Les 8 champignons et maladies - Site 2eme Sylviculture EI Couillet

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Champignons & maladies des arbres.
Nom
Cours
Résumé
Asco/basidio
Armillaire - Pourridié agaric – Armillaria mellea
page 53
page 8
B
Chancre du hêtre – Nectria distissima
page 285
page 9
A
Chancre mélèze – Lachnellula willkommii
page 227
page 5
A
Feu bactérien – Erwinia amylovora
---
page 2
Bactérie
Fonte des semis
page 61
page 3
Phycomycète
Graphiose orme – Ceratosystis ulmi
page 293
page 6
A
Maladie du rond - Hétérobasidion annosum
page 57
page 7
B
Oïdium – Microsphaera alphitoïdes
page 265
page 4
A
Armillaria mellea – Armillaire - Pourridié
page 53
page 8
Ceratosystis ulmi – Graphiose de l'orme
page 293
page 6
Erwinia amylovora – Feu bactérien
---
page 2
Hétérobasidion annosum – Maladie du rond
page 57
page 7
Lachnellula willkommii – Chancre du mélèze
page 227
page 5
Microsphaera alphitoïdes - Oïdium
page 265
page 4
Nectria distissima - Chancre du hêtre
page 285
page 9
Français.
Latin
0
Synoptique.
Armillaire
basidiomycètes
Quasi tous en forêt
Dessèchement de la cîme, écorce fendue et craquelée
Mortel.
Chancre hêtre
ascomycète
Hêtre
Gonflements et chancres.
Dépréciation du bois. Mortel si rapide
Chancre mélèze
ascomycète
Mélèze d'europe (Larix décidua)
Chancres sur blessures ou site de nourrissage pucerons.
Dépréciation. Mortel sur jeunes sujets.
Feu bactérien
bactérie
Rosacées (pommiers – poiriers – aubépine)
Pousse de l'année secs en crosse, restant sur l'arbre. Exsudats. Chancres
Mortel si attaque répétées
Fonte des semis
phycomycètes
Semis de hêtre, épicéa, douglas,mélèzes, pin noir
Fonte et disparition du semis. Pré ou post émergence…
Mortel
Graphiose
ascomycètes + scolytes de l'orme Ormes
Crosses sèches (houlette de berger), descente de cîme.
Mortel à court terme
Oïdium
ascomycètes
Chênes. Parfois hêtre ou chataigner
Feuilles blanches sur 2 faces. Dessèchement des feuilles.
Mortel après plusieurs années d'attaques. Sinon
Hétérobasidion
basidiomycètes
Résineux (EP, MZ,DO,pins, sapins)
Jaunissement des aiguilles sur pins (sauf weymouth)
Mortel (pins sauf weymouth), pourriture rouge de cœur pour les autres (dépréciation).
1
Feu bactérien (page 0) - Erwinia amylovora
Agent
Cible
Entrée
Symptômes
Dégâts
Diagnostic
Lutte
-Préventive
-Curative. .
Bactérie
Rosacées. Pommiers, poiriers, aubépines, sorbiers, pyracanthas, …
Blessures et fleurs. Progression rameau – tronc – racines
Déssèchement feuilles fleurs et fruits. Pousses de l'année en crosse – Rien ne tombe !
A terme, mort de l'arbre et contamination du voisinage.
Voir symptômes + coloration brun-rouge sous l'écorce
Eviter de planter les especes sensibles. Tailler par temps froid (bactérie morte) 01/11 au 01/03
Couper à 75 cm sous les parties atteintes ou au ras du sol. Brûler les bois touchés.
Désinfecter à l'eau de Javel ou au Dettol
Remarque
Mode opératoire :
Bactérie - Entrée par blessure ou fleur – Puis rameau, branche, tronc en descendant –
3 symptômes : pousses en crosse, rien ne tombe, coloration sous écorce – Exsudats de dissémination.
Détails :
Erwinia est une bactérie. Elle est inactive par temps froid.
Sa propagation est boostée par la chaleur et l'humidité.
