ФЕДЕРАЛЬНОЕ АГЕНТСТВО ПО ОБРАЗОВАНИЮ Государственное образовательное учреждение высшего профессионального образования «МОСКОВСКИЙ ГОСУДАРСТВЕННЫЙ ЛИНГВИСТИЧЕСКИЙ УНИВЕРСИТЕТ» Н.С. Каленик LES GÉNÉRALITÉS DE LA COMPTABILITÉ, DE L’ANALYSE FINANCIÈRE ET DE L’AUDIT Учебное пособие по практикуму по профессиональной коммуникации французского языка для студентов-экономистов IV и V курсов Часть I Москва 2008 SOMMAIRE Предисловие _________________________________________________ 3 Unité 1. Impôts, imposition, fiscalité_______________________________ 5 Unité 2. Fiscalité en France______________________________________ 18 Unité 3. Comptabilité : fonctions et objectifs________________________ 29 Unité 4. Comptabilité de l’entreprise : principaux documents comptables__ 37 Unité 5. Audit comptable et financier _____________________________ 53 Unité 6. Normes internationales de comptabilité et de audit ____________ 68 Unité 7. Formation des experts-comptables__________________________ 85 Unité 8.Marché des services comptables____________________________ 96 Appendice____________________________________________________ 112 2 ПРЕДИСЛОВИЕ Учебный модуль «Практикум по профессиональной коммуникации для специалистов в области бухгалтерского учёта, анализа и аудита» предназначен для студентов-экономистов 4-го и 5-го курсов, обучающихся по специальности «Бухгалтерский учёт, анализ и аудит». Пособие рассчитано на 192 аудиторных часа в VII, VIII, IX и X семестрах и является частью системы модульного обучения в высших учебных заведениях, где преподаётся французский язык как язык в сфере профессиональной коммуникации в области экономики. Основными задачами данного пособия являются: изучение - специфики французской терминологии бухгалтерского учёта, анализа и аудита; - развитие навыков беглого и аналитического чтения; формирование - умений и навыков подготовленной и неподготовленной речи; - формирование умения вести беседу в пределах изучаемой темы; - формирование и развитие навыков реферирования; - развитие навыков поиска дополнительной информации на иностранном языке при помощи словарей, энциклопедий и Интернетресурсов. Пособие состоит из 8 уроков по темам: Тема 1. Налоги и налогообложение. Тема 2. Налоговая система во Франции. Тема 3. Бухгалтерский учёт: цели и задачи. Тема 4. Бухгалтерский учёт на предприятии: основные формы бухгалтерской отчётности. Тема 5. Аудит – анализ финансового состояния предприятия. Тема 6. Профессиональная подготовка аудиторов. 3 Тема 7. Международные стандарты бухгалтерского учёта и аудита. Тема 8. Рынок бухгалтерского учёта и аудита. Тема 9. Специальные периодические издания для бухгалтеров и аудиторов. Каждая тема включает: - основной текст и несколько или один дополнительный текст для самостоятельного чтения; - вопросы к тексту и лексические упражнения; - ролевые игры; - задания по поиску дополнительной информации по темам; - рубрику для пользователей Интернета; - темы для беседы. Особенностью данного пособия является коммуникативная направленность упражнений. Для работы с рубрикой «Уголок Интернетпользователя» студентам рекомендуется иметь навыки обращения с персональным компьютером и доступ в Интернет. В разделе 9 «Специальные периодические издания для бухгалтеров и аудиторов» лексические упражнения разработаны для серии текстов, что определяется характером данных текстов – их содержанием и объёмом, а также стилевой принадлежностью. В пособии отсутствует глоссарий, т.к. одной из задач обучения профессиональной коммуникации является обучение коммуникативным стратегиям, умению осуществлять коммуникацию в трудных условиях французской полисемии и употребления неологизмов. С целью обучения студентов умению пополнять свой лексический запас быстро изменяющегося языка предусмотрены задания по самостоятельному терминологических списков, поиску дефиниций и эквивалентов. 4 составлению UNITÉ 1 IMPÔTS, IMPOSITION, FISCALITÉ ORAL I. Lisez le texte et faites le plan de son résumé : La fiscalité du XXe siècle : le siècle de toutes les créations fiscales La fiscalité française, telle qu’elle existe actuellement avec ses impôts, ses taxes et ses contributions, est née au XXe siècle, dans la mesure où il ne subsiste aujourd’hui pratiquement rien des impositions révolutionnaires. Le XXe siècle se caractérise en effet par un important bouleversement des mentalités fiscales : l'impôt jusque-là visait à assurer "l'entretien de la force publique" et "les dépenses d'administration" (Cf. art. 13 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789) ; on compte désormais sur lui pour assurer des services sociaux de plus en plus étendus, ainsi qu'une redistribution sociale. la charge fiscale est fortement multipliée (de l'ordre de 10% du PIB avant 1914, elle atteint environ 50 % du PIB un siècle plus tard) ; les sources fiscales doivent suivre, et peuvent le faire grâce à l'enrichissement général : quantité de nouveaux impôts voient le jour, dont les principaux actuellement (TVA, CSG, TIPP, etc.). l’impôt, jusque-là assis sur le patrimoine, doit dorénavant peser sur les revenus du travail ainsi que sur les profits du patrimoine. La fiscalité personnelle, pour laquelle le montant d'impôt dépend d'une multitude de variables individuelle (situation matrimoniale, nombre d'enfant, lieu de résidence, niveau de revenu, etc.), se développe, alors qu'elle était presque inconnue auparavant. Le patrimoine demeure en lui-même un objet d’imposition(impôt sur la fortune, taxes foncières, impôt sur les successions, etc.), mais dorénavant c'est surtout le revenu qu'il procure qui est soumis à l'imposition (impôt sur les plus5 values immobilières, impôt sur les revenus fonciers, ...). l’imposition du produit de l’activité des personnes – physiques ou morales – a pris le pas sur celle, plus résiduelle, du patrimoine. Parallèlement, la taxation de la consommation (fiscalité indirecte), déjà très présente, conserve la première place. Le droit fiscal peut être défini comme la branche du droit permettant la participation des sujets de droit (aussi bien personnes physiques que personnes morales) à l’organisation financière de l’État et à l’expression de la politique économique et sociale. Le droit fiscal dans l'ordre juridique français. Parce qu’il met en jeu l’État, le droit fiscal est une branche du droit public : l’État dispose en effet du pouvoir d’édicter les règles relatives à la nature et au recouvrement des divers impôts, même si la décentralisation a conduit les collectivités locales à se voir reconnaître un certain pouvoir en matière d’établissement du taux des impositions qui leurs sont attribuées. Le droit fiscal est, au moins étymologiquement, le droit de l’impôt, le droit qui se rapporte à l’impôt, à la fiscalité. L'impôt L'impôt est la contribution pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie, dans le but d’assurer la couverture des charges publiques. D’autres ont caractérisé l’impôt comme étant un prélèvement obligatoire destiné à financer les dépenses budgétaires de l’État et de certains organismes publics, collectivités locales, établissements publics à vocation territoriale ou encore un mode de répartition des charges publiques fondé sur l’adaptation aux facultés contributives des citoyens. L’impôt a été également défini par les lexicographes français comme étant la « contribution prélevée sur des revenus, des transactions, des produits, etc. pour assurer le fonctionnement du budget de l’État ou des collectivités locales ». L’impôt constitue la ressource financière assurée à l’État afin de lui octroyer les moyens matériels et humains destinés à lui permettre de répondre aux besoins 6 de l’intérêt public ; il est donc, par voie de conséquence, la contribution des citoyens aux charges exposées par l’État dans un but d’intérêt collectif et national. Le droit fiscal doit donc être défini comme étant l’ensemble des règles de droit destinées à permettre à l’État de percevoir, auprès des citoyens, leur contribution aux charges financières exigées par l’intérêt public. Caractère obligatoire de l'impôt Le caractère obligatoire de l’impôt signifie qu’il s’agit d’une contribution dont les citoyens doivent s’acquitter et dont ils ne peuvent être exemptés que par une disposition expresse de la loi ; il ne signifie cependant pas que l’État est seul habilité à percevoir l’impôt : si l’édiction des normes fiscales législatives et réglementaires demeure une compétence dont l’État ne peut se défaire, l’impôt peut alimenter des organismes de droit privé, par exemple, des institutions sociales, telles que les caisses d’allocations familiales ou de Sécurité sociale, et même les organismes privés placés sous le contrôle de l’État ; ces organisme peuvent assurer eux-même le calcul du montant du, et sa perception. L’article 34 de la Constitution du 4 octobre 1958 dispose seulement que : « la loi fixe les règles concernant : (…) l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toute nature (…) », de telle sorte qu’aucune disposition constitutionnelle n’interdit que l’impôt soit recouvré au profit de et par d’autres personnes que l’État. Il n'y a pas non plus d'autres dispositions légales qui s'y oppose. Seule l’existence et la structure de l’impôt sont d’essence législative ; dès lors que ces conditions sont remplies, rien ne s’oppose à ce que le bénéficiaire effectif de la perception de l’impôt soit une personne autre que l’État. Néanmoins, la mission de l’impôt étant d’assurer la couverture des charges publiques, seuls des organismes assumant une telle charge peuvent percevoir le produit des impôts. On s'interdit aussi souvent d'envisager la délégation du recouvrement des impôts à une entreprise privée, en souvenir de l’époque révolue des fermiers 7 généraux. En réalité, la perception de la CSG est assurée par et pour des organismes de droit privé (respectivement les URSSAF et les caisses de sécurité sociale), tandis que la TVA et la "part salariale" des charges sociales sont calculées et encaissées par les entreprises. Inversement, la perception des impôts locaux, quand elle est assurée par l'administration d'état, fait l'objet d'une rémunération de l'état par la collectivité territoriale qui lui confie cette mission, ce qui dans ce cas fait du percepteur une entreprise. En dépit de la légende, la délégation du recouvrement des impôts à une entreprise privée est donc une réalité d'aujourd'hui. Les prélèvements fiscaux Parce qu’il appartient au droit financier, et détermine les règles selon lesquelles l’État se procure les ressources qui lui sont nécessaires, le droit fiscal peut se définir comme étant le droit de l’impôt – tel étant d’ailleurs, nous l’avons dit, la perception habituelle que le grand public a adoptée du droit fiscal. La question qui se pose, préalablement à toute étude générale du droit fiscal, est donc de définir la notion d’impôt. En droit fiscal, la notion d’impôt s’entend de façon large et est appréhendée sous la notion de prélèvement ; le droit positif distingue à ce sujet cinq grandes catégories de prélèvements : les impôts ; les taxes ; les taxes parafiscales ; les rémunérations ou redevances pour services rendus ; les contributions sociales, lesquelles sont toutefois étrangères au droit fiscal. Cette diversité structurelle des prélèvements fiscaux n’est pas sans importance, dans la mesure où elle va se répercuter sur le problème de la compétence juridictionnelle de traitement du contentieux fiscal. Cette dernière question, qui consiste à déterminer quel est le juge compétent pour connaître des litiges relatifs aux prélèvements fiscaux, n’est pas importante seulement au regard de la notion de prélèvement fiscal : en effet, la nature même du juge compétent en 8 matière fiscale déterminera la philosophie judiciaire présidant à la jurisprudence fiscale, le juge (judiciaire ou administratif) imprimant le droit fiscal de la philosophie qui lui est propre, qu’il s’agisse d’une philosophie privatiste (pour le juge judiciaire) ou publiciste (pour le juge administratif). Les impôts La définition de l’impôt est actuellement donnée par l’article 4 de l’ordonnance du 2 janvier 1959, qui dispose que l’impôt est une ressource dont la perception doit être autorisée annuellement par le législateur. Si la caractéristique essentielle de ce prélèvement dont donc être recherchée dans son caractère purement législatif, elle n’en saurait pas moins constituer un critère déterminant de la nature fiscale d’un prélèvement puisque le pouvoir réglementaire empiète, dans certains cas, irrégulièrement sur la compétence réservée au législateur : l’institution d’un prélèvement par voie réglementaire ne saurait donc exclure celui-ci de la catégorie des impôts ou des impositions de toutes natures. Les taxes La taxe peut se définir comme étant la contrepartie de l’utilisation d’un service ou d’un ouvrage public, à caractère obligatoire, qui est due dès que le redevable est en situation de profiter du service, même s’il n’en profite pas directement, on parle alors d'usager potentiel du service public. La taxe se distingue donc de l’impôt dans la mesure où son profit est affecté, alors que celui de l’impôt ne fait pas l’objet d’une affectation particulière. La taxe se distingue de la redevance car la taxe est payée par toute personne ayant la possibilité d'utiliser le service, la taxe sera donc payée même si l'usager ne veut pas se servir du service (celui qui a la possibilité d'utiliser le service et qui ne le fait pas paie quand même). La redevance en revanche n'est payée que lors de l'utilisation effective de service par l'usager (celui qui n'utilise pas ne paie pas). 9 Les taxes parafiscales Indépendamment des impôts et des taxes il existait, sous le terme général de parafiscalité, un ensemble de droits, taxes, redevances, prélèvements et cotisations soumis à des règles particulières. Elles étaient perçus dans un intérêt économique et social au profit d’une personne morale de droit public ou de droit privé, autre que l’État, les collectivités locales et leurs établissements publics administratifs. Ces taxes échappent à la compétence du législateur, qui devait laisser au pouvoir réglementaire le soin de préciser leur assiette, les modalités de leur application et leur taux. Les taxes parafiscales ont été supprimées depuis la LOLF de 2001, mais leur intérêt pratique est certain, puisque c'est la seule imposition réglementaire. Certes, le principe de légalité de l'imposition s'y oppose (selon l'article 34 de la Constitution) ; mais ce même article dispose que « le législateur organique a la possibilité de compléter, de préciser le contenu de l'article 34 », ce que le Conseil Constitutionnel a rappelé lorsqu'il a examiné l'article 4 de l'ordonnance de 1959, instituant les taxes parafiscales. Les redevances L’article 5 de l’ordonnance du 2 janvier 1959 précise que la rémunération des services rendus par l’État ne peut être établie et perçue que si elle est instituée par décret en Conseil d'État, pris sur le rapport du ministre des finances et du ministre intéressé. Il s’agit donc d’un prélèvement d’essence purement réglementaire. Contrepartie de l’utilisation d’un service ou d’un ouvrage public, ces redevances sont soumises au principe de l’équivalence financière entre la somme réclamée et le service rendu, principe qui permet de les différencier de la taxe. Les juges ne peuvent exercer sur ces prélèvements qu’un contrôle restreint, qui porte sur le rapport entre le taux de la redevance et le coût réel des services qui sont rendus en contrepartie. 10 II. Répondez au questions en utilisant l’information du texte : QUESTIONS ORALES 1. Par quels bouleversements de la mentalité fiscale le XXe siècle se caractérise-t-il ? 2. Qu’est-ce qui peut demeurer un objet d’imposition ? 3. De quel pouvoir dispose l’État en ce qui se rapporte à la fiscalité ? 4. Comment peut-on définir l’impôt ? 5. Quel caractère l’impôt a-t-il et qu’est-ce que cela signifie ? 6. Quels sont les cinq grandes catégories de prélèvements ? 7. Par quoi la taxe se distingue-t-elle de l’impôt ? 8. Qu’est-ce que les taxes parafiscales ? 9. Comment les redevances sont-elles différenciées de la taxe ? VOCABULAIRE 1. Trouvez dans le texte et dans des dictionnaires les mots relatifs au mot « impôt » et traduisez-les. 2. Trouvez les équivalents russes des expressions suivantes : impôt sur les plus-values immobilières, impôt sur les revenus fonciers, impôt sur la fortune, impôt sur les successions, charge fiscale, montant d'impôt, taxes foncières, taxes parafiscales, prélèvements fiscaux, contributions sociales, impôts locaux, droit fiscal, couverture des charges publiques, fiscalité personnelle, contribution pécuniaire, sources fiscales, enrichissement général. 3. Complétez les phrases par les prépositions convenables (sur, à, de): 1. L’impôt, jusque-là assis sur le patrimoine, doit dorénavant peser ... les revenus du travail ainsi que ... les profits du patrimoine. 2. Les taxes parafiscales échappent ... la compétence du législateur. 3. C'est surtout le revenu qui est soumis ... l'imposition. 11 4. L’État dispose en effet ... pouvoir d’édicter les règles relatives ... la nature et ... recouvrement des divers impôts. 5. L’impôt est un prélèvement obligatoire destiné ... financer les dépenses budgétaires de l’État et de certains organismes publics, collectivités locales, établissements publics à vocation territoriale. 4. Faites les correspondances des verbes et des noms suivants : assurer des ressources percevoir des services publiques utiliser des contributions/ les impôts se procurer une mission confier des charges publiques couvrir des moyens matériels et humains octroyer le fonctionnement du budget de l’État 5. Trouvez dans des dictionnaires la définition des synonymes suivants et précisez leur différence : droits, taxes, redevances, prélèvements, cotisations LIRE I. Lisez le texte et parlez de l’histoire de la fiscalité française : L'impôt sur le revenu De 1896 à 1914, la question de l’impôt sur le revenu est le serpent de mer de la politique fiscale des gouvernements successifs, les divers projets présentés achoppant systématiquement devant l’hostilité soit de la classe politique soit du Sénat. Successivement enterré par les échecs successifs des projets Doumer, Cavaignac et Waldeck-Rousseau, retardé par l’hostilité à son égard de Maurice Rouvier, l’impôt sur le revenu voit le jour en 1914, sur la proposition de Joseph 12 Caillaux, lequel ne parvient cependant pas à faire voter son projet d’impôt sur la fortune. L’histoire de cet impôt est elle-même jalonnée de soubresauts : produit de l'imagination du ministre des Finances Joseph Caillaux, l’impôt sur le revenu a été introduit en France par les lois du 15 juillet 1914 et du 31 juillet 1917 ; il consistait alors en une taxation propre des divers revenus, classés en cédules d’imposition, puis en une taxation de superposition sous la forme d’un impôt général sur le revenu. Ce système a été modifié par un décret du 9 décembre 1948, qui institua un impôt sur le revenu des personnes physiques comportant deux éléments : une taxe proportionnelle frappant les divers revenus du contribuable (à l’exception de certains revenus qui en étaient exonérés) et une surtaxe progressive qui frappait le revenu net global du contribuable (y compris les revenus exonérés de taxe proportionnelle) ; ces deux taxes constituaient les deux éléments d’un seul et même impôt. Une réforme définitive intervint par la loi du 28 décembre 1959 qui, supprimant les anciennes taxes proportionnelles et surtaxe progressive leur substitua, à compter du 1er janvier 1960, un impôt annuel unique sur les revenus des personnes physiques. En 1917, les « quatre vieilles » contributions sont dévaluées au rang d’impôts locaux et remplacées comme impôt national par l’impôt sur le revenu, impôt cédulaire frappant sept catégories de revenus (revenus fonciers, bénéfices industriels et commerciaux, revenus agricoles, revenus des professions non commerciales, traitements et salaires, pensions et rentes viagères, revenus des valeurs mobilières, revenus des créances). La parafiscalité fait son apparition à partir de 1920. Après 1945 13 C’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que la fiscalité française va prendre son visage actuel du fait d’un certain nombre de réformes essentielles qui peuvent se résumer en deux mots, modernisation et adaptation : 1. modernisation, par la suppression des anciennes contributions et une modernisation effective de l’impôt sur le revenu ; 2. adaptation, par l’apparition de nouvelles impositions fondées sur l’évolution de la conjoncture économique et la prise en compte des nouvelles matières imposables. En effet, si le patrimoine et les revenus demeurent au cœur de la matière imposable, le droit fiscal s’intéresse désormais à la consommation et à l’investissement comme sources de flux imposables. Cette nouvelle période va ainsi être marquée par : 1. l’instauration du quotient familial en 1945 ; 2. la création de l’impôt sur les sociétés par le décret du 9 décembre 1948, modifié par une loi du 28 décembre 1959 ; 3. la création du « versement forfaitaire », par le décret du 9 décembre 1948, réformé et renommé « taxe sur les salaires » par la loi du 6 janvier 1966 ; 4. la création de la TVA en 1954 sur la proposition de Maurice Lauré. Initialement limitée aux opérations commerciales, cette taxe sera progressivement étendue aux opérations immobilières ; 5. le remplacement des contributions foncières par la taxe foncière sur les propriétés non bâties et la taxe foncière sur les propriétés bâties, en 1959 ; 6. l’apparition progressive de la fiscalité immobilière à partir de 1963. La fiscalité immobilière procède de la prise de conscience des pouvoirs publics que l’immeuble, élément souvent stable des patrimoines, peut devenir une simple marchandise. Tenant compte de cet état de fait, le législateur décide donc, par la loi du 19 décembre 1963, de soumettre à la TVA les ventes de terrains à bâtir réalisées par des personnes physiques, faisant ainsi des 14 vendeurs des producteurs de terrains, tout en ayant soin de distinguer les spéculateurs des opportunistes. Cet assujettissement constitue la consécration fiscale de l’assimilation des terrains à bâtir et des constructions à des marchandises. En matière de fiscalité des opérations immobilières, cette loi avait été précédée par la loi du 21 décembre 1961, qui avait instauré un prélèvement de 25% sur les plus-values réalisées sur des cessions de terrains ayant fait l’objet d’une mutation antérieure à titre onéreux depuis moins de sept ans. D’autres lois sont venues compléter ces deux dispositions et on peut citer : 1. la loi du 3 juillet 1961, créant la taxe d’équipement ; 2. la loi de finances pour 1964, instituant la taxe de régularisation des valeurs financières ; 3. la loi de finances pour 1977, instituant un régime fiscal lié aux opérations de restauration immobilières, réglementées par la « loi Malraux » ; 7. la création de l'avoir fiscal et du précompte en 1965 (supprimés depuis le 1er janvier 2005) ; 8. la réforme, en 1971, de la taxe d'apprentissage (qui avait été créée par une loi du 25 juillet 1925) ; 9. le remplacement de la contribution mobilière par la taxe d'habitation, en 1974 ; 10.le remplacement de la contribution des patentes par la taxe professionnelle en 1974, qui marque ainsi la disparition de la dernière des « quatre vieilles » ; 11.la création de l'impôt sur la fortune en 1981 puis en 1988 (après l’intermède de son abolition en 1986) ; 12.la création de la CSG en 1988 et de la CRDS en 1996 ; 13.la suppression du droit au bail et la création de la contribution sur les revenus locatifs, en 2001. 