Certains nuages ne contiennent que des microparticules ainsi que des gouttelettes d’eau
(ils sont appelés nuages chauds) ; d’autres sont composés de cristaux de glace à la place de
gouttelettes d’eau (ce sont alors des nuages froids) ; et d’autres contiennent à la fois des
gouttelettes d’eau, des cristaux de glace et des microparticules : ce sont des nuages mixtes.
Curieusement, tous les cristaux de glace contenus dans les nuages ont six faces. Cette
particularité étonnante observée depuis l’antiquité en Chine n’a toujours pas trouvé
d’explication scientifique actuellement.
3. Comment observer les nuages ?
Pour observer les nuages, on peut envoyer des sondes ou y aller en avion.
Ensuite, on peut les reproduire dans un simulateur. Il n’en existe qu’un seul au monde :
ces simulateurs sont en effet très coûteux. Ce simulateur est composé d’une chambre qui peut
descendre jusqu’à -70°Celsius environ et peut reproduire des pressions de quelques millibars,
de l’ordre que l’on peut trouver dans l’atmosphère.
On peut aussi mettre en équations mathématiques les mesures trouvées, puis les intégrer à
un logiciel pour pouvoir simuler virtuellement la formation de nuages.
On n’a réussi actuellement qu’à mettre une partie des données en équations, les autres ne
correspondant pas.
4. Comment se forme un nuage ?
Un nuage se forme lorsque de l’eau s’évapore, puis forme des microgouttelettes en
altitude : le nuage apparaît. La vapeur d’eau étant invisible, on ne voit en l’air que les
gouttelettes qui se sont condensées en s’élevant en altitude.
La vapeur d’eau peut s’élever de plusieurs façons avant de former un nuage. Tout d’abord,
peut monter par convection : la vapeur d’eau étant plus chaude que l’air environnant, elle
s’élève jusqu’où elle se condensera en nuages. L’eau en s’évaporant prend en effet de
l’énergie, et l’air se refroidit alors. Mais en se condensant, elle rend de l’énergie. Elle arrive
donc au moment à un certain point, et arrête de s’élever.
Avec la situation de Clermont-Ferrand par rapport au Puy-de-Dôme, la ville bénéficie
d’un microclimat et a autant d’ensoleillement que Casablanca au Maroc. Les nuages venant
de l’ouest montent en effet à l’approche des montagnes et font pleuvoir en se refroidissants.
Ils sont donc arrêtés par la chaîne des puys avant d’arriver à Clermont-Ferrand. Ces nuages
faisant pleuvoir à l’approche d’une montagne s’appellent nuages orographiques.
La formation de nuages orographiques est souvent suivie de la formation de nuages
lenticulaires. Ces derniers sont créés par les turbulences créées par le nuage orographique
lorsqu’il s’élève le long de la montagne. C’est pourquoi il y a pratiquement toujours des
nuages au sommet d’une montagne.
Il y a enfin les nuages frontaux. Ces nuages se forment lorsqu’ils rencontrent de l’air
froid : soit ils s’élèvent juste au-dessus de la couche d’air froid (formant ainsi des cirrus), soit
ils s’élèvent brusquement lors de leur contact avec l’air froid : de gros cumulonimbus se
forment alors. Les cirrus sont caractérisés par de longues traînées blanches situées haut en
altitude. Ils annoncent un nimbostratus (nuage faisant pleuvoir) qui s’est formé au contact de
l’air froid. Les cumulonimbus sont eux précédés d’altocumulus.
Quelques fois, les nuages mélangent ces différents phénomènes et des stratocumulus
apparaissent par exemple.