Elle attaque les arbres en passant par une blessure ou par les fleurs.
Elle se propage ensuite dans le rameau, la branche, le tronc et les racines, de haut en bas.
Au printemps et en été, le feuillage sêche, les fleurs et les fruits brunissent puis noircissent.
Les pousses de l'année prennent la forme d'une crosse.
Cependant tout reste sur l'arbre, rien ne tombe.
Juste sous l'écorce, il y a une coloration brun-rouge.
3 symptômes typiques : pousses en crosse, rien ne tombe, coloration.
En été, si le temps est chaud et humide, on voit apparaître des gouttes d'exsudats, typiques aussi. Ce
liquide sert à la dissémination de la bactérie (oiseaux, vent, …)
Enfin, en hiver, il y a apparition de chancres.
Lutte préventive.
Ne plus planter les especes sensibles !
Tailler les haies sensibles du 01/11 au 28/02. Par temps froid, la bactérie est inactive.
Si on travaille sur un sujet atteint, désinfecter la coupe et les outils à l'eau de Javel ou au Detol.
Lutte curative.
Au premier symptôme, couper au moins 75 cm sous la zone infectée, ou couper au ras du sol.
Si la maladie continue à progresser, arracher la plante avec ses racines.
Toutes les parties infectées ou suspectes doivent être brulées.
Obligations légales :
Traitement ou coupe immédiate obligatoire. Incinération immédiate.
Si un plant d'aubépine est infecté, il faut l'arracher immédiatement et le brûler.
Taille obligatoire entre 01/11 et 01/03
2
Fonte des semis (p 61)– Pythium – Fusarium –Rhizoctonia - Classe des phycomycètes et adélomycètes.
Agent
Cible
Entrée
Symptômes
Dégâts
Diagnostic
Lutte
-Préventive
Champignons microscopiques présents dans tous les sols.
Tous les semis de pépinière. Hêtre, Epicéa, douglas, mélèzes, sapins et pins noirs
Par les tissus vivants.
Rien ne lève ou la plantule se couche sur le sol. Le collet pourrit
Perte du semis
Dépérissement entre germination et juin, pendant un à deux mois.
pH<5 – Contrôler humidité et chaleur - désinfections (mycorhizes futures KO) - fongicides –
graines enrobées.
-Curative. . Néant
Remarque
Mode opératoire :
Trois champignons dans le sol – Attaque des graines (pré-émergence) ou des pousses (postémergence) – disparition des graines ou fonte desplantules et mort.
Détails :
Ces champignons microscopiques sont présents en permanence dans tous les sols. Il agissent surtout en
présence d'un sol riche et dans des conditions de chaleur et de grande humidité.
Donc, lors de printemps humides, ils attaquent graines et plantules par les racines dans les pépinières.
Les plantes attaquées fondent littéralement en quelques jours. D'où le nom.
On distingue 2 sortes de fontes, mais les agents restent les mêmes :
Fonte de pré-émergence ou mauvaise levée : ce sont les graines, les plantules et les cotylédons qui sont
attaqués. La plante ne sort même pas du sol.
Fonte de post-émergence : la plante est attaquée à la base et se couche sur le sol puis fond. La maladie
continue vers le bas et les racines pourrissent.
Lutte préventive.
Eviter les sols trop riches. Rester sour un pH < 5. Au besoin, acidifier le sol avant le semis avec des
copeaux, de la tourbe, etc…
Un traitement tri-fongicide existe.
Désinfecter le sol n'est pas recommandé car on empêche la future mycorhization des arbres (symbiose
arbres-champignons)
On peut semer des graines pelliculées (enveloppe de fongicide) ce qui réduit les doses et ne gêne pas
les mycorhizes futures.
Lutte curative.
Il n'y en a pas. Le semis est condamné.
Remarque :
Phycomycètes terme ancien pour désigner les champignons inférieurs au thalle non cloisonné.
Adélomycètes Espèces dont la forme sexuée est inconnue ou n'est pas obtenue dans les conditions de culture habituelles.