15 POUR EN SAVOIR PLUS – RECHERCHE SUPPLEMENTAIRE I. Enrichissez vos connaissances : 1. Déchiffrez les sigles TVA, CSG, TIPP désignant quelques espèces d’impôts. 2. Quelles personnes sont-elles soumises au droit fiscal français ? Répondez à cette question après avoir lu l’information suivante : « Sont soumises au droit fiscal français les personnes ayant leur domicile fiscal en France, c'est-à-dire les personnes physiques ou morales : qui ont en France leur foyer ou le lieu de leur séjour principal ; qui exercent en France une activité professionnelle ; qui ont en France le centre de leurs intérêts économiques. Pour qu’un contribuable soit considéré comme résidant fiscalement en France, il suffit que l’un seulement de ces critères soit rempli, ces trois critères étant en effet des critères alternatifs. Les conventions fiscales internationales réservent cependant à la France le droit de soumettre à l'impôt français certains revenus perçus par des personnes n'ayant pas leur domicile fiscal en France (revenus immobiliers, plus-values immobilières) ». A VOUS D’AGIR 1. Quels principes découlent des articles de la loi suivants ? Commentez-les : * « La loi fixe les règles relatives à l'assiette, au taux et aux modalités de recouvrement des impositions de toutes natures. » * « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune ». * «... pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable ». 16 2. Parlez du positionnement de l’État à l’égard du système fiscal. Faites d’abord le plan de votre récit. JEU DE RÔLES A – professeur d’économie B – étudiant en expertise comptable B passe son examen d’expertise comptable. A l’interroge sur la mission de la fiscalité, les types de prélèvements et les jalons de l’histoire de fiscalité. B commence à répondre bien, mais il n’est pas fort en histoire... 17 UNITÉ 2 FISCALITÉ EN FRANCE ORAL I. Lisez le texte et faites le plan de son résumé : Fiscalité française Moyenne de l'ensemble des impôts et sécurité sociale en pourcentage du PIB, sur les personnes et sur les sociétés, en 2005. Le niveau d'imposition français est un des plus élevés des pays de l'OCDE. La France dépense 53 % du PIB en dépenses publiques dont 30% pour des des transferts et 23 % pour la fourniture de biens et services publics. Parler de la fiscalité française pose d'emblée un problème de définition : si une bonne part des « prélèvements obligatoires » sont bien assumés comme de nature fiscale, d'autres « prélèvements » « obligatoires » sont parfois exclus, avec des conséquence très concrètes conduisant à de redoutables problèmes juridiques et difficultés politiques. Prélevant sur les citoyens et les entreprises, le système fiscal français apporte des recettes aux administrations publiques françaises, qui représentaient 50,8 % du produit intérieur brut en 2006. 18 Définitions et typologie Au sens strict, en suivant le définition du juriste Gaston Jèze : L’impôt est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques. Cela exclut les prélèvements avec contrepartie (taxe, redevance, certaines cotisations sociales). Le système fiscal français comporte (ou plutôt : comportait) en outre trois type de « prélèvements » « obligatoires » posant des problèmes particuliers, et que la doctrine officielle prétendait exclure (elle a depuis été obligé de revoir sa position, mais elle résiste toujours, sinon en pratique, du moins sur le plan de la théorie) les contributions volontaires obligatoires, système selon lequel un groupe (par exemple : les producteurs d'un produit particulier) déciderait « volontairement » de contribuer à un intérêt commun (par exemple : faire la publicité et la promotion de leur produit), avec la bénédiction officiel de l'état qui accepter de reconnaitre un caractère de service public à cette action et, par un acte du pouvoir exécutif, rendait obligatoire cette contribution. Les taxes para-fiscales. les autres prélèvements, qui bien qu’étant obligatoires eux aussi, étaient versées à d’autres organismes que des administrations publiques 5 : par exemple, la CSG Les deux premiers types était contestés par le fait qu'ils étaient établis par le gouvernement (ce qui les rendait par ailleurs bien pratique), alors que la constitution prévoient que l'impôt est de nature législative. Inversement, l'administration défendait leur caractère non fiscal justement par le fait que le parlement n'intervenait pas, raisonnement de type pétition de principe. Après bien des luttes, ils ont été purement et simplement interdits par la LOLF, et réintégrés 19 dans le système fiscal ordinaire sous la forme de taxes ou d'impôts au profit d'organismes spécifiques auquel une mission d'intérêt général a été reconnue. Le sort du troisième type a été réglé par la reprise en main du système de financement de la sécurité sociale par l'état, qui s'est traduit par une loi organique et le vote annuel des lois de financement de la sécurité sociale : le caractère fiscal est maintenant assumé et le système juridiquement bien fondé, contrairement à la situation antérieure. Les prélèvements obligatoires comprennent en grande majorité les impôts (qui incluent la majorité des taxes), mais aussi les taxes parafiscales, les redevances pour services rendus, les droits de douane et certaines cotisations sociales. Les cotisations sociales sont perçues dans un but déterminé (la protection sociale) et l’État affirmait que le versement de prestations sociales en constitue une contrepartie6. Cette belle doctrine souffrait malheureusement de vices profonds, tel que les droits de facto réduits de pleins cotisants (les travailleurs étrangers par exemple), et a complètement été battue en brèche avec la CSG, puisqu'il est possible de la payer sans bénéficier de la protection sociale, et la CRDS, qui par définition est payée pour liquider une dette, dont on difficilement prétendre qu'elle constitue une contrepartie... D'autre part, en pratique, l'intérêt de cacher le caractère fiscal des prélèvements sociaux a largement disparu avec le mode d'examen des comptes publics adopté par l'Union européenne, tandis qu'inversement continuer à affirmer le caractère non fiscal, "volontaire", exposait la sécurité sociale à de redoutables questions concurrentielles. En France, comme dans tous les pays démocratiques, le montant de l’impôt et les modalités de perception sont votés par le Parlement, qui assure aussi le contrôle de son utilisation. Le droit fiscal français participe donc d’une nature fondamentalement légale. 20 Historique Historiquement, la plupart des impôts ont été établis en nature, soit en parts de récolte (dîme, champart,…), soit en travaux (corvées, service militaire). Progressivement, chacun de ces impôts a été remplacé par une contribution en numéraire, car plus pratique aussi bien pour le bénéficiaire que pour le contribuable. La taille, au XIVe siècle est l’un des plus anciens impôts prélevé par la monarchie française. Elle a remplacé le fouage. Sous l’Ancien Régime, la collecte des impôts était affermée, c’est-à-dire que l’État confiait cette tâche à des entrepreneurs spécialisés, les fermiers généraux, qui lui avançaient le montant de l’impôt à percevoir pour se rembourser ensuite sur les imposables. Ce système était commode pour l'État (la recette était connue d'avance et il se déchargeait de l'impopularité des collecteurs d'impôts) et pour les fermiers généraux (l'affaire était très rentable). Le peuple, lui, y voyait surtout une source d'injustice et d'excès dans la collecte, mais cette critique doit être relativisée : en matière d'impôts, la récrimination du contribuable a toujours été la règle. En entamant sa régence, Philippe d'Orléans, au sortir du long règne de Louis XIV dont les nombreuses guerres ont souvent mis à mal les finances publiques, conscient du problème, adresse, le 4 octobre 1715, une « Lettre à Mrs les intendants commissaires départis dans les provinces », dans laquelle il déclare que sa préoccupation majeure est le poids excessif des différentes taxes et annonce son intention d'établir un système d'imposition plus juste et plus égalitaire. La Révolution française mérite bien son nom en matière fiscale. La ferme générale est abolie, les fermiers généraux guillotinés, les impôts uniformisés sur le territoire, une véritable administration fiscale mise en place. Le parlement, au nom du peuple, prend le contrôle des impôts (le souverain perd cette importante prérogative), détruit tous les statuts et privilèges fiscaux (de la noblesse et du clergé, mais aussi des provinces, villes, corporations, etc.), rêve d'une égalité contributive proportionnelle (qui ne sera jamais véritablement mise en place, alors 21 que les penseurs socialistes préfèrent une contribution progressive) et formalise cette prise de pouvoir dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, article 13 : « Pour l’entretien de la force publique et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. » Tout au long du XIXe siècle, les impôts évoluent peu. Ce sont des impôts sur le patrimoine (taxes foncières), sur l'activité (la patente, ancêtre de la taxe professionnelle), et beaucoup de taxes indirectes et de "droits" lors des échanges de biens (succession, achat immobilier, enregistrement de valeurs mobilières, etc.). Au tournant du XXe siècle, on commence à discuter de la mise en place d'un impôt sur le revenu, mais c'est seulement la Grande Guerre qui en donne l'occasion, en 1914 et 1917. En 1943, on abolit enfin la douane intérieure (l'octroi). Enfin, dernière innovation notable sur le plan technique, la TVA est introduite progressivement à partir de 1954, en France d'abord, puis sur son exemple plus largement dans le monde. Adoptée partout en Europe, elle sera unanimement considérée comme la meilleure base pour alimenter les caisses de l'Union européenne. Le système fiscal français se retrouve actuellement controversé: avec le développement de l'Union Européenne et la mondialisation, la concurrence fiscale s'est fortement accrue, et il devient nécessaire de prendre en compte les possibilité nouvelles d'évitement (pratique légale d'expatriation fiscale, contrairement à la fraude fiscale), sans pour autant reporter une charge excessive sur l'assiette fiscale qui ne peut se délocaliser. La concurrence fiscale tend à reporter l'impôt sur la consommation et les importations (sous forme d'une hausse de la TVA, telle que récemment pratiquée par l'Allemagne), et diminuer celui qui frappe les valeurs mobilières ou le travail (délocalisables). 22 Niveau de la fiscalité en France Parmi les pays de l'OCDE, la France a un niveau d'imposition élevé : les impôts représentent 45% du PIB contre 36,9% en moyenne dans les pays de l'OCDE et jusqu'à 27,2% en Corée du Sud. Le taux global de prélèvement social et fiscal sur le salaire moyen atteignait en 2005 71,3 % du salaire brut, soit le taux le plus élevé de l'OCDE. Les niveaux des cotisations sociales sont particulièrement élevés (16,3 % des recettes des administrations publiques contre 9,4 % en moyenne pour l'OCDE). Le magazine Forbes classe également en 2007 la France en première position du classement mondial de la misère fiscale, c'est-à-dire que c'est le pays dans lequel les taux marginaux d'imposition sont les plus élevés. Les principaux impôts sont (montant en milliards d'euros, en 2007) : TVA : 133 G€ CSG : 71 G€ Impôt sur le revenu (IRPP) : 57 G€ Impôt sur les sociétés (IS) : 46 G€ Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) : 24 G€ Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) : 3 G€ Impôt sur les opérations de bourse : 0,203 G€ en 2004 CRDS Droit d'accise Droit de bail, devenue contribution sur les revenus locatifs avant de disparaitre en 2006 Droits de succession Impôts Locaux Taxe foncière Taxe d'enlèvement des ordures ménagères Taxe d'habitation Taxe professionnelle 23 TGAP Taxe locale d'équipement Taxe locative Taxe sur les logements vacants Les droits de douane et de mer (pour les DOM). Évolution Évolution des dépenses et des recettes publiques des administrations publiques françaises (1993-2006). Politique redistributive La France dépense 53% du PIB en dépenses publiques dont 30% pour des des transferts et 23% pour la fourniture de biens et services publics. Selon l'Insee, la fiscalité réduit le niveau de vie du quintile supérieur de 22% et augmente celui du quintile inférieur de 40%. II. Répondez au questions en utilisant l’information du texte : QUESTIONS ORALES 1. Pourquoi la fiscalité française pose-t-elle un problème de définition ? 2. Quel est l’apport du système fiscal français en 2006 ? 24 3. Quels types de « prélèvements obligatoires » le système fiscal français comporte-t-il ? 4. Dans quel but les cotisations sociales sont-elles perçues ? 5. Qui contrôle l’utilisation des impôts reçus en France ? 6. Comment l’État français exerçait-il la collecte des impôts historiquement ? 7. Dans quelles conditions le système fiscal français se retrouve-t-il ? 8. Comment est le niveau d'imposition en France ? 9. En quelle position du classement mondial la fiscalité française estelle ? 10.Quels sont les principaux impôts de la France ? VOCABULAIRE 1. Trouvez les équivalents pour les mots français : taxe налоговое право redevance социальные выплаты cotisations sociales государственные расходы droit fiscal социальные взносы préstations sociales (налоговый) сбор prélèvements obligatoires выплата dépenses publiques обязательные отчисления 25 2. Complétez les phrases en consultant le texte : 1. L’impôt est une ____________ requise des particuliers par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la ________des charges publiques. 2. La France dépense 53 % du PIB en __________ dont 30% pour des des __________ et 23 % pour la __________ et ___________. 3. Prélevant sur les citoyens et les entreprises, le système fiscal français apporte des ________ aux _____________, qui représentaient 50,8 % du ___________ en 2006. 4. La concurrence fiscale tend à reporter l'impôt sur la __________ et les _________ (sous forme d'une hausse de la TVA), et diminuer celui qui frappe les _____________ ou le __________ (délocalisables). 5. Les prélèvements obligatoires comprennent en grande majorité les ________, mais aussi les__________, les _________pour services rendus, les _________ et certaines cotisations sociales. 3. Faites entrer les expressions verbales du texte dans des phrases : représenter ...% contre, atteindre ... % de, reporter un impôt sur, diminuer un impôt, alimenter les caisses de, être voté par, dépenser ...% de, conduire à des problèmes. 4. Trouvez dans le texte les adjectifs qui correspondent au noms suivants : niveau d'imposition, salaire, dépenses, innovation, taux, concurrence, sécurité, pouvoir, contributions, taxe, finances, protection, revenus, quintile, produit. 26 LIRE I. Lisez le texte et formulez l’idée générale de ce texte : Le système fiscal français: Principales caractéristiques, évolutions récentes et réflexions sur une réforme Document de travail du Département des affaires économiques 439. La France appartient au groupe des pays de l’OCDE ayant des niveaux d’imposition relativement élevés. Ces dernières années, les autorités françaises ont pris de plus en plus conscience des effets négatifs que le système fiscal peut avoir sur la croissance et l’emploi et des réformes ont été introduites pour réduire les distorsions fiscales. Il n’y a pas eu, toutefois, de grand projet de réforme et on n’appréhende pas encore très bien non plus dans quel sens la réforme devrait aller. Cette étude décrit les caractéristiques et les évolutions du système fiscal français et examine certaines de ses complexités et distorsions économiques. Un programme de réforme fiscale pour l’avenir pourrait être axé sur les cinq objectifs suivants : premièrement, atténuer les distorsions imputables aux prélèvements sur le travail en abaissant encore les cotisations de sécurité sociale pour les bas salaires et en diminuant le taux de réduction en fonction du revenu des prestations subordonnées à l’exercice d’un emploi, ces dernières étant financées par une augmentation de la Contribution sociale généralisée (CSG) ou de la taxe à la valeur ajoutée. Deuxièmement, simplifier l’impôt sur le revenu des personnes physiques, en élargissant sa base de façon à permettre une baisse des taux supérieurs d’imposition et en introduisant le prélèvement à la source. On pourrait envisager de fusionner cet impôt avec la CSG si cela peut être fait de façon administrativement efficiente. Troisièmement, réduire les distorsions imputables à l’impôt sur le capital en baissant le taux d’imposition des sociétés et en élargissant l’assiette fiscale grâce à une diminution du nombre d’incitations spéciales pour certains types d’activité, et également atténuer le parti-pris en faveur du financement par l’emprunt. Quatrièmement, accroître le rôle des impôts écologiques en raison des gains d’efficience qu’ils offrent – même s’il ne s’agit pas d’une source importante 27 de recettes. Cinquièmement, améliorer l’administration de l’impôt, et en réduire les coûts, en fusionnant progressivement les administrations fiscales lorsque c’est possible. Ce Document de travail se rapporte à l'Étude économique de l'OCDE de la France, 2005 (www.oecd.org/eco/etudes/france). POUR EN SAVOIR PLUS – RECHERCHE SUPPLEMENTAIRE I. Enrichissez vos connaissances : Choisissez parmi les divers impôts de la liste 3 types d’impôts, trouvez de l’information plus détaillée et préparez de petits rapports : TVA, CSG, impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés, taxe intérieure sur les produits pétroliers, impôt de solidarité sur la fortune, impôt sur les opérations de bourse, droit d’accise, impôts locaux, taxe foncière, taxe d’habitation, taxe professionnelle. A VOUS D’AGIR 1. Parlez des particularités du système fiscale français. 2. Comparez le système fiscale français avec celui de la Russie. Comment les changements politiques des années 1990 ont-ils influencé la réorganisation du système fiscale russe ? JEU DE RÔLES A – étudiant en expertise comptable à l’université de Valenciennes, France B - étudiant en expertise comptable à la Faculté d’économie et de droit, Université de Linguistique d’Etat de Moscou, Russie B fait son stage à l’Université de Valenciennes. Il fait connaissance avec A. Les deux étudiants parlent des systèmes fiscaux de leurs pays. Ils comparent le niveau d’imposition en France et en Russie. 