in the
hospital. The corpses were negligently put into rooms. The corpses were
covered with blankets by their relatives. The corpses were taken to
autopsy and funeral vehicle by the families, Due to the lack of technical
capacity, it is not possible to collect evidence as it should be done.
Therefore, there is a high probability of spoliation of evidences,
Some of the corpses seen by the mission were burnt and some internal
organs at outside of the body, most of the skulls were shattered, unity of
the body was deformed as a result of the scatter, High explosive bombs
and artillery, which have burning capacity, were used in the attack, No
suspicious were arrested or detained, The incident happened in the zero
point of the Turkey-Iraq border, People, who lost their lives, were dealing
with border trade (fuel, cigarette and food) that has been conducted for
long years. The patrol knows that people deal with such a border trade
and made it easy and allowed much more than past during the last
month.
Points Need to be Clarified:
1. Why didn’t any officers or officials go to the incident scene considering
that the patrol and observation towers are close to the incident scene and
they were informed and it is certain that villagers and village guards
informed the soldiers about it?
2. Why were ambulances or health officers from Şırnak and other places
not allowed to go to the incident scene?
3. Some seriously injured people lost their lives as there was no medical
intervention and were freeze to death. What are the reasons for not going
to the incident scene and detailed information about these deaths?
4. Considering that villagers have been dealing with border trade for long
years; is there any similar attack against people in the past? Furthermore,
does the patrol have any deliberate or negligence in this incident? There
should be a special investigation about these issues.
5. In the past, village guards and mukhtar (head of a village) were
warned “to go smuggling” when there would be operation. However,
soldiers did not inform the villagers though they saw smugglers in
daytime. Why did they not inform these villagers?
6. There were rumours that “it would be the last smuggling” and similar
information given to the smuggler wholesaler and distributors. What were
the aims of information? Did officials know that there would be an attack
or not?
7. Unmanned Aerial Vehicles (Heron) can take image that gives an idea
about shape and content of loading and whether there is any weapon or
not. Did unmanned aerial vehicles give data regarding the group’s loading
and whether they have weapon or not? Furthermore, did the unmanned
aerial vehicles report or not that they were civilians?
8. Quantity, target and aim of the arsenal and explosives used in the
attack? How long did the operation take? There is a claim that aircraft
flares and cannon shootings were used. The claim needs to be proved.
Content of the bombing needs to be determined.
9. All walky-talky conversations during and after the attack including
between aircrafts and command centre as well as phone conversations
between village guards, mukhtar and the patrol or third parties needs to
be investigated in terms of location and distances.
10. It is told that villagers, who attempted to go to the incident scene
after the incident, came across soldiers on the way and soldiers left there
as soon as the villagers left. It needs to be investigated.
11. According the statement by the Turkish General Staff, the unmanned
aerial vehicles took the first image at 18.39 and the bombardment was
started at 21.37. Did officials confirm the intelligence or obtain additional
information from local units during that 3 hours period_ If not, why they
did not need to do so?
12. The official authorities made the statement according to which “they
were attacked by thinking that they were members of the [terrorist]
organization”. Even the concerned group was the one composed of
“members of the organization”, can their extrajudicial execution through
high explosive bombs from fighter aircrafts be legal and justified?
13. Do bomb contain any chemical substance? It is a key question since
some of the corpses were burned and charred.
14. Have any air force or land force operation been launched in the
location of the incident scene until now? If yes, the dates and results of
them need to be publicized?
15. What was the aim of the helicopter, which was active while the
villagers were taking the corpses with their own means? Why didn’t it land
to help people there?
16. Did local military and civilian officials call each family and suggest
entombing the corpses separately?
17. Why didn’t local officials and the Government representatives make
any statement to the public on the first though they knew the incident?
Le Collectif VAN vous propose une revue de presse des médias
azéris de langue anglaise. Ces articles ne sont pas commentés de
notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers
le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous
toute réserve.
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Baku criticizes OSCE Karabakh mediators
Tue 10 January 2012 15:35 GMT | 15:35 Local Time
Khalaf Khalafov
An Azerbaijani official has accused the OSCE Minsk Group of taking a
"laissez-faire attitude" to resolution of the Karabakh conflict.
The efforts of the OSCE Minsk Group to find a peaceful resolution to the
Armenian-Azerbaijani conflict over Karabakh have not produced a result,
which is hampering the liberation of Azerbaijani land from occupation and
the return home of IDPs, Deputy Foreign Minister Khalaf Khalafov said
during a meeting on Tuesday with Ilkka Kanerva, head of the Finnish
delegation to the OSCE Parliamentary Assembly.
Khalafov accused Armenia of continuing to disrespect the norms of
international law and of taking a non-constructive stance during
negotiations, Interfax-Azerbaijan reports.
In turn, he accused the OSCE Minsk Group of taking a laissez-faire
attitude which he said was unacceptable.
He said that it was also unacceptable in the modern era to change borders
by force or occupy another country's territory.
Azerbaijani officials periodically criticize the Minsk Group for failure to
make progress in peace talks with Armenia.
Khalaf Khalafov and the head of a delegation of visiting Finnish MPs also
discussed the development of Azerbaijani-Finnish relations and noted the
importance of boosting interparliamentary ties.
Ilkka Kanerva said that Finland was interested in developing relations with
Azerbaijan in international organizations, describing Azerbaijan's election
as a non-permanent member of the UN Security Council as evidence of its
international standing.