3
Oïdium (p 265)– Microsphera alphitoïdes - Blanc du chêne - Ascomycète
Agent
Cible
Entrée
Symptômes
Champignon disséminé par le vent et vivant dans les bourgeons.
Chênes. Surtout pédonculé. Le sessil est moins sensible. Parfois hêtre ou chataîgner.
Hivernage du champignon dans les bourgeons. Le mycélium envahit les pousses au printemps.
Fin du printemps : feuilles blanches sur les 2 faces.(mycélium).
Fin dété et automne, forme sexuée, rare : petites boules noires.
Dessèchement des feuilles  photosynthèse !! Après plusieurs années d'attaque : mort de l'arbre.
Voir symptômes et dégâts.
Dégâts
Diagnostic
Lutte
-Préventive En pépinière : chimique (anti-champignons soufrés).
-Curative. . Apparement : rien (manque page 268??).
Remarque
Mode opératoire :
Hivernage dans les bourgeons – Mycélium dans la nouvelle pousse et visible sur les 2 faces de la
feuille – racornissement et dessêchement des feuilles – Si trop d'attaques, mort par manque de
photosynthèse..
Détails :
Le champignon hiverne dans les bourgeons. Il se développe au printemps quand les arbres débourrent.
Son mycélium se propage alors le long de la nouvelle pousse.
Les feuilles se couvrent alors d'un duvet blanc caractéristique, sur les 2 faces de la feuille. C'est le
mycélium du champignon.
Les feuilles se racornissent, se déforment, se tordent puis sèchent et meurent.
Il y a donc déficit de photosynthèse qui nuit à l'arbre.
Si les attaques se répètent plusieurs années, l'arbre finit par mourir par manque de photosynthèse,
comme dans le cas des arbres attaqués par Hedera helix (lierre grimpant)
Il est possible de lutter préventivement contre le champignon en pulvérisant un anti-champignon à base
de soufre. Mais cette solution doit être réservée aux pépinières.
On peut aller jusqu'à protéger une jeune régénération naturelle de chênes pédonculés en traîtant les
fourrés. Ces jeunes sujets sont effectivement plus fragiles face au champignon.
Le chêne sessil (ou chêne rouvre) est moins sensible, mais exposé quand même.
Les chênes à feuilles persistantes (liège, vert) ne sont pas atteints. S'ils l'étaient, le fait que leur
feuillage reste vert leur garanti une bonne photosynthèse malgré l'attaque.
Info.
Le chêne noir est encore appelé chêne noir ou brosse et ne concerne que le sud-ouest de la France.
4
Chancre du mélèze.(p225). Lachnellula willkommii.Ascomycète
Agent
Cible
Entrée
Symptômes
Dégâts
Champignon dont le mycélium pénètre l'écorce vivante jusqu'au bois.
Uniquement Larix decidua. Jeunes de 10 à 25 ans (pas L. leptolepis ou eurolepis)
Blessures de l'écorce et sites de nutrition du puceron.
Chancres suintants de résine.
Cupules blanches à intérieur orange en frange des chancres et sur les branches mortes.
Déssèchement de la cime et production d'aiguilles + grandes que la normale
Mort par ceinturage des jeunes sujets (le chancre finit par ouvrir l'arbre jusqu'au cœur).
Dépréciation pour les sujets agés.
Attaque par le polypore du mélèze (Ungunila officinalis)
Chancres – cupules blanches – déssêchement de cime – aiguilles plus grandes
Diagnostic
Lutte
-Préventive Mise en station : éviter climat froid, trous ou vallées à gelées et humidité persistante.
Sylviculture : éviter les peuplements trop denses.
-Curative. . Destruction et incinération.
Remarque
Mode opératoire :
Ascospores – germination – bourrelet cicatriciel contourné par le mycélium – nouveau bourrelet
chaque année – l'arbre ne cicatrise jamais et meurt.
Détails :
Les ascospores (spores sexués) libérés par le champignon germent sur l'arbre si l'humidité est
suffisante. Le mycélium pénètre l'écorce et le bois.