28 UNITÉ 3 COMPTABILITÉ : FONCTIONS ET OBJECTIFS ORAL I. Lisez le texte et faites le plan de son résumé : L’essentiel de la comptabilité 1. Comptabilité et expertise comptable, enregistrement chronologique de toutes les opérations qui modifient le patrimoine d'une entreprise. La tenue d'une comptabilité est une obligation légale dont les modalités sont définies par le droit comptable selon trois objectifs majeurs : un objectif de régularité et de sincérité des comptes ; un objectif d'image fidèle : les chiffres doivent traduire une image conforme à la réalité, tant pour le patrimoine que pour la situation financière de l'entreprise ; un objectif de prudence, c'est-а-dire qu'entre plusieurs hypothèses la moins favorable doit toujours être retenue. Un commerçant qui ne tiendrait pas de comptabilité ferait disparaître ou falsifierait des documents comptables, est susceptible d'encourir des sanctions pénales. Le principe fondamental de la comptabilité est l'enregistrement en partie double. Chaque opération est inscrite à la fois au débit et au crédit d'un ou plusieurs comptes. Tout emploi s'enregistre à gauche, au débit ; toute ressource s'enregistre à droite, au crédit. Par exemple, un achat de marchandise en chèque accroît le volume de marchandise détenu par une entreprise : on l'inscrira donc au débit d'un compte de marchandise ; mais le même achat diminue le solde du compte bancaire de l'entreprise qui l'enregistrera au crédit du compte banque. L'un des intérêts de l'enregistrement en partie double est de permettre un contrôle des écritures puisque le total des écritures de débit doit être équivalent au total des écritures de crédit. 2. De l’invention de la comptabilité moderne au plan comptable général 29 L'écriture en partie double permet donc de retracer les deux conséquences d'une seule opération. Cette méthode d'enregistrement a été inventée en Italie au Moyen Вge. Le développement du commerce a nécessité des sommes d'argent de plus en plus importantes et a amené les commerçants а abandonner le simple recensement des dépenses et des recettes pour rechercher des méthodes plus précises. Le premier ouvrage de comptabilité rassemblant ces nouvelles méthodes, qui pour l'essentiel sont restées les mêmes jusqu'а nos jours, fut écrit en 1494 par le moine vénitien Luca Paciolo. La révolution industrielle et le développement d'importantes sociétés commerciales aux capitaux détenus par les épargnants privés firent apparaître de nouveaux besoins en matière de méthode comptable et amenèrent une redéfinition et une précision du rôle de la comptabilité dans la gestion des entreprises. Mais la diversité croissante des comptabilités des entreprises fit naître la nécessité d'une homogénéisation qui s'est traduite par l'instauration d'un premier plan comptable en 1947. Le plan comptable actuel date de 1984. Il s'impose aux entreprises auxquelles il reste parfois possible d'appliquer des plans professionnels а condition qu'ils ne soient pas contraires au plan comptable. Le plan comptable de 1984 permet désormais d'établir des comparaisons entre entreprises et rend plus facile la mobilité du personnel comptable et le contrôle des comptes par des personnes extérieures à l'entreprise. Il a traduit en droit français les prescriptions d'une directive européenne de 1978 qui visait а harmoniser les pratiques comptables des différents pays de la Communauté européenne ; cette homogénéité reste jusqu'а présent imparfaite. Le plan comptable établit un cadre très précis tant en ce qui concerne l'élaboration des documents de synthèse à établir en fin d'exercice que les mécanismes de l'écriture comptable. Il définit dix classes de comptes correspondant principalement aux capitaux (capital ou emprunts), immobilisations (terrains, bâtiments), stocks, tiers (fournisseurs, clients), opérations financières (banque ou caisse), charges, produits. Le système d'enregistrement peut cependant varier en fonction de la taille de l'entreprise : ce peut être le système de base, le système développé ou encore le système abrégé. 30 3. Rôle des documents comptables Les principaux documents comptables obligatoires sont : le journal où les opérations sont enregistrés jour par jour. En cas de litige avec les tiers, il permet de retrouver la trace des opérations effectuées. Plus généralement, les documents comptables peuvent servir de preuve lors d'un différent entre deux commerçants ; le grand livre qui reprend les écritures du journal mais en suivant une classification par nature dans les comptes correspondants ; l'inventaire, qui procède au recensement des biens et des dettes ; les documents de synthèse, annuels, établis à la clôture de l'exercice et dont les deux principaux sont le bilan, qui fait état а l'actif des biens de l'entreprise et au passif de la façon dont ils sont financés (il est souvent qualifié de photographie d'une entreprise а un moment donné) et le compte de résultat, qui confronte les charges et les produits en les classant selon leur nature : charges et produits financiers, exceptionnels ou liés directement au cycle d'exploitation. Il renvoie l'image synthétique de l'activité pendant l'exercice écoulé. Le résultat qui est la différence entre les produits et les charges peut être bénéficiaire ou déficitaire. Il fait ainsi apparaître le bénéfice ou la perte de l'exercice. Le résultat est repris au passif du bilan, avec le signe moins s'il s'agit d'une perte. Il est donc aussi possible de déterminer le résultat en comparant les bilans de début et de fin d'exercice. Bilan et résultat peuvent faire l'objet d'une présentation juxtaposée ou d'une présentation en liste. Ils doivent reprendre les montants de l'exercice précédent pour favoriser les comparaisons et mettre en évidence les évolutions. L'annexe complète et commente les informations données par le bilan et le compte de résultat. Schématiquement, le journal est le grand livre permettent d'avoir une vision de la gestion de l'entreprise et de s'assurer de sa régularité. Les documents de synthèse renseignent sur la santé de l'entreprise : le résultat traduit la rentabilité de l'entreprise pour l'année écoulée et le bilan permet d'analyser la situation 31 patrimoniale de l'entreprise. Mais les documents de synthèse autorisent aussi une véritable analyse de la gestion et des finances de l'entreprise. Le résultat permet de calculer ce qu'il est convenu d'appeler des soldes intermédiaires de gestion, qui mettent en évidence les étapes de la formation du résultat. Ils traduisent la rentabilité de l'entreprise. Les plus importants sont : la marge commerciale qui correspond à la différence entre les ventes et le coût d'achat des marchandises ; la valeur ajoutée qui correspond à la différence entre la production et les biens et services en provenance de tiers et nécessaire à la réalisation de cette production. C'est la richesse créée par l'entreprise et que l'on appelle communément la richesse vive ; l'excédent brut d'exploitation qui représente le résultat brut, c'est-а-dire le résultat avant paiement des charges financières, des amortissements, des éléments exceptionnels et de l'impôt sur les bénéfices. C'est aussi un indicateur financier car il permet d'avoir une première idée de la capacité de l'entreprise а s'autofinancer. Le bilan permet de calculer, après certains redressements, des ratios indiquant la liquidité de l'actif de l'entreprise, c'est-à-dire la possibilité de réaliser une certaine partie de l'actif (de vendre des biens) pour faire face au passif exigible (les emprunts а échéance) et son autonomie financière donc la comparaison entre les dettes à long et moyen terme et les capitaux propres. Ces ratios sont particulièrement utiles pour évaluer le risque de faillite et les créanciers exigent habituellement que le ratio d'autonomie financière soit supérieur а un. II. Répondez aux questions suivantes en vous appuyant sur le texte : QUESTIONS ORALES 1. Qu’est-ce que la comptabilité ? 2. Quels sont les objectifs majeurs de la comptabilité ? 3. En quoi consiste le principe fondamental de la comptabilité ? 4. Quels changements de nature économique ont-ils conduits à l’apparition du plan comptable général ? 32 5. De quelle année le plan comptable actuel date-t-il ? 6. A qui s’impose le plan comptable actuel ? 7. Quels sont les principaux documents comptables obligatoires ? 8. Quel est le rôle de ces documents ? 9. Quel genre d’information comptable l’annexe contient-il ? 10. Quel indicateur financier permet-il d’évaluer le risque de faillite ? VOCABULAIRE Trouvez dans le texte toutes les combinaisons avec l’adjectif 1. « comptable ». Donnez leurs équivalents russes. 2. Faites les correspondances : a) des verbes et des noms : calculer une image conforme à la réalité réaliser le risque de faillite évaluer des soldes intermédiaires de gestion analyser le solde du compte bancaire de l'entreprise falsifier une certaine partie de l'actif traduire la situation patrimoniale de l'entreprise diminuer des documents comptables b) des noms et des adjectifs : sanction publiques autonomie pénale marge brut charges commerciale résultat financière 33 3. Trouvez les équivalents russes des termes suivants : enregistrement en partie double, achat de marchandise en chèque, année écoulée, enregistrement en partie double, total des écritures de débit/de crédit, analyse de la gestion et des finances de l'entreprise, passif exigible ; établir en fin d'exercice, varier en fonction de la taille de l'entreprise, s'enregistrer à gauche (au débit) / à droite (au crédit), servir de preuve, renseigner sur la santé de l'entreprise. LIRE I. Lisez le texte et parlez de la différance entre la comptabilité générale et la comptabilité analitique : Les mesures de contrôle des comptes Les documents de synthèse sont donc а la fois des instruments au service des dirigeants, mais aussi des indicateurs pour les tiers. Cela explique en partie le fait qu'ils doivent être vérifiés par des agents extérieurs а l'entreprise et impartiaux. C'est le rôle imparti aux commissaires au compte dont la mission est la certification de la régularité et de la sincérité des comptes annuels. La certification des comptes engage leur responsabilité tant civile que pénale. Les commissaires aux comptes interviennent dans l'ensemble des sociétés commerciales et leur contrôle peut intervenir а tout moment de l'année. Les plus grandes entreprises, quelque soit leur type (société en nom collectif, société а responsabilité limitée, etc.) et toutes les sociétés anonymes sont tenues de nommer un commissaire au compte. Pour éviter qu'ils ne soient soumis а de trop fortes pressions, leur autorité a été renforcée par l'institutionnalisation de leur fonction et l'encadrement des possibilités de leur révocation. Ils sont de plus assermentés et soumis а certaines incompatibilités d'activité. Le commissaire au compte établit un rapport qui doit être transmis au comité d'entreprise. Celui-ci peut convoquer le commissaire au compte pour recevoir ses explications. 34 La partie de la comptabilité précédemment décrite s'appelle la comptabilité générale, par opposition а la comptabilité analytique. La comptabilité analytique s'intéresse aux conditions d'exploitation interne de l'entreprise et aux différentes composantes du prix de revient, constitué essentiellement du prix d'achat des approvisionnements, du coыt de production et du coыt de distribution. Ces informations ne sont généralement pas diffusées en dehors de la société. Alors que la comptabilité générale permet de connaître globalement la consommation de ressources de l'entreprise, la comptabilité analytique peut en préciser la destination, c'est-а-dire la façon dont sont employées ces ressources. Par exemple, si une entreprise fabrique deux produits, il est important qu'elle puisse déterminer leur contribution respective aux charges et produits de l'entreprise pour en mesurer la rentabilité. Il sera alors possible de savoir s'il vaut mieux fabriquer soi-même ou sous-traiter une ligne de produits, ou encore s'il faut spécialiser les unités de production. De la même manière, il peut lui être utile de connaоtre la performance économique des différents services de l'entreprise pour son organisation. La comptabilité analytique est donc un outil de contrôle budgétaire pour les dirigeants de l'entreprise qui restent libres de la pratiquer ou non. Elle est particulièrement utile dans les grandes entreprises et elle est devenue l'un des outils principaux de la gestion des entreprises industrielles а mesure que l'organisation de celle-ci devenait plus complexe. Elle ne répond pas а des règles fixes et doit être adaptée а la taille et au type d'activité de chaque entreprise. Il est cependant possible de définir deux familles de méthodes selon qu'elles visent а répartir tout ou partie des charges supportées par l'entreprise pour déterminer les coыts de revient des produits. Selon cette distinction, il existe des méthodes de coûts complets et de coûts partiels. 35 A VOUS D’AGIR 1. Énumérez les problèmes auxquels les entreprises feraient face en cas de l’absence de la comptabilité. Faites-le par écrit. JEU DE RÔLES A – professeur d’économie B, C, D, E – étudiants en expertise comptable A se présente au séminaire « Comptabilité : fonctions et objectifs ». Il fait l’introduction, puis passe à l’interrogation. D’abord les étudiants répondent à ses questions, puis ils lui pasent des questions précisant le problème du passage au Plan Comptable Général. 36 UNITÉ 4 COMPTABILITÉ DE L’ENTREPRISE : PRINCIPAUX DOCUMENTS COMPTABLES ORAL I. Lisez le texte et faites le plan de son résumé : Comptes de l'entreprise Le service comptabilité d'une entreprise tient à jour des livres de comptes qui relatent scrupuleusement toutes les sorties et les rentrées d'argent appelées recettes ou encaissements et dépenses ou décaissements. Il doit établir au moins une fois par an deux documents comptables obligatoires : le compte de résultat et le bilan qui rendent compte de l'activité économique et de la situation financière de l'entreprise. Ces documents comptables concernent un grand nombre de personnes. 1. Les dirigeants. La direction a besoin, pour prendre ses décisions et rendre compte de sa gestion aux propriétaires, d'états financiers qui décrivent, même si ce n'est que partiellement, la réalité de l'entreprise,. 2. Les actionnaires. Les attentes des actionnaires sont diverses et dépendent de l'objectif qu'ils se sont fixé en achetant des actions de telle ou telle société. Certains ont investi dans le but d'obtenir une rémunération, une part des bénéfices réalisés par l'entreprise et que celle-ci a décidé de distribuer. D'autres ont investi pour faire des plus-values, c'est-à-dire de vendre leurs actions plus cher qu'ils ne les ont achetées et donc de réaliser un profit. 37 3. Les banquiers. Le banquier est souvent sollicité par l'entreprise, qui a besoin de ressources pour financer ses investissements et son exploitation. Il lui faut pouvoir évaluer la capacité de l'entreprise à faire face à ses engagements avant de lui octroyer un crédit. 4. Les fournisseurs. La plupart des fournisseurs vendent à crédit et deviennent, en quelque sorte, les "banquiers" de leurs clients. Les prêts qu'ils accordent sont à court terme, généralement de 1 à 3 mois, mais s'ils fournissent régulièrement l'entreprise, ils font une série de prêts à court terme et deviennent des "banquiers permanents" de leurs clients dont la solvabilité est de première importance pour eux. 5. Les clients. Le client est concerné par la santé financière de l'entreprise et il attend de son fournisseur les meilleurs produits, au meilleur prix et dans les meilleurs délais. Quand une entreprise de vente par correspondance met un produit à son catalogue, elle a intérêt à ce que l'entreprise ne disparaisse pas du jour au lendemain ; de la même manière, un constructeur automobile qui fait appel à la sous-traitance doit s'assurer que son fournisseur sera encore là demain, car une rupture d'approvisionnement pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour lui. 6. Le personnel. La connaissance de la santé financière de l'entreprise est primordiale pour le salarié ; en analysant les documents comptables, il verra s'il a un avenir dans l'entreprise ou s'il vaut mieux pour lui chercher au plus vite un autre employeur. 38 Compte de résultat Anciennement appelé compte d'exploitation, le compte de résultat est la première pièce maîtresse des comptes de l'entreprise. 1. Description. Le compte de résultat mesure les flux de l'entreprise au cours d'une période donnée : c'est un film de l'activité de l'entreprise. La production du compte de résultat est obligatoire en fin de chaque exercice comptable. L'établissement de ce document permet de dégager le résultat de l'entreprise, perte ou bénéfice, et ainsi msurer l'enrichissement éventuel des associés ou actionnaires. Le résultat est obtenu en effectuant la différence entre ce qui est générateur de recette, les produits et ce que l'entreprise consomme, les charges. Les produits et les charges sont organisés dans le compte de résultat selon les principales fonctions de l'entreprise. Ainsi, on distingue des produits et charges d'exploitation, des produits et charges financiers et des produits et charges exceptionnels. Le compte de résultat de fin d'exercice est systématiquement fourni sur deux années consécutives afin de suivre l'évolution de l'entreprise d'une année sur l'autre. 2. Les produits d'exploitation. Il s'agit des revenus et des charges liés à l'activité de production de l'entreprise, le mot exploitation étant à prendre au sens de "métier de l'entreprise". 39 Chez Renault SA, exploitation signifie production de voitures ; chez AXA, exploitation veut dire encaissement de primes d'assurance et règlements de sinistres ; chez Carrefour, exploitation est à prendre au sens de distribution. 3. Les produits financiers. Ce sont les produits qui ne sont pas générés par une activité industrielle mais par une activité financière. Les produits financiers sont de deux types : > les revenus de placement de la trésorerie (cela équivaut aux intérêts d'une somme déposée à la caisse d'épargne). > les revenus des titres financiers détenus, c'est-à-dire les dividendes versés par les entreprises dans lesquels on a des participations. Alors qu'une société industrielle générera essentiellement des produits d'exploitation (essentiellement le chiffre d'affaires), une société financière tirera la majorité de ses revenus de ses produits financiers. 4. Les produits et charges exceptionnels. Comme leur nom l'indique, les produits exceptionnels ne font pas partie de l'exploitation courante de l'entreprise. Normalement, leur montant est faible par rapport aux produits d'exploitation. Sous ce chapeau seront comptabilisés, par exemple, une plus-value sur un actif revendu ou un gain sur le marché des changes. Bilan Le bilan est la deuxième pièce maîtresse des comptes de l’entreprise. 1. Description. 40 Le bilan donne une situation de l'entreprise à une date donnée : c'est une photographie de l'entreprise à cette date. La production du bilan est obligatoire à la création de l'entreprise (bilan d'ouverture) et à la fin de chaque exercice comptable. Cependant, des bilans intermédiaires peuvent être établis à la demande de l'entreprise pour toute étude économique, financière ou nécessité juridique. Le bilan de fin d'exercice est systématiquement fourni sur deux années consécutives afin de suivre l'évolution de l'entreprise d'une année sur l'autre. Le bilan est alimenté par l'enregistrement comptable de tous les flux de l'entreprise et représente les comptes de situation. Il se présente sous forme d'un tableau à deux colonnes : à gauche, figure l'actif et à droite, le passif. Le total des comptes d'actif est toujours égal au total des comptes de passif. 2. L'actif du bilan. C'est l'image de ce que l'entreprise possède. Les éléments de l'actif se présentent par ordre de liquidité croissante. Les avoirs sont de deux natures : les actifs immobilisés (ou immobilisations) et les actifs circulants. > Les immobilisations : elles sont constituées des éléments qui sont destinés à servir de façon durable à l'activité de l'entreprise. Ils ne se consomment pas au premier usage et sont destinés à durer pendant plusieurs années. Les immobilisations naissent des investissements destinés à augmenter la production ou la productivité de l'entreprise, à remplacer l'outil de production défaillant, à améliorer les conditions de travail ou de sécurité, à augmenter la valeur ou la durée de vie d'un bien... Leur qualificatif d'immobilisé est bien synonyme de leur manque de liquidité ; ils ne sont en général pas susceptibles de se transformer en argent liquide en moins d'un an. Ce sont : 41 - les immobilisations incorporelles, c'est-à-dire les éléments sans consistance matérielle physique comme les brevets ou marques, les licences, les logiciels, les fonds commerciaux. - les immobilisations corporelles tels que les terrains, les constructions et agencements, les installations et matériels techniques, le matériel de transport. - les immobilisations financières constituées de participations dans d'autres entreprises ou de prêts. Les immobilisations sont généralement amortissables (sauf fonds commercial, terrains et immobilisations financières) sur une durée fiscalement déterminée. Les actifs circulants : ils n'ont pas vocation à rester de manière durable dans l'entreprise. Ils se renouvellent régulièrement et se transforment rapidement en liquidités. Sous ce titre sont regroupés les actifs susceptibles de se transformer en argent liquide avant la fin de l'année. Ils se composent : - des stocks : les matières premières, les produits intermédiaires et finis, les marchandises. - des créances : les sommes dues par les clients ou d'autres organismes - des disponibilités : les placements à court terme et les avoirs sur comptes bancaires. La dépréciation des stocks est comptabilisée et présentée dans le tableau de synthèse du bilan sous forme d'une colonne " provisions pour dépréciation ". 