News.Az
http://www.news.az/articles/politics/52375
European Court should rule in favour of Azerbaijani
refugees - Baku
The European Court of Human Rights should rule in favour of Azerbaijani
plaintiffs against Armenia in a forthcoming case, an Azerbaijani official has
said.
Chingiz Asgarov, Azerbaijan’s authorized representative at the European
Court of Human Rights, said that Armenia had in fact violated the rights of
the Azerbaijani plaintiffs, displaced from their homes by the Armenian
occupation of Lachin District.
“We proved that we are right, but the court has not yet considered the
substance of the complaints," Asgarov told journalists, according to APA.
"When it does, it will assess the question of jurisdiction. The European
Court should take into account that Armenia does indeed bear
responsibility for violating the rights of people from Lachin District. This is
not an invented issue, because Nagorno-Karabakh and the surrounding
districts are practically under Armenia’s control."
The Grand Chamber of the European Court of Human Rights yesterday
declared admissible the application of the six Azerbaijani nationals in the
case known as Chiraqov v. Armenia.
The applicants - Fakhraddin Pashayev, Ramiz Jabrayilov, Saghatel
Jabrayilov, Akif Hasanov, Adishirin Chiraqov and Elkhan Chiraqov complain about their loss of property and other possessions in Lachin
when they were forced to flee in 1992.
Chingiz Asgarov said the court had been expected to act some time ago.
"The European Court received the application of the Azerbaijani nationals
v. Armenia in 2005. The European Court held an open hearing in
September 2010 and this decision was passed 16 months later. The
decisions show that Nagorno-Karabakh is part of Azerbaijan. Armenian
armed forces together with Nagorno-Karabakh Armenians occupied a
great part of Azerbaijani territories. As a result, one million Azerbaijanis
were internally displaced. It is also written that the area of the former
Nagorno-Karabakh province was 4,000 sq. km, while twice as much
territory was occupied. These are the seven districts of Azerbaijan," he
said.
Asgarov also talked about the case of Armenian national Minas Sargysan
against Azerbaijan, which the court also ruled admissible yesterday.
"This Armenian claims that he lived in the village of Gulustan of the
former Shaumyan District, now Goranboy. He claims that his right to
property was violated and that Armenian cemeteries in Azerbaijan were
demolished," Asgarov said.
"Due to the evidence we submitted, the European Court rejected this
complaint. The court considers his complaint to be drivel. Our main
argument is that the village of Gulustan is located on the line of contact
between Azerbaijani and Armenian troops. Therefore, Azerbaijan cannot
secure the residence of anybody there. But the court decided to consider
the issue at the next stage."
The complaint against Azerbaijan is a matter of jurisdiction, Asgarov said.
"We cannot secure the rights of that Armenian through the fault of
Armenia. If there were no Armenian armed forces in that area, people's
residence could be secured. But we cannot secure the rights of that
person because of the presence of Armenian armed forces there. This is
the main issue."
News.Az
http://www.news.az/articles/society/52351
'Big propaganda about Karabakh runs amid European
youth organizations'
Mon 09 January 2012 06:28 GMT | 6:28 Local Time
Recently, we have strengthened cooperation with influential European
youth organizations.
The statement was told to Gun.Az by head of “Sound Development and
Enlightenment” Public Union Anar Khalilov while commenting on
propagation of Karabakh issue among these organizations.
“As you know, Azerbaijan remains long in information blockade. But today
this blockade is almost removed. Opinion of European youth organizations
about us has changed in a positive way. We manage to convey our
information, especially about Karabakh realities. Last year, we invited
many representatives of European youth organizations to Baku and we
ourselves visited many European cities”, Khalilov said.
The head of the Public Union added that a new opinion based on realities
was formed thanked to what the guests saw within their visits to Baku and
the Public Union’s visit to Europe.
“Much work should be done though. We should increase our efforts and
expand the cooperation. Arm in arm, we should together expand our
activity in this direction”, Khalilov underlined.
News.Az
http://www.news.az/articles/karabakh/52253
Truth is persistent: Hrant Dink case
ORHAN KEMAL CENGİZ
[email protected]
Why can’t we solve the Hrant Dink murder? I have tried to answer this
question in this column many different times, approaching it from many
different angles.
My answers have one simple common denominator and it is this: We
cannot solve it because the whole system was involved in it.
Let me explain it in plain English. Dink’s murder was planned and
orchestrated by circles within Ergenekon. Everything was planned in
advance. Dink once said that the Armenians would be free once they had
gotten rid of “the poisonous blood associated with Turks.” What he meant
was very obvious. The Armenians, according to Dink, were poisoned with
the hatred of Turks and once they had managed to overcome this hatred,
a healing process would have been started.
One lawyer, Kemal Kerinçsiz, who is now behind bars in connection to
being a member of Ergenekon, brought a case against Dink for the above
mentioned words, alleging that he was insulting “Turkishness.” Normally,
any judge could have easily come to the conclusion that Hrant’s words
were not about “Turkishness,” but were an invitation for Armenians to
look at their hatred towards Turks from different angles. However, the
Turkish courts, as they were instructed to do, “misunderstood” these
words and took them literally as if they were suggesting that Turkish
blood was poisonous.
When Dink was put on trial for insulting “Turkishness,” he became an
open target. While he was being tried before the courts, circles within
Ergenekon were not only pressuring the courts to give him a prison
sentence, but were also preparing murderers in Trabzon. Yasin Hayal, who
has very strong ties with the gendarmerie, was trying to convince Ogün
Samast to kill Dink. While he was doing this, they also talked to Erhan
Tuncel, who informed police intelligence of every single step that Hayal
and Samast were taking. Basically, everyone knew that Dink was going to
be killed. Since both intelligence services were involved in this murder we
have not been able to take any steps forward since the beginning of the
case.
