
Il existe d’autres manières de 
produire de l’électricité : les 
panneaux solaires transforment 
la lumière du soleil en 
électricité, les éoliennes 
utilisent la force du vent, les 
usines marémotrices celle des 
marées, la géothermie exploite 
les gisements d’eau chaude 
stockés dans le sous-sol 
terrestre (géothermie), tandis 
que les usines à biomasse 
utilisent les déchets comme 
source d’énergie 
 
 
En 1911, le physicien néerlandais Heike Kamerlingh Onnes découvrait que, pour certains 
métaux, un changement brusque de leurs propriétés physiques se produit quand on les 
refroidit à des températures extrêmement basses, à peine quelques degrés au-dessus du zéro 
absolu (correspondant à - 273 °C). En particulier, la résistance électrique de ces matériaux 
devient inférieure à toute valeur mesurable, de sorte qu'un courant électrique continu peut y 
circuler sans dissipation d'énergie, donc quasi indéfiniment. On dit qu'il y a transition de l'état 
normal (c'est-à-dire conducteur) à l'état supraconducteur. Cette transition intervient à une 
température qualifiée de " critique ".  
Dans un métal normal, les atomes, régulièrement disposés au sein d’un réseau, libèrent les 
électrons qui leur sont les moins liés, chaque atome devenant de ce fait un ion positif. Ces 
électrons, appelés électrons de conduction, peuvent se déplacer de façon assez libre à 
l’intérieur du solide. Leur mobilité leur permet de transporter un courant électrique au sein du 
métal, ce qui ne se fait pas sans perte. Une résistance électrique existe, qui provient des 
collisions que ne manquent pas de subir ces électrons avec le réseau. Les atomes vibrent 
autour de leur position moyenne, de sorte que le réseau est parcouru d'ondes de vibration. Or 
la physique quantique attribuant à ces ondes, comme à toutes les autres, un aspect 
corpusculaire, on peut leur associer des corpuscules, appelés photons (qui sont aux ondes de 
vibration de ce que les photons sont aux ondes électroniques). C'est avec ces corpuscules 
associés aux ondes de vibration du réseau que les électrons de conduction entrent en collision 
et échangent de l'énergie.  
Mais dans un métal à l'état supraconducteur, tout se passe comme si les électrons se trouvaient 
soudainement libérés de toute interaction avec le réseau, la résistance électrique devenant 
nulle.  
Les physiciens ont vite été convaincus que la supraconductivité ne pouvait être qu'un 
phénomène d'origine quantique. En 1950 fut émise l'idée que les électrons de conduction dans 
un métal pouvaient interagir entre eux par le biais du réseau atomique. Il fallut sept années 
d'efforts pour construire autour de cette idée une théorie microscopique satisfaisante de la 
supraconductivité. Elle s'appelle la théorie BCS, d'après les initiales de ses inventeurs : John 
Bardeen, Leon N. Cooper et John Schrieffer (tous trois prix Nobel de physique en 1972).  
Cette théorie explique qu'à très basse température, les électrons s'apparient, en quelque sorte 
se mettent en couple. On dit qu'ils forment des paires de Cooper. Cet état, sinon conjugal, du 
moins ordonné résulte de l'existence d'une attraction entre électrons par l'intermédiaire de 
vibrations du réseau atomique, qu'on peut schématiser ainsi : un électron de conduction se 
déplaçant dans le métal provoque sur son passage une déformation locale et momentanée du 
réseau par l'attraction qu'il exerce sur les ions positifs. Ces ions se déplaçant, ils créent un