3. Le passif du bilan. C'est l'image de ce que doit l'entreprise. Les éléments du passif se présentent par ordre d'exigibilité croissante. 42 Le passif se décompose en deux grandes masses : les fonds propres et les dettes. > Les fonds propres (ou capitaux propres) : ils se trouvent en haut du bilan et, composés de ressources stables, ils déterminent ce que l'entreprise vaut. Ils sont constitués par le capital social (les apports effectués par les associés ou actionnaires en numéraire - versement d'une somme d'argent - ou en nature bâtiment, machine...- à la création de l'entreprise), par les réserves (les profits issus de l'activité de l'entreprise accumulés au cours des années et qui n'ont pas été distribués, pour être réinvestis ), le résultat de l'exercice (bénéfice ou perte) et les provisions (somme d'argent que l'entreprise provisionne en vue de dépenses futures liées à des risques identifiés, tels que des litiges en cours, des pénalités ou amendes, etc., et des charges, telles que les impôts,... ). Les provisions jouent un rôle essentiel dans l'établissement du bilan. Une entreprise prospère tentera de diminuer ses impôts en constituant des provisions importantes pour réduire son bénéfice ; au contraire, une entreprise en difficulté aura tendance à ne pas provisionner des dépenses certaines pour gonfler un résultat trop faible ou pour diminuer son déficit. > Les dettes : elles représentent ce que l'entreprise doit. Ces sommes se répartissent en dettes financières (ce sont les intérêts d'empruntées découverts bancaires...), en dettes d'exploitation (représentant les engagements envers les fournisseurs, après obtention de délais de paiement, et les sommes dues au personnel, au fisc, aux organismes sociaux,...). En les analysant selon leur degré d'exigibilité on distingue les dettes à long et moyen terme (plus d'un an), et les dettes à court terme. Un état annexe du bilan " Etat des dettes " détaille les dettes de l'entreprise selon leur durée. Les dettes à long et moyen terme se rapprochent des capitaux propres de l'entreprise et constituent les capitaux permanents. 43 II. Répondez aux questions suivantes en vous appuyant sur le texte : QUESTIONS ORALES 1. Quelle est la fonction principale du service comptable d’une entreprise ? 2. Quels documents le service comptable doit-il établir ? 3. Quelles personnes les documents comptables concernent-ils ? 4. Quel est le contenu le compte de résultat ? 5. Qu’est-ce qui est inscrit dans le bilan ? 6. Que représente l’actif du bilan ? 7. Quelle information contient le passif du bilan ? 8. En quelles parties le passif se décompose-t-il ? 9. Par quoi les dettes financières se distinguent-elles des dettes d’exploitation ? VOCABULAIRE 1. Trouvez dans le texte les équivalents français des termes suivants : счет прибылей и убытков, баланс, расходы, доходы, прибыль, убытки, прибыль от вложений, бухгалтерская запись, дивиденды, проценты от вложений, наличные средства, свободные средства, налоговые органы, срок платежей, дефицит, обеспечение, резервы предприятия, уставной капитал, отчетный период, товарооборот. 2. Trouvez les synonymes des mots suivants : revenus - _________, dettes - ___________, dépenses - __________ , versements - ___________. 3. Tirez du texte les adjectifs qui font partie des termes comptables avec les noms suivants et donnez leurs équivalents russes : immobilisations, actifs, produits, comptes, capitaux 44 4. Faites les correspondances entre les termes et les définissions : 1. plus-values f pl 1. les intérêts d'empruntées découverts bancaires ; 2. les sommes dues par les clients ou 2. dettes financières f pl d'autres organismes ; 3. les matières premières, les produits intermédiaires et finis, les 3. dettes d’exploitation f pl marchandises ; 4. les dividendes versés par les entreprises dans lesquels on a des 4. créances f pl participations ; 5. vente des actions plus cher qu'on ne les a achetées et donc la 5. revenus m pl de placement de la trésorerie réalisation d’un profit ; 6. les engagements envers les fournisseurs, après obtention de délais de paiement, et les sommes 6. revenus m pl des titres financiers détenus dues au personnel, au fisc, aux organismes sociaux ; 7. ce qui équivaut aux intérêts d'une somme 7. stocks déposée à d'épargne. LIRE I. Lisez le texte et 1) trouvez les équivalents russes des termes suivants : le chiffre d'affaires, le résultat d'exploitation, le résultat net ; 2) Répondez aux quiestions : 1. Que le chiffre d’affaire permet-il au gestionnaire ? 2. Que représente le compte de résultat ? 45 la caisse 3. Quelles sont les sources de financement de l’entreprise ? Soldes intermédiaires de gestion Présents dans le compte de résultat, les soldes intermédiaires de gestion sont des points de passage sur le chemin qui conduit du chiffre d'affaires au résultat final. Ils permettent au gestionnaire de faire des analyses et des comparaisons avec les autres entreprises. On trouve parmi ces soldes le chiffre d'affaires, le résultat d'exploitation et le résultat net. 1. Le chiffre d'affaires. Le chiffre d'affaires est un indicateur très important pour les gestionnaires dans la mesure où, indiquant le volume d'affaires né de l'activité courante de l'entreprise, il donne une idée de sa dimension et constitue une source d'enrichissement pour l'entreprise. Dans le compte de résultat, le chiffre d'affaires qui apparaît dans les produits d'exploitation et qui provient avant tout des ventes de l'entreprise, regroupe deux éléments : > les ventes de marchandises : biens achetés puis revendus sans transformation. > la production vendue : biens fabriqués ou transformés par l'entreprise et les prestations de services effectuées par l'entreprise. 2. Le résultat d'exploitation. II représente la différence entre les produits et les charges d'exploitation, c'est-à-dire les produits et les charges liés à l'activité de l'entreprise, à son métier. Dans le compte de résultat, les produits d'exploitation comptabilisent : 46 > les ventes de marchandises et la production vendue, qui constituent le chiffre d'affaires. > la production stockée (si les stocks de produits augmentent, cela signifie que l'entreprise s'est enrichie). > la production immobilisée (une entreprise qui met au point une machine qu'elle va utiliser elle-même pour produire s'est enrichie, non pas en chiffres d'affaires mais par la mise au point de cette machine). > des subventions d'exploitation. Pour réaliser des produits d'exploitation, l'entreprise supporte des coûts : ce sont les charges d'exploitation, avec notamment : > les achats de marchandises et de matières premières. > les achats et charges externes (téléphone, fournitures, énergie, publicité...). > les salaires. > les charges sociales (cotisations de sécurité sociale, ASSEDIC...). > les dotations aux amortissements et aux provisions (les immobilisations et l'actif circulant 3. Le résultat net. Le résultat net (appelé "bénéfice" quand il est positif et "perte" quand il est négatif) est la somme des résultats partiels des trois catégories de revenus de l'entreprise (résultat d'exploitation, résultat financier et résultat exceptionnel) amputée de l'impôt sur les bénéfices. Il est la propriété des actionnaires, dont il rémunère les capitaux et le risque pris, qui décideront de sa répartition : distribution (sous forme de dividendes) ou constitution de réserves. 47 Financement de l'entreprise L'entreprise a des besoins de diverses natures qu'elle doit financer avec des ressources aynt plusieurs origines. 1. Les besoins de financement. Ils apparaissent aux différents stades de l'activité de l'entreprise : > au départ, lors de sa création, pour investir dans ses premiers équipements. > au cours de son existence, pour assurer : - son activité journalière, son fonctionnement par un financement à court terme car l'entreprise doit pallier notamment au décalage entre le paiement des consommations intermédiaires et la vente des produits fabriqués. L'entreprise peut avoir des déficits de trésorerie et être obligée de se procurer rapidement des capitaux pour une courte période. - son expansion par un financement à moyen et à long terme. Une entreprise doit donc financer son exploitation et ses investissements. 2. Les sources de financement. Pour financer ses investissements, l'entreprise peut faire appel à deux sources : > ses capitaux propres. > des capitaux extérieurs. 3. Les capitaux propres. Ils sont constitués par : > le capital social apporté par les associés, qui peut être augmenté par l'émission de nouvelles actions : c'est l'augmentation de capital. > l'autofinancement, qui est l'utilisation des bénéfices épargnées par l'entreprise pour remplacer ou réparer son matériel. 48 4. Les capitaux externes. L'entreprise a besoin de faire appel à des ressources externes qui sont de plusieurs ordres : > les ressources à moyen ou long terme avec notamment : - l'appel à l'épargne publique : certaines grosses sociétés peuvent faire appel à l'épargne des agents en émettant en bourse d'autres actions que celles émises au départ. - les subventions : ce sont des aides de l'Etat qui ne donnent pas lieu à remboursements. - les emprunts bancaires. - les emprunts obligataires : certaines entreprises peuvent émettre un emprunt en bourse. Les prêteurs versent les sommes en échange de titres de créance appelés obligations. Ces titres sont la plupart du temps à long terme. - le crédit-bail ou leasing qui consiste à louer une immobilisation pendant une période à une société financière ; l'entreprise ne supporte donc pas les coûts d'investissement et, à la fin du contrat, elle peut soit renouveler le bail soit racheter le matériel. > Les ressources à court terme qui sont : - les crédits de trésorerie accordés par les banques qui sont des avances servant à aider l'entreprise qui a dépassé ses possibilités de trésorerie, à faire face à ses échéances. Plusieurs possibilités s'offrent à l'entreprise : - le crédit bancaire à court terme, - les facilités de caisse ou découverts autorisés par les banques, 49 - l'escompte des effets de commerce (traites, billets à ordre...), c'està-dire, obtenir rapidement des banques (moyennant commissions et intérêts) des sommes que des clients doivent lui payer plus tard. - les crédits fournisseurs grâce aux délais de paiement de 30 à 90 jours. - l'affacturage qui consiste à faire appel à un organisme financier spécialisé qui se charge du financement et de recouvrement des créances auprès des clients en échange d'agios. Les sociétés d'affacturage gèrent alors l'ensemble (ou du moins une partie importante) de leurs créances : l'entreprise remet les effets de commerce à la société d'affacturage qui en verse immédiatement le montant à l'entreprise, elle se charge ensuite du recouvrement et, à la différence du simple escompte d'effets de commerce, assume les risques de non-paiement. Le choix des moyens de financement et notamment l'appel aux capitaux extérieurs n'est pas vraiment libre mais est déterminé par la solvabilité de l'entreprise et la rentabilité de ses opérations. A VOUS D’AGIR 1. Avez-vous fait votre stage dans une entreprise comme stagiaire-comptable ? Parlez de votre expérience. A quelle documentation avez-vous eu affaire ? 2. Consultez le formulaire du bilan et faites votre commentaire de ce document : 50 51 JEU DE RÔLES A – chef du service comptable de la société « Arval » B – comptable débutant C – directeur de la société « Arval » B vient de se faire embaucher à l’entreprise. C le présente à A et donne l’instruction de surveiller B et de l’aider à s’adapter au nouveau poste. A explique à B les particularités de la documentation comptable dans cette entreprise (dépends des activités de la société). 52 UNITÉ 5 AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER ORAL I. Lisez le texte et faites le plan de son résumé : Audit comptable et financier L'audit comptable et financier est un examen des états financiers de l'entreprise, visant à vérifier leur sincérité, leur régularité, leur conformité et leur aptitude à refléter l'image fidèle de l'entreprise. Cet examen est effectué par un professionnel indépendant appelé « auditeur », ancien terme français qui se retrouve en France par exemple dans les grades d'auditeur de la Cour des comptes ou du Conseil d'État. L’audit comptable et financier est la forme moderne de contrôle, de vérification, d’inspection, de surveillance des comptes, en apportant une dimension critique. L’audit peut être interne ou externe. L’audit peut être financier. Il peut faire l'objet de missions contractuelles ou légales. L’audit est souvent plus large que la notion de révision et dépasse le domaine comptable et financier. Dans le domaine de l'audit comptable et financier, il existe plusieurs normes : Internationales o Normes IFAC (International Federation of Accountants) : Audit et autres missions (examen limité, procédures convenues, compilation). En France o Les normes d'exercice professionnel de la CNCC (Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes). o Les normes de l’OEC (Ordre des Experts Comptables). La démarche présentée ci-dessous est centrée autour des pratiques et de la réglementation en France, mais est valable dans ses grandes lignes pour tous les pays qui s'inspirent des pratiques comptables françaises. 53 Démarche générale d'audit comptable et financier en France Pour le PCG (Plan Comptable Général), la comptabilité est définie comme un système d’organisation de l’information financière. La comptabilité est un outil qui fournit, après traitement approprié, un ensemble d’informations conforme aux besoins des utilisateurs : dirigeants, actionnaires, salariés, banques, autres partenaires. Il est important que l’image que la comptabilité donne de la situation de l’entité soit la plus fidèle possible. Un contrôle général, s’appliquant à l’ensemble de la comptabilité, en vue d'en vérifier la régularité et la sincérité, est indispensable ; telle est la mission, légale ou contractuelle, de l’auditeur des comptes. La notion de révision comptable est apparue avec la profession d’expertcomptable. Selon une ordonnance de 1945 : est expert-comptable, celui qui fait profession de réviser et d’apprécier la comptabilité des entreprises et organismes, auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail. (réviser = revoir la comptabilité). La notion d’audit (du latin "audire") est apparu au XIVe siècle : fonction d’auditeur de la Cour des comptes. Ce terme fut employé ensuite par les anglosaxons avant de revenir en France, dans le monde des affaires, puis s’est substitué à celui de révision dans la profession. La définition reconnue par les praticiens est la suivante : mission d’opinion, confiée à un professionnel indépendant, utilisant une méthodologie spécifique de diligences acceptables par rapport à des normes. Les missions d'audit des comptes annuels Le contrôle légal et le contrôle contractuel : le contrôle légal s’applique en vertu d’une disposition légale obligatoire. Il peut s’exercer à l’initiative d’un juge. Le contrôle contractuel peut être demandé par l’entreprise ou par des tiers. Les objectifs sont différents. Le contrôle légal obligatoire Commissariat aux comptes : Les sociétés de capitaux telles les sociétés par actions, SA, SCA et SAS sont soumises au contrôle légal, quelle que soit leur 54 taille. (loi du 1er mars 1984) : les SNC, SARL, SCS, ainsi que toute personne morale ayant une activité économique relève du contrôle, dès lors qu’elles dépassent au moins 2 des seuils suivants : Total du bilan > 1,55 M€ Chiffre d'affaires hors taxes > 3,10 M€ Nombre de salariés > 50 Commissariat à la fusion ou scission : un commissaire à la fusion ou à la scission, indépendant des commissaires aux comptes des sociétés fusionnées ou de la société scindée est nommé (code de commerce). Il établit un rapport présenté lors de l'assemblée générale extraordinaire approuvant l'opération. Commissariat aux apports : (code de commerce) apports en nature, obligatoire lorsque la valeur d’un apport dépasse 7 500 € (création de société ou augmentation de capital). Le contrôle légal facultatif Ce contrôle est décidé par les associés ou par le juge. Dans les SNC et SCS non soumises au contrôle légal obligatoire, les associés peuvent désigner un C.A.C. à l’unanimité ou à une majorité prévue dans les statuts. Dans les SARL, les associés peuvent nommer un C.A.C. à l’AG, à la majorité ordinaire. Le contrôle contractuel La demande de ce contrôle peut être effectué par l’entreprise ou par des tiers. Ce contrôle doit respecter les normes de l’OEC (Ordre des experts-comptables). Toute information comptable et financière peut avoir des conséquences graves sur l’entreprise, aussi est-il nécessaire pour les dirigeants de s’assurer de la sincérité des informations. Les préoccupations d’une révision pour les dirigeants sont le plus souvent : 55 les besoins d’une information financière fiable avant de la présenter à des tiers ou aux associés, l’appréciation de l’organisation comptable actuelle afin d’en déceler les insuffisances et de les améliorer, la nécessité d’éviter des fraudes et des détournements. Certains tiers ou partenaires de l’entreprise en relation avec elle ont souvent intérêt à ce que les comptes soient préalablement révisés avant de prendre des décisions. Ainsi, la demande du contrôle peut être faite par : les banques, les salariés, par l’intermédiaire du comité ou des syndicats, une entreprise voulant fusionner, l’autorité des marchés financiers (AMF). Le contrat qui lie l’auditeur est considéré comme un contrat d’entreprise dans le sens de l’article 1710 du Code civil français (contrat par lequel l’une des parties s’engage à faire quelque chose pour l’autre, moyennant un prix convenu entre elles). D’après les normes professionnelles, l’expert-comptable et son client définissent une lettre de mission, définissant les obligations réciproques. Contrôle interne et contrôle externe Le contrôle interne Définition donnée par les experts-comptables, en congrès en 1977 : le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information d’une part et de l’autre, l’application des instructions de la direction, et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci. 56 Définition donnée par les C.A.C., en 1987 : le contrôle interne est constitué par l’ensembles des mesures de contrôle comptable ou autre, que la direction définit, applique et surveille, sous sa responsabilité, afin d’assurer la protection du patrimoine de l’entreprise et la fiabilité des enregistrements comptables et des comptes annuels qui en découlent. Définition de l’American Institue of Certified Public Accountants : le contrôle interne est formé de plans d’organisation et de toutes les méthodes et procédures adoptées à l’intérieur d’une entreprise pour protéger ses actifs, contrôler l’exactitude des informations fournies par la comptabilité, accroître le rendement et assurer l’application des instructions de la direction. Définition donnée par la norme 400 de l’IAASB (International Auditing and Assurance Standard Board) : le système de contrôle interne est l’ensemble des politiques et procédures mises en œuvre par la direction d’une entité en vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités. Ces procédures impliquent le respect des politiques de gestion, la sauvegarde des actifs, la prévention et la détection des fraudes et des erreurs, l’exhaustivité des enregistrements comptables et l’établissement en temps voulu d’informations financières stables. En résumé : Application des instructions de la direction. Favoriser les performances de l’entité. Protection du patrimoine. Fiabilité de l’information comptable. Le contrôle interne repose sur un certain nombre de règles et de principes définis par l’OEC de 1977 : l’organisation (établie par la direction), l’intégration (mise en place d’un système d’autocontrôle), la permanence (pérennité des systèmes de régulation), 57 l’universalité (le contrôle interne concerne toutes les personnes de l’entité), l’indépendance (le contrôle est indépendant des méthodes, procédés et moyens de l’entité), l’harmonie (adéquation du contrôle externe aux caractéristiques de l’entité et de son environnement), l’information (critère de pertinence, d’utilité, d’objectivité et de communicabilité). Le contrôle externe C’est dans la deuxième moitié du XIX siècle, que les entreprises ont pris l’habitude de soumettre leurs comptes à la vérification d’experts étrangers à l’entreprise. En France, l’ordonnance du 19 septembre 1945 régit la profession des E.C. (experts-comptables). La profession de C.A.C. s’est organisée après la loi du 24 juillet 1966. Les E.C. et les C.A.C. sont deux professions organisées séparément, mais qui peuvent être exercées par les mêmes personnes. Le diplôme d' E.C. permet d’exercer le commissariat aux comptes. Les missions des C.A.C. sont définies, pour l’essentiel par la loi de 1966 (vérification de la comptabilité et certification des comptes). Une même personne ne peut pas être E.C. et C.A.C. d’une même société. Le contrôle externe s’effectue en deux temps : contrôle de la tenue des comptes, examen des documents de synthèse (bilan, compte de résultat, annexe). Le but est de s’assurer que les principes comptables fondamentaux sont respectés. En premier lieu, le réviseur estime un risque d'audit pour pouvoir planifier ses vérifications. Parmi ces procédures de vérification, il fait un examen analytique, en effectuant les contrôles suivants : validité des documents comptables, contrôle par recoupements internes et externes, contrôles des évaluations (méthodes comptables), 58 contrôles physiques (stocks, immobilisations …). Ces contrôles sont réalisés de manière intégrale ou par sondage. Les missions d’audit des comptes annuels peuvent être demandées par l’entreprise ellemême ou par des tiers. La mission générale du C.A.C. est : la vérification de la comptabilité, la certification des comptes. II. Répondez aux questions suivantes en vous appuyant sur le texte: QUESTIONS ORALES 1. Quel est l’objectif de l’audit comptable et financier ? 