As I was writing this article, the İstanbul Court was holding its 24th
hearing in the Dink case. I kept one eye on my twitter page to see the
messages being sent by journalists at the courtroom. Two important
developments happened in this hearing. The first one was the lawyers’
analysis of the data on the records kept by the Telecommunications
Directorate (TİB). After 1 million requests the TİB provided its records
showing who was talking on mobile phones in the vicinity of the spot
where Dink was killed. Dink’s lawyers stated in this last hearing that the
two accused had talked to five people in the area before, during and after
the murder. This is quite important, and if the lawyers have not made a
technical mistake, this will prove beyond reasonable doubt that the
murderer was not alone when he killed Dink. This would of course open up
a new dimension to the case.
The other important development is this: Hayal claimed that “the state” is
now trying to kill him in prison. He said he was used by the state and if he
is killed, everyone should understand that he was killed by it. He also
stated that Tuncel had used and manipulated him. His remarks may be
the beginning of an honest confession or he may be trying to send a
threatening message to “his masters” to save him, hinting that if they
don’t, he will tell the whole truth.
While all this was happening, Hrant’s friends were reading out a press
release outside the court room. I highlighted some statements in this
press release:
“You have neared the end of five years. You, not us. For five years you hid
the real killers; those who set up a treacherous ambush to take him away
from us, those who set up the bloody pathway leading to murder under
the shield of the state. For five years you have spoiled the evidence; you
hid the evidence that would unveil the real murderers -- you concealed
them. For five years you brought a few triggermen before us and asked us
to suffice with this. For five years you have been adamantly doing this
with a cold, insidious tenacity. The tens of thousands marching after him,
the millions crying after him did not touch you one bit. Your cold hearts
didn’t bleed. The state of law is far from you. That is why you preferred to
show us the law of the state instead. And this we have seen. ... This is
almost the end of five years and the 24th hearing … you are still
concealing the real killers. But now that we, us Hrants, are very patient
and very determined, neither five, nor 95 years will deter us from
demanding from you -- those who protect them -- the real killers.”
I really hope that we will see some concrete developments in this case
soon.
http://www.todayszaman.com/columnist-268228-truth-is-persistenthrant-dink-case.html
CHTI
RASSEMBLEMENTS
EXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTION
"Dossier
Zarakolu" mis à jour sur le site du Collectif
VAN
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Retrouvez sur le site du
Collectif VAN toutes les informations sur le Dossier Ragip
Zarakolu, éditeur, journaliste, militant des droits de l'homme en
Turquie, arrêté à Istanbul le vendredi 28 octobre 2011 avec la
sociologue Busra Ersanli, inculpé comme elle le mardi 1er
novembre 2011 d'«appartenance à un groupe terroriste armé» et
actuellement incarcéré dans la prison de haute sécurité de Metris.
La Turquie détient le record du nombre de journalistes
emprisonnés : près de 60. «Aucun pour leurs écrits, tous pour des
dossiers de terrorisme», se justifie Egemen Bagis, le ministre des
affaires européennes ! Le Collectif VAN vous invite expressément à
signer les pétitions internationales de soutien aux intellectuels
turcs et kurdes détenus arbitrairement en Turquie.
Trouvez le Dossier Ragip Zarakolu en cliquant ici
http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378
Agenda - Issy-les-Moulineaux : en mémoire de Hrant
Dink
Agenda - Issy-les-Moulineaux : en mémoire de Hrant Dink Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org
NAZARPEK
A la mémoiré de Hrant Dink
Projection-Débat
En présence de :
Maitre Armen Couyoumdjian, Président de l’AFAJA
Vilma Kouyoumdjian, Journaliste
Varoujan Mardikian, Rédacteur en Chef de France-Arménie
Projection précédée d’une pièce commémorative
Jeudi 19 Janvier 2012 à 20h
Salle Nourhan Fringuian
6, avenue Bourgain
92130 Issy-les-Moulineaux
Contact : 06 59 55 63 30
www.nazarpek.fr
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=60189
Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24
mars 2012
Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012 Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org
24 mars 2012, Amnésie Internationale 6ème édition !
Pour cette édition 2012, Amnésie Internationale présente sa newsletter.
Un nouveau moyen pour suivre l'actualité jusqu'au 24 mars. Chaque
numéro permettra de découvrir en avant première les nouveautés du
programme.
Depuis 2001, Annésie Internationale oeuvre pour dénoncer la négation
des génocides grâce à l'union de tous les peuples victimes de ces crimes.
Un concept inédit où tous les domaines se croisent pour se rejoindre. Au
travers de tables rondes et de débats, de concerts de soutien et d'un
village de la mémoire, Amnésie Internationale se retrouve tous les deux
ans dans un lieu unique de Marseille : les Docks des Suds.
Actu #01 - Concert de soutien : Zebda, de retour à Marseille
Samedi 24 mars 2012 au Dock des Suds, Zebda est à l'affichev
Le célèbre groupe toulousain, composé de Magyd Cherfi, d'Hakim
Amokrane et des frères Mouss, rendus célèbres par les morceux "Tomber
la chemise", "Motivés", repart en tournée.
Après 8 ans de séparation durant lesquels ils avaient suivi leur route sur le
plan artistique mais sont toujours restés politiquement soudés. Leur
nouvel album sera dans les bacs début 2012.
Ils ont choisi les Docks des Suds et Amnésie Internationale pour leur
grand retour sur la scène marseillaise.