L'arbre se défend en produisant un bourrelet cicatriciel que le mycélium ne peut pas traverser.
Le mycélium contourne le bourrelet pour attaquer les tissus contigus.
L'année suivante, la cicatrice s'élargit car l'arbre fournit un nouveau bourrelet plus grand que le
précédent.
Finalement, le bourrelet est si grand qu'une trop grande partie du cambium est inopérante et l'arbre
meurt, comme par annelation.
On repère la maladie par les chancres qui suinte la résine et par les petites cupules blanches qui
garnissent les bords des bourrelets cicatriciels. Ce sont les fructifications du champignon. La coupe de
ces cupules laissent voir un intérieur orangé qui sont les ascospores.
On peut éviter la maladie en évitant
- de planter Larix decidua !!
- de planter trop serré (pas de transmission possible)
- de planter dans des endroits trop humides (favorable au développement des spores sur l'arbre)
- de planter dans des endroits trop sujets aux gelées (fonds de vallées froides).
Si un abre est attaqué on ne peut le guérir  incinération.
A noter que Larix leptolepis (du japon) et eurolepis (hybride) ne sont pas affectés !
Des chancres peuvent apparaître sur pin laricio, sapin pectiné et épicéa, mais si les symptômes sont les
mêmes, il ne s'agit pas du même agent. C'est Lachnellula calcyformis.
Voir et connaître le schéma de développement du chancre page 229 !!!
5
Graphiose de l'orme (p 293). Ceratosystis ulmi – Maladie hollandaise de l'orme – Ascomycète.
Agent
Cible
Entrée
Symptômes
Dégâts
Diagnostic
Champignon dont le mycélium provoque le bouchage des vaisseaux de l'aubier.
Ormes (champêtre, diffus et de montagne) de plus de 30 ans.
Par l'aubier, transportés par les 2 scolytes de l'orme.(aussi par vent, pluie ou contact racinaire)
Descente de cime (houppier dégarni, le reste en feuilles)
Mort par obstruction des vaisseaux de l'aubier.
Jeunes ormes : mort soudaine de tous les rameaux en juillet-août
Vieux ormes : Déssêchement et courbure des extrémités (houlette de berger)
Lutte
-Préventive Difficile ! Destruction des scolytes responsables.
-Curative. . Début d'attaque, si l'arbre est isolé, injections de fongicide dans le tronc
Abattage. Ecorcage et incinération des écorces.
Remarque
Mode opératoire :
Scolytes apportent les spores – mycélium – poison diffusé par la sève – obstruction des vaisseaux de
l'aubier par boules gommeuses et thylles (excroissances cellulaires gommeuses).
Détails :
La maladie affecte tous les ormes et est extrèmement virulente. Elle fut repérée en Hollande en 1928.
Les spores de Ceratosystis ulmi (forme sexuée) arrivent par le vent, la pluie ou par contact racinaire,
mais surtout par le grand (Scolytus scolytus)et le petit (Scolytus multistriatus) scolyte de l'orme.
Les scolytes transportent la maladie qui crée les conditions propres à leur nidification…
Les scolytes déposent les spores lorsqu'ils creusent leurs galeries alimentaires avant ou après la
nidification.
Le mycélium se développe dans les galeries des scolytes puis dans les grosses veines de l'aubier.
Il secrète des substances toxiques qui sont véhiculées par la sève dans tout l'arbre. Il se forme alors des
bouchons gommeux qui entravent la circulation de la sève.
Jeunes arbres : le feuillage sêche d'un seul coup en été et l'arbre meurt dans d'atroces souffrances.
Chez les arbres plus agés, la résistance peut prendre quelques années mais il n'y a pas d'espoir de
guérison. On voit l'attaque par le defeuillement de la cime. (descente de cime).
C'est logique puisque les scolytes font leur repas de maturation dans les rameaux de la cime de l'arbre.
Le champignon fructifie et libère des spores qui seront emportées par les scolytes dans les galeries
alimentaires.