2. Par quel spécialiste l’audit est-il effectué ? 3. Quelles formes de contrôle y a-t-il ? 4. Comment la comptabilité est-elle définie pour le Plan Comptable Général ? 5. Quelle est la différance entre l’auditeur et l’expertcomptable ? 6. À quel type de contrôle les sociétés de capitaux sont-elles soumises ? 7. Que représente le contrôle contractuel ? 8. Quel est le rôle du contrôle interne dans le fonctionnement de l’entreprise ? Quelle définition vous semble la plus précise ? 9. Sur quels principes le contrôle interne repose-t-il ? 10.Quel est la mission du contrôle externe ? VOCABULAIRE 1. Trouvez dans le texte les équivalents français des termes suivants : проверка, контроль, выявление, предупреждение, ревизия, ревизор, аудитор, удостоверение, инструкция, методы, критерии, оценка, надёжность информации, объективность, ежегодный отчёт, ведение счетов, ошибки, фальсификация, бухгалтерские записи, самоконтроль, управление, устав 59 предприятия, акционерное общество, руководители предприятий, Счётная палата, Государственный совет. 2. Trouvez dans le texte tous les adjectifs qui correspondent au noms suivants : contrôle, audit, information, mission, gestion 3. Faites les correspondances des verbes et des noms suivants : estimer la protection du patrimoine de l’entreprise assurer les actifs planifier le rendement prévenir l’exactitude des informations sauvegarder le risque d’audit accroître les insuffisances contrôler les fraudes déceler ses vérifications 4. Complétez les phrases en vous appuyant sur le texte : 1. L'audit comptable et financier est un examen des états financiers de l'entreprise, visant à vérifier leur_________, leur________, leur ________ et leur _________ à refléter l'image fidèle de l'entreprise. 2. L’audit comptable et financier est la forme moderne de__________, de____________, d’__________, de __________des comptes, en apportant une dimension critique. 3. La mission générale du C.A.C. est : la _____________ de la comptabilité, la ____________ des comptes. 4. L’audit est souvent plus large que la notion de révision et dépasse le domaine ___________ et ____________. 5. Le but du contrôle externe est de s’assurer que les __________ comptables fondamentaux sont respectés. 60 LIRE I. Lisez le texte et répondez aux questions suivantes : 1. Quelle est la mission du C.A.C. ? 2. Quels sont les critères de la situation financière de l’entreprise à la fin de l’exercice ? 3. En quelles étapes la démarche générale du C.A.C. se présente-t-elle ? Certification des comptes La certification des comptes est la mission principale des C.A.C. Les C.A.C. sont nommés par l’AGO (assemblée générale ordinaire), ils rendent compte de leur mission à cette AG, en présentant un rapport de certification. À la suite de ses contrôles et en application de la loi du 24 juillet 1966, le C.A.C. certifie ou non, que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé, ainsi que de la situation financière du patrimoine de l’entité à la fin de cet exercice. Régularité : comptes conformes aux règles et procédures en vigueur (PCG). Sincérité : elle résulte de l’évaluation correcte des valeurs comptables, ainsi que d’une application raisonnable des risques et des dépréciations de la part des dirigeants (AMF) ; loyauté et bonne foi dans l’établissement des comptes. Image fidèle : issue de la quatrième directive européenne, n’est pas véritablement définie, traduit l’expression anglo-saxonne true and fair view. La notion d’image fidèle est liée aux obligations de régularité et de sincérité, ainsi que l’application du principe de prudence (PCG). Traduction financière de la réalité. La certification nécessite la mise en œuvre de l’audit. La démarche générale du C.A.C. se présente en six étapes : 61 acceptation du mandat : avant d’accepter, le C.A.C. apprécie la possibilité d’effectuer sa mission, orientation et planification de la mission : le C.A.C. obtient une connaissance des particularités de l’entreprise, afin d’orienter et de planifier ses contrôles et d’éviter d’exécuter ultérieurement des travaux inutiles qui ne serviraient pas les objectifs de sa mission, appréciation du contrôle interne et analyse des opérations ponctuelles et exceptionnelles : la C.A.C. identifie les flux d’informations significatives, l’évaluation du contrôle interne sera apprécié e au cours de cette étape. Lorsque le C.A.C. peut estimer s’appuyer sur ces contrôles, s’il les estime fiables, il limite ainsi ses sondages, contrôle des comptes : le C.A.C. établit des programmes de contrôle des comptes. L’exécution de ces programmes lui permet d’obtenir les éléments probants nécessaires au fondement de son opinion, travaux de fin de mission : le C.A.C. fait la synthèse des conclusions et constats de ses travaux, vérifie la cohérence des comptes avec les diverses informations obtenues, rédaction du rapport ; le C.A.C. communique dans son rapport général : l’opinion sur les comptes, - les conclusions de ses vérifications. Il précisera dans son rapport qu’il a effectué les diligences estimées nécessaires selon les normes de la profession. La profession a été durement touchée par de grandes affaires, qui ont conduit le régulateur à renforcer de manière drastique ses exigences en matière de certification et d'indépendance des cabinets. Le scandale le plus connu est bien sûr les affaires Enron et Worldcom, qui aboutirent à la disparition du cabinet en cause, Arthur Andersen, pourtant numéro 5 mondial à l'époque. Cependant, aucun grand cabinet ne peut prétendre avoir pu rester à l'écart de la tourmente. Deloitte (ainsi que Grant Thornton) est mis en cause dans l'affaire Parmalat, Ernst & Young sur la selette dans l'affaire de l'université de Genève, et KPMG est soupçonné par la SEC 62 d'avoir aidé Xerox à maquiller ses comptes entre 1997 et 2000. Quant à PricewaterhouseCoopers, outre son implication dans l'affaire Swissair, il se trouva au cœur d'un grave problème de conflit d'intérêts du fait de sa prise de contrôle de Cartesis. A VOUS D’AGIR I. Lisez le texte et parlez de la mission de l’Ordre des Expertscomptables : L'Ordre des Experts-Comptables : une institution nationale, un réseau de professionnels au service de l’Économie Les missions de l'Ordre. Crée par l'ordonnance de 1945 et placé sous la tutelle du Ministère de l'Economie ,des Finances et du Budget, l'Ordre des ExpertsComptables a pour vocation de gérer et d'animer le plus grand réseau français de professionnels libéraux au service de l'entreprise. Représenter, défendre, valoriser les professionnels et les accompagner dans leur développement, telles sont les missions que l'Ordre des Experts-Comptables assume quotidiennement tout en demeurant le garant de l'éthique de la profession, aussi bien vis-à-vis des pouvoirs publics que du monde économique. Cette vocation s'exprime par un engagement constant dans l'avenir de la profession : de la formation des jeunes à la maîtrise des grandes évolutions. Partout l'Ordre des Experts-Comptables répond présent au progrès et à la dynamique du futur. Dans une économie mondialisée, l'Ordre des Experts-Comptables est actif dans tous les organismes internationaux et européens représentatifs de la profession comptable. Il développe également des actions de coopération et de partenariat avec les pays francophones d'Afrique et d'Asie. 63 L'Ordre des Experts-Comptables est représenté par le Conseil Supérieur, composé de 66 membres dont 22 présidents de Conseils Régionaux, qui ont pour mission de garantir le bon fonctionnement de la profession sur le terrain. L'expert-comptable, partenaire-conseil de l'entreprise. Les expertscomptables accompagnent aujourd'hui un million et demi d'acteurs économiques. Les compétences de l'expert-comptable associées à sa proximité avec les dirigeants d'entreprise ainsi que la diversité de ses missions (gestion et finances, comptabilité, fiscalité, gestion sociale, management, ...) et de ses secteurs d'intervention, font de lui le premier partenaire-conseil de l'entreprise. L'expert-comptable accompagne ainsi le dirigeant dans toutes les opérations liées à la vie de son entreprise et dans l'application des nouvelles mesures législatives et réglementaires. II. Lisez le texte et parlez de l’histoire de la profession d’expertcomptable : L'histoire de la profession Le métier d'Expert-Comptable a préexisté à l'organisation de la profession en ordre professionnel ; le métier de comptable, privé ou public, est en effet pratiqué depuis très longtemps. L'origine remonterait en Mésopotamie, plus de 2000 ans av. Jésus-Christ. Les premières techniques comptables s'affirment en Italie en 1494 quand Luca Pacioli publie son célèbre traité de comptabilité à partie double. Il faut cependant attendre 1881 pour que la première organisation importante de comptables en France soit créée sous le nom de la Société de Comptabilité de France. Elle distinguait alors trois niveaux de compétences au sein de la discipline comptable, la tenue de livres, le comptable et l’expert-comptable, et regroupait en son sein l’ensemble des comptables salariés et libéraux. Ce n’est qu’en 1912 qu’apparaît la Compagnie des Experts-Comptables de Paris. Cette dernière rassemble alors plus que les professionnels libéraux. La fin de 64 la Première Guerre mondiale s’accompagne de la naissance en France d’une fédération regroupant les compagnies comptables créées depuis 1912. Deux diplômes voient de plus le jour durant cette période : Le brevet d’expert-comptable en 1927 Le brevet professionnel comptables en 1931 Toutefois, aucun des ces deux diplômes ne protége le titre d’expert- comptable. En 1941, une commission interministérielle est formée pour prendre en charge d’une part la formation professionnelle des EC et d’autre part les projets de statuts de l’Ordre. L’Ordre des Experts-Comptables et des comptables agréés, placé sous la tutelle du ministère des Finances, est ensuite institué par la loi du 3 avril 1942, puis redéfini par l’ordonnance numéro 45-2138 du 19 septembre 1945. Cette dernière demeure le texte de base de l’organisation comptable actuelle en France. Les grandes missions confiées à l’Ordre sont les suivantes : Assurer la promotion de la profession ; Protéger les intérêts de ses membres ; Affirmer sa contribution à l’évolution et au redressement de l’économie du pays et préconiser toutes les mesures susceptibles d’atteindre ses objectifs dans l’intérêt général du public. L’ordonnance de 1945 a ensuite été modifiée par les textes suivants : La loi du 31 octobre 1968 : la définition légale des missions de l’expertcomptable et du comptable agréé subit un certain nombre de changements et le recrutement des comptables agréés est supprimé ; La loi du 8 août 1994 : cette loi supprime toute référence au « comptable agréé » et élargi le champ d’intervention des experts-comptables. 65 L’ordonnance du 19 septembre 1945 est toujours aujourd’hui le texte fondateur pour toute personne désirant exercer la profession d’expert-comptable à titre libéral. Les dates à retenir 1881 : création de la première organisation comptable : la Société de Comptabilité de France 1912 : création de la Compagnie des Experts-Comptables de Paris 1927 : le brevet d’expert-comptable voit le jour 1931 : brevet professionnel comptable 1941 : une commission interministérielle se charge de la formation professionnelle des experts-comptables et des futurs statuts de l’Ordre 3 avril 1942 L’Ordre des Experts-Comptables et des Comptables agréés est institué, sous la tutelle du Ministère des Finances Ordonnance du 19 septembre 1945 qui régit l’organisation comptable en France 31 octobre 1968 : loi modifiant la définition légale des missions de l’expertcomptable et du comptable agréé, le recrutement des comptables agréés est par ailleurs supprimé Loi du 8 août 1994 supprime toute référence au comptable agréé et élargit le champ d’intervention des experts-comptables 2007 : réforme du code de déontologie de la profession. COIN POUR DES INTERNAUTES membres.lycos.fr/pradeau/PMSI/T2A/T2A_InfoDernieres_02.htm fr.wikipedia.org/wiki/Audit_comptable_et_financier www.efe.fr/fiche-formation/Conduire-audit-comptable-financier-Assurer-qualiteperformance-fonction-comptable-6681 66 POUR EN SAVOIR PLUS – RECHERCHE SUPPLEMENTAIRE I. Enrichissez vos connaissances : 1. Déchiffrez les sigles mentionnés dans les deux textes et expliquez oralement leurs significations : le C.A.C., l’E.C., l’OEC, la CNCC, le PCG, l’IAASB, l’AMF, les SA, SCA, SAS, SNC, SARL, SCS. 2. Trouvez plus d’information sur les grandes affaires Parmalat, Ernst & Young, université de Genève, KPMG, Swissair. Faites un petit rapport sur un de ces scandales et précisez le rôle du contrôle d’audit dans ces affaires. JEU DE RÔLES A – comptable de la société « Arval » B – auditeur qui vient à la société pour faire la révision du compte annuel B soupçonne que A ait maquillé le compte. A prouve qu’il n’a fait rien d’abusif. Il explique en chiffre l’emploi de ressources de la société. 67 UNITÉ 6 NORMES INTERNATIONALES DE COMPTABILITE ET D’AUDIT ORAL I. Lisez le texte et faites le plan de son résumé : International Financial Reporting Standards Les normes internationales d'information financière, plus connues au sein de la profession comptable et financière sous leur nom anglais de International Financial Reporting Standards ou IFRS sont des normes comptables, élaborées par le Bureau des standards comptables internationaux destinées aux entreprises cotées ou faisant appel à des investisseurs afin d’harmoniser la présentation et la clarté de leurs états financiers. 1. Enjeux des IFRS Après les scandales financiers du début des années 2000 en Europe et aux États-Unis (Enron, WorldCom…), les pouvoirs publics se sont attachés à renforcer la qualité de la communication financière afin de rétablir la confiance du public, des épargnants et des investisseurs. Ce vaste mouvement s’est traduit par l’adoption d’un ensemble de textes dont l’objectif commun est l’amélioration de la sécurité financière. L’année 2005 a ainsi vu l’application des normes IFRS (International Financial Reporting Standards, dénommées jusqu’en 2001 normes IAS pour International Accounting Standards) existant depuis 1973, destinées à toutes les entreprises faisant appel public à l’épargne. L'adoption et l'application des normes comptables internationales au sein de l'Union européenne sont régies par le règlement (CE)1606/2002 du 19 juillet 2002, qui définit notamment les critères d'application d'une norme. 68 Le règlement européen du 19 juillet 2002, en imposant aux entreprises faisant appel public à l’épargne de présenter leurs comptes consolidés selon les normes IFRS, vise principalement à garantir une meilleure transparence comptable. En effet, la présentation des comptes de ces entreprises selon des normes harmonisées en facilitera la compréhension et surtout la comparaison à l’échelon européen. Elles vont nécessiter de profonds aménagements informatiques, aussi bien dans les grands groupes que dans les PME-PMI. Le changement de référentiel comptable que vont connaître toutes les entreprises va transformer le fonctionnement des marchés financiers, des entreprises et des économies, d’une part, et l’élaboration des comptes, d’autre part. Moins médiatisé dans le grand public que le passage à l’euro, ce changement aux normes internationales IAS/IFRS aura pourtant beaucoup d’impact. L’objectif est en effet de rétablir la clarté des comptes des entreprises, la confiance des investisseurs sur les marchés boursiers, mise à mal ces cinq dernières années par des scandales à répétition et par l’explosion de la dette des entreprises. Le travail des veilleurs va devenir plus simple, plus rapide et accessible au néophyte. Deux nouveaux principes comptables sont ajoutés : prééminence de l'économique sur le juridique : les comptes doivent donner une image fidèle de l'entreprise et de son patrimoine (ainsi, le crédit bail rentre à l'actif du bilan) importance relative : une information ne doit figurer dans l'annexe que si elle peut influer sur les choix futurs des utilisateurs. 2. Principes La logique comptable de ces normes comptables repose sur quelques points (parfois divergents par rapport au droit comptable français) en particulier l'option de valorisation à la juste valeur des actifs et passifs, la primauté de la substance sur la forme, l’approche prioritairement bilancielle, la prise en compte prioritaire de la 69 vision de l’investisseur, le principe de prudence subordonné à celui de neutralité et de pertinence, l’absence de textes spécifiques à un secteur d’activité, la moindre reconnaissance de la comptabilité d’intention, la place plus importante qu’occupe l’interprétation1 dans l’application des normes. Les états financiers et l’information comptable ne sont pas définis de la même façon dans le référentiel international. Ces-derniers comprennent désormais le bilan, le compte de résultat, le tableau de flux de trésorerie (optionnel en France), l’annexe et « tout autre document utile à la compréhension des comptes » comme le bénéfice par action pour les sociétés cotées. Quant à l’information comptable, elle doit être « intelligible » : son lecteur doit pouvoir se forger une opinion sur l’activité de l’entreprise à la simple lecture des informations comptables, « pertinente » : les informations doivent permettre au lecteur de prendre des décisions économiques appropriées sur le futur de l’entreprise, « d’une importance relative » : une information comptable ne doit être divulguée que si et seulement si elle apporte des éléments utiles à la prise de décision. Ce seuil de signification (langage usuel des auditeurs financiers) dépend du jugement du professionnel. Par exemple, une baisse de l’activité économique de l’entreprise peut-être importante en volume mais non significative par rapport au chiffre d’affaire généré par le groupe. L'information doit enfin être « fiable », utilisée sans risque d’erreur. La fiabilité repose sur quatre principes fondamentaux : la neutralité, l’apparence juridique, la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique et le respect de l’image fidèle. 3. Champ d'application des IFRS Les normes IFRS s'appliquent à tous les Etats qui le souhaitent. Néanmoins en 2007, le principal utilisateur de ces normes demeure l'Union européenne puisque le règlement CE 1606/2002 de l’U.E. impose à toutes les sociétés cotées publiant des comptes consolidées d’établir des états financiers dès le 1er janvier 2005 en I.A.S. / I.F.R.S. L’application du référentiel comptable devient alors obligatoire dès le 1er janvier 2005 et le 1er janvier 2007 pour les sociétés ayant 70 seulement des titres cotés autres que des actions. Cette adoption a également pu avoir des effets d’entraînements car de nombreux pays à l’image de l’Arménie, de l’Egypte, ou de l’Ukraine… utilisent déjà (comme l’U.E.) en totalité ou en partie le référentiel international. En France, les groupes non cotés peuvent aussi, au choix, opter pour les normes ou conserver les règles françaises applicables aux comptes consolidés (CRC99-02). 