2004 - 2011 : un septennat sans Zebda. Bonne nouvelle : la privation
touche à sa fin avec une tournée et la sortie d’un cinquième album studio.
Voilà plus de deux décennies que Magyd, Hakim, Mustapha, Joël et Rémi
ont débarqué dans nos vies.
C’est à Toulouse que tout a commencé. La musique comme la militance,
deux activités d’ailleurs indissociables dans le parcours de Zebda. Au fil
des ans, le style s’est affirmé mais l’esprit a demeuré.
C’est sur scène que le groupe donne toute la dimension de son énergie
communicative, qu’il parvient à transmettre cette mystérieuse « fibre
berbère », capable de contaminer n’importe quel public.
Transmettre, partager, donner espoir. Les mots et les notes de Zebda sont
un antidote à la résignation ambiante, à la tentation du repli et de la
régression. Porteuses de résistance et d’émancipation, leurs chansons
accompagnent de l’indignation à l’action. Avec, au final, un seul dogme :
la fête fait partie intégrante de la réflexion.
A n’en pas douter, le ton Zebda nous a manqué. Et si ces années
d’absence auront semblé interminables, elles ont eu le mérite de
provoquer chez ses membres de l’envie de se retrouver. A chacun son
rythme. Et en rythmes, dans Zebda, on s’y connait.
Et comme ils l’ont inlassablement répété à la fin de chaque concert : «
Profitez-en ! ». Parce que eux, ils en profitent …
Actu #02 - Thème de la 6ème édition : la transmission
Nous ne voulons pas que le temps qui passe soit celui de l'oubli, oubli des
catastrophes génocidaires et de leur mécanisme, oubli des victimes et des
survivants.
Mais « avec le temps, va, tout s'en va » et nous devons, nous voulons
transmettre, passer, transférer la mémoire aux générations d'aujourd'hui
distantes des événements et des témoins, à nos frères humains qui ne
réalisent rien de tout cela et à la postérité.
Faire savoir que l'inimaginable s'est produit, que l'indicible s'est imposé,
que la banalité du mal a été organisée et que rien, depuis, ne pourra être
comme avant.
Comment transmettre la mémoire de ceux que les génocides ont voulu
effacer?
Comment faire passer l'idée que cela risque toujours de se reproduire si
l'on y prend pas garde?
Comment transférer la pugnacité d'un combat pour une reconnaissance
refusée?
Comment faire savoir, faire admettre et faire comprendre que des
hommes simples se sont transformés en brutes et en barbares?
Le temps de la transmission que nous revendiquons avec Amnésie
Internationale est celui de la mémoire à vif car nous refusons la
banalisation et la négation.
Découvrez le clip d'Amnésie Internationale
Réalisé par Cédric Apikian
http://www.youtube.com/watch?v=2JkdRMtmmC4
Le clip, Cédric Apikian a remporté de nombreux prix :
- Prix Ethic : 2e Festival du programme court - Paris 2010
- Award Of Merit : Best shorts winner - San Diego USA 2011
- Special Jury Award/TV Commercial - World Peace &
Understanding
- 44e Worldfest Houston USA 2011
http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58913
Agenda - Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de
Voskehat en Arménie
Agenda - Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en
Arménie - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Vient de
paraître : « Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en
Arménie », de Luc Hermann. « Au cours des dernières décennies,
de nombreux pétroglyphes furent découverts sur l'ancien territoire
de l'Union soviétique, notamment en Arménie. Ce livre vous
propose de découvrir les dessins gravés sur pierre, parfois vieux
de trois mille ans, de deux sites archéologiques de ce pays. Outre
de nombreuses photos, l'auteur s'attache à expliquer les thèmes,
les techniques, la datation et le sens de ces pétroglyphes ».
Books on Demand
ISBN 978-2-8106-1197-3, Couverture souple, 108 Pages
Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Arménie
Luc Hermann
18€00 TVA incluse
En vente sur : http://www.bod.fr/index.php?id=1786&objk_id=622430
Biographie de Luc Hermann :
Luc Hermann, né en 1980 à Stavelot (Belgique), est historien de l'art et
archéologue. Il a écrit un doctorat en histoire à l'Université de Vienne et
est diplômé de l'Académie diplomatique de Vienne. Ses principales
recherches portent sur la manipulation du passé et sur l'identification
ethnique, notamment par l'étude des modes d'inhumation. Dans le cadre
de ses recherches, il a réalisé de nombreux voyages en Europe de l'Est et
en Asie.
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=59406
Agenda - Seuils de Krikor Beledian
Agenda - Seuils de Krikor Beledian - Agenda Collectif VAN www.collectifvan.org - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian
- Éditions Parenthèses / collection diasporales - Premier volet
d’une large fresque autobiographique, Seuils retranscrit les
atmosphères d’une enfance beyrouthine. Composé en cinq
scansions, le récit, d’une écriture résolument contemporaine, se
focalise sur la découverte d’une liasse de photos de famille...
Diasporamag
Sur la sollicitation d’une voix, le narrateur retranscrit ces scènes de vie
autour des personnages de trois femmes, Elmone, la tante, Vergine, la
grand-mère, et Antika, la voisine. Construit comme une mosaïque, dans
une langue ciselée, le texte recrée et réinvente ces vies et ces destins
croisés, ces odyssées d’exode vers les pays d’accueil, à travers chaque
détail des photographies retrouvées.
Le travail de mémoire du narrateur permet de restituer ces réalités
d’enfance, parcourant des périodes, des lieux et des événements qui tous
ont contribué à construire les «seuils» de son existence.