L'aubier se teinte de tâches brunâtres caractéristiques.
Pas de remède, toutefois on peut essayer de traîter un arbre faiblement attaqué et non en contact
racinaire avec d'autres ormes par injection de produits fongicides dans le tronc. Cependant, la méthode
est aléatoire….
6
Hétérobasidion annosum (p 57). Rond du pin – Pourriture du cœur de résineux - Basidiomycète
Agent
Cible
Entrée
Symptômes
Dégâts
Diagnostic
Petit polypore dessus brun et dessous crème
Par ordre : Epicéas, Mélèzes, Douglas, Pins, Sapins, Cedres, Hêtre, Erable, Bouleau, Charme
Par infection de souches fraîches. Le mycélium se transmet ensuite par contact racinaire.
Sur pins (sauf Weymouth) jaunissement et dépérissement des aiguilles
Autres : rien.
Sur pins (sauf Weymouth) dépérissement des aiguilles. Mort éventuelle
Autres : pourriture rouge du cœur jusqu'à 5 – 6 mètres de haut : Dépréciation des grumes.
Dépérissement des arbres par zones circulaires.
Fructifications en croûtes au collet ou sur racines superficielles.
Mycélium fin et blanc sous l'écorce des pins.
Lutte
-Préventive Creusement d'un fossé de 80 cm autour de la zone infectée.
Rendre les souches non réceptives par :
Dessouchage avant replantation.
Tritement chimique à l'urée.
Traitement biologique avec des spores de Peniophora gigantea, antagoniste de l'agent.
-Curative. . Néant
Remarque
BTA et pH élevé sont des agents amplificateurs.
Mode opératoire.
Spores – Souches – Racines – Infestation d'arbres sains par contact racinaire – Fructifications – Spores
Détails.
Les spores de Heterobasidion annosum infectent les souches fraîches des arbres abattus.
Le mycélium se développe et envahit les racines de la souche. Il se propage aux arbres sains replantés
par contact racinaire suivant un cercle de plus en plus grand  maladie du rond.
L'arbre contaminé (et les souches) laissent apparaître les fructifications du champignon qui est un
polypore (champignon à tubes, sans pied) basidiomycète. Ceux-ci produisent des spores qui vont à leur
tour coloniser d'autres souches fraîches.
Dégâts.
Sur les pins autre que Weymouth (Pinus strobus) la mort peut survenir après le jaunissement et le
déssèchement des aiguilles.
Sur les autres arbres, le cœur est atteint de pourriture rouge qui peut se manifester jusqu'à 5 à 6 mètres
de haut. Les arbres n'en meurent pas mais le tronc devient creux et l'arbre est sans valeur marchande.
Lutte préventive.
Si une zone ou un arbre sont atteints, on peut tenter d'enrayer la progression en creusant un fossé de
60-80 cm autour, afin de stopper les contacts racinaires mais la méthode est onéreuse et aléatoire.
Préventivement, on peut agir sur la réceptivité des souches au champignon, soit :
Mécaniquement : en les arrachant avant plantation,
Chimiquement : en les aspergeant d'une solution d'urée à 200gr / litre
Biologiquement : en saupoudrant les souches avec les spores d'n champignon antagoniste (Peniophora
gigantea)
Il n'y a pas de lutte curative possible.
Les BTA (boisements en terres agricoles) et un pH élevé sont des facteurs favorisant les
développement du champignon.
7
Armillaire (p 53). Armillaria mellea. Pourridié agaric. Basidiomycète
Agent
Cible
Entrée
Symptômes
Champignon basidiomycète en touffes – comestible jeune
Un grand nombre : entre autres Hêtre, Erable, Charme, Chêne, pins, épicéas, douglas, sapins
Par le sol et les racines
Déssèchement de l'arbre par la cime
Ecorce craquelée et se détachant.
Collet couvert de résine chez les résineux.
Carpophores au pied de l'arbre ou sur les racines.
Mort à plus ou moins long terme.