4. Calendrier de l'application Le passage aux I.A.S. a été étalé dans le temps. Les entreprises françaises ont appliqué progressivement ces normes financières, jusqu'en 2004, les publications financières se sont faites uniquement en normes françaises, en 2005, la consolidation des comptes selon les normes I.F.R.S. est optionnelle, en 2006, les entreprises doivent obligatoirement publier leurs états financiers aux normes I.F.R.S., en 2007, le référentiel international est le référentiel s'appliquant de plein droit. Compte tenu de l'obligation de présenter un exercice comparatif dans le même référentiel comptable, la date réelle de transition aux normes I.F.R.S. est le 1er janvier 2004 qui correspond au premier jour de l'exercice fourni à titre de comparaison. 5. Impacts des IFRS Nombreux ont été les impacts des IFRS sur les entreprises. Ils varient surtout en fonction du secteur d'activité. Les établissements de crédit ont été plus affectés par l'IAS 32 et l'IAS 39 que les autres entreprises par exemple. Impact de la juste valeur. La juste valeur (I.A.S. 32) est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un passif éteint, entre parties bien informées, consentantes, et agissant dans des conditions de concurrence normale. Le principe de l’évaluation des actifs à leur juste valeur représente un impact majeur pour les établissements de crédit mais aussi pour toutes les entreprises qui 71 ont des participations financières importantes. Plus que toutes les autres normes, l'IAS 32 et 39 rompent avec l'esprit de la comptabilité française notamment. Elle remet en question les principes comptables « de base » dans la mesure où elle modifie certains concepts du formalisme comptable. La comptabilité « traditionnelle » enregistre l'acquisition d'un bien (disons, un titre pour une valeur de mille euros) et ne revient sur cette valeur dite « historique » qu'au moment de la cession de ce titre, moment où l'on enregistre, au compte de résultat, une perte ou un gain. Le principe de la juste valeur oblige, si l'on sait que ce titre ne vaut plus que 500 euros, à reconnaitre une perte « potentielle » et de montrer aux investisseurs potentiels et aux actionnaires la réalité économique du patrimoine de l’entreprise (« mon titre vaut 500 euros ») plutôt qu’une réalité comptable (« j’ai acheté un titre 1000 euros »). La valorisation à la juste valeur a un impact politique. La valorisation à la juste valeur met en danger de la réglementation prudentielle sur laquelle est bâti le secteur bancaire, la légitimation de concept de valorisation issu de cabinets privés. Elle entraine la modification du comportement des managers : autrefois, en cas de perte de la valeur des titres possédés, le mieux (comptablement parlant) était d’attendre un hypothétique rebond avant de revendre, pour ne pas faire état de pertes sur titres. L'application de cette méthode a entraîné des critiques envers les normes comptables, lors de la crise des subprimes, un journal spécialisé écrit : « le passage aux normes comptables IFRS expose désormais les sociétés à une très forte volatilité aussi bien de leur compte de bilan que de leur compte de résultat. »2. Impact sur les banques : modification des normes IAS 32 et 39. Les normes 32 et 39 n'étaient pas adaptées à la réalité économique. L'IAS 39 a même dû être modifiée, et les discussions se poursuivent encore sur un point : En septembre 2003, la Commission européenne a adopté les normes comptables internationales, à l’exception des normes 32 et 39 sur les instruments financiers. Fin 2004, elle adopte un règlement portant approbation partielle de la norme 39. Celle-ci est entrée en vigueur le 1er janvier 2005, à l'exception – à titre temporaire – 72 des parties concernant la comptabilité de couverture et l'option juste valeur. Cette adoption est accueillie avec satisfaction par les établissements de crédit car elle donne un délai supplémentaire pour parvenir à une norme mieux adaptée à la réalité économique. En l’état, la norme 39 aurait engendré une forte volatilité des capitaux propres et des résultats, notamment dans le domaine de la banque de détail. En juin 2005, l'IASB publie l'amendement à la norme 39 pour la partie concernant l'option juste valeur. La norme IAS 39 entre alors en vigueur dans les délais, mais elle est encore partielle, car la partie macro couverture est toujours en discussion. Impact informatique. À moins de quelques semaines de l'entrée en vigueur des normes IAS/IFRS, une entreprise sur deux n'a encore entamé aucun chantier. L'adoption de la norme SME destinée aux PME s'effectuera à moyen et à long termes, sous l'impulsion des banques et des donneurs d'ordre. À cet effet, les adaptations du système d'information nécessitent la mise en œuvre d’outils informatiques qui permettent l’extraction de données plus nombreuses et souvent issues de bases de données disparates. Les flux comptables classiques ne comportent à ce jour pas suffisamment d’informations pour satisfaire aux normes IFRS. L’acquisition de ces outils devra se faire avec précaution pour garantir leur compatibilité avec les systèmes existants et leur évolutivité à raison des normes comptables qui n’ont pas fini d’évoluer. Il n’est pas exclu que l’audit de l’existant conduise les entreprises à remettre intégralement en question leur système d’information et à en revoir l’architecture globale de manière à privilégier un projet d’ensemble harmonisé. La mise en œuvre de ce volet sécuritaire serait incomplète sans une définition ou redéfinition précise des procédures d’accès aux applications, des plans de secours, d’archivage et de protection des données personnelles (voir la fonction de CPD décrite dans un précédent n° de RIE). Sur le plan contractuel, la définition du référentiel de conformité, le respect des délais ou la cohérence des adaptations issues de sources distinctes figureront 73 parmi les préoccupations récurrentes des entreprises. Ajoutons que le fait que tout ou partie du système d'information soit placé en infogérance ne modifie pas leurs obligations. Le contrat d’infogérance nécessitera dans ce cas un toilettage pour y intégrer une clause d’audit adaptée ainsi qu’une définition précise des niveaux de sécurité et des procédures de contrôle conformes aux nouveaux textes normatifs. Les exigences d’une information financière sécurisée vont entraîner une réorganisation importante des procédures internes des entreprises et le renforcement corrélatif de la sécurité de leur système d’information. Pour celles qui font appel public à l’épargne et qui sont installées dans un État membre de l’Union européenne, il s’agit d’ores et déjà d’une priorité en raison du règlement européen imposant à compter du 1er janvier 2005, de suivre le nouveau référentiel dans leurs comptes consolidés. 6. Convergence La convergence des normes comptables, que la plupart des pays industrialisés appuyent est avantageuses pour les entreprises cotées sur différentes bourses : elles ne doivent pas avoir à produire plusieurs jeux d'états financiers et économisent ainsi d'importantes sommes d'argent. Les investisseurs, pour leur part, peuvent mieux comparer et examiner les données financières d'entreprises où quelles soient établies. Cette harmonisation comptable internationale est un processus permettant de parvenir à un rapprochement de fond de diverses normes comptables. L'IASB et le FASB, dans le cadre de l'accord de Norwalk, conclu en octobre 2002 rapprochent ainsi leurs normes respectives, et contribuent à améliorer la cohérence, la comparabilité et l'efficacité des marchés internationaux de capitaux. Dans le cadre du mémorandum publié en février 2006 découlant de la perspective du projet du cadre conceptuel commun FASB-IASB, cette recherche de convergence s'est traduite par un rapprochement des deux référentiels et ce réciproquement sur plusieurs sujets. Le FASB s'aligne sur la position de l'IASB pour la suppression de la méthode du pooling of interest. L'IASB s'aligne sur la 74 position du FASB pour la suppression de l'amortissement systématique du goodwill. Cependant, l'expérience en cours de la convergence IASB/FASB montre que de nombreuses années sont nécessaires pour assurer la convergence de deux référentiels pourtant basés sur une même culture des affaires anglo-saxonne. Ceci est due essentiellement à l'existence d'une opposition d'approche entre une approche par les règles dans le cas du FASB et une approche par les principes que suit l'IASB. D'un côté, les International Financial Reporting Standards (IFRS), sont plutôt considérées comme des normes européennes, bien que le processus de développement soit dominé par des experts anglo-saxons. La culture comptable anglo-saxonne est surreprésentée au sein du Board, il est ainsi difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS. C'est le cas aussi en ce qui concerne la répartition géographique des membres du Board. De l'autre côté, les US Generally Accepted Accounting Principles (US GAAP) américaines sont beaucoup plus orientées au cas par cas et laissent peu de marge décisionnelle aux entreprises. Les IFRS sont décrites comme fondées sur des principes, ce qui signifie qu'elles laissent une grande marge de manoeuvre aux entreprises en ce qui concerne l'évaluation des données comptables. Les US GAAP sont décrites comme fondées sur des règles et ont pour but de réglementer tous les aspects possibles de la présentation des comptes. Ces normes exigent donc des informations très détaillées de la part des entreprises. Dans le cadre de la convergence IASB FASB, l'harmonisation des IFRS et US GAAP est actuellement à l'œuvre et des solutions communes ont été déjà trouvées. Cela n'empêche pas la divergence de plusieurs points de vues, parmi les principaux aspects à résoudre on évoque les instruments financiers et la présentation des performances. II. Répondez aux questions suivantes en vous appuyant sur le texte: QUESTIONS ORALES 75 1. Pour quelles raisons et par quel organisme les normes internationales d’information financère ont-elles été élaborées ? 2. Quelle préhistoire l’application des normes IFRS a-t-elle ? 3. Que le règlement européen du 19 juillet 2002 impose-t-il aux entreprises faisant appel public à l’épargne ? 4. Que les nouvelles normes comptables vont-elles nécessiter ? 5. Quels nouveaux principes comptables sont-ils ajoutés ? 6. Comment doit être l’information financière selon les normes internationales ? Qu’est-ce qu’elle doit permettre au lecteur ? 7. Où les normes IFRS s'appliquent-elles ? 8. Quelle est la date réelle de transition des entreprises françaises aux normes I.F.R.S. ? 9. Qu’est-ce que la juste valeur ? 10. Quelle est la différence entre le principe de la comptabilité traditionnelle et les principe de la juste valeur ? 11. Quelle norme I.A.S. est toujours en discussion et pourquoi? 12. Quelles sont les conséquences de l’adaptation des normes I.A.S. au point de vue de sécurité d’information ? 13.Que l’harmonisation comptable internationale permettra-t-elle d’atteindre ? 14. Pourquoi est-il difficile de reconnaître le caractère européen des normes IFRS ? VOCABULAIRE 1. Trouvez les équivalents russes des termes suivants : normes internationales d'information financière, passage aux normes comptables IFRS, états financiers, juste valeur, contrat d’infogérance, présentation des comptes, application des normes, référentiel international, préoccupations récurrentes des entreprises, système d'information, référentiel de conformité, respect des délais, procédures de contrôle, convergence des normes comptables, 76 modification du comportement des managers, respect de l’image fidèle, approche prioritairement bilancielle. 2. Faites les correspondances entre les noms et les adjectifs suivants : normes publics communication forte entreprises informatiques pouvoirs normatifs textes potentiels outils cotées investisseurs financière volatilité comptables bases de données sconsolidés comptes disparate 3. Trouvez dans le texte les équivalents français des termes suivants : поправка к нормативу, приобретение, сближение, потери предприятия из-за снижения стоимости акций, инвесторы, вкладчики, оценка данных, система отчётности, аутсорсинг информационных технологий, усиление безопасности информационных систем, принятие новых норм бухгалтерского учёта, сопоставимость международных рынков капитала, способность приспосабливаться к новым нормам, совместимость с действующей системой, культура бизнеса, частичное одобрение, положение (подзаконный акт), финансовый инструмент, кредитное учреждение. 4. Faites entrer les verbes suivants dans les phrases ci-dessous : assurer, examiner, opter, entraîner, comparer, garantir 1. L'expérience en cours de la convergence IASB/FASB montre que de nombreuses années sont nécessaires pour _________ la convergence de deux référentiels pourtant basés sur une même culture des affaires anglosaxonne. 77 2. Les exigences d’une information financière sécurisée vont _________une réorganisation importante des procédures internes des entreprises et le renforcement corrélatif de la sécurité de leur système d’information. 3. En France, les groupes non cotés peuvent aussi, au choix, ________ pour les normes ou conserver les règles françaises applicables aux comptes consolidés. 4. Le règlement européen du 19 juillet 2002 vise principalement à _________ une meilleure transparence comptable. 5. Les investisseurs, pour leur part, peuvent mieux __________et _________ les données financières d'entreprises où quelles soient établies. LIRE Lisez les annotations des livres contenant l’information sur les I. normes IFRS et dites à qui ils sont destinés : Comprendre les IFRS Laurent Bailly Maxima Guide pratique des différences à connaître entre les normes IFRS et la comptabilité française - A jour des textes les plus récents - Comptes 2006 et suivants. Les différences entres les normes IFRS et les textes français ayant été reliées par l'auteur aux problèmes pratiques rencontrés sur le terrain, ce livre aidera les praticiens à naviguer entre les deux référentiels. Il séduira aussi les professionnels de la comptabilité qui apprécieront particulièrement les rubriques : "les conseils du spécialiste" et "les pièges à éviter". Parce que l'utilisation des IFRS va progressivement se généraliser, ce livre extrêmement pédagogique sera utile non seulement aux financiers des sociétés 78 cotées et de leurs filiales mais aussi aux responsables de services comptables et financiers et leurs équipes ; aux experts-comptables ; aux collaborateurs de cabinet d'expertise-comptable et de commissariat aux comptes ; aux étudiants dans les écoles de commerce et les universités... Librairies en ligne - www.eyrolles.com, www.amazon.fr Le petit IFRS 2008 Robert Obert Dunod 3,99 Euros, 48 pages Repère indispensable à toute personne confrontée à l'univers de la comptabilité - qu'il s'agisse d'un étudiant ou d'un professionnel - le Petit IFRS récapitule en 22 fiches synthétiques et pratiques les aspects fondamentaux des normes IFRS : - le cadre réglementaire (IASB, Union européenne, France) - les principes comptables applicables aux IFRS - les états financiers (bilan, compte de résultat, tableau de flux de trésorerie, état des variations de capitaux propres, notes annexes) - les regroupements d'entreprises et les comptes consolidés - les instruments financiers - les stocks - les immobilisations corporelles et incorporelles - les contrats de location - les dépréciations d'actifs - les avantages du personnel - les provisions, passifs et actifs - les produits - l'impôt sur le résultat 79 - les effets des variations du cours des monnaies et des prix - les changements de méthodes et corrections d'erreurs www.eyrolles.com www.amazon.fr Instruments financiers et IFRS Pascal Barneto , Pierre Gruson Dunod Avec le passage au référentiel comptable international, les instruments financiers ont pris une place majeure dans la construction des états financiers des sociétés. Leur évaluation, leur intégration dans les systèmes comptables et leur communication à travers une information abondante à diffuser sont désormais régies par les normes IAS 32 et 39 et IFRS 7. À l'aide d'un grand nombre d'illustrations et de cas pratiques, cet ouvrage présente de manière claire les notions essentielles contenues dans ces trois normes, dont : - la juste valeur ; - la classification des instruments dérivés ; - la comptabilisation de couverture. Enrichi d'une comparaison avec le système comptable américain (US Gaap) et d'un glossaire des principaux termes financiers, ce manuel est le guide de référence pour l'application des normes IAS/IFRS aux instruments financiers et in fine de leur implication sur la stratégie et les résultats des entreprises. Librairies en ligne - www.eyrolles.com, www.amazon.fr Copyright Alain Fernandez 1998-2008 80 A VOUS D’AGIR I. Prenez connaissance de la liste des normes IFRS et faites votre commentaire : Liste des normes IFRS Module Name Domaines d'analyse IAS 1 Presentation of Financial Statements Présentation des états financiers (Bilan, ...) IAS 2 Inventories Inventaire, stock IAS 7 Cash Flow Statements Tableau des flux de trésorerie IAS 8 Accounting Policies, Changes in Accounting Estimates and Errors Méthodes comptables, changements d'estimations et corrections d'erreurs IAS 10 Events After the Balance Sheet Date Evénements postérieurs à la date de clôture IAS 11 Construction Contracts Contrats de construction IAS 12 Income Taxes Impôts sur le résultat IAS 16 Property, Plant and Equipment Immobilisations corporelles IAS 17 Leases Contrats de location (voir Crédit-bail et immobilisation corporelle) IAS 18 Revenue Chiffre d'affaires IAS 19 Employee Benefits Avantages au personnel 81 Accounting for Government Grants IAS 20 and Disclosure of Government Assistance IAS 21 The Effects of Changes in Foreign Exchange Rates Subvention Taux de change, Risque de change IAS 23 Borrowing Costs Coûts d'emprunts IAS 24 Related Party Disclosures Information relative aux parties liées IAS 26 Accounting and Reporting by Retirement Benefit Plans IAS 27 Consolidated and Separate Financial Consolidation comptable Statements IAS 28 Investments in Associates IAS 29 Financial Reporting in Hyperinflationary Economies : voir Comptabilité et reporting par engagements de retraite Investissements dans des sociétés associées (<50% du capital) Information financière dans les économies hyperinflationnistes Disclosures in the Financial IAS 30 Statements of Banks and Similar Financial Institutions Informations à fournir dans les états financiers des banques et des institutions financières assimilées (norme supprimée) IAS 31 Interests in Joint Ventures Entreprise commune IAS 32 Financial Instruments (Disclosure and Presentation) IAS 33 Earnings per Share Instrument financier, actifs financiersPrésentation Bénéfice par action 82 IAS 34 Interim Financial Reporting Information financière intermédiaire IAS 36 Impairment of assets Dépréciation d'actifs, amortissements IAS 37 Provisions, Contingent Liabilities and Contingent Assets IAS 38 Intangible Assets IAS 39 Financial Instruments (Recognition and Measurement) IAS 40 Investment Property Provision Immobilisations incorporelles Instrument financier, actifs financiers Comptabilisation et évaluation Immeubles de placement IAS 41 agricole IFRS 1 First-time Adoption of International Financial Reporting Standards Première application des normes IFRS IFRS 2 Share-based Payment Paiement en actions IFRS 3 Business Combinations Regroupement d'entreprises (fusions, acquisitions, offres publiques), goodwill IFRS 4 Insurance Contracts Contrats d'assurance IFRS 5 Non-current Assets Held for Sale and Discontinued Operations Abandon d'activités et actifs non courants destinés à être vendus IFRS 6 Exploration for and Evaluation of Mineral resources Prospection et évaluation des ressourses minérales IFRS 7 Financial Instruments: Disclosures Instrument financiers: Information à fournir 83 IFRS 8 Operating segments Secteurs opérationnels COIN POUR DES INTERNAUTES kudosfactor.blogspot.com/2008/04/ifrs-en-franais.html www.iasplus.com/links/links.htm fr.wikipedia.org/wiki/Normes_IFRS www.peoi.org/Courses/Coursesfr/acc/frame1.html www.cpab-ccrc.ca/CPAB_Francais_NotreFonctionnement_apercu.htm POUR EN SAVOIR PLUS – RECHERCHE SUPPLEMENTAIRE Enrichissez vos connaissances : 1. Trouvez plus d’information sur le FASB. Qu’est-ce que c’est ? 2. Que savez-vous des US Generally Accepted Accounting Principles (US GAAP) américaines ? 3. Les normes IFRS sont-elles introduites en Russie ? JEU DE RÔLES A, B – représentants d’une compagnie russe C, D – P.