Krikor Beledian est né en 1945, à Achrafieh, quartier de Beyrouth.
En France depuis les années soixante-dix, il est maître de conférences à
l’Inalco à Paris (Langues orientales).
Écrivain de langue arménienne, tour à tour philosophe, essayiste, poète,
romancier, on lui doit de nombreux ouvrages qui en font une figure
centrale d’une littérature contemporaine qui a renouvelé la pratique de
l’arménien moderne.
Ses œuvres en arménien font actuellement l’objet d’une édition intégrale
critique aux éditions Khatchents, à Erevan. Il a publié en français
l’ouvrage de référence Cinquante ans de littérature arménienne en France
: Du même à l’autre (cnrs Éditions, 2001).
Seuils de Krikor Beledian - Traduit de l’arménien par Sonia
Bekmézian
16,5 × 23 cm, 258 p., 2011 / ISBN 978-2-86364-258-0 / 19 €
Éditions Parenthèses / collection diasporales
Éditions Parenthèses
72, cours Julien — 13006 Marseille — France
téléphone : [33] 0 495 081 820
télécopie : [33] 0 495 081 824
courriel : [email protected]
Contact presse : Jasmine Badr
[email protected]
http://www.diasporamag.com/magazine/livresalaune/seuils-de-krikorbeledian.html
http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58474
Agenda - Témoigner. Entre Histoire et Mémoire
Agenda - Témoigner. Entre Histoire et Mémoire - Agenda Collectif
VAN - www.collectifvan.org - Les interventions faites par Janine
Altounian et Annette Becker, en février 2011 à la Fondation
Auschwitz sont parues dans le n°110 (septembre 2011) de la
Revue pluridisciplinaire de la Fondation Auschwitz, Déplacements,
déportations, exils, Paris-Bruxelles, Editions du Centre d'Etudes et
de Documentation Mémoire d'Auschwitz ASBL/Kimé. "La Grande
Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire
pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu
d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les
hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et
d’occupations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les
déplacements de populations, les répressions, voire les politiques
d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire
ottoman" (Annette Becker - Université Paris Ouest – Nanterre,
Institut Universitaire de France); "Une expérience personnelle
cherchera à montrer en quoi se modifie la position psychique d’un
sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements
vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette
lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait
refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle
alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps"
(mise en comparaison du Journal de déportation de Yervant Odian
et celui de Vahram Altounian, par Janine Altounian, Écrivain,
traductrice : Lecture et refoulement d’un Journal de déportation).
Revue : Témoigner. Entre Histoire et Mémoire
La Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Auschwitz ASBL publient trois fois
par an leur revue (qui existe depuis 25 ans). Celle-ci diffuse ainsi
l’actualité de la recherche pluridisciplinaire sur les camps nazis et le
génocide des Juifs et des Tsiganes. Elle a su s’ouvrir aux débats les plus
actuels concernant les enjeux de mémoire et d’histoire. Devant l’intérêt
grandissant pour les questions mémorielles, au croisement de nombreuses
disciplines, de l’histoire à la littérature et aux arts, de la sociologie aux
sciences politiques, et devant la demande tout aussi grandissante venant
du public, nous avons décidé lors de la parution du numéro 100 de donner
à notre revue un nouveau départ. Par là même elle entend pallier
l’absence d’une publication qui traite autant des questions de mémoire
que des questions d’histoire sans les dresser l’une contre l’autre.
Sans abandonner leurs missions premières et fortes de leur expérience
comme du savoir acquis, la Fondation Auschwitz et la Mémoire
d'Auschwitz ASBL se donnent aujourd’hui pour tâche d’ouvrir leur champ
de recherche aux problématiques des violences de masses dans le long
terme historique. Se gardant de tout anachronisme, elles se proposent de
revisiter de façon critique à la fois le passé et le présent de notre
modernité et d’un siècle durant lequel se sont accomplis des guerres, des
violences politiques à grande échelle et des massacres de masses – des
génocides aux purifications ethniques – dans lesquels la responsabilité des
États est impliquée directement ou indirectement. Avec Témoigner. Entre
Histoire et Mémoire, elles tiennent à impulser le mouvement d’une
relecture critique de ces problématiques sur les plans à la fois
historiographique et mémoriel. C’est un nouvel éclairage de notre histoire
contemporaine qu’elles proposent.
Dernier Dossier paru : n° 110 (septembre 2011) : Déplacements,
déportations, exils
Sommaire et résumés du n° 110
Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal –
Clermont-Ferrand 2) : Problématisation générale
I. Déplacements et déportations
Annette Becker (Université Paris Ouest – Nanterre, Institut Universitaire
de France) : Les déplacements de population pendant la Grande Guerre :
exodes, refuges, camps, travail forcé
La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un
laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un
lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les
hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et
d’occupations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les
déplacements de populations, les répressions, voire les politiques
d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman.
Le mot exterminare signifie au sens étymologique expulser, mettre hors
frontières. Pour les civils envahis et occupés entre 1914 et 1918, « être
exterminés » impliquerait cette façon d’être littéralement mis hors combat
des fronts militaires alors qu’ils s’y trouvent englobés. Fuir, se réfugier,
mode actif, mais forcé par l’invasion ; être expulsé, être déporté, mode
passif, forcé, comme otage, ou pour le travail ; dans tous les cas
arrachement à son lieu de vie pour un lieu d’exil que l’on sait temporaire,
le temps de la guerre. Mais un temporaire qui souvent dure quatre ans.