Dépérissement des arbres en cercle – Carpophores
Dégâts
Diagnostic
Lutte
-Préventive Essence en station – sylviculture respectueuse (éviter blessures, éclaircies) - fertilisants azotés.
Empoisonnement des vieilles souches
Annélation l'année avant l'abattage
-Curative. . Aucune. L'apparition des carpophores signe la mort de l'arbre.
Remarque
Mode opératoire.
Spores – mycélium dans le sol – racines – pourriture des racines – carpophores – mort
Détails.
Les spores libérés par le champignon tombent sur le sol et le mycélium s'y développe. Ce mycélium
peut prendre deux aspects différents : le mycélium lui-même, blanc, entre bois et écorce,
phosphorescent et des rhyzomorphes (en forme de rhizome) noirs, en forme de lacets de souliers dans
le sol (pas chez A. mellea.) ou aplatis entre bois et écorce.
Les arbres voisins sont infectés par contact racinaire (forme de cercle).
Les dégâts entraîne la mort de l'arbre. Une fois les carpophores visibles, il est toujours trop tard.
Les racines pourrissent assez rapidement, le feuillage se déssèche à partir de la cime, l'écorce se
craquelle et tombe, le collet des résineux se couvre de résine.
Lutte préventive.
Sylviculture dynamique – Choix d'essence, éclaircies, éviter les blessures…
Empoisonnement des vieilles souches par application d'herbicides. La base nutritive des champignons
disparaît ainsi.
Annélation de printemps sur les arbres atteints : les racines ne font plus de réserves en amidon et le
champignon s'affaiblit. Cette annélation précède de toute façon l'abattage!
8
Chancre du hêtre (p 285). Nectria ditissima – Ascomycètes
Agent
Cible
Entrée
Symptômes
Dégâts
Diagnostic
Champignon provoquant des chancres
Hêtres jusqu'à 30 ans
Orifice naturel ou blessure
Diminution de la production de bois
Dépréciation des grumes
Si rapide : mort par annélation.
Gonflement en forme de fuseau aux jeunes branches
Déformation du tronc par le chancre.
Lutte
-Préventive En régénération naturelle, eviter les semences des arbres touchés.
Mise en lumière rapide des jeunes plants
Dépressage sanitaire précoce
Traîtement chimique des jeunes plantations.
-Curative. . Néant
Remarque
Emission des spores boostées par l'humidité. Surtout printemps et automne
Mode opératoire.
Spores – vent ou pluie – entrée par orifice ou blessure – mycelium dans les tissus vivants superficiels Gonflements, chancres – fructifications – ruissellement et infection du sujet porteur ou vent et
infection de sujets voisins.
Détails.
Les spores sont amenés par le vent et pénètrentdansl'rbre via les orifices naturels ou les blessures. Le
mycélium se développe dans les tissus superficiels vivants de l'arbre. Apparition de zones en creux
brunes puis de gonflements en forme de fuseau puis de chancres.
Les fructifications sont de deux types et très petites (loupe!) :
forme asexuée (Cylindrocarpon willkomii)  coussinets blancs de 1 à 2 mm de diamètre.
forme sexuée (à partir de la 2eme année) petites poires rouge vif groupées de 0,5 mm de long.
Les spores sont émises toute l'année, mais plus au printemps et en automne. L'humidité est un facteur
aggravant.
Le vent entraine les spores libérées pour infecter des sujets voisins.
Pluie et ruissellements entraînent les spores sur le même arbre et produisent des chancres plus bas.
Si le développement des chancres est rapide, l'arbre peut en mourir par annélation.
En général, la production de bois diminue et les grumes sont dépréciées.
Il n'y a pas de lutte curative possible.
En préventif, en régénération naturelle, on veillera à supprimer les sujets déjà atteints avant les
premières coupes de régénération. Les semenciers seront choisis parmi les plus sains. Le reste de la
sylviculture sera soigneux : mise en lumière rapide (relevé de couvert), traitements chimiques,
dépressages sanitaires précoces.
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