-D.G et directeur commercial d’une compagnie française Au cour de négociations d’affaires les deux compagnies veulent créer une joint-venture. Le problème de l’enregistrement de la j.v. est lié avec la différence des normes de comptabilité en Russie et du délais de la préparation du compte annuel. Les parties contractantes cherchent à resoudre le problème et à définir la date de l’enregistrement de la j.v. 84 UNITÉ 7 FORMATION DES EXPERTS-COMPTABLES ORAL I. Lisez le texte et faites le plan de son résumé : Les experts comptables et l’université de Valenciennes renforcent leurs liens Développer des relations de recherche en comptabilité, renforcer l’intervention des professionnels dans les enseignements dans le cadre du LMD (licence-master-doctorat : harmonisation européenne des diplômes) et l’accueil des étudiants en stage dans les cabinets d’expertise comptable, tels sont les objectifs de la convention signée ce vendredi 15 octobre au Pasino de Saint Amand-les-eaux par Jean-Bernard Cappelier, président du conseil régional de l’Ordre des experts comptables, Pascal Level, président de l’université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (UVHC) et Caty Camion, directrice de l’IAE, Institut d’administration des entreprises de l’université, qui a créé dès 1976 l’une des premières formations universitaires françaises en expertise comptable. La convention entre dans le cadre du 40ème anniversaire de l’UVHC. Cette signature intervient quelques jours seulement après le lancement officiel le 15 septembre 2004, sous l’égide du ministre des Finances Nicolas Sarkozy, de l’IPAO (Institut des professionnels associés à l’ordre des expertscomptables), qui va rassembler les professions françaises de la finance, de la comptabilité et de l’audit, qu’elles soient exercées dans les secteurs privé ou public et dans les universités ; ainsi sont décuplées les potentialités en compétences, en création, en recherche et développement et donc en influence en France et à l'étranger, des métiers de la comptabilité, de l’audit et de la finance. Cette initiative doit permettre à « la France de peser plus lourd et d’apparaître plus unie » à l’international a dit le ministre. 85 Les collaborations entre l’Ordre régional et l’IAE (Institut d’administration des entreprises de l’université de Valenciennes) sont importantes (intervention de professionnels dans les enseignements, stages des étudiants en cabinet …). Ainsi, chaque année, lors du forum de l’IAE les professionnels de la comptabilité présentent le métier d’expert-comptable à l’ensemble des étudiants des formations du domaine tertiaire. Ce partenariat s’inscrit également dans le cadre actuel de l’évolution des formations, de la lisibilité des formations comptables pour les étudiants, notamment pour les étudiants étrangers, et les orientations de l’ordre des experts comptables. L’université de Valenciennes, pionnière en Europe dans la mise en place du LMD, et par conséquent l’IAE, propose aux étudiants des filières de formation de bac à bac+8. Ces formations permettent aux étudiants de s’insérer dans la vie professionnelle à tous les postes de responsabilités des entreprises ou des cabinets d’expertise comptable. Le partenariat entre l’université de Valenciennes et l’ordre des experts comptables est appelé également à développer les relations de recherche en matière de comptabilité et de finance avec l’équipe d’enseignants chercheurs du L.A.R.I.M.E. (Laboratoire d’Analyses et de Recherches Interdisciplinaires en Management des Entreprises ) de l’université de Valenciennes. Un peu d’histoire Experts comptables et université de Valenciennes : déjà 28 ans de collaboration L’accord entre le conseil régional de l’ordre des experts comptables et l’université de Valenciennes entrant dans le cadre du 40ème anniversaire de l’UVHC, le moment semble propice à un «coup d’œil dans le rétroviseur!». La collaboration entre l’université et les experts comptables a débuté en 1976 lorsque Robert Obert, enseignant à Valenciennes, a lancé la MSTCF (maîtrise des sciences et techniques comptables et financières) avec l’appui du conseil 86 régional de l’ordre, présidé alors par Bernard Brisbout. Cette formation était nouvelle pour l’époque : seules les universités de Paris-Dauphine, Grenoble et Valenciennes proposaient ce diplôme. « Que notre jeune centre universitaire en soit l’un des pionniers n’est pas le fruit du hasard » se souvient R.Obert « car il y a dans cette ville une longue tradition depuis le début du siècle dernier. Et dès 1927, année de la création en France du diplôme d’expert comptable, existait déjà à Valenciennes l’une des plus anciennes associations françaises de comptabilité affiliée à la société des experts comptables de France, le Cercle de la vallée de l’Escaut ». Ainsi au cours de ces 28 années de collaboration les professionnels et les universitaires ont bâti ensemble à Valenciennes un solide pôle universitaire en management-gestion-comptabilité qui accueille aujourd’hui 1200 étudiants répartis dans une vingtaine de formations. Parmi ces diplômes certains sont spécialisés en comptabilité : licence sciences de gestion, master professionnel contrôle-auditfinance ( MSTCF), master recherche sciences de gestion du management et sont très appréciés par les entreprises comme le montre le palmarès Ipsos-Capital. Le DESS comptabilité et audit financier au palmarès 2003 IPSOS - CAPITAL L’institut IPSOS a réalisé l’an dernier pour le mensuel économique «Capital» une enquête auprès de 306 directeurs de ressources humaines de grandes entreprises françaises afin d’établir un palmarès des formations universitaires, des grandes écoles d’ingénieur et de commerce et de formations spécialisées. Dans la catégorie « audit, contrôle de gestion », le DESS ( Dans la réforme du LMD ce DESS s’intitule désormais Master professionnel comptabilité-contrôle-audit) comptabilité et audit financier de l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises) de l’université de Valenciennes s’était classé parmi les 4 meilleures formations du palmarès, avec l’université Paris Dauphine et les IAE de d’Aix-en- Provence et de Caen. 87 La revue Capital (numéro de mai 2003) écrivait notamment que « le DESS forme surtout des experts-comptables… Les recruteurs se les arrachent : 50% d’entre eux reçoivent des propositions dès le début des cours. L'IAE de Valenciennes fait partie du réseau des 30 IAE qui constituent le premier réseau national d'enseignement de la gestion. http://www.univ-valenciennes.fr/IAE II. Répondez aux questions suivantes en vous appuyant sur le texte: QUESTIONS ORALES 1. Quels sont les objectifs de la convention signée par le président du conseil régional de l’Ordre des experts comptables, le président de l’université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (UVHC) et la directrice de l’IAE, Institut d’administration des entreprises de l’université ? 2. Quand l’Institut des professionnels associés à l’ordre des experts-comptables a-t-il été lancé ? 3. Quand la collaboration entre l’université de Valenciennes et les experts comptables a-t-elle débuté ? 4. Quelles filières l’université de Valenciennes propose-t-elle ? 5. Combien d’étudiants l’université de Valenciennes acceuille-t-elle ? 6. Quels diplômes sont spécialisés en comptabilité ? 7. Quelles universités se sont-elles classées parmi les 4 meilleures formations du palmarès dans la catégorie « audit, contrôle de gestion » de l’enquête de l’institut IPSOS ? 8. Quelle est la valeur du DESS comptabilité et audit financier de l’Institut d’Administration des Entreprises? VOCABULAIRE 1. Trouvez dans le texte les équivalents français des expressions suivantes : 88 исследования в области бухгалтерского учёта, приём студентов на стажировку в аудиторские компании, общеевропейская унификация дипломов, университетская подготовка аудиторов, профессия бухгалтера (аудитора, финансиста), участие специалистов в образовательном процессе, ответственные посты на предприятиях, профиль образования, партнёрство, начальник отдела кадров (менеджер по персоналу), система образования в области финансового управления, сотрудники университета, рейтинг университетов. 2. A l’aide des dictionnaires a) donnez la définition des niveaux de diplômes français suivants : Licence Master Doctorat b) trouvez les équivalents russes des diplômes spécialisés en comptabilité : licence sciences de gestion, master professionnel contrôle-audit-finance, master recherche sciences de gestion du management. 3. Faites entrer les verbes suivants dans les phrases : rassembler, s’insérer, recevoir, présenter, s’intituler, former 1. Chaque année, lors du forum de l’IAE les professionnels de la comptabilité __________ le métier d’expert-comptable à l’ensemble des étudiants des formations du domaine tertiaire. 2. L’Institut des professionnels associés à l’ordre des experts-comptables va ___________ les professions françaises de la finance, de la comptabilité et de l’audit, qu’elles soient exercées dans les secteurs privé ou public et dans les universités. 89 3. Le DESS _________ surtout des experts-comptables, 50% d’entre eux ___________ des propositions dès le début des cours. 4. Dans la réforme du Licence-Master-Doctorat le DESS comptabilité et audit financier de l’Institut d’Administration des Entreprises ________ désormais Master professionnel comptabilité-contrôle-audit. 5. Ces formations permettent aux étudiants de _________ dans la vie professionnelle à tous les postes de responsabilités des entreprises ou des cabinets d’expertise comptable. LIRE I. Lisez deux textes et comparez les deux formations professionnelles, précisez la différence des diplômes : Texte 1 DCG - Diplôme de Comptabilité et de Gestion – Université Jean Moulin Lyon 3 Nature : Formation diplômante Diplôme national Année de sortie : Bac + 3 Durée des études : 3 ans Accessible en : formation continue, formation initiale. L'IAE, premier centre universitaire régional de préparation à l'expertise comptable, organise une préparation au DCG (Diplôme de Comptabilité et de Gestion). Le DCG remplace le DPECF et le DECF. Il comporte 13 UE réparties sur 3 ans (Licence 1, 2, 3), soit 1996 heures de cours donnant droit à 180 crédits ECTS. Il permet une insertion professionnelle soit comme collaborateur dans les cabinets d'expertise-comptable ou bien dans les services financiers et comptables des entreprises de toutes dimensions. Spécificités 90 Il s'agit d'un diplôme national, dont l'IAE assure la prépartion. Les examens sont gérés par le Rectorat. Les programmes ont été publiés au BOEN N° 1 du 8 février 2007. Objectifs L'IAE organise une préparation au DCG (Diplôme de Comptabilité et de Gestion). Le DCG remplace le DPECF et le DECF. Il comporte 13 UE réparties sur 3 ans (Licence 1, 2, 3), soit 1996 heures de cours donnant droit à 180 crédits ECTS. Il permet une insertion professionnelle soit comme collaborateur dans les cabinets d'expertise-comptable ou bien dans les services financiers et comptables des entreprises de toutes dimensions. apprentissage Les années 2 et 3 du DCG peuvent également être préparées en apprentissage. Et après ? Poursuite d'études DSCG Débouchés professionnels Collaborateur dans les cabinets d'expertise-comptable Collaborateur dans les services financiers et comptables des entreprises de toutes dimensions. Secteurs d'activités Activités financières Source de l'information : Université Jean Moulin Lyon 3 91 Texte 2 Master 2 : Gestion Mention : Comptabilité, Management, Audit Parcours ou spécialité : CMA : Études et recherches (R) Diplôme : COMPTABILITE, CONTROLE, AUDIT Présentation Conditions d'accès Programme Débouchés Niveau de recrutement :Master 1 - Diplômes d'école de commerce Durée des études :1 an (ou 2 ans pour les salariés) Objectifs Alors que la pratique et l'enseignement de la comptabilité y connaissent de très importants développements, que les métiers et les formations comptables y attirent de plus en plus d'étudiants de grande qualité intellectuelle, la recherche comptable est encore assez peu développée en France. Cette spécialité prend le relais du DEA "Comptabilité-Décision-Contrôle", créé en octobre 1990 par le professeur Bernard Colasse ; Comme ce DEA, elle doit contribuer à un essor d'autant plus nécessaire que les besoins en spécialistes de la comptabilité, du contrôle et de l'audit des organisations marchandes et non marchandes ayant une solide formation théorique et méthodologique ne cessent de croître. Tout d'abord, les entreprises ont besoin, notamment pour la conception et la mise en oeuvre de leurs systèmes comptables, de contrôle et d'audit, de cadres ayant une formation méthodologique que n'a pas en général le diplômé d'expertise-comptable. Les cabinets d'audit et de conseil ont également besoin d'intervenants préparés à aborder les problèmes avec une grande rigueur méthodologique. Par ailleurs, les 92 organismes de normalisation nationaux (en France, le Conseil National de la Comptabilité) et internationaux (comme le Bureau International des Normes Comptables, l'International Accounting Standard Board (IASB)), les associations et les organisations de comptables (comme l'Ordre des Experts Comptables (OEC) ou la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC)), les grands cabinets professionnels développent en leur sein des centres d'études et de recherche à vocation doctrinale et recrutent des spécialistes dont les compétences sont apparentées à celles d'un chercheur. Enfin, la comptabilité, le contrôle de gestion et l'audit sont des disciplines pour lesquelles les Universités et les Ecoles manquent de professeurs. La mise en œuvre de programmes de haut niveau conduisant par exemple au Master "Comptabilité-Management-Audit" ou au Diplôme d'Etudes Supérieures Comptables et Financières (DESCF) suppose le recrutement d'enseignants-chercheurs ayant un doctorat. Le DEA dont procède la spécialité "CMA - Comptabilité-Management-Audit" s'est révélé être une véritable pépinière de futurs docteurs : plus de soixante de ses détenteurs ont soutenu une thèse et la plupart d'entre eux enseignent dans les universités et les écoles. A l'issue de la préparation de cette spécialité, l'étudiant sera apte : - à appliquer ses connaissances théoriques et méthodologiques à l'étude et au traitement des problèmes complexes que posent la comptabilité, le contrôle de gestion et l'audit, notamment dans le contexte de la mondialisation économique et financière ; - à concevoir et à mettre en oeuvre de façon autonome une étude ou un projet de recherche sur un sujet relevant du domaine couvert par le programme et, plus généralement, des sciences de gestion. Stages Possibilité de stage. International Possibilité de stage à l'étranger - Possibilité de séjours à l'étranger après le master. Particularités 93 La réalisation d'un mémoire de recherche. www.dauphine.fr POUR EN SAVOIR PLUS – RECHERCHE SUPPLEMENTAIRE I. Enrichissez vos connaissances : 1. Visitez les sites des universités françaises mentionnées dans les textes de l’unité 7 et repérez plus d’information sur les conditions de l’inscription, les nouveaux programmes, les contacts. 2. Trouvez sur Internet la signification des sigles se rapportant aux niveaux de diplômes français. COIN POUR DES INTERNAUTES www.dauphine.fr www.univ-valenciennes.fr www.univ-lyon3.fr www.iae-grenoble.fr www.upmf-grenoble.fr/UMFINAN_46/0/fiche___formation/ www.embauche.com/pages/p_cv/regions/France_Bretagne.html A VOUS D’AGIR 1. Parlez de la formation universitaire en comptabilité dans notre pays. 2. Parlez des débouchés professionnels après avoir obtenu votre diplôme. 3. Parlez de la collaboration des professionnels et des universitaires en Russiedans le cadre de la formation spécialisée en comptabilité. 4. Analysez le CV ci-dessous et faites un récit sur le chercheur d’emploi : quelles compétences ce jeune professionnel a-t-il? Quelle expérience la jeune fille a-t-elle ? Quelle est sa formation professionnelle ? 94 95 5. Suivez le modèle et rédigez votre propre CV. JEU DE RÔLES A – responsable du personnel de la société « Arval » B – jeune diplômé qui se fait embaucher comme comptable Jouer l’entretien d’embauche. 96 UNITÉ 8 MARCHÉ DES SERVICES COMPTABLES ORAL I. Lisez le texte 1 et formulez l’idée générale de ce texte : Audit-conseil : un marché dominé par les " Big Five " [ 15/03/02 - 15H24 ] Toujours dominé par les grands réseaux anglo-saxons, qui ont renforcé leurs positions dans l'Hexagone, le secteur de l'audit et du conseil est néanmoins marqué par la résistance des acteurs français. Le constat est le même chez les avocats. LES SECTEURS SUR LA DÉFENSIVE En croissance continue (plus de 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires aujourd'hui, soit une augmentation dépassant 1,5 milliard en cinq ans), le marché français de l'audit et du conseil paraît plus que jamais dominé par les grands réseaux pluridisciplinaires, les fameux " Big Five ". Au cours des cinq dernières années, ceux-ci ont en effet clairement conforté leurs positions respectives, bénéficiant au passage du processus de consolidation tant national qu'international. Le classement annuel de la revue " La Profession comptable ", qui fait autorité dans le secteur, illustre en particulier cette évolution, avec notamment l'accession en 2000 de PricewaterhouseCoopers (PwC) au rang de numéro un français, et ce au détriment de KPMG. Ce bouleversement hiérarchique doit beaucoup à la fusion de Price Waterhouse et de Coopers & Lybrand, qui a donné naissance à PwC. Redistribution des cartes 97 En 1997, année de l'annonce du mariage, le cabinet Befec Price Waterhouse n'était ainsi que le septième réseau pluridisciplinaire en France, Coopers & Lybrand étant le deuxième. De même, Deloitte Touche Tohmatsu s'est hissé de la sixième à la quatrième place, en profitant en particulier de l'acquisition, annoncée fin 1997, du cabinet français Calan Ramolino. Les grandes manoeuvres des " Big Five " ne doivent toutefois pas masquer le dynamisme des acteurs français. Les cabinets Mazars & Guérard, Salustro Reydel se sont entre autres renforcés ces dernières années, en poussant notamment les feux à l'international. La mobilisation a été également significative chez des entités de taille moyenne. A l'automne dernier, Amyot Exco et Fidulor ont ainsi décidé de fusionner en vue de créer, selon leurs responsables, le neuvième cabinet français d'audit, d'expertise comptable et de conseil, baptisé " Grant Thornton ", du nom du réseau international auquel appartient Amyot Exco (en 1997, Fidulor s'était marié avec Duhamel Kahn-BRL). Autre exemple, dans le domaine du conseil en stratégie et organisation cette fois-ci, Solving International a accéléré son internationalisation depuis deux ans. En outre, la remise à plat de la stratégie des " Big Five ", avec la séparation entre le conseil en management et les autres métiers (audit, expertise comptable, conseil juridique et fiscal, ingénierie financière etc.) conduit à une redistribution des cartes. Ernst & Young a été le premier à se mettre en mouvement en cédant, courant 2000, son pôle conseil en management au numéro un européen des services informatiques, Cap Gemini. Le plus gros reste à venir En France, l'activité conseil aux PME (jusqu'à 152,4 millions d'euros de chiffre d'affaires) d'Ernst & Young n'a pas été concernée par la transaction. Mais le plus gros reste à venir pour le secteur. 98 En décidant fin janvier de mettre en Bourse PwC Consulting, son pôle conseil en management, après deux ans de réflexion et de négociations, PwC pourrait influencer la structuration du marché car le " consulting " pèse lourdement dans l'activité de PwC en France. KPMG est également concerné par cette problématique : les équipes de conseil en management ont a priori vocation à rejoindre KPMG Consulting, société cotée au Nasdaq qui couvre l'Amérique, l'Australie, l'Irlande, Israël et le Japon, à moins qu'elles se choisissent un autre destin avec leurs collègues européens. Du côté des avocats d'affaires, la présence grandissante des firmes anglosaxonnes n'a par ailleurs pas mis en danger les cabinets spécialisés dans les fusions-acquisitions comme Bredin Prat ou Darrois Villey Maillot Brochier. Ces deux derniers sont d'ailleurs en tête du palmarès 2001 des cabinets d'avocats en fusions-acquisitions, selon Thomson Financial. Ces deux chefs de file français élargissent de surcroît leur périmètre d'intervention CHRISTOPHE PALIERSE II. Répondez aux questions suivantes en vous appuyant sur le texte: QUESTIONS ORALES 1. Par quel chiffre d’affaire le marché de l’audit et du conseil est-il représenté ? 2. Par quels réseaux le marché français de l'audit et du conseil est-il dominé traditionnellement? 3. Quelle tendance peut-on observer au cours des dernières années ? 4. Quels cabinets français se sont-ils renforcés recemment ? 5. De quelle façon l’internalisation des cabinets d’audit, d’expertise comptable et du conseil se passe-t-elle ? Donnez des exemples. 6. En quoi consistaient les démarches d’Ernst&Young dans le domaine du conseil en management ? 7. Quelles firmes sont-elles en tête du palmarès 2001 des cabinets d'avocats en fusions-acquisitions ? 99 VOCABULAIRE 1. Trouvez dans le texte les équivalents français des notions suivantes : крупная аудиторская компания, международная компания, консалтинговая фирма, специализированная компания, адвокатская контора, консалтинг, слияние компаний, рейтинг компаний, процесс консолидации, разделение видов деятельности, создание новой аудиторской компании, размышления, переговоры, сделка. 2. Trouvez dans le texte les synonymes des mots suivants : l’Héxagone - ___________, les acteurs français -__________, le secteur conseil - _________, la fusion - _________. 