On tentera une typologie – trop – générale, de ces déplacements de
populations multiples qui ont touché des millions de civils à travers
l’Europe.
Janine Altounian (Écrivain, traductrice) : Lecture et refoulement d’un
Journal de déportation
Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la
position psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant
d’événements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi
cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé
l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en
avait pourtant connaissance depuis longtemps.
II. Exils et exodes
Sandrine Marchand (Université d’Artois) : Taïwan, l’exil impossible
En 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise (1895-1945),
Taïwan est remise aux mains du chef du parti nationaliste chinois Chiang
Kai-shek qui, avec son gouvernement et son armée, se verra refoulé hors
de Chine par les forces communistes dirigées par Mao, lors de la guerre
civile qui s’achèvera en 1949. Les Continentaux, ainsi nommés par les
Taïwanais de souche, vivront un exil au départ considéré comme
provisoire, mais qui s’éternisera jusqu’à aujourd’hui. Le régime
nationaliste construit alors un discours nostalgique, anticommuniste, avec
l’espoir de la reconquête du continent, dans lequel se retrouvent les
continentaux séparés de leurs pays d’origine et de leurs familles. Les
Taïwanais de souche, quant à eux, ne se reconnaissent ni dans ce discours
ni dans ce gouvernement dont ils sont écartés dès 1945 et vivent dans
l’oppression et le souvenir du massacre du 28 février 1947, causé par le
gouvernement nationaliste et qui se prolongera, jusqu’au début des
années 1960, par la période dite de la Terreur blanche, touchant
particulièrement les intellectuels de gauche.
La situation identitaire complexe de Taïwan est l’objet d’au moins deux
récits de mémoire, deux constructions de l’histoire qui entrent en conflits
l’un avec l’autre, objets de discours politiques mais aussi d’écrits littéraires
et de témoignages. Il s’agira ici de se demander comment une armée
déchue et une population exilée s’inscrivent dans une société colonisée
par l’ennemi même que cette armée a combattu. Quel est son rapport à
ce territoire d’exil, à cette population à la fois étrangère et familière, au
continent abandonné aux communistes ? Comment, ensuite, en 1987,
après la levée de la loi martiale, les Taïwanais de souche répondent-ils à
quarante ans de politique privilégiant les Continentaux et mettant sous
silence leur propre oppression ?
Catherine Milkovitch-Rioux (CELIS, Université Blaise-Pascal – ClermontFerrand 2, Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) ̶ CNRS, Paris) :
Enfance violence exil : Témoignages d’enfants de harkis
* Dans le cadre de la réflexion sur les « déplacements, déportations, exils
» initiée par la Fondation Auschwitz, cette présentation se donne pour
objet les témoignages que les enfants de harkis ont consacrés aux camps
de harkis consécutifs à la guerre d’Algérie. Jean-Jacques Jordi a souligné
dans De l’exode à l’exil. Rapatriés et pieds-noirs en France l’ampleur des
mouvements de populations sur lesquels la guerre d’Algérie s’est achevée.
Les populations dites de « Français musulmans rapatriés » sont
concernées, avec les populations pieds-noirs, par cet « exode » et cet «
exil » et font spécifiquement l’objet d’un « rapatriement » pris en charge,
avec les manquements qu’on connaît, par l’État.
Pour les enfants de harkis, la mémoire de la guerre d’Algérie se prolonge
en une mémoire de l’internement : l’espace algérien de relégation se
prolonge dans l’exil des « Français musulmans rapatriés », victimes d’une
« immigration de guerre ». En France, les espaces réels de relégation –
camps d’accueil, hameaux forestiers ou cités urbaines – où « la mémoire
est autant refusée que tue », constituent le cadre de vie du « fils de harki
» : on étudiera, dans les témoignages produits par cette seconde
génération de la guerre d’Algérie, un héritage paradoxal qui semble faire
porter sur les enfants la qualité, l’histoire, les conditions de déplacement,
d’exil et d’internement des anciens supplétifs.
Sofia Volpato (ACLI Limburg) : Le premier après-guerre en Italie
L’article traite de la question de la présence des Italiens en Belgique au
XXe siècle. Le phénomène migratoire prend essentiellement son essor
après la Première Guerre mondiale : les sociétés de charbonnage
cherchent de la main-d’œuvre à l’étranger pour gagner la « bataille du
charbon », en stipulant les premiers accords pour le recrutement collectif
sous contrôle de l’État. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on
estime que 30 000 Italiens résident en Belgique. Ce déplacement de
population entre les deux guerres est à mettre en corrélation avec la fuite
du régime dictatorial de Mussolini. En Belgique, les émigrations politique
et économique sont imbriquées à tel point au fascisme qu’il est difficile de
les distinguer. L’auteur relate des épisodes liés à la propagande, à la
Résistance et à la déportation pour arriver jusqu’à la signature du
Protocole de 1946 en soulignant que le déplacement, l’exil des Italiens en
Belgique est plus une déportation économique car ses caractéristiques
rappellent très fortement celle d’une déportation meurtrière.
Maité Molina Marmol (Université de Liège) : Les Niños pendant la guerre
civile espagnole, déplacements et placements (le cas de la Belgique)
* La guerre d’Espagne (1936-1939) a provoqué d’importants
déplacements de population, volontaires et imposés, internes et externes.
Le présent article envisage la spécificité du déplacement des Niños de la
Guerra, organisé par le gouvernement espagnol notamment après le
bombardement de Guernica en avril 1937. La Belgique est parmi les sept
pays qui répondent à l’appel lancé par la République pour l’accueil des
enfants : des 32 000 enfants évacués, 5 000 arrivent dans ce pays.
