CONTINUUM ET RUPTURES GRANDES FONCTIONS TABLEAU DE BORD ORDRE DU VIVANT CLASSER POUR CONNAITRE TERRE ACTIVE S’EXPOSER aux puissances Forces, mouvements, énergies TERRE ACTIVE « Il y a quatre éléments fondamentaux dont sont faites toutes choses : la terre, l'eau, l'air et le feu » EMPEDOCLE (env. 490-435 av. J.-C.) « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » Antoine-Laurent de LAVOISIER (1743-1794) Points forts : - la formation de notre planète : composition et mécanismes, - sa surface est modifiée par des forces qui agissent sur des millions d’années mais qui peuvent aussi la bouleverser en de soudaines catastrophes, - elle se trouve ainsi en équilibre relatif, instable et dynamique, - et est en perpétuelle évolution. Notre vision temporelle limitée peut en donner une image de stabilité relative, mais la Terre, toujours en équilibre instable et dynamique, se transforme sans cesse, à toutes les échelles de temps et d’espace. Ainsi les éléments chimiques s'agrègent et se désagrègent, ils se recombinent en permanence. De même, les quatre éléments terrestres ne sont jamais en repos : la terre, le feu, l'eau et l'air jouent et rivalisent sans cesse. C'est sur une scène en perpétuelle évolution, générant une multitude de milieux, que s'établit la vie, elle-même variée, changeante, déconcertante. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 1 sur 43 MERVEILLEUSE ALCHIMIE (minéraux et roches) Points forts : - le visiteur est à l'intérieur de la terre, comme dans un laboratoire où s'exercent les forces de l'infiniment petit, - celles-ci construisent minéraux et roches : jeu de construction et structure géométrique, - splendeur, étrangeté (noms, formules quasi magiques…) et infinie variété du monde minéral. L'intérieur de la terre est un laboratoire où se forment des minéraux*, leur stabilité n’est qu’apparente (recombinaisons). Les forces* de l’infiniment petit (forces nucléaires et électromagnétiques) structurent la matière* terrestre en permanence. Les roches* sont constituées de minéraux, assemblages d’éléments* chimiques variés. Ces éléments, ces minéraux, ces roches sont soumis aux lois de la physique et de la chimie ainsi qu’à des forces phénoménales, tremblement de terre, volcanisme, érosion*, qui les transforment et les recyclent en permanence. Dans le couloir d’accès, le visiteur est invité à un voyage à la découverte du monde souterrain minéral, univers de splendeur (géode* à cristaux d'améthyste d’Itiaia au Brésil) et de mystère, l'imaginaire se mêlant au réel minéral. Une lecture poétique de cet univers est proposée avec une phrase de l’écrivain Roger CAILLOIS et un décor de paroi rocheuse habitée de gnomes*. Texte de Roger CAILLOIS : « L’Homme leur envie la durée, la dureté, l’intransigeance et l’éclat, d’être lisses et impénétrables, et entières même brisées. Elles sont le feu et l’eau dans la même transparence immortelle, visitées parfois de l’iris et parfois d’une buée. Elles lui apportent, qui tiennent dans sa paume, la pureté, le froid et la distance des astres, plusieurs sérénités. » Pierres, Roger CAILLOIS, Gallimard/Poésie, 1966. Roches Pour nous, simples promeneurs, sables, cailloux, rochers, cristaux, gemmes* ne sont que de la pierre. Ordinaire ou magnifique, grossière ou d’une infinie délicatesse de formes, de couleurs, de touchers, mais surtout, immuable… en apparence ! Pourtant, les roches naissent, s’altèrent et se reforment, chaque fois nouvelles, différentes. Elles sont composées d’assemblages chimiques variés : les minéraux. Éléments chimiques et forces* de la matière sont leur secret. Au premier coup d’œil, tous les minéraux ne possèdent pas de belles et pures formes géométriques. Pourtant, même les grains d'une roche comme le granite sont de véritables cristaux*. DIAPORAMA : photos de cristaux en lames minces prises en lumière polarisée* donnent l’exemple du granite et des trois minéraux qui le constituent (quartz*, feldspath et mica). Nuances infinies Du diamant aux poussières d’argile, du plus étincelant au plus terne : on connaît plus de 4 500 minéraux. Ce sont souvent des cristaux. La forme d’un minéral* dépend de l'arrangement des infimes "briques" qui le composent, les atomes*, et des conditions de sa genèse. SPECIMENS : 16 minéraux parmi plus de 4500 connus. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 2 sur 43 Mille formes, mille lumières Rubis rouge, saphir bleu, malachite verte, azurite bleue : certains cristaux ont toujours la même couleur. Cependant, il n’est pas rare qu’un même minéral se montre sous des aspects différents. Il suffit de quelques cassures, de quelques défauts ou encore de quelques éléments étrangers qui s’insinuent dans la géométrie parfaite d’un cristal*, pour que son aspect change. Ainsi, dans un béryl, la seule présence de chrome ou de vanadium donne une émeraude, celle de fer donne une aigue-marine : il s'agit pourtant du même minéral. Cette diversité ne facilite pas pour autant l’identification des minéraux qui reste très complexe. Couleurs différentes ? Les variations de teinte sont dues à la présence d’éléments étrangers à la composition de base, les impuretés, ou à des défauts du réseau cristallin (cassures, irrégularités). La couleur n'est pas un critère suffisant pour déterminer un minéral : la variété des couleurs d'un même minéral est illustrée ici par les fluorites. Formes différentes ? La forme dépend de l'arrangement des atomes composant le minéral et des conditions de sa genèse. Elle n'est pas un critère suffisant pour déterminer un minéral : la variété des formes d'un même minéral est illustrée ici par les calcites. Formes et couleurs différentes ? Un minéral peut présenter une grande variété de formes et de couleurs : cas des silices (quartz). La forme et la couleur ne sont donc pas des critères suffisants pour déterminer les minéraux. Curiosités Un agencement particulier des éléments ou des imperfections suffit pour que naissent d’étranges propriétés. Images insolites Observées avec un microscope particulier, les lames minces de roche montrent d’étranges couleurs changeantes lorsqu'on tourne la platine du microscope. En traversant les minéraux, la lumière est transformée par les plans qui les organisent. L’étude de ces “vitraux” naturels aide à reconnaître roches et cristaux. DIAPORAMA : photos de lames minces de minéraux prises en lumière polarisée (identiques à celles projetées à l’entrée de la salle). On voit double : Double réfraction D’autres minéraux transparents renvoient deux images d’un même objet. La lumière qui les traverse est déviée dans des directions différentes par la géométrie interne du minéral. C’est la double réfraction*. SPECIMENS : 3 calcites spath (d'Islande). Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 3 sur 43 Lueurs cachées : Photoluminescence* Éclairés en lumière ultraviolette*, certains minéraux se montrent d'une couleur particulière. Cela dépend souvent de la présence d'impuretés, généralement des métaux* lourds, à l'intérieur du cristal. SPECIMENS : 11 minéraux luminescents dont un synthétique (Corindon rouge). Jeu de construction infini La matière dans son ensemble est constituée d’infimes "briques", les atomes. Il existe seulement 92 espèces atomiques naturelles ou 92 éléments chimiques, dotés de propriétés particulières. L’ensemble de l’Univers : la Terre, les roches mais aussi notre corps, les plantes… et jusqu’aux plus lointaines étoiles sont construits avec ces 92 éléments. MAQUETTE : stèle des 92 éléments. "Recettes" cristallochimiques* : à chaque minéral ses "recettes", mode et temps de préparation. Pour lier entre eux les éléments, pression et température peuvent être colossales. Cependant, certains minéraux se forment à température et sous des pressions ordinaires : calcite, gypse, anhydrite et halite (évaporites*). Pureté Dans la nature, certains minéraux sont composés d’atomes, tous identiques. On les appelle les éléments natifs* : pépites d’or ou d’argent, fils de cuivre, mais aussi diamant, graphite… SPECIMENS : graphite, soufre, cuivre, zinc, arsenic, argent, antimoine, platine, or, bismuth, mercure. Organisation parfaite Pourquoi ces plans, ces pointes, ces arêtes ? À l’intérieur d’un cristal, les atomes ou les ions* sont parfaitement ordonnés ; défauts et impuretés y sont minimes. Les affinités entre les éléments leur permettent de s'assembler par des liaisons* chimiques, en formant des constructions géométriques rigoureuses, qui progressent jusqu’à devenir visibles à l’œil nu. Les dimensions d’un cristal dépendent essentiellement de la durée de sa croissance et de la place dont il dispose. MAQUETTE au centre : une structure cristalline à l’échelle atomique de la silice de formule (SiO2)n, le quartz. Elle symbolise l’univers minéral et les règles de sa construction. DECOR : au-dessus des vitrines, bandeau circulaire portant des formules chimiques et des noms de minéraux. Morphologies multiples : feuillets, aiguilles, pyramides ! Les minéraux présentent différentes formes. Cette étonnante diversité est le résultat d’une organisation interne soumise aux rigoureuses lois de la cristallographie*. Selon leur composition chimique* et les conditions de leur genèse, certains cristaux grandissent dans tous les sens comme la galène, d’autres selon des plans parallèles comme les feuillets de mica, d’autres encore dans une seule direction comme les aiguilles de stibine… Il s'en suit la formation de boules, cubes, feuillets, fibres, aiguilles, pyramides… SPECIMENS : 9 minéraux aux formes surprenantes (feuillets, aiguilles, pyramides). Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 4 sur 43 Ordre et géométrie Malgré leur extrême variété de compositions chimiques, de couleurs, de formes, tous les cristaux s’organisent suivant sept types d’arrangements géométriques qui déterminent leurs axes et plans de symétrie : les systèmes cristallins*. La perfection d’un cristal dépend des conditions de sa formation. Certains minéraux, comme l’obsidienne*, se solidifient sans se cristalliser : ce sont des verres* minéraux dont la structure est amorphe (sans forme). MAQUETTES ET SPECIMENS : modèles des systèmes cristallins (formes élémentaires des cristaux). - cubique pyrite - quadratique vésuvianite - hexagonal béryl - rhomboédrique calcite - orthorhombique danburite - monoclinique orthose - triclinique axinite BORNE VISUELLE : Démonstration en images de l’accroissement d’un cristal entraînant sa transformation à partir d’une forme cristalline de base : le système cubique vers d’autres formes dérivées. SPECIMENS : Cuprites (recouvertes de malachite). La cuprite est un minéral appartenant au système cubique. Le cristal de base, la plus petite molécule de cuprite, est un cube. Lorsque le minéral s'accroît, les atomes s'apposent les uns aux autres, comme si des petits cubes s’ajoutaient au cristal de base, aboutissant à une forme cubique ou apparentée au cube. L'adjonction de petits modules cubiques ne donne donc pas forcément un cube, elle peut aussi aboutir à des formes dites dérivées du cube : isocaèdres etc. Dur ? Du talc au diamant, les minéraux n’ont pas tous la même dureté*. Elle dépend de l'architecture du minéral, de la force des liaisons qui unissent ses atomes. Cependant, un minéral dur peut être fragile ! L’obsidienne raye de nombreuses roches mais elle se casse facilement. Échelle de dureté relative de MOHS (un minéral de dureté supérieure raye le minéral de dureté inférieure), avec SPECIMENS dans la colonne : Dureté 1 Talc Dureté 2 Gypse Dureté de l'ongle Dureté 3 Calcite Dureté 4 Fluorite Dureté de l'acier doux Dureté 5 Apatite Dureté du verre Dureté 6 Orthose Dureté 7 Quartz Dureté 8 Topaze Dureté 9 Corindon Dureté 10 Diamant Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 5 sur 43 À notre porte Étonnante diversité Des Pyrénées à la Montagne Noire, du Sidobre aux Causses, la région Midi-Pyrénées recèle une exceptionnelle variété de roches. Ainsi, depuis longtemps, nos départements sont riches en expériences minières, à la fois épopées humaines et facteur de développement économique. Plusieurs minéraux ont été décrits pour la première fois dans les Pyrénées : - Hautes-Pyrénées : gèdrite (1836), friedélite (1876), nabiasite (1999), vanadio-androsite (2006), - Ariège : carboirite (1983), trimousite (1990), gatelite (2003), - Haute-Garonne : argutite (1983), - Pyrénées Orientales : stanélite (1997). SPECIMENS : 18 minéraux disposés au mur sur un fond de carte de la région et décrits dans les fiches de la borne. BORNE INTERACTIVE : elle permet le choix de sites régionaux du Sud-Ouest, leur localisation sur une carte de Midi-Pyrénées et des échantillons des minéraux exploités, accompagnés chacun d’une fiche d’informations : nom et étymologie, formule chimique, auteur du nom du minéral et date de publication, caractéristiques, ses utilisations et des informations sur le gisement d’origine. À Salsigne et à Luzenac Points forts : - deux sites sont mis en opposition : Luzenac, riche d'un minéral hyperabondant (le talc) et Salsigne, où coexistent plusieurs dizaines de minéraux, mais en plus petites quantités. À Salsigne, une mine Audoise, une cinquantaine de minéraux ont été extraits et distingués ! Trenteneuf sont connus ; une dizaine reste encore énigmatique. La plupart d’entre eux sont contemporains de la formation du gisement ou nés de transformations ultérieures. D’autres sont nés de transformations dues à l’exploitation de la mine : sur les parois des galeries, dans les déblais ou les résidus des fonderies. Les Romains en extrayaient du minerai* de fer. Depuis la fin du XIXe siècle, on y exploite l’or (1,7 tonne en 2003-2004). La mine est fermée depuis 2004. SPECIMENS : 27 minéraux de Salsigne. La carrière ariégeoise de talc de Luzenac est la plus grande au monde : un seul minéral (ou presque), mais en quelle abondance ! Il est prévu qu’elle en fournisse encore pendant un bon siècle ! Doux comme du savon, nacré comme un coquillage, le talc de Luzenac trouve de nombreuses utilisations industrielles. Dans les roches du toit* du gisement, le « stérile », on trouve aussi des minéraux à éléments rares (béryllium, titane, tantale, niobium, scandium…) déposés par une eau très fortement minéralisée. SPECIMENS : 3 gros blocs de talc. DECOR : photographie de la carrière vue du ciel. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 6 sur 43 Transition Sous des conditions parfois banales, parfois extrêmes, les atomes forment les minéraux qui s'associent dans les roches. Ainsi la Terre est un formidable laboratoire qui, à l’infini ou presque, marie les atomes, invente des formules chimiques. Au cœur de la matière de puissantes forces sont à l’origine de la formation des minéraux ; tandis que dans l'univers et sur la planète une autre force fondamentale – la gravitation – ordonne l’organisation dynamique du cosmos. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 7 sur 43 UNE CLÉ POUR L’UNIVERS Dans « MERVEILLEUSE ALCHIMIE », le visiteur a découvert que les forces régissant l’infiniment petit (forces nucléaires et électromagnétiques) structurent en permanence la matière terrestre, dans un laboratoire naturel. Ici, il s’élève dans l’espace pour découvrir que, dans l’Univers, c’est une autre force qui régit l’infiniment grand : la gravitation* universelle (NEWTON). Elle est à l’origine de notre système solaire, de l’organisation de notre planète et conditionne non seulement les mouvements cosmiques de notre planète (révolutions de COPERNIC) mais aussi des mouvements dynamiques intrinsèques qui brassent l'intérieur de la Terre et en modèlent la surface. Points forts : - la gravitation, - le jeu de construction cosmique qui en résulte, - l’organisation de la structure de la Terre, du cosmos et des mouvements. L’univers est gouverné par le phénomène de la gravitation : les masses s’attirent mutuellement. Autour de nous, tout tombe parce que tout est attiré par l’énorme masse de la Terre. Mais si, dans l'espace, tout ne « tombe » pas, c'est en raison des distances, considérables et de la vitesse des déplacements des corps célestes : lorsque leurs champs de gravitation se rencontrent, ils tournent les uns autour des autres, la force centrifuge* équilibrant la force centripète*. Mais s'ils viennent à ralentir, ou à se rapprocher encore, c'est la chute. Cela les fait tourner en une danse cosmique éternelle : la Lune tourne autour de la Terre, qui tourne autour du Soleil, qui tourne autour du centre de la Galaxie… DECOR : on reste dans l'obscurité, ce n'est plus celle d'une caverne, mais celle de l’espace. Au sol, la Terre apparaît, légèrement lumineuse, largement détachée des bords pour donner l’impression de « flotter » dans l’espace. Une boule tombant dans une colonne liquide symbolise la gravité qui fait le lien entre l'espace (plafond) et la Terre (sol). Une succession de couches Lors de la formation de notre planète, les matériaux cosmiques ont fondu sous la chaleur des impacts, de la pression interne et de la radioactivité* naturelle. Soumis à la gravité*, cette matière s’est organisée en couches* concentriques. Les éléments les plus "lourds" se sont rassemblés au centre : fer, nickel de la graine* solide et du noyau* plus pâteux. Les plus "légers" restent à la périphérie : roches du manteau* et de la croûte, eau des océans* et des rivières, gaz de l’atmosphère*. AUDIOVISUEL : Naissance de la Terre La Terre est née il y a environ 4,6 milliards d’années par accrétion* de corps célestes. On peut voir des collisions* de grains qui s’agrègent peu à peu : une boule incandescente de 16 km de diamètre se forme en 10 000 ans. Puis, l’accrétion se poursuit, la boule entre en surchauffe (radioactivité, collisions*, pression) avec une température de 1200°C : début de la différenciation cœur/surface. Enfin, il y a une collision avec une autre planétoïde* (cet événement a presque détruit la Terre) et provoque un rebond de la Lune. Au début, la Lune était 15 fois plus proche qu’aujourd'hui (elle s’éloigne de 6 cm/an) et la Terre tournait 5 fois plus vite (un jour durait 5 h : la rotation de la Terre se ralentit). de la Terre, vue en coupe, montrant sa structure en couches concentriques : Graine Noyau - Manteau - Croûte (lithosphère*) - Hydrosphère* - Atmosphère (+ Ionosphère* Magnétosphère*). MAQUETTE Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 8 sur 43 Planète bleue De la Terre au Soleil : environ 150 millions de kilomètres séparent la planète de son étoile, une distance idéale pour conserver l’eau liquide à sa surface. Elle y est retenue, comme l’atmosphère, par l’attraction terrestre. La Terre tourne autour du Soleil, effectuant une révolution complète en une année. Elle tourne aussi sur elle-même, en 24 heures, les jours succédant ainsi aux nuits. C'est grâce à l’inclinaison de l'axe de rotation de la Terre que le Soleil chauffe différemment les régions de la planète et engendre saisons et climats. MAQUETTE : mouvement de la Terre autour du Soleil qui explique les alternances jour/nuit et les saisons (inclinaison de l'axe de rotation de la terre / écliptique*). > Attention : le système technique utilisé pour incliner la Terre crée une erreur sur la maquette. En effet, il induit que la Terre est au plus proche du Soleil lorsque c’est l’été dans l’hémisphère Nord, ce qui est faux. La Terre se rapproche effectivement un petit peu du Soleil mais c’est lorsque c’est l’hiver dans l’hémisphère Nord et l’été dans l’hémisphère Sud. De la même façon et pour les mêmes raisons (la gravitation), l’ensemble du système solaire est composé de planètes rondes, qui tournent toutes autour du soleil, certaines ayant elles-mêmes des satellites leurs tournant autour, comme la Lune autour de la Terre. MAQUETTE du système solaire : en premier plan, les planètes telluriques* (Mercure, Venus, Terre, Mars) et au second plan, les planètes gazeuses* (Jupiter, Saturne, Uranus Neptune). Pluton n’est pas représentée en raison de sa récente rétrogradation au rang des astéroïdes*. Tombés du ciel Au fond, faisant face à l'entrée, se trouve la vitrine des météorites*, le "clou" de la salle, l'illustration de ce qui précède (gravitation). Messagères du cosmos Une myriade de corps célestes voyage dans le système solaire. Passant à proximité de notre planète, ils sont happés par l’attraction terrestre. Lorsqu’ils pénètrent dans l’atmosphère, la plupart de ces objets se désintègrent en émettant une vive lumière, ce sont les étoiles filantes. Les plus gros échappent à la destruction totale et atteignent le sol, ce sont les météorites : petits cailloux cosmiques ou énormes blocs à l’origine de gigantesques cataclysmes. L'étude des météorites permet de mieux connaître le système solaire car elles datent de sa formation. Récoltées à la surface de la Terre, ces "pierres interplanétaires" nous informent aussi sur la naissance de notre planète et sur l'origine de sa composition chimique. Pierres et métal (à gauche) SPECIMENS : 6 météorites, distinguées en 3 types : - pierreuses (92%), - métalliques (6%), - mixtes (2%). Traces (à droite) SPECIMENS : 8 tectites* et impactites* + une chondrite de St-Sauveur. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 9 sur 43 La Lune : un paysage de cicatrices éternelles Sur la Lune, dépourvue d’eau et d'atmosphère, les impacts des météorites, les cratères, jamais érodés, se conservent éternellement. On en compte des centaines de milliers ! MAQUETTE de la Lune : les impacts des météorites sont visibles à sa surface. Transition Au sortir de « MERVEILLEUSE ALCHIMIE » et de « UNE CLE POUR L’UNIVERS », le visiteur a compris comment les éléments chimiques s'assemblent dans les minéraux, ceux-ci dans les roches et celles-ci, par attirance mutuelle de leurs masses, dans les planètes, où elles se disposent en fonction de leur densité. Il a découvert que les forces de l’infiniment petit structurent la matière terrestre, tandis que la gravitation structure le cosmos, avec en particulier la formation de la sphéroïde* terrestre. Tous ces processus dynamiques sont permanents, éternellement en jeu. Structure et composition hétérogènes, quantités d’énergie thermodynamique* fantastiques sont deux conditions réunies pour provoquer de gigantesques mouvements internes qui entraînent la surface de la planète, changent sa physionomie et engendrent une grande diversité de milieux. AUDIOVISUEL : "Géo-festival" de mots ayant comme racine Gê, ou , la Terre en Grec : Géocentrisme Géochimie* Géochronologie Géocroiseurs Géode Géodésie Géodynamique Géoglyphe Géographie Géoïde Géologie Géomagnétisme Géomancie Géométrie Géomorphologie Géophagie Géophile Géophone Géophysique Géopolitique Géosphère Géosciences Géostationnaire Géostatistique Géostratégie Géostrophique Géosynchrone Géosynclinal Géotechnique Géotextile Géothermie Géothermomètre Géotropisme Géotrupe Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 10 sur 43 LA TERRE S’ÉBROUE Le visiteur revient à la surface de la Terre : il y découvre une inquiétante agitation de la croûte, sous la poussée de forces internes colossales. Il s’agit des séismes* et des volcans*. Points forts : - des cataclysmes secouent la Terre, - réorganisent sans cesse sa surface, - affectent milieux et paysages*…, - et constituent un premier témoignage des forces internes. Discours parallèle : comprendre pourquoi et comment les Anciens, qui vivaient en Méditerranée orientale, s'étaient fait une conception de la composition du monde en quatre éléments, terre, feu, eau et air (voir glossaire : Quatre éléments*). Séismes (élément Terre) Point fort : - Ressentir la force destructrice des séismes. Une salle en quart de couronne forme un tout visible d’un coup d’œil. Dès l’entrée, on se trouve dans un espace détruit. On passe du sensible (constat, échelles) aux explications des phénomènes. DECOR ANIME et AUDIOVISUEL : le visiteur est témoin d’un tremblement de terre : simulation sur une plateforme vibrante des secousses ressenties lors du séisme d’Arette le 13 août 1967, associée à un AV montrant leurs effets à l’intérieur d’une maison (scène d’un homme qui lit son journal). Immédiatement après la reconstitution, un montage du flash télévisé de l’époque relate l’événement et l'illustre par des images des destructions. DECORS : Images présentant les conséquences visibles de tremblements de terre : images de fractures dans les paysages et de constructions détruites, rail déformé au sol. Mesurer Estimer les dégâts (à droite et au centre) L’échelle inventée par Giuseppe de MERCALLI attribue à chaque séisme une valeur comprise entre 1 et 12, qui diffère selon la situation géographique par rapport à l’épicentre*. Elle évalue l’intensité* d’un séisme par l’observation des dégâts matériels et par les témoignages recueillis. Ainsi, elle ne concerne que les tremblements de terre affectant les régions habitées. DECOR : échelle illustrée. MAQUETTE : les 12 fenêtres dévoilent les différents degrés de cette échelle. Quantifier la puissance (à gauche) Élaborée à partir de 1935 par Charles Francis R ICHTER, l’échelle qui porte son nom mesure la magnitude* d’un séisme : elle quantifie de façon objective sa puissance. La magnitude correspond à l’énergie libérée par un tremblement de terre. Lorsqu’elle augmente d’une unité, l’énergie libérée est multipliée par 10. DECOR : échelle illustrée. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 11 sur 43 Frissons de la planète Point fort : - Mécanismes et puissances en jeu. Une porte claque… et les murs tremblent ! La croûte terrestre se casse…et toute la Terre tremble ! Un séisme, c’est cela : la roche qui, brusquement, se brise, quelque part dans le sous-sol ou au fond de l’océan. Cette cassure crée une véritable faille* dont les bords glissent parfois de plusieurs mètres, pouvant même déchirer le sol. Ce choc crée des vibrations, des ondes*, qui se propagent à travers le globe. MANIPULATION : Colonne à chocs pour faire naître des ondes semblables à celles d’un tremblement de terre. Selon l’endroit de l’impact, l’écran montre 2 types d’ondes. MAQUETTE ANIMEE : Deux blocs en mouvement simulent la rupture brutale des masses rocheuses à l’origine des ondes : - une contrainte s’exerce sur la masse rocheuse (diodes passant du vert à l’orange et au rouge sur le compartiment de gauche), - cassure de la masse rocheuse (faille), - enregistrement d’ondes sur un écran. BORNE INTERACTIVE « Trois types d’ondes sismiques » : sur une coupe de la Terre, repérage d’un foyer* sismique, départ et transmission des 3 types d’ondes (primaires, secondaires et de surface) enregistrées au niveau de deux stations. SPECIMEN : Sismoscope* chinois (jarre Hou Feng) datant de l’an 132 et témoignant d’une technique ancienne de surveillance. Il devait indiquer la direction et le moment du séisme : sous l’effet d’une secousse, les dragons qui ornent la jarre, placés selon huit directions cardinales, lâchaient des billes récupérées dans la bouche de huit grenouilles (Voir dossier objet). DECOR : Reproductions d’estampes* japonaises évoquant la légende de Namazu et le séisme de 1855. La légende japonaise veut qu'un poisson-chat géant, demeurant dans la vase des profondeurs, soit responsable des grands mouvements sismiques. Il est d'ordinaire tenu en respect par la divinité Namazu, mais lorsque celle-ci relâche sa vigilance, le poisson s'anime, faisant trembler la surface du globe. Cette interprétation d'un phénomène naturel a donné lieu à la création de très nombreuses estampes, notamment après le séisme de l'ère Anséi qui a ravagé Edo, l’actuelle Tokyo, le 11 novembre 1855. Une première secousse, de magnitude de 6,9 et de poussée verticale, fut suivie par un raz de marée et de nombreux incendies. La France tremble aussi À la différence de nombreux pays du pourtour méditerranéen, la France métropolitaine est un pays de sismicité modérée. Les catastrophes y sont rares, mais elles existent cependant, avec quelques séismes destructeurs par siècle. Les Pyrénées (env. 700 séismes par an), les Alpes et la Provence, l’Alsace et les Vosges, le Massif Central sont les régions les plus concernées. En revanche, le risque sismique est beaucoup plus important à la Martinique et à la Guadeloupe. DECOR ET BORNE VISUELLE : Réseaux de surveillance sismique des Pyrénées. Une carte des Pyrénées situe les stations du réseau de surveillance et une borne reliée à l’une des stations, celle d’Arette, permet de voir quasi en direct l’enregistrement de l’activité sismique des Pyrénées et de la planète. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 12 sur 43 Grandes colères de la Terre Point fort : Répartition des séismes et des volcans autour du globe. Les tremblements de terre ne se répartissent pas n’importe où à la surface du globe. Ils se produisent le long de certaines lignes et se retrouvent en particulier : • au milieu des océans, • autour de l’océan Pacifique, • dans les régions montagneuses, • dans les longs archipels des Antilles ou d’Indonésie... Plus d'un millier de volcans réputés actifs, s’égrainent sur tous les continents, soit isolés au cœur des terres, soit groupés dans certaines régions, les zones sismiques. Un grand nombre se trouve aussi au fond des océans, la plupart étant parfaitement alignés au milieu des océans. MAQUETTE INTERACTIVE (lien avec la suite de l’espace consacrée aux volcans) : - tous les séismes du monde : points lumineux de couleur rouge, - tous les volcans du monde : points lumineux de couleur jaune, - avec superposition possible des deux sortes de points : les zones actives sont ainsi repérées. La concomitance de la répartition des séismes et des volcans n’est pas neutre, elle est un indice de la tectonique des plaques qui est expliquée dans la salle suivante. Volcans (élément Feu) Points forts : - ressentir la puissance des éruptions volcaniques et leur terrible beauté, - percevoir la diversité des phénomènes, - montrer l’énergie interne et la mise en tension de l’astre Terre La Terre vit aussi par ses volcans, spectaculaires manifestations lors desquelles les roches internes en fusion sont évacuées. Selon leur situation, leurs éruptions sont différentes : fontaines de laves, dômes pâteux, nuées ardentes… DECOR : sur le sol se répand une coulée de lave, rougeoyante. TABLEAU : PLINE l'Ancien observant l'éruption du Vésuve, œuvre de Pierre-Henri de VALENCIENNES (Musée des Augustins, Toulouse). Haut de 1300 mètres, large de 12 kilomètres à sa base, le Vésuve domine la baie de Naples. Volcan très ancien, éteint depuis des siècles, il se réveille brutalement l’an 79 de notre ère. Pompéi, Herculanum et Stabies sont détruites et ensevelies. L’écrivain latin PLINE le Jeune (62-113), témoin de l’éruption qui tua son oncle naturaliste PLINE l'Ancien, raconte cet évènement dans une lettre à TACITE. BORNES INTERACTIVES : - Les trois types de volcanisme, à l’origine de formes différentes de volcans : sous-marins, explosifs (volcans gris) et effusifs (volcans rouges). Pour chaque type, des images et des commentaires décrivent l’aspect et les caractéristiques de la lave, le type d’éruption et les produits rejetés, les forme de volcans qui en résultent. - Les volcans en France et DOM-TOM. SPECIMENS : produits solides rejetés lors des éruptions. - sur la terre : pierres ponce*, obsidiennes, pouzzolanes*. - dans les airs : bombes volcaniques* de formes variées (en fuseau, en boule, en croûte de pain, en chou-fleur, en bouse de vache), - une coupe en tranches d’une bombe montre la différence de structure correspondant à la vitesse de refroidissement de la lave au centre et à la périphérie. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 13 sur 43 AUDIOVISUEL/PROJECTION : Images spectaculaires d’éruptions volcaniques. Au-dessous du volcan Points forts : - complexité des réseaux de montée de magma*, - mécanismes d’une éruption. Laves et gaz jaillissent des profondeurs de la Terre. Sous nos pieds, à des kilomètres de profondeur, de la roche fondue – du magma – s’accumule dans de grands réservoirs, les chambres magmatiques*, imprégnant le sous-sol comme l’eau se répand dans une éponge. Ce magma monte vers la surface à travers les fissures* naturelles. Sous la poussée des gaz qui se libèrent au niveau des évents*, la lave surgit à travers des cheminées* : c’est l’éruption. Cendres* et coulées* s’entassent, formant les édifices volcaniques, fenêtres ouvertes sur les entrailles de la Terre… MAQUETTE d’un appareil volcanique, à l’échelle, sur une hauteur de 100 km : localisation de la formation du magma, des chambres magmatiques, de la cheminée et du volcan. BORNE VISUELLE : Sur le terrain, le travail des vulcanologues, prélevant lave et gaz pour analyses et présentant des techniques et des instruments pour surveiller l’activité volcanique. SPECIMENS : orgues basaltiques*, cheminée, bombes volcaniques, pillow-lavas* et roches magmatiques* (gabbro*, rhyolite, basalte). Nota : il se passe, à l'échelle des roches volcaniques, ce qui se passe à l'échelle des minéraux. Lorsque leur refroidissement est très lent, ces roches cristallisent (orgues basaltiques, cheminées…). Lorsque le refroidissement est rapide, elles forment des pâtes pouvant emprisonner des gaz (couche externe des bombes volcaniques, pillow-lavas, pierres ponces…) ou des verres volcaniques (obsidienne…) Transition Séismes et volcans sont les manifestations spectaculaires d'une réalité globale. Ce sont les signes d'une activité terrestre interne permanente qui a pour résultat de sillonner la croûte terrestre de profondes coupures et de la morceler en de gigantesques radeaux terrestres flottant sur le magma en fusion. C'est la mobilité relative de ces plaques qui, dans leurs zones de contact, détermine tremblements de terre et éruptions volcaniques. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 14 sur 43 LA TERRE S’ANIME : TECTONIQUE DES PLAQUES Le visiteur a éprouvé les phénomènes telluriques* qui modifient quelques points de la surface de la croûte terrestre, il découvre maintenant l'origine des colères de la Terre et pourquoi ces événements sont alignés autour du monde. Points forts : - le découpage actif de la surface de la terre, - des plaques terrestres fragmentent la croûte, découpée par les alignements des zones sismo-volcaniques, - ces plaques sont autonomes et mobiles les unes par rapport aux autres (tectonique des plaques), - ainsi se font et se défont montagnes et océans. Mue par un puissant moteur central Comme une écume, les plaques* terrestres "flottent" sur le manteau de la planète qui est animé par de lents mais puissants courants* de convection. Ici, les plus lourdes plongent dans les entrailles de la Terre. A l’opposé, la plaque se déchire et le magma s’épanche, ouvrant un océan. Là, les continents "insubmersibles" se froissent en cordillères. Ailleurs, ils entrent en collision, donnant naissance aux chaînes de montagnes intérieures ou aux chapelets d’îles volcaniques. Ces accidents, aussi lents que titanesques, marquent la surface de la Terre à coups d’éruptions et de séismes. Les spécialistes parlent de phénomènes tectoniques. MAQUETTE : Globe terrestre coupé en deux au niveau de l’équateur qui présente sur la moitié supérieure les mouvements des plaques (subduction*, coulissage*, collision, points chauds*) et leurs conséquences (fosses, chaînes de montagnes). Ballet incessant Les continents sont quasiment indestructibles mais se décomposent et se recomposent en permanence, se ressoudant au gré des collisions. Les océans s’ouvrent et se referment au cours des millions d’années. Il existe ainsi deux types de plaques terrestres : celles qui forment le fond des océans, relativement jeunes, et celles qui portent les continents, les plus anciennes. Les plaques océaniques sont en basalte*, une lave refroidie ; les plaques continentales sont surtout de granite, plus léger. DECOR : Mur d’images des « cicatrices » de la Terre pour évoquer les limites des plaques observables à la surface de la Terre. Ces régions remarquables sont pleinement actives aujourd'hui : ce sont plus des plaies vives que des cicatrices véritables. Les cicatrices, c'est sur notre territoire métropolitain aujourd'hui apaisé que nous les trouverons, souvent camouflées, effacées par l'érosion. BORNE INTERACTIVE : « Aux frontières des plaques » explique chacun des phénomènes liés à la tectonique* des plaques : accrétion* au niveau des rifts, subduction, failles transformantes, points chauds. SPECIMENS : Pillow-lavas et lherzolite* témoignant de la naissance de la croûte océanique par accrétion. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 15 sur 43 Le vrai découpage de la planète Séismes et volcans ponctuent la surface de la Terre. Sur les continents et sous les océans, leurs alignements délimitent de vastes zones, dont les frontières sont découpées par les fractures de la croûte terrestres. La surface de notre planète est ainsi partagée en une quinzaine d’immenses plaques jointives et mobiles. PLANISPHERE : la Terre découpée en plaques (forme et désignation). Au rythme des dérives : la dérive des continents Points forts : - les continents, enracinés dans les plaques tectoniques, se déplacent avec elles, - conséquences physiques de la dérive des continents* : formation de mers* (mer Rouge…), de chaînes de montagnes (Himalaya, Andes, Pyrénées…), de fossés d'effondrement* (rift africain), - permanence des points chauds (Hawaï, Polynésie, La Réunion). Emportés par le mouvement des plaques, les continents dérivent autour de la Terre. Il y a quelques 200 millions d’années, ils étaient rassemblés en une seule pièce, île unique et immense, la Pangée*, dans l’océan mondial, la Panthalassa*. Ensuite des fragments se sont séparés, prenant peu à peu les formes et positions connues aujourd’hui : Afrique, Eurasie, Amériques, Antarctique… Mais quel sera l’aspect de la Terre dans des millions d’années ? AUDIOVISUEL (sur trois écrans juxtaposés) : Images de synthèse montrant les modifications de la physionomie de la Terre depuis 550 MA jusque dans 50 MA (dérive des continents depuis la Pangée). • Au centre, un planisphère et un compteur d’années défile de 10 en 10 MA : - défilement très rapide du compteur et des images de 550 à 250 MA, - défilement ralenti du compteur et des images à partir de la Pangée, continent unique avec quelques arrêts sur images pour montrer les contours des continents actuels (en jaune) et le contour de la France (en rouge) : 100 MA, 30 MA. - après un arrêt sur l’image d’aujourd’hui, défilement accéléré : « la danse continue ». • De part et d’autre, un globe permet de suivre des zooms dans certaines régions : - ouverture de l’Atlantique Nord et séparation du continent américain (200 MA), - formation de Madagascar et voyage de l’Inde vers le continent eurasiatique (90 MA) puis la collision à l’origine de la chaîne himalayenne (30 MA), - ouverture de la mer Rouge, l’Arabie s’écarte de l’Afrique (8 MA). Transition Le visiteur quitte la rotonde offrant le spectacle de la dérive des continents qui transforme sans cesse la géographie terrestre. Il découvre alors les deux conséquences de cette activité tectonique : - l’histoire de la morphologie* de la France, - la transformation des paysages et celle des roches. Les cicatrices de la France Montagnes, bassins, failles, plis : sur tous les continents, la géographie et les paysages* témoignent des mouvements de la croûte terrestre. En France, Alpes et Pyrénées sont soulevées par de puissantes collisions ; l’Alsace résulte d’un effondrement ; l’Auvergne est constellée de magnifiques volcans. Quant aux vieux massifs, armoricain ou ardennais, ils arborent de nombreuses cicatrices, rappelant un passé géologique tumultueux. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 16 sur 43 DECOR : Grande carte physique de la France métropolitaine au sol. AUDIOVISUELS : « Les cicatrices de la France ». Quatre animations, accompagnées de cartes, montrent la mise en place de quelques grandes régions françaises. - Rotation* et dérive du bloc continental Corse-Sardaigne de la Côte d’Azur et du Languedoc, auxquels il était jadis rattaché, - Collision de la plaque adriatique ou apulienne (Italie, mer Adriatique) avec l’Europe, et soulèvement* des Alpes, - Effondrements à l’origine des grabens* d'Alsace et du Forez, - Rotation de la plaque ibérique et à son serrage* contre le sud-ouest de la plaque européenne et soulèvement des Pyrénées. Déformer et transformer Roches et paysages, empreintes des forces telluriques Larges plis souples, immenses dalles cassées, failles aux bords décalés… Ces déformations* des couches rocheuses témoignent dans les paysages – en particulier en montagne – de la puissance phénoménale des forces exercées lors des mouvements des plaques terrestres. Mais ces déformations sont aussi lisibles à l’œil nu dans les pierres et même au cœur des minéraux, grâce au microscope. DECORS : Photographies de déformations (plis, failles) observables dans les affleurements*. SPECIMENS : Exemples de déformations : roches plissées, cristal déformé, miroir de faille*. Charriées, écrasées, recuites : les roches se transforment Profondément enfouies sous la surface lors des collisions des plaques, les roches sont comprimées, chauffées ou même brûlées par des montées de magma. Ainsi contraintes, elles se transforment. Leurs atomes se réorganisent : c’est ce que l’on appelle le métamorphisme*. Ramenées en surface, ces roches rappellent les formidables conditions de température et de pression subies en profondeur. SPECIMENS : Roches métamorphiques* : schiste*, micaschiste, paragneiss et orthogneiss. Transition D’une façon continue, la tectonique ouvre ou ferme les océans, disloque ou assemble les continents, transforme roches et paysages, visage changeant de la planète Terre qui s'invente ainsi de nouveaux territoires, de nouveaux milieux. Relativement permanents à la surface du globe, les continents gardent en mémoire, cachées dans le secret des roches, une multitude d’informations, indices de l’histoire de la Terre. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 17 sur 43 TOUT S'USE, TOUT SE TRANSFORME Érosion et transport (éléments Eau et Air) Le visiteur sort de l’espace « TECTONIQUE DES PLAQUES » où il a découvert les forces qui transforment la croûte terrestre (roches et paysages) et modèlent la géographie. Points forts : - agitation permanente de l’eau et de l’air qui enveloppent la Terre, - usure des roches et redistribution de leurs débris à la surface du globe, - formation de nouvelles roches - certaines roches présentent d’étranges traces Battue par les vents, sculptée par l’eau Points forts : - passage de l'élément solide (Terre : lithosphère*) aux éléments fluides, qui sont plus légers et se retrouvent à la surface de la terre, - action des couches fluides qui animent la terre et qui constituent les couches les plus externes de la planète, l'atmosphère et l’hydrosphère*. À la surface du globe, océans et rivières forment une couche liquide. L’ensemble est enveloppé d’une atmosphère gazeuse. Inégalement chauffés par le soleil des pôles à l’équateur, ces deux fluides sont animés de puissants courants qui s’enroulent sous l’effet de la rotation de la planète (effet de CORIOLIS*). Vents, pluies, fleuves et mers, usent les roches et distribuent sans fin leurs débris à la surface du globe formant lentement de nouvelles roches. Eau et atmosphère influencent aussi tous les milieux, sous tous les climats. DECORS : - Cascade et ruisseau au sol évoquent l’eau, - "Géofestival" des vents (projection sur grand écran de noms de vents) et soufflerie évoquent l’air. AUDIOVISUELS : Mercator et Météosat. - Mouvements des masses atmosphériques en direct (images satellites), - Mosaïque de températures et de courants mois par mois de 1994 à 2006 (images Mercator), - Turbulences de l’atmosphère jour après jour sur une année du 19/12/99 au 24/12/00. Érodé, transporté, déposé Oui, planète dynamique, la Terre vit… À sa surface, les roches subissent les assauts du vent, les agressions incisives du gel et du sel, l’action inexorable de l’eau. Imperceptiblement, les montagnes s’érodent, les matériaux sont transportés puis déposés. Ces sédiments, à leur tour, formeront de nouvelles roches. Ainsi, le visage de la Terre se pare d’une infinie variété de paysages et de milieux, perpétuellement remodelés par les éléments. Tout au long d’un couloir de l’érosion, l’usure des roches et le transport des sédiments se précisent. Le visiteur parcourt cette histoire. DECOR : Photographies de paysages montrant les marques de l’érosion. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 18 sur 43 Érosion : Solide comme un roc Eau, gel, vent, températures extrêmes, sel, effondrements : tous contribuent à détruire les roches, les fracturer, les altérer, les abraser, les dissoudre… Ainsi, par érosion, se forment des myriades de débris de toutes natures et de toutes dimensions : blocs, cailloux, galets, grains de sable, particules, substances dissoutes. : Bloc de granite du Chaos du Sidobre et trois blocs permettant de visualiser les trois stades de la transformation du granite sous l’action de l’eau : granite sain, granite altéré et arène granitique*, phénomène à l’origine du relief en boules typique du Sidobre (Tarn). SPECIMENS Ruisseaux et torrents, rivières et fleuves, glaciers et rafales de vent : tous transportent débris et poussières de roches le plus souvent vers la mer*, qui, à son tour, les emporte dans ses courants. Au cours de ce voyage, l’énergie faiblit peu à peu et les "transporteurs" déposent progressivement leur fardeau : les plus lourds tout d’abord (blocs, galets…), puis les sédiments de plus en plus fins (gravier, sables, poussières…). Seules les substances dissoutes restent dans l’eau mais par transformations chimiques, elles pourront se déposer à leur tour. SPECIMENS : à gauche, histoire des débris arrachés aux roches : l’érosion, avec des spécimens montrant les effets du vent et de l’eau sur les roches : stries glaciaires*, meulière (calcaire creusé par dissolution), sables* éoliens, sables fluviatiles et marins. Au sol, évocation de la rivière qui transporte puis dépose des matériaux de grande taille (galets) quand le courant est fort, des matériaux plus petits (graviers et galets de petite taille) puis les matériaux les plus fins (sables) quand le courant diminue. Ces matériaux classés par taille des « grains » sont dits : "granuloclassés". Naissance de nouvelles roches Les produits de l’érosion s’accumulent au fond des lacs, des estuaires*, des deltas*, des océans ; parfois même dans des dépressions sèches au cœur des continents. Là, profondément enfouis, ils se tassent sous leur propre poids, se compactent, s’agglomèrent, s’assèchent, se réchauffent. Ainsi se forment de nouvelles roches, les roches sédimentaires*. Même les substances dissoutes peuvent laisser d’épaisses couches de roches, par exemple lorsque l’eau s’évapore. SPECIMENS : à droite, présentation de dépôts de sédiments et de formation de nouvelles roches. Spécimens de divers types de roches sédimentaires issus du dépôt des produits de l’érosion, des plus grossières aux plus fines (10 spécimens) : brèche, conglomérat, grès, calcaire lacustre, calcaire marin, argile, loess (action du vent), évaporites* (calcite, gypse, halite ou sel gemme). Tous les paysages de la Terre Astre* de roches et d’eau sous son enveloppe de gaz, la Terre n’est pas une planète figée. Fournaise et agitation des profondeurs, chaleur du Soleil, courants d’eau et courants d’air : tout cela finit par altérer sa surface qui se façonne sans relâche, inventant une infinité de milieux, paysages changeants au gré des phénomènes et à la mesure du temps… " Les mondes naissent et meurent, La mer avance et recule, Ce qui est la terre peut devenir la mer. Tout change avec le temps " ARISTOTE (ca. 385-322 avant J.-C.) DECOR : Mosaïque de paysages nés de l’ensemble des phénomènes évoqués. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 19 sur 43 Quelles sont ces traces ? C'est un point d'interrogation sur ce qui va suivre : le visiteur découvre des traces qui ne sont pas dues aux phénomènes décrits jusque-là. Ces traces annoncent un phénomène que l’on ne connaît pas ailleurs dans l'univers : celui de la vie, qui s’adapte sans cesse à la dynamique de la planète, aux contraintes animales et végétales et aux pressions humaines…. Ce thème fait la transition entre le monde minéral, l'inanimé, et le Vivant. Colonnettes, tortillons, ramifications graphiques, invraisemblables esquisses… Que sont ces étranges traces sur ces roches ? Ni cassure, ni plissement…ni refonte, ni dépôt… Seraient-ce de pures facéties de la nature ? Et ces dessins, comme des empreintes ou une piste ? Ce sont les marques d’une nouvelle étape qu’a connue notre planète au cours de son histoire : un fabuleux phénomène, la Vie. SPECIMENS : - Climactichnites* (piste fossilisée d’animaux marins du Cambrien) au mur, - Stromatolites* (constructions bactériennes), Nota : le spécimen exposé est actuel. Mais il existe des stromatolites, semblables en tous points à ceux-ci, qui datent de trois milliards d'années. - Empreintes de pas d’oiseau au sol (moulage d'un sol fossile du Tertiaire). Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 20 sur 43 ANNEXES : COMPLEMENTS et GLOSSAIRE Ce lexique reprend les termes signalés dans le texte par un astérisque. Il développe aussi quelques notions qui peuvent être utiles au commentateur de l'exposition ou, tout simplement, au lecteur curieux ou soucieux d'en savoir un peu plus. Accrétion Les plaques océaniques se forment au milieu des océans le long des systèmes de fractures, les dorsales océaniques, par volcanisme sous-marin. Les épanchements de lave créent la nouvelle lithosphère océanique qui, peu à peu, s’écarte de part et d’autre de la dorsale, à la façon de deux tapis roulant en sens opposé. Cet ajout de matière provenant de la profondeur est le phénomène de l'accrétion, étymologiquement : « croissance par adjonction ». Les parties océaniques des plaques se forment et s’écartent de quelques centimètres par an : - 2 à 3 centimètres par an pour l’océan Atlantique, - 18,5 centimètres pour la zone la plus rapide de la dorsale Pacifique (Nazca). La sphère terrestre étant de volume constant, tout ce qui se forme au niveau des dorsales doit bien être compensé par la même quantité de matière qui disparaît ailleurs (voir subduction). Affleurement Formation géologique profonde (sous-sol, substrat rocheux…) affleurant en surface du fait de l'érosion ou simplement parce qu'elle n'est plus recouverte par la végétation ou une étendue d'eau. Les affleurements dépendent largement du climat et de la topographie. Alchimie Alchimie vient de l’arabe al kimiya, peut-être du grec , terre noire d'Égypte, , verser, répandre, , ce qui s'écoule, suc, ou de l'hébreux chemesh, le Soleil… La conception alchimique est celle de l'unité de la matière, de la possibilité pour elle de passer d'un état (corrompu et vil) à un autre (pur et parfait) par des opérations alchimiques : sublimation ou exaltation, descension, coction, dissolution, fermentation, putréfaction, coagulation (voie humide) ; fusion, cuisson, digestion, calcination, séparation, conjonction, augmentation, projection, cibation… (voie sèche). Pour cela, l'alchimlste restitue en laboratoire les opérations sensées se produire dans la matrice, le ventre de la terre : dans le creuset (ou athanor), il porte au point de fusion du plomb, qui après fermentation, passage au noir puis au rouge, se transmute en or. Science traditionnelle de l'Orient et de l'Occident, l'alchimie est à la chimie, qui en dérive, ce que l'astrologie est à l'astronomie ou ce que la magie naturelle est à la science en général : le spirituel est toujours lié au matériel (ces « objets qui ne savent pas mentir »), l'esprit scientifique au sens actuel ne s'est pas encore dégagé du mystique et du passage par une initiation. L’alchime s’est développée jusqu’à la Renaissance et au XVIIe s., de la recherche de la pierre philosophale et de la croyance en la transmutation des métaux en or. Née sinon de conceptions fausses (unité de la matière), mais de prémices erronées (les quatre éléments naturels…), l’alchimie ne pouvait que succomber sous les assauts, au XVII e et au XVIIIe s. de l'amélioration des méthodes d'analyse (séparation des principes dans les mixtes) et de la découverte des éléments et des corps simples. Arène granitique Résultat de l'altération du granite, dont les minéraux quartz, feldspath et mica se désagrègent : les grains de quartz deviennent sable, le feldspath altéré donne de l'argile, les blocs de granite non altéré, arrondis, forment le chaos granitique. Astéroïde Étymologiquement : en forme d'astre (’, ’. Objet céleste tournant autour du soleil sur une orbite faiblement elliptique (proche du cercle, contrairement aux comètes) et dont les dimensions vont de quelques mètres à plusieurs kilomètres. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 21 sur 43 Astre Tout corps céleste lumineux, étoile ou planète. Les étoiles (’) sont lumineuses par elles-mêmes (le soleil est une étoile), les planètes le sont parce qu'elles reflètent la lumière. Atmosphère : Air L’atmosphère est une enveloppe structurée en plusieurs couches (troposphère, stratosphère, mésosphère, thermosphère et ionosphère) qui, à 700 kilomètres d’altitude, devient infime et disparaît sur le « vide » de l’espace. La rotation de la Terre et l’inégale répartition de l’énergie solaire qu’elle reçoit, en fonction des régions, sont les principaux moteurs des mouvements de l’air. Atome C’est la plus petite particule d'un élément chimique, formée d’un noyau (protons et neutrons) et d’un nuage d'électrons qui gravitent autour du noyau et dont le nombre Z est le numéro ou nombre atomique. Les électrons sont disposés en couches électroniques : les couches internes sont saturées, mais la plus externe peut être insaturée, et donc participer à des liaisons chimiques. La charge électrique de l'atome est neutre : protons et électrons sont en nombre égal. Deux atomes de la même espèce mais présentant un nombre de neutrons différent sont des isotopes. Ils ont en général les mêmes propriétés chimiques, mais ils diffèrent par leur masse (puisque certains ont plus de neutrons dans leurs noyaux). Généralement, les isotopes ayant à peu près le même nombre de neutrons que de protons sont stables. Quand la différence augmente, les isotopes peuvent devenir instables, c'est-à-dire qu'ils se désintègrent naturellement, plus ou moins vite, en donnant de nouveaux éléments, plus légers et plus stables (c'est la radioactivité). Basalte, orgue basaltique Roche magmatique basique qui cristallise lentement en formant des prismes juxtaposés, évoquant des tuyaux d'orgue. Bombes volcaniques en fuseau, en boule, en croûte de pain, en chou-fleur, en bouse de vache Laves chassées par le volcan à haute altitude et qui, en retombant, se refroidissent et prennent diverses formes selon la distance parcourue dans l'air et leur malléabilité en revenant au sol. Les bombes volcaniques sont stratifiées : le centre, qui refroidit plus lentement que la périphérie, cristallise ; à la sortie de la bouche volcanique, la détente des gaz contenus dans la lave produit des bulles qui peuvent y rester prises lorsque la lave se solidifie (ponces). Cendres Très fines poussières volcaniques. Chambre magmatique Réservoir de magma rassemblé lentement et imprégnant le sous-sol comme l’eau dans une éponge et situé à une distance de 10 à 50 km au-dessous des volcans. Cheminée d’un volcan Conduit principal d'évacuation de la lave et des gaz volcaniques. Climactichnites Fossiles cambriens qui ne sont connus que par leurs traces scalariformes (’ : piste ; : échelle). Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 22 sur 43 Collision Deux continents s'approchent l'un de l'autre et entrent en collision : l'océan qui les séparait disparaît. La subduction de la plaque la plus lourde soulève la plus légère, une chaîne de montagnes s‘élève à l’emplacement de l’océan disparu. C’est le cas de l’Afrique qui remonte vers l’Europe, ce qui provoque la fermeture d’un océan que nous nommons mer Méditerranée. Volcanisme et surrections montagneuses en résultent. Après s’être détaché de l’Afrique, un bloc continental baptisé Apulie (Italie et Adriatique) est entré en collision avec l’Europe, ce qui a fait naître la chaîne des Alpes, une chaîne qui continue de se soulever. Corps (chimique) simple, corps composé, corps pur Un corps simple est formé d'atomes identiques (éléments natifs, H2, O2). Un corps composé est formé par des atomes différents (H2O, CO2…). Une molécule est l'assemblage de deux ou plusieurs atomes, identiques (corps simples) ou différents (corps composés). Un corps pur est un corps, simple ou composé, homogène. C'est-à-dire que toutes ses molécules sont identiques, qu'elles soient elles-mêmes composées d'atomes identiques ou différents. Couches terrestres (géophysique) La "sphère" (sphéroïde) terrestre est composée de couches emboîtées de plus en plus denses et chaudes au fur et à mesure que l’on s’approche de son centre, une structure qui date de son origine. Les couches externes, fluides, sont les plus légères : air (atmosphère) et eau (hydrosphère). Les couches internes de la Terre, croûte, manteau et noyau, ne sont pas accessibles à l’observation directe. On peut approcher leur connaissance par des moyens indirects comme l’analyse de la propagation des ondes sismiques, l’étude des météorites, des mesures de gravité, des mesures de flux de chaleur… Les ondes sismiques se réfléchissent et se réfractent à la frontière entre la croûte et le manteau, vers 30 kilomètres de profondeur, au niveau de la discontinuité de MOHOROVICIC ou moho (1909), et à la limite entre le manteau et le noyau, vers 2900 km de profondeur, au niveau de la discontinuité de GUTENBERG (1921). Les ondes se déplacent plus vite dans les milieux solides de la lithosphère (croûte et manteau supérieur, 100 kilomètres d'épaisseur moyenne) que dans les milieux visqueux de l'asthénosphère, le reste du manteau. Dans la croûte, le basalte est plus dense que le granite. La croûte océanique est plutôt « basaltique », la croûte continentale plutôt « granitique ». La croûte continentale s'épaissit sous les chaînes de montagnes en une racine qui peut atteindre 70 kilomètres d'épaisseur sous la cordillère des Andes. La chaleur de la Terre provient principalement de phénomènes radioactifs internes. Fantastique quantité d’énergie, cette chaleur provoque des mouvements de la matière en particulier des mouvements de convection qui affectent le manteau et la surface. Couches terrestres (stratigraphie) Les dépôts s'organisent en couches ou strates (latin stratum). Les couches les plus anciennes, déposées les premières, sont les plus profondes. Coulée (de lave) La lave, qui est du magma dont les gaz se sont en grande partie échappés, s'écoule sur les pentes du volcan en formant des coulées. Coulissage : jeu des failles. Les plaques terrestres se déchirent, glissent et coulissent les unes contre les autres. Les failles déchirent le globe, sur les continents et au fond des océans. Les mouvements des plaques ne sont ni linéaires ni réguliers, des compartiments se déplacent plus vite que d’autres… Il se forme alors de grandes failles à l’échelle des plaques. Les deux compartiments qu’elles limitent coulissent latéralement l’un par rapport à l’autre, ce qui occasionne des séismes. C’est le cas de la faille de San Andrea entre San Francisco et Los Angeles, en Californie, et de la faille de la mer Morte et du Jourdain qui s'étend de la mer Rouge à la Turquie. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 23 sur 43 Courant de convection La température influe sur la densité des corps, solides ou liquides : la chaleur dilate les corps. Le résultat est que pour un même volume, un corps chauffé « pèse moins lourd » qu’un corps non chauffé. Dans un liquide chauffé, les régions les plus chaudes remontent, alors que les régions plus froides descendent. En remontant, le liquide chaud se refroidit au contact des couches supérieures, éloignées de la source de chaleur, et tendent à replonger. Au fond, le réchauffement dilate le liquide, qui remonte, et ainsi de suite : il s'établit un cycle de remontées et de descentes, un courant de convection. Courants océaniques Gulf Stream Poussées par les vents, les eaux chaudes de l’Atlantique s’écoulent en surface vers le Nord. Elles réchauffent l’atmosphère de l’Europe du Nord puis se refroidissent au contact de l’air arctique. Alors les eaux devenues plus froides et plus salées, deviennent plus denses et vont en profondeur. Elles repartent vers le Sud, vers le Tropique du Cancer et l’Équateur où elles se réchauffent, deviennent moins denses, remontent vers la surface, et ainsi de suite… El Niño Les vents alizés circulent d’Est en Ouest au niveau de l'équateur et poussent les eaux chaudes de surface du Pacifique vers l’Indonésie et l’ensemble du Sud-est asiatique. L'air chaud se charge d’humidité et provoque les fortes pluies de la mousson d'été en Asie. Des courants s'établissent : en altitude, l’air asséché repart vers les côtes d’Amérique du Sud ; en profondeur, les eaux froides repartent vers la côte Ouest de l’Amérique du Sud, où elles remontent (upwellings), avec leur charge de plancton et de poisson, et le climat est sec. Chaque année vers novembre, les vents alizés faiblissent et les eaux chaudes du Pacifique s’étendent davantage vers l’Est. C’est alors la mousson sèche en Asie et en Australie, les pluies s’abattent sur la côte Ouest de l’Amérique du Sud, tandis que des courants chauds en éloignent les poissons : ce phénomène se manifeste aux alentours de Noël, il a pour cela été baptisé « El Niño ». Tous les 3 à 7 ans, pour des raisons non encore élucidées, le phénomène s'accentue : ce sont maintenant ces paroxysmes qui ont pris le nom d'El Niño. Cratère sommital Cratère principal d'un volcan, par opposition aux cratères accessoires et aux évents, simples émonctoires le plus souvent gazeux. Cristal / Cristallographie L'état cristallin est un état de la matière. Un cristal est une forme minérale ordonnée : les atomes sont disposés régulièrement, d'une manière répétitive, de sorte que se forme un réseau géométrique propre. Le cristal est solide (on parle de cristal liquide pour certaines matières ayant des caractéristiques et comportements proches des cristaux). Quand les conditions de sa genèse le permettent (en particulier lorsqu'il dispose d'espace propre à son expansion sans entrave), un cristal prend une forme régulière polyédrique. Il est limité par des faces et des arêtes. Cette architecture externe reflète sa structure interne (atomique ou ionique). Les propriétés physiques des cristaux sont l'homogénéité macroscopique (des irrégularités infinitésimales peuvent exister), l'anisotropie (les propriétés ne sont pas les mêmes suivant la direction du cristal : cohésion et clivage, diffraction des rayons X, indice de réfraction et biréfringence, croissance, altération et figures de corrosion, piézoélectricité…), une structure périodique, réticulaire (réseau cristallin, maille cristalline, entre deux nœuds) répétitive et symétrique (axes et plans). Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 24 sur 43 Les minéraux cristallisent tous dans l'un des sept systèmes cristallins fondamentaux définis par l'abbé René-Just HAUŸ (1743-1822) : Systèmes Cubique Spécimen Pyrite de fer (FeS2) Quadratique Rhomboédrique Hexagonal Monoclinique Vésuvianite Calcite Béryl Feldspath orthose Triclinique Orthorhombique Axinite Danburite Autres exemples NaCl, grenat, galène (PbS), alcalins, ClCs, Cu, Ni, Fe Pyrite de cuivre (Cu2S) Quartz , tourmaline (Al2O3) Quartz, alcalino-terreux, Zn Micas, amphiboles, pyroxènes, soufre prismatique, FeSO4, 7H2O Feldspath plagioclase Aragonite (CaCO3), olivine, soufre, BaSO4 Lorsque deux cristaux grandissent l'un près de l'autre, il arrive qu'ils s'interpénètrent et qu'ils s'organisent de manière symétrique. On dit qu'ils sont maclés. Cela dessine de nouvelles figures géométriques. Cristallogenèse La formation des cristaux (ou des minéraux) dépend des conditions physiques et chimiques du mélange ou de la solution (concentration, durée, température et pression). Le sel gemme ou la calcite se déposent à la température ambiante et sous la pression atmosphérique. Mais les conditions sont très variables : le diamant se forme en grande profondeur dans les cheminées volcaniques, à des températures et sous des pressions considérables. Tous les intermédiaires existent. La vitesse de croissance d’un minéral dépend de sa concentration dans ses solutions, de la température, de la pression. Un minéral automorphe dispose d'espace pour se former et se développer : il le fait plan après plan, et acquiert ainsi sa forme caractéristique (voir système cristallin). Un minéral xénomorphe ne dispose pas de ces aises : dans une roche, il occupe la place laissée disponible par les autres minéraux, ainsi le quartz dans un granite, qui se solidifie après le mica et le feldspath. Cycle de l’eau Évaporation, air, condensation (nuages), précipitations, (pluies, neige, grêle), accumulations (glaciers, nappes souterraines), écoulement (rivières, fleuves), bassins de drainage (lacs, mers, océans), air… Entre sol et sous-sol, air et océan, l’eau décrit un grand cycle qui la fait changer d’état et passer d’un endroit à un autre, d’un réservoir naturel à un autre. En s’écoulant à la surface de la Terre l’eau travaille, agent majeur des processus d’érosion, de transport et de sédimentation. Déformations Les contraintes tectoniques, en particulier dans les chaînes de montagnes, sont à l’origine de déformations de la croûte, des couches de terrain et des roches en place : - déformations souples et ondulantes, les plis, - déformations cassantes, les failles, - déformations avec superposition, les chevauchements (failles et plis chevauchants), - déformations avec transport, les charriages (nappes de charriage). Ces accidents tectoniques, souvent entremêlés, témoignent, dans les paysages, des forces mises en jeu lors des soulèvements. Delta Embouchure des fleuves ayant perdu beaucoup de leur débit (dans des plaines à très faible déclivité). Le courant ralentissant, le cours du fleuve devient sinueux, les sédiments fins se déposent, des îles se forment, le fleuve s'étale jusqu'à son (ses) embouchure(s). Le delta s'oppose à l'estuaire. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 25 sur 43 Dérive des continents Entraînés par la formation ou la disparition de la lithosphère océanique, les continents se déchirent, s’écartent, coulissent, se rapprochent, se rencontrent et entrent en collision : ces mouvements participent de la dérive des continents qui, de façon incessante et subtile, change la physionomie et la géographie de la Terre. Double réfraction (biréfringence) La lumière qui traverse un minéral est déviée en raison de sa structure dans des directions différentes. Un minéral transparent peut ainsi renvoyer deux images d'un même objet : c'est la double réfraction. Les cristaux sont tous biréfringents, à l'exception de ceux du système cubique (opale, galène). En lames minces, ils dévient variablement la lumière polarisée et apparaissent avec des couleurs particulières : - le quartz et le feldspath, peu réfringents, dans des teintes de polarisation neutres (gris), - les pyroxènes, amphiboles et péridots (minéraux noirs) polarisent dans des couleurs vives, - la calcite polarise dans des teintes délavées, roses ou vertes. Dureté La dureté est la résistance qu’un minéral oppose à la rayure. C'est un critère important pour classer les minéraux. L'échelle de dureté a été établie en 1822 par l'allemand Friedrich MOHS (1773-1839). Elle comporte 10 niveaux, chacun matérialisé par un minéral. Il n'y a pas de relation arithmétique entre les niveaux de dureté, ce système est une échelle relative. La calcite (dureté 3) raye le gypse (dureté 2) mais est rayée par la fluorine (dureté 4). La dureté reflète sa structure intime, la force des liaisons qui unissent ses éléments. Écliptique Vu de la Terre, c'est le plan que parcourt le soleil dans sa course apparente autour de la Terre et dans lequel se produisent les éclipses (éclipse de lune, éclipse de soleil). Ce plan oscille tout au long de l'année (son inclinaison varie avec les saisons). Vu de l'extérieur du système Soleil-Terre, c'est le plan que parcourt la Terre autour du Soleil, le plan de l'orbite terrestre. Seul le point de vue change, le plan étant le même. Effet/force de Coriolis Gaspard-Gustave CORIOLIS (1792-1843) Loi de la cinématique : « Toute particule en mouvement dans l'hémisphère nord est déviée vers sa droite (vers sa gauche, dans l'hémisphère sud) ». Cette déviation n'est pas à proprement parler due à une force (une action d'un corps sur un autre). C’est un effet dû au fait que le milieu où l’objet se déplace, est lui-même en rotation : l’objet voit sa course déviée. Sur Terre, l’effet de CORIOLIS s'exerce sur tous les objets en mouvement, y compris l'atmosphère et les océans. Dans l'hémisphère nord, les vents sont déviés vers la droite. Ainsi, entre Tropiques et Équateur, les vents sont déviés vers l'est. Effondrement La déchirure continentale correspond au stade préliminaire de l’ouverture d’un océan. Elle provoque la formation d’un fossé d’effondrement. C’est le cas de la grande faille d’Afrique de l’Est, la vallée du Rift. Si le phénomène continue, le continent va se déchirer totalement. Un océan s’ouvrira entre l’Est de l’Afrique et le reste du continent. On mesure aujourd’hui une vitesse d’écartement d’environ 6 à 10 centimètres par an. Les grandes dépressions comme la plaine d’Alsace, le couloir du Rhône ou la Limagne et le Forez en Auvergne sont des fossés d’effondrement ou grabens qui résultent d’importantes contraintes d’extension à l’échelle régionale. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 26 sur 43 Éléments (les quatre) Les Anciens, qui vivaient en Méditerranée orientale, s'étaient fait, en fonction de leur univers sensible, une conception de la composition du monde (inanimé et vivant) en quatre éléments, terre, feu, eau et air, conception exprimée par EMPEDOCLE d'Agrigente (ca. 490 – ca. 430 av. J.-C.) : 1- la Terre tremblait souvent en Grèce et en Asie mineure, sous les coups furieux de Poséidon ; elle portait la vie et abritait la mort : c'était le domaine de Hadès (Pluton) dans les profondeurs, dieu des morts et dispensateur des richesses de la terre, et de sa sœur Déméter (Cérès), déesse des moissons ; 2- le Feu jaillissait d'un volcanisme très actif en, et autour de, la Sicile ; Héphaïstos (Vulcain) y forgeait les éclairs ; 3- l'Eau conditionnait leur vie : environnés par la mer, dont ils tiraient subsistance, qui garantissait leur commerce, mais qu'ils savaient aussi redoutable, les Grecs ne pouvaient l'ignorer ; Poséidon (Neptune) régnait sur les océans et sur les eaux douces ; 4- l'Air donnait matière aux vents, qui secondaient les navires et apportaient la pluie ou la sécheresse : Éole en était le gardien. Et bien sûr, les dieux étaient responsables des tumultes observés et subis par les mortels… Ainsi, les quatre éléments composaient entièrement l'univers sensible et changeant des Anciens. Et il en était de même pour les mortels (macrocosme vs. microcosme). Il n'y avait pas de « 5e élément » : l'éther était, au contraire, un «anti-élément », il était sensé occuper l'espace entre les planètes. Éléments chimiques Les éléments ou espèces chimiques sont les entités de base des substances, matérialisées par des atomes. Au nombre de 114 connus à ce jour (90 naturels, 24 transuraniens artificiels aux durées de vie très courtes), les éléments chimiques ont été ordonnés en 1869 par Dimitri MENDELEÏEV (chimiste russe, 1834-1907) suivant leurs affinités électrochimiques (familles ou groupes des alcalins, des alcalinoterreux…, des halogènes, des gaz rares) et leur masse atomique croissante, de 1 g (hydrogène) à 268 g (Meitnerium) pour une mole (la mole est la quantité de matière contenue dans 12 grammes de carbone 12, soit 6,022.1023 atomes : le nombre d'AVOGADRO, 1776-1856). Cette classification est dite tableau périodique des éléments. La plupart des éléments doivent être raffinés pour être obtenus à l'état pur, contrairement aux éléments natifs qui le sont déjà naturellement. Éléments natifs Toute substance (minérale, mais aussi gazeuse, liquide…) composée d’une seule espèce chimique est un corps simple ; l'élément qui la compose est dit natif. Les gaz rares (chimiquement stables, avec une couche électronique externe saturée) sont natifs : hélium (He), Néon (Ne), Argon (Ar), krypton (Kr), Xénon (Xe), Radon (Rd). Un certain nombre de minéraux, 32, sont composés d'une seule espèce chimique : le diamant et le graphite (C), aluminium (Al), silicium (Si), soufre (S), titane (Ti), chrome (Cr), fer (Fe), nickel (Ni), cuivre (Cu), zinc (Zn), arsenic (As), sélénium (Se), palladium (Pd), argent (A), cadmium (Cd), indium (In), étain (Sn), antimoine (Sb), tellure (Te), tantale (Ta), rhénium (Re), platine (Pt), or (Au), mercure (Hg), plomb (Pb), bismuth (Bi). Ils cristallisent dans le système cubique (sauf le graphite et le soufre). Énergie thermodynamique Énergie dégagée par la chaleur centrale (réactions nucléaires) qui s'évacue par le volcanisme et les phénomènes de plaques. Épicentre d'un séisme Projection de l'hypocentre à la surface du sol : c'est le point de la surface situé à la verticale du foyer, l’endroit où le séisme est le plus intense. À partir et autour de l’épicentre, on peut dessiner des lignes d’égale intensité du séisme. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 27 sur 43 Érosion L'érosion est l'ensemble des processus physiques, chimiques et physico-chimiques qui détruisent les roches en place ; les agents principaux en sont l’eau et l'air. • L’eau, par sa masse, sa mobilité et son pouvoir dissolvant, est un agent puissant de l’érosion. L'érosion des roches est favorisée par leur altération L’altération des roches est un ensemble de processus chimiques qui les « font pourrir » et les déstructurent, libérant des matériaux meubles, des grains et des particules parfois microscopiques. L'érosion est aussi favorisée par la dissolution des roches : l’eau pure dissout les substances minérales salines, l’eau chargée en CO2 « dissout » les roches calcaires. • En pays désertique, le vent transporte sables et poussières. Chargé de grains, il détient un pouvoir abrasif, use les roches et fait naître des formes parfois étranges, dites éoliennes. Estampe Image gravée et imprimée. Estuaire Embouchure simple d'un fleuve (par opposition au delta). États de la matière États de la matière Liquide Solide Ordre (des éléments structuraux (atomes, ions, molécules) Désordonné Vitreux (liquide surfondu) Partiellement ordonné Cristallin Ordonné Propriétés physiques Consistance Fluide, coulante Rigide, dure Forme Pas de forme propre (celle du contenant) Amorphe, très grande viscosité Forme propre en l'absence de toute contrainte extérieure L'état cristallin s'oppose à l'état vitreux : dans le premier, les éléments structuraux ont une distribution régulière, ordonnée ; dans le deuxième, ils sont en désordre. L'état vitreux est un état liquide "surfondu", à très grande viscosité, dont la rigidité est celle d'un solide. Évent Bouche volcanique située sur le flanc d'un volcan. Faciès Le faciès d'un sédiment est l'ensemble des caractères stratigraphiques, pétrographiques, paléontologiques, qui le caractérisent et permettent de reconstituer les conditions de son dépôt. Faille Plan de rupture d'une masse rocheuse. Fissures Failles de faible importance et sans déplacement. Force centrifuge Dans un mouvement circulaire, force qui « fuit le centre » : elle déporte l'objet en mouvement. Force centripète Force qui « recherche le centre »; elle peut notamment maintenir un objet en mouvement circulaire sur son orbite en compensant la force centrifuge. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 28 sur 43 Forces de la matière : forces nucléaire, électromagnétique et gravitation Quatre forces fondamentales régissent la matière dans l’univers. Deux concernent uniquement l’infiniment petit : force nucléaire faible et force nucléaire forte. Une concerne toutes les échelles (mais surtout notre échelle humaine) : force électromagnétique. La quatrième ne concerne que notre échelle et surtout l’infiniment grand : gravitation universelle. Il n’existe pas d’autres forces aussi fondamentales. Tout ce que l'on peut appeler force, y compris les forces de liaisons chimiques, est toujours une résultante (plus ou moins complexe et lointaine) de ces forces. Foyer ou hypocentre d'un séisme Point d'origine du séisme et des ondes sismiques, au lieu de décrochement de la faille. Les ondes sismiques partent dans toutes les directions à partir du foyer. Gemme Pierre précieuse ou fine qui présente une couleur vive et franche et des qualités particulières de transparence et de luminosité. Les gemmes ne forment pas un groupe particulier de minéraux, elles ne sont que des formes particulières de minéraux communs : l'émeraude et l'aigue-marine sont des variétés de béryl, le rubis et le saphir sont des corindons. Par extension, sont aussi des gemmes les autres matières utilisées en joaillerie, comme l'ambre (résine fossile) et les perles fines (concrétions calcaires dues à l'activité de certaines huîtres). Géochimie Étude des éléments chimiques dans la croûte terrestre : histoire, fréquence, distribution, comportement sous les conditions naturelles thermodynamiques et physicochimiques. Les éléments présents dans la croûte terrestre sont, par ordre décroissant (en % du nombre d’éléments) : O (47%), Si (28%), Al (8%), Fe (5%), Ca (3,5%), Na (3%), K (2,5%), Mg (2%). Les autres éléments (< 1%) sont à l’état de traces (oligoéléments), H, Mn, P, Ti > C, F, S, V, Cr, Ba, Zr, Rb, Sr, Cl>> N… Géode Cavité dans laquelle de l'eau circulante et chargée a déposé ses sels minéraux en cristallisations souvent remarquables. Geyser Projection d'eau chaude et de vapeur hors d'une cheminée en rapport, en profondeur, avec une source de chaleur. Avec la chaleur, les gaz à saturation dans les eaux souterraines se libèrent et se dilatent, poussant l'eau et la projetant au dehors. L'eau arrivant par la cheminée est à 100°. Elle se vaporise partiellement à la surface tandis que son volume augmente. Tandis que la pression diminue, l'ébullition se propage vers les profondeurs, ce qui provoque un dégagement tumultueux de vapeur. Lorsque le jaillissement est terminé, la température de l'eau est redescendue à 80°. Il faut attendre un certain temps pour une nouvelle arrivée d'eau. Gnomes Chez les Celtes d'Écosse et d'Irlande, les gnomes extraient l'or et les gemmes et travaillent les métaux. Dans les pays germaniques, ces fonctions sont exercées par les Kobolds (d’où le mot gobelins), nom tiré du cobalt. Graine Au-dessous du manteau, un alliage de fer et de nickel occupe le centre de la Terre. Ce mélange Fe-Ni forme le noyau fluide et la graine (de rayon 1200 km) solide. Notre planète est divisée en enveloppes concentriques, avec de l'extérieur vers l'intérieur, la croûte (ou écorce terrestre), de quelques dizaines de kilomètres d'épaisseur, le manteau, de plus de 3000 km d'épaisseur et enfin le noyau métallique central, également épais de plus de 3 000 km. Les géologues, qui se préoccupent de l'étude de la Terre, n'ont pas accès directement au manteau car il est masqué par la croûte. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 29 sur 43 Gravitation (universelle) Formulée pour la première fois par Isaac NEWTON (1642-1727) à la fin du XVIIe siècle, la gravitation est une force d’attraction qui s’exerce entre les masses. Tous les corps ont une masse. La force d’attraction entre deux corps est proportionnelle à leur masse et inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare : plus ils sont lourds, plus ils s’attirent, plus ils sont éloignés, moins ils s’attirent. La gravitation permet d’interpréter la chute des corps et les mouvements des astres. Deux causes empêchent les astres de "tomber" les uns sur les autres : - leur éloignement suffisant pour qu'ils échappent à leurs attractions mutuelles, - leur mouvement tournant autour d'autres astres (les satellites autour des planètes, les planètes autour d'une étoile, les étoiles autour d'un trou noir ?) : la force centrifuge équilibre la force d'attraction (centripète). Gravité ou pesanteur C'est l’attraction exercée par la Terre sur un corps, attraction qui le fait tomber sur le sol. Hydrosphère C'est la "couche" d'eau qui recouvre la Terre. Les océans couvrent 70 % de la surface de la Terre sur une épaisseur moyenne de 3 800 mètres : une enveloppe liquide qui évolue sans cesse, échange avec l’atmosphère, joue sur les climats et la météorologie, régule et commande de nombreux phénomènes à la surface de la planète. Mais l’hydrosphère est aussi constituée par l’eau des lacs et des rivières, les eaux souterraines et la glace des glaciers de montagne et des banquises polaires. Impactite Roche vitreuse née d’un impact météoritique. La chute d’une météorite dégage une grande quantité de chaleur, qui fait fondre les roches du lieu de l’impact. Intensité d'un séisme Effets du séisme à la surface : l’intensité d’un séisme en un lieu donné correspond à ses effets en ce lieu. L’intensité d’un séisme donné varie donc d’un lieu à l’autre, alors que ce même séisme se caractérise par une seule valeur de magnitude. - L'échelle de MERCALLI (1902, Giuseppe MERCALLI, 1850-1914) comporte 12 degrés d'intensité. L’indice diffère selon la situation géographique par rapport au foyer ou à l’épicentre. - L’échelle MKS (1964, du nom des trois sismologues qui l’ont mise au point : Sergei MEDVEDEV, Vit KARNIC et Wilhelm SPONHEUER) ou échelle d’intensité macrosismique, qui comporte aussi 12 degrés, a été révisée en 1992 par la commission sismologique européenne : c'est l'échelle macrosismique européenne (EMS). L’attribution du degré de l’échelle s’effectue à partir des réponses données par la population locale, à un questionnaire d’enquête sur le séisme. L’accumulation des informations macrosismiques sur une région permet de dresser la carte des lignes isoséistes, ensemble des points où le séisme a été ressenti avec la même intensité. Lherzolite Roche magmatique (plutonique) née dans l'asthénosphère, la couche molle du manteau supportant les continents, il y a environ 2 milliards d'années, à une profondeur d'environ 80 kilomètres. L'étang de Lherz, ou Lers, situé à environ 1200 mètres d'altitude dans les Pyrénées Ariégeoises, est un haut lieu de la géologie grâce à la présence d'une roche caractéristique du manteau : la lherzolite. Le massif de Lherz est connu des scientifiques depuis la fin du XVIII e siècle, il est considéré comme le lithotype de la lherzolite, c'est-à-dire le lieu de référence où cette roche a été définie pour la première fois. Il couvre une superficie de 1,3 km 2 sur la commune de Massat. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 30 sur 43 Liaisons chimiques Il existe plusieurs types de liaisons chimiques. - Liaison covalente entre atomes : les couches électroniques externes des atomes peuvent s'échanger des électrons : quatre pour le Carbone, deux pour l'Oxygène : ainsi, deux atomes d'Oxygène peuvent s'unir à un atome de Carbone pour former une molécule de dioxyde de carbone, CO2 (gaz carbonique) ; de même, deux atomes d'Oxygène s'unissent à un atome de Silicium pour former la silice, SiO2. La possibilité de partager un électron est une valence : le Carbone et le Silicium, qui peuvent partager quatre électrons, sont tétravalents, l'Oxygène est divalent, l'Hydrogène, monovalent. - Liaison ionique entre ions (atomes chargés électriquement) différents (Na +, Cl-) : attraction électrostatique entre deux corps, les ions, chargés différemment (liaison hétéropolaire). - Liaison métallique (ions métalliques électropositifs pris dans un gaz d’électrons) - Liaison de van der Waals entre zones inversement chargées des molécules (liaison faible). Lithosphère C'est la couche sphérique rocheuse (, la pierre) qui "flotte" sur le manteau. On l'appelle aussi la croûte terrestre, en raison de sa rigidité. Elle comprend la croûte océanique (basalte) et la croûte continentale (granite). Lumière polarisée Dans un rayon lumineux (faisceau unidirectionnel, par exemple un rayon laser) les ondes se propagent dans tous les plans de l'espace autour de leur axe de direction. Lorsque les ondes lumineuses rencontrent un corps transparent, elles le traversent, selon les plans permis par son organisation interne. Ce corps joue alors le rôle d'un filtre : il ne laisse passer que les ondes situées dans le(s) plan(s) qui correspond(ent) à sa structure : ce sont les ondes polarisées. La lumière polarisée peut être « éteinte » par un cristal d’une lame mince, si son plan de polarisation ne correspond pas à celui du cristal : on obtient cet effet en faisant pivoter la platine du microscope polarisant. La lumière qui traverse les cristaux est transformée par les plans qui les organisent. Les ondes lumineuses possèdent d’autres caractères physiques, comme la fréquence (dont dépendent les couleurs de la lumière). Lumière ultraviolette La lumière est un système d'ondes électromagnétiques de longueurs d'ondes différentes. Des rayons lumineux issus d'une même source mais de longueurs d'ondes différentes sont déviés différemment en traversant un même corps transparent (diffraction ou décomposition de la lumière). En traversant un prisme, le rayon lumineux se divise en différentes couleurs passant du rouge, au jaune, au vert, au bleu et au violet, des plus longues aux plus courtes longueurs d'onde. En deçà du rouge, se situe l'infrarouge, au-delà du violet, se situe l'ultraviolet. Ces "couleurs" sont invisibles aux yeux humains, mais, par exemple, les insectes distinguent l'ultraviolet et les serpents, qui ont des thermorécepteurs très sensibles, perçoivent (voient) l'infrarouge. Diffraction de la lumière par une goutte d'eau (formation de l'arc en ciel) Magma Matière en fusion du manteau : roches en fusion qui se trouvent, en profondeur, à l'état pâteux. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 31 sur 43 Magnétosphère Le noyau de ferronickel de la Terre se comporte comme un aimant, il en résulte un champ magnétique terrestre dont l'influence va bien au-delà de la surface terrestre et même de l'ionosphère, notamment en nous protégeant des effets des vents solaires. Magnitude ("puissance") d'un séisme Quantité d'énergie libérée par un séisme lors du mouvement le long du plan de faille. Elle est quantifiée grâce à l’échelle de RICHTER (Charles Francis RICHTER, 1900-1985) géophysicien américain qui développa la notion de magnitude et en proposa l’échelle en 1935. L’indice est de 1 à 9 et plus (échelle dite "ouverte"). L’échelle des magnitudes est une échelle mathématique (logarithmique) qui augmente d’un facteur 10 quand l’échelle progresse d’une unité : un séisme de magnitude 6 est 10 fois plus fort qu’un séisme de magnitude 5 et 100 fois plus fort qu’un séisme de magnitude 4. Manteau Le manteau est rocheux, solide et d'une épaisseur de 2900 km. Il représente 80% du volume du globe terrestre. Il s'interpose entre la lithosphère et le noyau de ferronickel. Les Péridotites sont les roches les plus abondantes du manteau. Mer Sur le plan de la géomorphologie, les mers sont en rapport avec des bassins sédimentaires, les océans avec des régions d'écartement des plaques. Métal Les métaux sont des éléments à valences positives (emprunteurs d'électrons), facilement liés aux métalloïdes (électronégatifs) et à l'Oxygène (oxydes basiques), très ductiles (électricité, chaleur), et à éclat métallique. Les composés métaux-métalloïdes sont solubles dans l'eau et donc électrolysables. Ce sont des polluants majeurs (Plomb, Mercure…). Métamorphisme C’est la transformation à l'état solide d'une roche préexistante sous l'effet de la température et de la pression, avec recristallisation des minéraux : profondément enfouies lors des collisions des plaques, les roches sont comprimées, chauffées ou même brûlées au contact du magma. Ainsi traitées, elles se transforment ( : après ; : forme). Leurs atomes se réorganisent : c’est ce que l’on appelle le métamorphisme. Météorite Lorsque des astéroïdes (objets célestes voyageant dans l’espace interplanétaire), passent à proximité de la Terre, ils sont happés par la gravité de notre planète et y tombent : on les appelle alors météorites. En pénétrant dans l’atmosphère, la plupart des météorites brûlent et se désintègrent, c’est le phénomène des étoiles filantes. Les plus grosses échappent à la destruction totale et leurs débris tombent sur le sol. Les météorites sont composées : - soit de minéraux du groupe des silicates (olivine, pyroxènes, plagioclases) : ce sont les météorites pierreuses, ou aérolites ; - soit de métaux (fer et nickel) : ce sont les météorites métalliques ou sidérites ; - soit de ces deux types de composants (silicates et métaux) : ce sont les météorites semi métalliques ou sidérolites ; - Soit de carbone : ce sont les météorites carbonées (météorite d’Orgueil). Les dimensions des météorites sont très variables, des astéroïdes et des planétoïdes, aux poussières interplanétaires. Lors de la formation de la planète Terre, les matériaux d’origine cosmique, ceux des météorites, ont fondu et se sont répartis en fonction de leur densité : - les plus denses au centre, fer et nickel qui forment la graine et le noyau, - les moins denses à la périphérie, silicates du manteau et de la croûte. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 32 sur 43 Minerai Lorsqu’ils contiennent des matières utiles aux industries humaines, la roche et le minéral prennent le nom de minerai. Minéral / Minéralogie Les minéraux sont les corps purs constitutifs des roches. Ce sont des corps naturels homogènes ayant une composition chimique déterminée (quartz SiO 2, calcite CaCO3) et des propriétés physiques particulières. Ils peuvent être simples (une espèce chimique : métaux natifs) ou complexes (silicates etc.), cristallisés ou non. Un même minéral peut se présenter sous forme cristalline ou amorphe, mais la plupart sont cristallisés. FORMES DE LA SILICE Cristaux géométriques Cristallisée Cristaux non reconnaissables Fibreuse, non hydratée Amorphe, hydratée Cristal de roche, Quartz automorphe Quartz de filon Quartz xénomorphe (e.g. granite) Calcédoine Opale Les espèces minérales sont regroupées en familles, selon leur composition chimique : FAMILLE Minéraux non silicatés ESPECE Éléments natifs Sulfures Oxydes Halogénures Carbonates Phosphates Sulfates Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 d'aluminium de fer 22 éléments libres, surtout des métaux Galène PbS Blende ZnS Pyrite de fer FeS2 Marcassite Pyrite de cuivre CU2S Corindon Al2O3 Magnétite Fe3O4 Oligiste, hématite Fe2O3 anhydre Limonite : Fe2O3 hydraté Sel gemme NaCl Sylvine KCl (sel de potasse) Fluorines Calcite CaCO3 Aragonite CaCO3 Dolomite CaMg (CO3)2 Apatite (phosphate pur) Phosphorites Anhydrite CaSO4 (au jour gypse) Gypse CaSO4, 2 H2O Barytine BaSO4 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 33 sur 43 FAMILLE Silice et minéraux silicatés Tétraèdres SiO4 (Si peut être remplacé par Al ou par Mg) Tectosilicates Silicates à charpente continue ESPECE Silice SiO2 Feldspaths Si+Al / O2 = ½ Feldspathoïdes Phyllosilicates ou phyllites (couches de tétraèdres) Micas Talc (Si4O10)Mg3(OH)2 Serpentines Amiante Minéraux argiles des Chlorites Inosilicates Silicates fibreux : tétraèdres en chaînes ou en rubans Cyclosilicates Tétraèdres formant des anneaux Sorosilicates Tétraèrdres en petits groupes Nésosilicates tétraèdres isolés : ( = île) Glauconie Pyroxènes Chaînes simples Amphiboles Chaînes doubles Tourmaline (3 tétraèdres) Béryl (6 tétraèdres) Épidote Calamine Péridots Silicates ferromagnésiens Grenats SiO4X2R3 X = Al+++, Fe+++ R = Ca Silicates d'alumine SiO2Al2O3 Zyrcon SiO4Zr Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Quartz Quartz *, Calcédoine Opale (silex) Aluminosilicates - alcalins (K : orthose ; Na : albite) - alcalino-terreux (plagioclases, anorthite) Néphéline, leucite (Vésuve), phonolite (Puys) Sodalite, outremers, zéolites - blanc : muscovite (aluminosilicate potassique hydraté), séricite - noir : biotite (as ferromagnésien potassique) Paragonite, phlogonite, lépidolite, margarite Silicate de Mg hydraté ( métamorphisme d'amphiboles et de pyroxènes) Minéral verdâtre ( altération des pyroxènes et péridots) de l'ophite (Pyrénées) Métamorphisme des amphiboles Pyrophyllite, montmorillonite, Kaolinite (minéral unique du kaolin) Illite (- de K, + de Si que muscovite) Chloritoschistes (schistes métamorphiques) (altération des silicates ferromagnésiens : micas) Clinochlore, amésites Minéral de faciès, dans les océans Augite, Enstatite Silicates de Ca Mg (Fe, Al) Dans les roches : ophite, gabbro, basalte Hornblende Aluminosilicates ferromagnésiens, lourds et noirs, durs comme l'acier Abords des massifs de granite Boro-silico-aluminate ferromagnésien Cordiérite Silicoaluminate magnésien Altération de nombreuses roches et de leurs minéraux (amphiboles, pyroxènes, felspaths) Rankinite (laitier des hauts-fourneaux) Olivine (Fe, Mg)2, SiO4, fayalite, forstérite Mg2SiO4. Spassartine, grossulaire (jaunes), ouvarovite, mélanite (brun), grenat almandin (rouge brun), pyrope (rouge) Silicate de Ca, Fe, Al calcaires métamorphiques Andalousite ( métamorphisme de contact) Sillimanite Disthène Staurotide, silicate d'aluminium et de fer Sphène Topaze Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 34 sur 43 Miroir de faille Surface rocheuse rompue, raclée et polie par le décrochement, lors d'un séisme. Morphologie ou Géomorphologie Science des paysages terrestres, la géomorphologie ou « géologie physique » associe l’étude de la nature des terrains (composition pétrographique, agencement des couches…) et des facteurs (paléo) climatiques qui sont intervenus. Niveau de la mer De nombreux facteurs jouent sur le niveau de la mer : - Les marées, dues aux attractions conjuguées de la Lune et du Soleil, attirent ou repoussent les masses océaniques et peuvent les faire varier de plusieurs mètres de hauteur ; - Les courants accumulent des couches d’eau et provoquent localement des surépaisseurs ; - La salinité change la densité de l’eau : plus l’eau est salée et plus elle est dense ; - Les variations de température, couplées avec celles de l’atmosphère, jouent sur la hauteur d’eau : quand la température augmente, les masses d’eau se dilatent ; - Les anomalies de la densité des masses internes de la Terre provoquent des dénivellations qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres ; - L’élévation de la température moyenne de l’atmosphère provoque la fonte partielle des glaces polaires, ce qui libère de l’eau liquide et fait monter le niveau moyen des mers. Cette élévation est actuellement estimée à 2 millimètres par an. Noyau Au-dessous du manteau, un alliage de fer et de nickel occupe le centre de la Terre. Ce mélange Fe-Ni forme le noyau fluide et la graine (de rayon 1200 km) solide. Obsidienne Verre volcanique : silice refroidie très rapidement. Océan Les océans sont en rapport avec les plaques qui s'écartent (ou qui se rapprochent). Les mers sont en rapport avec des bassins sédimentaires. Ondes sismiques Les géophysiciens détectent trois sortes d’ondes émises lors d’un séisme : • Des ondes de volume qui se propagent à l’intérieur du globe, les ondes P et les ondes S : - Ondes P ou ondes primaires : plus rapides que les autres, elles arrivent les premières en un lieu donné. Leur vitesse varie de 5,6 à 13 kilomètres par seconde, selon la profondeur et la densité des roches. Ce sont des ondes longitudinales de compression. Elles occasionnent le grondement sourd qui accompagne le début d’un séisme. - Ondes S ou ondes secondaires sont des ondes transversales de cisaillement. Elles arrivent après les ondes P (leur vitesse varie de 3,3 à 7 kilomètres par seconde). Le décalage des temps d’arrivée, en un point donné, entre les ondes P et les ondes S permet de calculer à quelle distance ce point se situe du foyer. • Des ondes de surface, ondes L ou longues, qui se déplacent en suivant la croûte terrestre. Ce sont les plus destructrices. Encore plus lentes, ce sont des ondes aux mouvements plus complexes : ondes de torsion (ondes de LOVE) et ondes circulaires (ondes de RAYLEIGH). Les ondes sont enregistrées par des appareils électroniques, les sismomètres, qui les traduisent par des enregistrements dessinés : les sismogrammes. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 35 sur 43 Pangée et Panthalassa : tout, toute la Terre, toute la mer. Toutes les surfaces de terre émergées étaient réunies, il y a quelques 200 millions d'années, au début du Mésozoïque (ère secondaire) en un seul "continent" : la Pangée. Paysages, morphologie, faciès La morphologie dépend du relief, du substrat rocheux, du climat. - Dans les régions siliceuses, les dunes caractérisent les régions sableuses et les chaos caractérisent les paysages gréseux. - Les pays calcaires se caractérisent par un paysage de dissolutions et de fissures (diaclases), le karst (éponyme d'une région des Carpates aux confins de la Hongrie et de la Slovaquie). Photoluminescence Émission de lumière par un corps, excité par une radiation lumineuse particulière. La photoluminescence regroupe : fluorescence, phosphorescence, radioluminescence, triboluminescence et chimioluminescence, qui sont particuliers à certains minéraux. La bioluminescence est la propriété de certains organismes d'émettre de la lumière (Cténaires, Poissons…). Pillow-lava Lorsque les laves s’épanchent dans l’océan, elles se figent au contact de l’eau et forment des accumulations de coussins caractéristiques : les pillow-lavas (de l'Anglais pillow : coussin). Planète tellurique Du latin tellus, telluris, la terre. Planète solide : la Terre, Mars, Vénus, Mercure. Planète gazeuse Amas gazeux compact réalisant une sphéroïde, une planète gazeuse (Jupiter, Saturne, Neptune, Uranus). Il peut y avoir un cœur solide mais dont la masse est minime par rapport aux masses de gaz. Plaque (Alfred W EGENER, astronome et météorologue, 1880-1930) L’enveloppe solide externe de la Terre, la lithosphère, relativement rigide, est un assemblage d'écailles : les plaques lithosphériques. On en dénombre 12 principales, dont les limites correspondent aux grandes lignes dessinées par les zones de séismes et de volcanisme. Les plaques lithosphériques comprennent généralement : - une partie océanique, dont la croûte est de composition basaltique (densité 3 à 3,2), qui naît, se déplace et disparaît au gré des mouvements de convection qui affectent le manteau, - une partie continentale, dont la croûte est de composition granitique (densité 2,7), qui est relativement indestructible dans le temps. Embarquée par les mouvements tectoniques, elle se déchire et s’écarte ou se rapproche d'une autre, avec laquelle elle entre en collision : c’est la dérive des continents. Certaines plaques, comme la plaque Pacifique ou la plaque de Nazca sont entièrement de nature océanique. Les autres, comme la plaque Africaine ou la plaque Sud-américaine, comportent une partie océanique et une partie continentale. Points chauds Un point chaud est un panache de chaleur et de matière relativement fixe dans le temps et dans l'espace, et qui monte à travers le manteau. En débouchant à la surface, il provoque la formation d’un volcan. Mais la plaque se déplace au-dessus du point chaud. Celui-ci provoque alors la formation d’un autre volcan actif, et ainsi de suite, chapelets de volcans comme à Hawaï.… Ponce Lave solidifiée rapidement et ayant emprisonné le gaz qui s'y détendait après sa projection hors du volcan : la pierre ponce est poreuse et très légère. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 36 sur 43 Pouzzolane Roche friable, sablonneuse, poreuse, perméable formée de scories volcaniques. De Pouzzoles,localité située dans la baie de Naples. Quartz Minéral le plus abondant, il peut se présenter sous des formes et des couleurs variées. Sa forme dépend des conditions, notamment de température et de pression, dans lesquelles il a cristallisé. - Le quartz hyalin, ou cristal de roche, est incolore et transparent. - L'améthyste est une variété violette, car elle contient des oxydes de fer. - La couleur du quartz rose peut être due à la présence de traces de manganèse ou de titane. - La calcédoine et l'agate qui se sont formées par dépôts successifs de silice dissoute dans l'eau, présentent des zones de couleurs contrastées. - Les impuretés organiques donnent à ce minéral des tons plus sombres qui en renforcent l'originalité (quartz fumé…). Radioactivité Phénomène par lequel des atomes lourds et instables se désintègrent en produisant des éléments plus légers et plus stables. Cette réaction libère une quantité d'énergie qui se dissipe en rayonnements ou en chaleur, comme au centre de la terre. Tout ce qui nous entoure comporte des éléments radioactifs, en quantités plus ou moins grandes : le granit par exemple. Nous sommes aussi composés, pour une très faible part, d'éléments radioactifs, comme le carbone 14 (14C). L'uranium naturel est l'un des éléments chimiques les plus lourds. Il contient trois isotopes radioactifs, l'uranium 234, le 235 et le 238. Il est possible de dater un échantillon de roche à l'aide de l'uranium 238 et de ses différents produits de désintégration. C'est grâce à lui que l'on peut aujourd'hui affirmer que la Terre est âgée de 4,55 milliards d'années. Roche / Pétrographie Une roche (ou pierre : pétrographie) est formée par un ou plusieurs minéraux. - roches monominérales : gypse, sel gemme, - roches pluriminérales : calcaire, granite. On distingue les roches magmatiques (éruptives, plutoniques), les roches sédimentaires et les roches métamorphiques. Roches magmatiques Les roches magmatiques résultent de la solidification par refroidissement du magma : formées en profondeur, ce sont des roches endogènes (provenant de l’intérieur du globe). Elles comprennent les roches éruptives ou volcaniques et les roches plutoniques. - Les roches volcaniques arrivent en surface lors des éruptions et se refroidissent très rapidement au contact de l'atmosphère ou de l'eau - Les roches plutoniques se solidifient lentement et sous de très fortes pressions, en profondeur : elles sont en général grenues ou microgrenues. Souvent cristallisées, les roches magmatiques sont appelées aussi roches cristallines : - les roches grenues contiennent de gros cristaux occupant tout l'espace (granite), - les roches microgrenues comprennent de petits cristaux dans une gangue vitreuse (microgranite), - les roches microlithiques contiennent des (micro)cristaux épars dans la gangue vitreuse (basalte), - les roches vitreuses ne contiennent que de très rares microlithes (obsidienne). Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 37 sur 43 ROCHES MAGMATIQUES Composition minéralogique Présence de quartz Feldspaths alcalins Absence de quartz mode de formation et structure Famille Micas Muscovite Biotite Granites Amphiboles Pyroxènes Péridots Feldspaths plagioclases Absence de feldspath Syénites plutonique (micro)grenue (micro)Granites Pegmatites Aplite (micro)Syénite (Pelvoux, Corse) Diorites Gabbros (micro)Diorite (micro)Gabbro (Corse, Nantes) Péridotite Péridotite, lherzolite, pyroxénolite Hornblende microlithique Rhyolites (Estérel) Trachytes : domite, doréite Phonolithe Andésite Basalte (Deccan, Islande…) dolérite volcanique vitreuse Ponces (paquets de magma projetés dans l'air) Obsidiennes Pechsteins Les roches magmatiques sont des roches silicatées, elles contiennent aussi d'autres éléments, notamment des métaux (calcium, sodium, fer, potassium), en proportions et quantités variables : - Dans les roches acides, le SiO2 représente plus de 65 % de la masse. - Dans les roches basiques, le SiO2 représente entre 45 et 65 % de la masse (roches hypersodiques, roches hyperalumineuses). Roches métamorphiques Les roches éruptives ou sédimentaires, reprises dans les mouvements tectoniques, sont transformées en raison des conditions rencontrées (physiques et chimiques), ainsi se forment les roches métamorphiques, en profondeur (ce sont des roches endogènes, comme les roches plutoniques). En général bien cristallisées, elles contiennent des minéraux néoformés et présentent souvent une texture feuilletée (roches "cristallophylliennes"). • Roches de la séquence argileuse Ardoises, schistes à andalousite, chloritoschistes, talcschistes, séricitoschistes, micaschistes, gneiss granitoïde, amphibolites, pyroxinites, gneiss œillé, paragneiss et orthogneiss Les ectinites restent stratifiées, Les migmatites ont perdu leur stratification : gneiss granitoïde • Roches de la séquence siliceuse Grès siliceux quartzite Grès argileux quartzite micacé • Roches de la séquence calcaire Calcites marbres Cipolins (marbres à minéraux visibles à l'œil nu) Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 38 sur 43 Roches sédimentaires Les roches sédimentaires se forment à la surface de la Terre par accumulations de sédiments, le plus souvent au fond de la mer, mais aussi dans les lacs, dans les deltas, et parfois directement à la surface des continents. • La formation des roches sédimentaires est l'aboutissement d'un long processus : - Élaboration du matériau mobile par : • altération, phénomène chimique, surtout en régions planes, lent (eau et CO2, acides organiques), • érosion, phénomène mécanique, surtout en régions accidentées, plus rapide (usure, fragmentation), - Transport : • des débris : roches détritiques ; sélection pétrographique et minéralogique : conséquences des chocs et brisures, • des solutions : roches chimiques et biochimiques, - Dépôt : • matériel détritique granoclassé, des débris les plus lourds aux plus fins (blocs rocheux, galets, sables, argiles, limons), • Solutions colloïdales (altération des feldspaths altérés), • Solutions salines (stables tant qu'il n'y a pas d'évaporation), - Diagenèse, i.e. transformation d’un sédiment meuble en une roche cohérente : • Compaction (tassement), • Cimentation (calcaire et silice) : conglomérat, brèche, poudingue, • Recristallisation par minéral dissous de la roche primitive (sable grès à grain nourri quartzite) ou par minéral exogène (métasomatose) : calcaire + Mg dolomie tronc d'arbre + SiO2 silice boue calcaire + SiO2 silex • Concrétionnement (phosphorites, poupées des loess, pisolithes des sables) • Selon leur origine, on distingue les roches sédimentaires - détritiques, comme les sables et les argiles, ou les roches issues des volcans. - chimiques : - par évaporation et précipitation minérale des substances dissoutes (évaporites) : gypse, sel gemme (halite), potasse. - par précipitation biochimique (exosquelettes calcaires des mollusques, nummulites, coraux, échinodermes…) : roches calcaires - par transformation biochimique : houille, pétrole • Les roches sédimentaires se présentent - soit sous forme meuble, comme les sables et les argiles, - soit sous forme consolidée comme les calcaires ou les grès. • Le faciès des sédiments dépend de leur lieu de formation et des conditions du dépôt. Faciès continentaux : fluviatiles (galets, poudingues), lacustres (calcaires lithographiques, varves, fossiles de mollusques d'eau douce), éoliens (dunes), glaciaires (moraines, argiles à blocaux) Faciès intermédiaires : d'estuaires (moules, huîtres), lagunaires (argiles et évaporites) Faciès marins : littoral (balancement des marées : coquilles d'animaux fixés), néritique (plateau continental : fossiles variés, sédiments terrigènes), corallien (coraux, rudistes, entroques, oolithes), bathyal (talus continental : boues schisteuses), abyssal (boues organiques à globigérines, à radiolaires et à diatomées • Selon leur composant majoritaire, les roches sédimentaires sont classées en : roches calcaires (carbonatées), siliceuses, argileuses, salines et combustibles - Roches siliceuses Origine détritique : le quartz, abondant et dur, résiste à l'érosion. Après sélection minéralogique, il se retrouve seul : Conglomérats : roches siliceuses prises dans un ciment siliceux ou calcaire (poudingue : galets arrondis ; brèches : cailloux anguleux). Ce sont d'anciens éboulis. Sables siliceux, feldspathiques, micacés, calcaires Grès à ciment siliceux (grains de quartz détritique pris dans du quartz chimique, quartzites) Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 39 sur 43 à ciment calcaire : calcaires gréseux Molasse : roche détritique correspondant à la destruction de montagnes émergées : grès, marnes à ciment ferrugineux : livonite, grès rouges du Permo-Trias (Somport), alios (Landes) Pélites (argiles finement sableuses) Origine (bio)chimique Accident siliceux des calcaires Silex, opale (gelée de silice radiolaires) Meulières (calcaires lacustres) à grains fins ( meules) ou à gros grains ( moellons) Diatomites Origine chimique (gel de silice aux embouchures des fleuves) ou biochimique (tests de radiolaires, diatomées, éponges siliceuses). - Roches argileuses Roches sédimentaires les plus répandues, composées de silicates d'alumine hydratée Argiles résiduelles, très épaisses dans les pays tropicaux Kaolin (décomposition du feldspath de granites et de pegmatites) Latérites et bauxites (disparition de tout le quartz, oxydes de fer, alumine plus abondante dans la bauxite) Argiles sédimentaires et néoformées Argile plastique Argile rouge du Trias (Rouergue, Sud-Pyrénées) Argile smectique (adsorbant) : montmorillonite, rhassoul (shampoing berbère), terre à foulons Ocres (oxydes de fer) Marnes : molasses (débris de destruction fins d'une chaîne de montagnes) Schistes : les argiles compactées ayant une possibilité de fuite, se feuillettent (schistosité). - Roches combustibles Tourbe Lignite et jais (très dur, compacte, noire : gemme) Houilles carbonifères ou tertiaires (Tonkin) Grasses (80% C, riches en gaz) Maigres (90% C, pauvres en gaz) Anthracite (95% de C) Pétroles Forméniques (paraffiniques), légers. Amérique Naphténiques, lourds. Russie Mixtes Roches bitumineuses (calcaires, schistes, sables) Gaz naturel - Roches calcaires Elles contiennent au moins 50 % de CaCO3, soluble dans l'eau chargée de CO2 : CaCO3 + H2O + CO2 Ca(CO3H)2 Chimiques : faciès lagunaires (le CO2 est peu soluble dans l'eau chaude) Biochimiques - sécrété par Protozoaires, algues, mollusques, coraux, échinodermes - indirecte dans les pays calcaires, près des sources, les plantes aquatiques absorbent le CO2, le calcaire dissous précipite : tufs, travertins - putréfaction : libère des produits ammoniacaux qui réagissent avec le sulfate de Ca et libèrent du CaCO3 oolithique. Selon leur structure, on distingue les calcaires À grains très fins : lithographiques (boues, vases calcaires) Oolithiques (cyanophycées, calcaires pisolithiques) Tufs et travertins (calcaires grossiers) Stalagmites et stalactites et concrétions diverses Calcaires à organismes - Foraminifères : craie (Crétacé) : globigérines, coccolites (coccolithophoridés), oursins et huîtres calcaires à orbitoïdes (gros foraminifères de la fin du Crétacé) : calcaire Nankin Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 40 sur 43 calcaires à alvéolines et à milioles (début Tertiaire) calcaires à nummulithes (foraminifères du Nummulithique : Éocène et Oligocène) - Calcaires construits à algues : rhodophycées (lithothamniées de l'Urgonien des Pyrénées (pic du Gar) cyanophycées (oolithes) à polypiers : récifs de coraux de l'Urgonien (60% coraux, 40% algues) - Calcaires coquilliers Faluns (fossiles non cimentés) Lumachelles (coquilles cimentées) : calcaires à cérithe, à turitelles… - Calcaires à entroques (pédoncules de crinoïdes) - Calcaires impurs gréseux argileux (plateau continental) Roches carbonatées Dolomies (dolomite : carbonate de calcium et de magnésium) Calcaires dolomitiques (circulations d'eau magnésiennes) : ciment dolomitique prenant des grains de carbonate de calcium. Roches associées au calcaire Minerais de fer sédimentaires (oolithes contenant du minerai) : minette de Lorraine Calcaires phosphatés (charnière Crétacé-Tertiaire) : Maroc, Mauritanie Silex - Roches salines ou évaporites Sulfate de calcium Anhydrite, Ca SO4 Gypse Ca SO4, 2 H2O saccharoïde, fer de lance (dans les argiles), rose des sables Chlorure de sodium NaCl : sel gemme, halite Chlorure de potassium KCl : sylvine Les roches sédimentaires sont de plusieurs sortes, elles remanient, recyclent d'autres roches y compris elles-mêmes, en permanence, sous les effets des éléments physiques et de la vie. Elles stockent aussi des productions ou des "déchets" organiques (calcaire, carbone). Toutes ces accumulations, sans cesse reprises et remaniées, réalisent, comme les mouvements terrestres, les milieux et les paysages. Roches vitreuses : cf tectites, impactites, obsidienne. Rotation et serrage Le déplacement et la rotation de l’Espagne depuis son secteur d’origine, près des côtes françaises, a provoqué l’ouverture du Golfe de Gascogne (l’affaissement du Bassin Aquitain) et le soulèvement des Pyrénées lors du serrage (de la collision) avec le sud-est de la France. Rotation et dérive La dérive a séparé le petit bloc continental Corse - Sardaigne de la Côte d’Azur et du Languedoc, auxquels il était rattaché jadis. Sables éoliens et dunes (grains anguleux), sables fluviatiles et marins (arrondis) Les sables sont des roches sédimentaires d'origine organique (sables coquilliers) ou minérale (sables siliceux). Selon leur origine, éolienne ou hydrique, ils sont anguleux ou arrondis. Schiste Roche feuilletée d'origine sédimentaire ou métamorphique. La schistosité est le feuilletage de ces roches. Elle est perpendiculaire à la direction des forces de compression exercées sur les sédiments : sous l'effet de telles forces, les sédiments fins forment des plans qui, jouant les uns par rapport aux autres, tendent à les absorber (comme le verre feuilleté qui absorbe les chocs). Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 41 sur 43 La schistosité peut être due à la masse des sédiments, elle est alors parallèle aux couches sédimentaires, mais elle peut aussi être due à des forces de compression latérales et perdre alors sa concordance avec la stratification sédimentaire. Séisme Le séisme est un ébranlement des roches : poussées par des forces terrestres colossales, les masses rocheuses résistent jusqu’à l’instant de la rupture de l’équilibre. Le déplacement instantané des blocs provoque le séisme, qui émet des vibrations se propageant dans les sols : les ondes sismiques. Sismographe Détecteur des mouvements du sol et inscrivant (du grec : écrire) l'enregistrement de l'onde. L’appareil est constitué d’un socle, d’une masse d’inertie indépendante du socle et d’un système enregistreur : le stylet, solidaire de la masse d’inertie, et le cylindre, solidaire du socle. Lorsque le sol vibre, le socle se déplace avec lui alors que la masse d’inertie reste quasiment fixe. Le stylet transcrit les mouvements du sol sur le cylindre : c’est le sismogramme. Sismomètre Ce sont les sismographes modernes munis d’un système d’enregistrement électronique associé à un amplificateur. Les données sont transmises automatiquement à une station centrale qui les analyse et les enregistre. Les sismomètres détectent tous les mouvements du sol, aussi bien les séismes locaux que ceux du bout du monde, le passage des camions à proximité de la station, mais aussi les fortes explosions comme celles des essais nucléaires. Sismoscope Appareil permettant de détecter et de visualiser (du grec : regarder) un séisme. Soulèvement Lorsque deux plaques se rencontrent, la plus lourde s'enfonce (subduction), la plus légère se soulève (soulèvement). Stries glaciaires et meulières La glace contient toujours des débris rocheux plus ou moins durs. Le passage d'un glacier raye et strie les roches qui le supportent. Stromatolite Les stromatolit(h)es ( : tapis ; : pierre) sont des roches d'origine biochimique, dues à l'activité de bactéries, les cyanophycées ("algues bleues"). Elles sont apparues très tôt (≈ 3 milliards d'années), mais il s'en forme toujours (Australie, Bahamas) Subduction Lorsque deux plaques terrestres s'affrontent, la plus lourde, entraînée par son poids, plonge dans le manteau, sous sa voisine. C’est le phénomène de la subduction, qui signifie « conduire au-dessous ». Les plaques océaniques disparaissent en s'encastrant sous d'autres plaques le long des fosses sousmarines abyssales. Les mouvements et frottements de la plaque plongeante sont à l’origine de séismes, dont les foyers jalonnent le plan de subduction. Ils sont alignés et de plus en plus profonds à mesure que l’on s’éloigne de la zone de subduction. La subduction est aussi à l’origine de la formation de magmas qui viennent s’épancher à la surface, souvent de façon violente : volcans explosifs. Les contraintes subies par une plaque continentale sous laquelle plonge une plaque océanique provoquent la formation de reliefs montagneux à l’aplomb de la zone de subduction. Il se forme alors une chaîne de montagnes (Himalaya, Alpes, Pyrénées…) ou une cordillère, comme celle des Andes. Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 42 sur 43 Système solaire Une étoile, le soleil, 8 planètes (Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune ; Pluton n'est plus considérée comme une planète depuis 2003) et des astéroïdes. Comme Mercure, Vénus et Mars, la Terre est une planète tellurique, c’est-à-dire composée en grande partie de roches solides, alors que les autres sont des planètes gazeuses. Tectite Les roches vitreuses d’origine volcanique sont les tectites : par exemple, l’obsidienne. Tectonique des plaques : voir Plaques De : charpentier. Architecture dynamique des plaques terrestres. Toit d’un gisement Partie la plus élevée du gisement. Voie Lactée Notre galaxie, qui contient le système solaire. Galaxie spirale, elle est vue par la tranche dans les ciels noir d'été, dans les lieux privilégiés, de plus en plus rares, où la pollution lumineuse nocturne n'interfère pas. Volcans Un volcan ne se réduit pas à la montagne, souvent conique, qu’il forme. C’est tout un appareil, prenant racine à très grande profondeur (une centaine de km), et qui comprend chambre magmatique, une cheminée, une bouche et un cratère, un cône volcanique, des évents… Il existe différents types de volcans : - sous-marins : volcans des lignes médio-océaniques (60 000 km) qui émettent des laves de nature basaltique, - effusifs (volcans rouges) : les coulées de lave, de nature basaltique, prédominent. Rift (fractures) de l’Est africain, Islande, Hawaï, Réunion, - explosifs (volcans gris) : ils émettent principalement des laves de nature andésitique. Ceinture de feu du Pacifique, Indonésie, Antilles, Méditerranée. Quelques liens http://www.futura-sciences.com/ http://www.mnhn.fr Stockage réseau : Nom du fichier : Terre active-Programme scientifique.doc Coordination générale : Y. Lignereux Dernier enregistrement : 15/10/2009 Document interne au Muséum de Toulouse Ce document est confidentiel et le devoir de réserve s'y applique page 43 sur 43