L. Comte – GLFL -TP3 Méiose et familles multigéniques
Document 1 : Des familles multigéniques
Avec le séquençage du génome, de nombreuses familles de gènes ont pu être décrites parmi les quelles :
- Famille des gènes des histones : un grand nombre de gènes identiques qui s’expriment tous au
moment de la duplication des chromosomes.
- Famille des gènes des récepteurs aux hormones stéroïdes : gènes qui codent pour des
récepteurs spécifiques des molécules de testostérone, oestrogènes, progestérone…
- Famille des gènes des hormones glycoprotéiques (antéhypophysaires et placentaires) : gènes qui
codent pour FSH (chromosome 11), TSH (hormone qui stimule la glande thyroïde, chromosome
1), LH et HCG (chromosome 19)…
- Famille des gènes des hormones post-hypophysaires : gène de la vasopressine (vasopressine :
ADH) qui agit au niveau du rein, gène de l’ocytocine OT qui en présence d’oestrogènes déclenche
la contraction des muscles utérins à l’accouchement et agit sur les muscles des glandes
mammaires provoquant l’éjection de lait au moment de la tétée.
- Famille des gènes des ARN ribosomiaux : nombreux et situés sur les chromosomes 13, 14, 15, 21
et 22.
- Famille des gènes de la rhodopsine et des pigments impliqués dans la vision des couleurs situés
sur les chromosomes X et 7.
- Famille des gènes homéotiques : les gènes homéotiques jouent un rôle clé lors du
développement embryonnaire des animaux. Ils sont responsables de l’identité des différentes
parties du corps suivant un axe antéro-postérieur. Présentant des séquences extrèmement
conservées au sein du règne animal, ils sont regroupés en complexes : un complexe Hom situé
sur le chromosome 3 chez la drosophile, quatre complexes Hox situés sur les chromosomes 6,
11, 15 et 2 chez la souris.
- Famille des gènes des marqueurs de l’identité du système HLA : ce sont des molécules de nature
protéique présentes à la surface de la membrane cellulaire. Il existe 6 gènes codant pour ces
protéines, localisés sur le chromosome 6, dont les principaux sont : HLA-A, HLA-B et HLA-C.
Les familles de gènes croissent par duplication génique. Le génome humain est constitué pour environ 5% de
segments dupliqués. Cependant beaucoup de gènes dupliqués perdent leur fonction ; ils deviennent des
pseudogènes par inactivation génique ; ils contiennent des codons-stops prématurés, des mutations faux-sens ou
des délétions qui empêchent la formation d’une protéine active.