Seront envisagées les conditions d’arrivée des Niños, les modalités de leur
accueil et du rapatriement de la majorité d’entre eux lors de l’annonce du
deuxième conflit mondial, mais également le sort de ceux qui s’installeront
définitivement en Belgique
III. Regards extérieurs
Corine Enaudeau (Philosophe) : Réfugiés et apatrides : des droits en
moins, des hommes en trop
Réclamer en 1942 la constitution d'une armée juive, c'était pour Hannah
Arendt imposer une lecture politique de la persécution et affirmer que le
peuple juif, pourtant sans territoire ni État, devait défendre son existence
collective et revendiquer son identité sur la scène de l'Histoire. S'ouvre
alors la question de savoir comment distinguer et articuler peuples,
nationalités, nations et États. Car c'est dans le jeu de ces différences que
des populations sont exclues du « droit d'avoir des droits », prélude à leur
massacre.
Nous chercherons à comprendre ce que la persécution doit à la confusion
entre droit, territoire et identité. Réfugiés et apatrides sont ces parias qui
ont perdu, non seulement une demeure géographiquement située, mais
surtout le droit d'être ici, où que ce soit, c'est-à-dire d'appartenir au
monde visible, d'y apparaître et s'y faire entendre
Varias
Régis Schlagdenhauffen (Docteur en sociologie) – Université de
Strasbourg : Le Dodenherdenking à l’Homomonument d’Amsterdam :
commémoration des victimes du nazisme et usages politiques de la
mémoire
Cet article propose l’analyse d’une cérémonie commémorative en souvenir
des victimes homosexuelles du nazisme qui se déroule tous les ans au
pied du plus ancien mémorial « homosexuel », l’Homomonument. Dans un
premier temps, l’auteur explique l’origine de la cérémonie et la genèse du
lieu. Suite à cela, il examine les relations sociales qui sont valorisées et
dévalorisées durant le rite ainsi que la nature des groupes sur lesquels le
rite est censé agir, à savoir les nouvelles recrues de l’école de police et les
hommes d’origine marocaine principaux auteurs de violences
homophobes. L’analyse du rite dans ses dimensions fonctionnelles,
performatives et stratégiques montre que la commémoration du
Dodenherdenking à l’Homomonument est à la fois une traduction de
l’ordre établi et la manifestation d’une situation d’opposition entre groupes
minoritaires aux Pays-Bas.
Fleur Kuhn (Université Paris III – Sorbonne Nouvelle) : Nostalgie de la
lumière de Patricio Guzmán un lieu de la mémoire chilienne
Le cinéma, parce qu’il fixe des images de la réalité susceptibles de
s’ancrer dans les représentations collectives, est devenu l’un des
principaux vecteurs de notre mémoire du XXe siècle. À travers l’exemple
de Nostalgie de la lumière, qui est à la fois un film-mémoire et une
réflexion sur la mémoire, cet article interroge la capacité qu’ont les
images filmiques à former notre représentation du passé et à se constituer
en tant qu’acte politique en même temps que comme œuvre artistique. Le
documentaire de Patricio Guzmán, empreint d’une poésie contemplative
qui contraste avec la lutte active qu’il manifestait dans ses réalisations de
1973, revendique désormais la mémoire du passé comme la seule
fondation de l’avenir du Chili. Filmant un lieu de mémoire qui met en
abyme sa propre fonction, il montre au spectateur le vaste désert
d’Atacama où se croisent des astronomes contemplant les astres, des
archéologues venus observer les restes de civilisations précolombiennes et
des femmes creusant la terre à la recherche de leurs morts, ensevelis
dans ces étendues arides pendant la dictature de Pinochet. À partir de ces
regards croisés, ainsi que d’une voix narrative qui ajoute son propre « je »
à celui des individus interviewés, le film nous parle tout à la fois de
l’origine du Chili, de celle du cinéaste et de celle de l’humanité.
Gezichtspunten over de tentoonstelling Gekleurd verleden. Familie in
oorlog voorgesteld in de St Pietersabdij te Gent van 25 november 2010 tot
25 april 2011 [À propos de l’exposition Passé coloré. Famille en guerre,
présentée à l’Abbaye Saint-Pierre de Gand du 25 novembre 2010 au 25
avril 2011]
Anneleen Spiessens (Hogeschool Gent) : Familiekroniek en
oorlogsverleden
Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal –
Clermont-Ferrand 2) : Ingekleurd(e) verleden(s)
Retrouvez dans les ressources vidéos, les interventions d'Annette Becker,
Yves Ternon et Janine Altounian :
http://www.auschwitz.be/index.php?option=com_content&view=article&id
=444&Itemid=479
La parution du N°110 de la Revue pluridisciplinaire de la Fondation
Auschwitz nous donne l'occasion de proposer ici (voir pdf en
téléchargement) une intervention d'Isabelle Delorme,
Professeure d’histoire au Lycée Montaigne à Bordeaux, publiée dans le
N°109 - Témoigner. Entre histoire et mémoire.
"Génocide arménien - De la reconnaissance sur la scène internationale à
son émergence dans la bande dessinée : histoire d’une rencontre
mémorielle".
Le génocide arménien (1915-1916) a été peu représenté dans le
neuvième art. Sa reconnaissance récente et de plus en plus importante
sur la scène internationale s’est traduite par la publication de plusieurs
bandes dessinées, entre 1979 et 2010. Dans ces albums, la question
arménienne est d’abord posée, puis on y voit planer l’ombre du génocide,
avant que celui-ci ne soit violemment mis en texte et en images.
TÉLÉCHARGER :
"Génocide arménien" d'Isabelle Delorme
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=58728
Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens
pendant la Première Guerre en Turquie"
Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens pendant la
Première Guerre en Turquie" - Agenda Collectif VAN www.collectifvan.org - Avec la nouvelle édition du livre de l'Union
des Médecins Arméniens, intitulé /"Les persécutions des médecins
arméniens pendant la Première Guerre en Turquie/", l'Institut
Tchobanian poursuit son travail de témoin actif de l'histoire.
Editions SIGEST
Ce livre n'est pas un livre de plaisance et il n'essaye aucunement de
plaire. Le but de l'Union des Médecins Arméniens est autre et il correspond
à celui de l'Institut. La préface d'Yves Ternon est impeccable de clarté. Par
sa contextualisation, elle met à l'aise aussi bien le chercheur que le
combattant face à ce livre engagé dépourvu de toute diplomatie en raison
de l'ampleur de la tâche.
/Nikos Lygeros/
Lire la suite ici
http://www.lygeros.org/lygeros/7905-fr.html
Vous pouvez le commander directement chez l'éditeur
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ou sur Amazon.fr, Fnac.com ou encore dans votre librairie habituelle
Cordialement,
Editions SIGEST
http://editions.sigest.net/
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Agenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien
et la réponse de l’Amérique et de l’Occident
Agenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse
de l’Amérique et de l’Occident - Agenda Collectif VAN www.collectifvan.org
bibliosurf.com
Phebus, 06/10/2011 - 608 p - ISBN 9782752906694
Le livre "Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse
de l’Amérique et de l’Occident" de Peter Balakiam
Présentation de l'éditeur
Si l’on évoque souvent l’horreur du génocide arménien, la plupart d’entre
nous ignorent la réalité de ce qui s’est vraiment passé en Turquie dans les
années 1894-1896, puis en 1915-1916. Peter Balakian établit un compte
rendu aussi exhaustif que possible des faits commis ou « couverts » à
l’époque par les autorités turques. Son grand mérite est aussi de resituer
le génocide dans une perspective stratégique globale et d’analyser les
calculs et les intérêts des grandes puissances engagées dans le premier
conflit mondial. Pétrole, colonialisme, rivalités européennes,
démembrement de la Turquie au moyen de la cause arménienne sans se
soucier des victimes... Le Tigre en flammes nous tend un miroir, aussi
fascinant qu’inquiétant, nous montrant les dessous des cartes et la
relation même que notre civilisation entretient avec la realpolitik, la notion
de vie humaine et les massacres de masse.
http://www.bibliosurf.com/Le-tigre-en-flammes-le-genocide
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=57089
SITES GENOCIDE & NEGATIONNISME
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Rubrique Info Collectif VAN
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anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du
Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de
la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand
nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de
l'actualité.
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- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines
organisations externes.
- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.
- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de
notre part).
- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France
en Arménie.
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nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de
temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible,
nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en
ne gardant que les initiales des sympathisants) :
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votre satisfaction (et de votre mécontentement lorsque c’est le cas)
auprès des media qui traitent l’information.
Quelques adresses et tél.:
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Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40
Internet : www.tf1.fr
France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15
Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74
Internet : www.france2.fr
Email : [email protected]
France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15
Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02
Internet : www.france3.fr
Email : [email protected]
[email protected]
Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15
Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34
Internet : www.cplus.fr
France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9
Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00
Internet : http://www.france5.fr/
Email : http://www.france5.fr/contact/
Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :
http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm
Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex
Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00
Internet : www.arte-tv.com
Email : [email protected]
M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex
Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10
Internet : www.m6.fr
I-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris
Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01
Internet : www.itelevision.fr
LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex
Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50
Internet : www.lci.fr
Quelques émissions radios
où les auditeurs peuvent intervenir
Europe 1 www.europe1.fr
Semaine de 18h55 à 20h00
Michel Field
Chaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field
“accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se
contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un
même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un
travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la
vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées.
C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion
publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles
comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field,
il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique
sur www.Europe1.fr.
Semaine de 10h30 à 12h00
Jean-Marc Morandini
Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit
tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes
dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star
du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de JeanMarc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé
de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de
cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32
42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.
RTL www.rtl.fr
Semaine de 13h00 à 14h00
Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la parole
Rendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau
présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe
Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mijournée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les
Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou
sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage.
Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le
répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous
voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure
d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur
avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou
d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue
avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou
des deux jours de repos à venir.
France Inter www.radiofrance.fr
Semaine de 19h20 à 20h00
Le téléphone sonne
Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à
l'antenne...
- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h
- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".
- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre
téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question
puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du
sms)
Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir
sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du
téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter
l'émission dans son intégralité
Le répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre
mail : [email protected] et nous donnerons suite !
RMC www.rmcinfo.fr
BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info
Du lundi au vendredi de 6h à 10h.
Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin &
Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de
liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même
enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos
réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des
échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir :
Appelez le 3216 (0,34€/min).
=============================================
L'association des auditeurs
de France Culture
L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984,
rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette
chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de
nos frontières.
L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture
pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :
- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;
- la préservation de son identité et de sa spécificité ;
- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;
- son ouverture aux différents aspects de la culture ;
- son rayonnement et développement de son influence ;
- sa pérennité.
L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France
Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut
pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel,
syndical et philosophique.
Association des auditeurs de France Culture
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[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
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Collectif VAN - BP 20083
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