3. Traduisez les combinaisons de mots françaises Nom+Adjectif verbale par les combinaisons de mots russes Nom+Nom : la croissance continue, la présence grandissante 4. Trouvez les équivalents russes des locutions figées et faites-les entrer dans des phrases: donner naissance à, pousser les feux à l'international, mettre en danger, avoir vocation à, être en tête du palmarès, faire autorité dans le secteur, avoir accès au rang de numéro un français, se mettre en mouvement, renforcer ses positions. LIRE I. Lisez deux interviews tirées de « La Profession Comptable » et formulez les thèmes et la problématique évoqués : INTERVIEW 1 Ce sont généralement les rapprochements des « grands cabinets » qui font la une. Or, comme nous l’indiquions dans le cadre de notre récent classement des cabinets (cf. LPC 290), la nécessité pour certains de se regrouper touche désormais les autres segments de la profession, que ce soit pour les cabinets plutôt spécialisés en missions d’audit légal et missions liées ou pour les cabinets d’expertise comptable. Le rapprochement 100 des cabinets PIA (Prestige International Audit) et CA&S (Conseil Audit & Synthèse) est à cet égard instructif. LPC : Quel sera donc le positionnement de ce nouvel ensemble ? B. Gillet : Le nouvel ensemble se positionnera parmi les 30 premiers cabinets français, avec un chiffre d’affaires de 15 Meuros et 110 collaborateurs, dont plus de 20 experts-comptables diplômés et commissaires aux comptes. Mais ce qui devient surtout significatif, c’est que nous serons parmi les 10 premières firmes d’audit avec 16 sociétés cotées dont 3 dans le SBF 120. LPC : Que vous apporte la taille ? Y. Canac : Elle nous apporte surtout les moyens de renforcer nos équipes et nos capacités d’intervention, et d’assurer notre crédibilité au travers d’une compétence technique et d’une sécurisation renforcées au service de nos clients comme des autorités de marchés. Le nouvel ensemble pourra accroître ainsi son offre de services pluridisciplinaires autour de 3 pôles : expertise comptable, audit et commissariat aux comptes, transaction services. LPC : Yves Canac et Benoît Gillet, vous êtes les dirigeants respectifs des cabinets CA&S et PIA que vous venez de décider de fusionner. Quelle est la principale motivation de ce rapprochement ? Y. Canac : Ce rapprochement s’inscrit dans le renforcement de notre positionnement dans le paysage professionnel sur le marché du commissariat aux comptes comme sur celui des audits d’acquisition et « due diligences », pour lesquels nous avons développé un savoir-faire certain... Nous assurons dans ces missions toute la démarche à la fois pré et post-acquisition. Nous souhaitons donc capitaliser ce savoir-faire et renforcer notre notoriété tant vis-à-vis des clients que des établissements financiers. Nous intervenons déjà auprès d’un nombre significatif de fonds d’investissement. Pour poursuivre notre développement sur ces créneaux, nous devons encore renforcer nos moyens d’intervention et nos compétences, ce qui suppose une certaine taille. 101 « Nous ne nous positionnons pas en termes de concurrence avec les Bigs mais en termes de complémentarité qualitative ». INTERVIEW 2 UN LITTLE « BIG CABINET » : Conseil Audit & Synthèse Yves Canac, Dirigeant du cabinet CAS23 LPC : Quelle sera la dénomination du futur ensemble ? Y. Canac : Nous avons choisi d’opérer sous le nom de Conseil Audit & Synthèse, en conservant comme logo la pomme de pin de PIA. LPC : Quels sont vos perspectives de développement ? B. Gillet : Nous comptons rester franco-français, parisien et monosite et poursuivre notre projet de présenter aux professionnels une structure à fort potentiel de développement, offrant des missions diversifiées et une responsabilisation des jeunes collaborateurs. Il proposera à ses clients des compétences accrues et élargies correspondant aux évolutions de leurs besoins : commissariat aux comptes, accompagnement en matière comptable fiscale, fi nancière et sociale, organisation et externalisation comptable, consolidation, assistance dans les transactions, reporting et suivi post-acquisition. Comme soutien technique, CA&S est membre de l’association technique ATH qui nous assure la fonction de veille professionnelle, le développement d’outils méthodologiques, l’offre de formation indispensable pour attirer et former les jeunes collaborateurs et une aide à la mise en oeuvre de notre contrôle de qualité interne qui sécurise nos dossiers. LPC : Comment vous situez-vous par rapport aux autres cabinets et plus particulièrement par rapport aux grands ? B. Gillet : Nous ne nous sentons pas en opposition mais en complémentarité. Beaucoup d’associés des deux cabinets ont « fait leurs classes » chez les Big et ont donc acquis leur savoir-faire et leurs méthodes. Nous nous considérons souvent comme un « little big cabinet ». Nous sommes donc fréquemment en situation de collaboration dans le cadre des co-commissariats. Nous assurons une réponse 102 techniquement sécurisée aux problèmes d’indépendance des commissariats aux comptes. Nous ne nous positionnons pas en termes de concurrence mais en termes de complémentarité qualitative. Nous souhaitons continuer dans cette voie des « vrais » co-commissariats techniquement reconnus. Nous constatons que du fait du raccourcissement des délais, les périodes très courtes pour les audits conduisent à rendre nécessaire ce partage des mandats. En outre, notre expertise reconnue dans des domaines tels que la consolidation, le déploiement des IFRS, le processus d’arrêté des comptes nous permet de mener des missions d’accompagnement de grands groupes en parfaite entente avec l. LA PROFESSION COMPTABLE A VOUS D’AGIR 1. Comparez les données statistiques se rapportant au marché d’audit et d’expertise comptable. Parlez en bref de chaque cabinet. Lequel d’eux est le plus important ? Grands cabinets d'audit On appelle Big Four ou Fat Four (les « quatre grosses entreprises ») les quatre groupes d'audit les plus importants au niveau mondial. Autres cabinets Ces cabinets sont de moindre importance que les quatre principaux, mais ont une relative stature régionale. En France : Mazars BDO Marque et Gendrot Bellot Mullenbach & Associés (BMA) Les cabinets d'audit en France 103 CA HT (K€) Clôture Employés Bureaux Cabinet KPMG France 692 705 09/2005 6 639 180 Ernst & Young France 522 000 12/2005 5 000 17 PricewaterhouseCoopers France 438 400 06/2005 2 690 25 Deloitte France 427 441 05/2005 3 200 110 Mazars France 216 610 08/2005 1 738 26 BDO Marque et Gendrot 122 803 09/2005 1 038 15 Grant Thornton 74 400 09/2005 805 28 Source : La profession comptable de mars 2006 Les cabinets d'audit au niveau mondial Cabinet CA 2005 (milliards de $) PricewaterhouseCoopers 20,3 Deloitte 18,2 Ernst & Young 16,9 KPMG 15,7 104 2. Lisez la série d’offres sur le marché d’audit et de comptabilité et classifiez les firmes d’après les services proposées. Ernst & Young : Audit, fiscalité & droit, transactions, advisory Notre positionnement, notre engagement : Ernst & Young se mobilise pour concrétiser les potentiels. C’est ainsi que nous faisons la différence – pour nos équipes, nos clients et tous nos interlocuteurs. Près de 130 000 professionnels dans le monde travaillent ensemble avec la volonté de permettre à chacun de développer ses talents et de réussir professionnellement. Leur but : aider nos clients à tenir leurs engagements envers leurs marchés et autres parties prenantes. Il s’agit aussi de porter cette différence dans toutes les collectivités où nous vivons et travaillons. Chiffres clés Ernst & Young 2007 En France et en Afrique au niveau international Sub-saharienne francophone 763 millions d'euros de chiffre d'affaires sur 2006/2007 15 bureaux en France 9 bureaux en 21,1 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur 2006/2007 Afrique 130.000 collaborateurs 689 bureaux dans 140 pays Sub-saharienne francophone 5.000 collaborateurs Audit. Partout dans le monde, pour réussir, les entreprises doivent savoir répondre à des exigences réglementaires toujours plus étendues et complexes, ainsi qu’aux attentes de parties prenantes de plus en plus actives. Un travail d’audit 105 solide et indépendant aide à satisfaire ces exigences en fournissant, quand il le faut, à la direction les éléments de remise en cause qui lui sont utiles, en dégageant des perspectives claires pour le comité d’audit et des informations pertinentes pour les investisseurs et autres parties prenantes. La qualité de nos prestations en ce domaine est d’abord fondée sur celle de nos 60 000 professionnels de l’audit qui ont fait leurs preuves en vérifiant les comptes de leaders mondiaux de leurs marchés et d’un grand nombre d’entreprises en forte croissance. A chacun d’eux, nous assurons les moyens de développer en permanence ses talents personnels et professionnels. Nous assurons une cohérence mondiale à nos prestations d’audit en réunissant des équipes pluridisciplinaires aptes à envisager les problèmes les plus complexes. Elles appliquent une même méthodologie, fermement éprouvée et servie par des moyens technologiques puissants. Et parce que nous savons que pour concrétiser vos projets, vous avez autant besoin de prestations rigoureusement adaptées à vos potentialités que d’approches méthodologiques solidement construites, nous nous attachons également à mobiliser pour vous notre expertise sectorielle étendue, notre connaissance approfondie des sujets les plus techniques ainsi que les tout derniers enseignements tirés de nos pratiques à travers le monde. C’est ainsi qu’Ernst & Young fait la différence. Nous distinguons deux types d’audit : Audit légal ou commissariat aux comptes Dans le cadre du contrôle légal obligatoire, nous effectuons une analyse détaillée des états financiers de l’entreprise. Notre mission est de certifier que les comptes de l’entreprise donnent de sa situation une image fidèle. L’associé responsable engage la responsabilité d’Ernst & Young en apposant sa signature. 106 Audit contractuel Par ailleurs, nous conduisons des missions financières pour les clients pour lesquels Ernst & Young n’est pas commissaire aux comptes. Par exemple, nous sommes amené à confirmer la fiabilité d’une information financière avant de la présenter à des tiers ou à des associés, ou intervenir sur des missions de fusions-acquisitions, ou réaliser des revues financières... en France ou à l’étranger. ________________________________________________________________ Services comptables Éric Salvail inc. Bienvenue sur www.ericsalvail.ca. Services comptables Éric Salvail inc. est une entreprise spécialisée dans la préparation d’états financiers, de déclarations d’impôts corporatives et personnelles, dans les services de tenue de livres ainsi que l’installation et la formation du logiciel Simple Comptable. C'est avec grande joie que je vous accueille sur mon site internet; il me fera plaisir de répondre à toutes vos questions, n'hésitez pas à communiquer avec moi. Qui sommes-nous? Nous sommes une équipe de jeunes professionnels, dynamiques et sans cesse axés sur les différents systèmes de comptabilité et de gestion informatique. Quels sont nos services? Nous vous offrons tous les services comptables incluant: États Financiers; Déclarations d'impôts; Tenue de livre; Formation et installation de logiciels comptables; Plan d'affaire et prévisions financières; Immatriculation et incorporation 107 Besoin de formation? Que ce soit dans vos bureaux ou dans les nôtres, nous donnons de la formation adaptée à vos besoins selon vos disponibilités. Voici les logiciels disponibles à votre formation. Simple Comptable; Acomba; Caseware et Caseview; Quicken; QuickBooks et plusieurs autres... Éric Salvail, CPA __________________________________________________________________ Les Services Comptables M.A.______________________ vous offre un ensemble d’outils pour assurer une saine gestion comptable à votre entreprise. Services offertes : - Tenue de livres informatisée - Déclarations d’impôts (TED) - États financiers - Service de paie - Rapports TPS/TVQ, DAS - Démarrage d’entreprises - Formation comptable COMPTABILITE Vous désirez avoir l'esprit en paix avec votre comptabilité d'entreprise? Vous ne voulez plus vous occuper de la gestion de votre entreprise ? Vous avez besoin d’états financiers mensuels ? Vous manquez de temps ou de connaissances pour le faire vous-même ? 108 Nous vous offrons le service de tenue de livres, de consultation, de production d'états financiers, etc. Outils pour une saine gestion d’entreprise ; - Tenue de livres informatisée - Conciliation bancaire - Remise mensuelle des étatsf inanciers - Préparation des rapports de TPS/TVQ et DAS - Suivi des comptes à payer et à recevoir - Service de paie En plus, nous vous offrons ; - États financiers en bonne et due forme - Informatisation de votre comptabilité - Préparation de votre plan comptable - Écritures de fin d’année (régularisations) - Production des feuillets T4, relevés 1, relevés 4 pour les locataires, etc. - Rapports d’impôts (entreprise, travailleur autonome, propriétaires de maisons à revenus), et bien d’autres services !……. Rapports d’impôts Chaque année, nous devons faire des redressements sur des déclarations d’individus qui se sont fiés à des amis, beau-frère ou parents pour compléter leur déclaration d’impôts. 109 Ils croyaient ainsi pouvoir économiser sur les honoraires ; et pour comble, leur remboursement fut souvent diminué parce que les crédits d’impôts n’ont pas tous été demandés correctement. C’est pour cela que vous devez confier vos impôts à un spécialiste. Vous pouvez nous faire parvenir votre dossier, soit par courrier ou en personne. Par la suite, nous vous contacterons pour connaître le moyen de récupérer vos documents ( à nos bureaux ou documents envoyés par messagerie ). Nous sommes accrédité par les deux paliers de gouvernement (Revenu Canada, Min. du Revenu du Québec) pour transmettre électroniquement vos déclarations d’impôts. Si vous avez droit à un remboursement, le tout peut vous parvenir dans un délai de 10 jours ouvrables (remboursement anticipé ; conditions applicables ). Nous faisons également des scénarios en début de saison d’impôts pour connaître vos besoins en REER. Cela vous permet de voir, à l’aide de différents exemples, combien vous devez cotiser en REER pour diminuer votre impôt à payer. www.servicescomptablesma.com/ 110 3. A l’aide des dictionnaires faites la liste des termes signifiant les services comptables. 4. Parlez du domaine d’activité où vous pensez travailler. Quelle expérience avez-vous ? 5. Suivez le modèle des présentations des servicves comptables offertes par les professionnels et rédigez un texte publicitaire où vous présenteriez les services offertes par une firme russe (la vôtre ou celle de vos connaissances). POUR EN SAVOIR PLUS – RECHERCHE SUPPLEMENTAIRE I. Enrichissez vos connaissances : 1. Parlez du marché d’audit et de comptabilité russe après avoir entrepris une recherche sur Internet. 2. Visitez les sites officiels des grands cabinets d’audit dont vous avez lu dans cette unité et parlez de la possibilité pour un jeune professionnel russe de s’y faire embaucher. (www.careerrussia.ru) COIN POUR DES INTERNAUTES www.servicescomptablesma.com/ www.cabinetharel.fr/ www.kpmg.fr/ www.ey.com/global/content.nsf/france/home www.careerrussia.ru JEU DE RÔLES A – propriétaire d’une entreprise individuelle B - représentant des « Services comptables M.A.» A s’adresse à B pour préparer la déclaration d’impôt car il n’a pas de comptable dans son personnel. Jouez leur conversation. 111 UNITÉ 9 PÉRIODIQUES POUR LES EXPERTS-COMPTABLES ORAL I. Lisez la série de textes qui suit et dressez la liste de publications essentielles au service de la profession comptable: Texte 1 REVUE FRANCAISE DE COMPTABILITE Diffusée à près de 12 000 abonnés, vous bénéficiez pour votre communication rédactionnelle de l’image de technicité et de référence de la Revue Française de Comptabilité. Cette revue, (OJD) est l’outil indispensable des professionnels de la comptabilité exerçant à titre libéral et en entreprise. Ce magazine conçu pour un accès rapide et complet à toute l’actualité comptable d’audit et de gestion, s’impose avec ses dossiers thématiques (métier, exercice, environnement professionnel, congrès…), comme un magazine de référence conservé auquel les experts-comptables et les directeurs financiers se reportent régulièrement. Texte 2 Revue Fiduciaire Comptable : arrêté des comptes 2004 (2 Tomes) Date de parution: 02-2004 Langue : FRANÇAIS 112 2 volumes Env. 846p. 15x23 Broché Cliquez ici pour avoir accès à la nouvelle édition. Etat : Ancienne édition Résumé Un ouvrage de synthèse simple répondant aux préoccupations des praticiens. Toutes les règles juridiques, comptables et fiscales nécessaires pour contrôler la balance avant inventaire et passer les écritures de fin d'année. Tous les retraitements nécessaires pour passer du résultat comptable au résultat fiscal, illustrés d'exemples de calcul et enrichis de solutions issues de la jurisprudence la plus récente. Les concordances et les principes fiscaux à respecter. De nombreux conseil et des exemples d'application pour établir et structurer vos documents avec un risque minimal. Une présentation simplifiée. Dans le tome 1 : tous les décalages entre comptabilité et fiscalité, tous les points de contrôle sont indiqués compte par compte. Dans le tome 2 : toutes les modalités d'établissement des tableaux comptables et de la déclaration des résultats sont analysés ligne par ligne. Thèmes : Economie et gestion des entreprises / Gestion financiere / Comptabilité Economie et gestion des entreprises / Gestion financiere / Fiscalité © Lavoisier 2000-2008 Texte 3 RF Comptable La Revue au service de la profession 113 comptable La maîtrise permanente de l'actualité comptable et fiscale. L’abonnement RF Comptable repose sur 3 piliers : La Revue d'actualité : chaque mois, la rédaction analyse l'évolution de la réglementation comptable, des normes internationales, de la jurisprudence... Dans chaque numéro, un dossier : les plus grands cabinets d'audits et d'expertise vous font profiter de leur expérience sur des sujets complexes : instruments financiers, évaluations d'entreprises, situations comptables intermédiaires... www.RFComptable.com * - une alerte bimensuelle par e-mail, - des dépêches quotidiennes, - un fonds documentaire complet : 3 ans d'archives de la revue accessibles facilement par un moteur de recherche performant, - un échéancier, - des chiffres utiles : taux, seuils et indices. L'arrêté des comptes (tome 1 et tome 2) selon votre formule d’abonnement Numéro gratuit 0.00 € TTC ( Hors métropole 0.00 € TTC) 114 Abonnement Classique 11 numéros + accès réservé à www.rfcomptable.com 93.00 € TTC ( Hors métropole 107.00 € TTC) Abonnement Plus 11 numéros + accès réservé à www.rfcomptable.com + L'arrêté des comptes (tome 1 en février et tome 2 en mars) 133.00 € TTC ( Hors métropole 148.00 € TTC) Texte 4 REVUE "La Profession Comptable" Ce journal, mensuel, a pour vocation d'informer les professionnels comptables libéraux et salariés : sur la vie de la profession comptable en France et dans le monde, sur l'évolution des pratiques professionnelles et des nouvelles technologies de l'information comptable, financière et de gestion, sur les questions stratégiques qui animent la vie des entreprises petites, moyennes et grandes. N° 303 - Avril 2008 Il établit périodiquement des analyses statistiques de la profession comptable et des professions juridiques sur la base des informations 115 communiquées par l'Insee. Le journal publie une étude annuelle, réalisée par l'équipe de rédaction, qui constitue le classement de la profession comptable en France : des premiers cabinets français des principaux groupements français des principaux réseaux mondiaux Le dernier classement des cabinets de plus de 7 millions d'euros de chiffre d'affaires (87 cabinets) est paru dans La Profession Comptable, numéro 302 de mars 2008. Le dernier classement des cabinets de 3 à 7 millions d'euros de chiffre d'affaires (99 cabinets) est paru dans La Profession Comptable, numéro 303 d'avril 2008. Le journal publie des classements des cabinets dans les 22 régions. QUESTIONS ORALES 1. Quelle sorte d’information la « Revue Française de comptabilité » propose-t-elle ? 2. A qui la « Revue Française de comptabilité » est-elle adressée ? 3. Par quoi la «Revue Fiduciaire de comptabilité » se diffère-telle des mensuels ou des bimensuels ? 4. Quel est le contenu de « La Profession Comptable » ? 5. Quelles formules d’abonnement la « RF Comptable » a-telle ? VOCABULAIRE 1. Trouvez dans les textes que vous venez de lire les équivalents français des termes suivants : 116 журнал, подписка, новости, читатели, том, издание, редакция, условия подписки, быстрый доступ к профессиональной информации, тематические разделы, профессиональная среда, примеры, расчёты, поисковая система, архив, ежедневные сводки, новые технологии, перечень крупных аудиторских компаний, статистический анализ, оценка предприятий, нормы бухгалтерской отчётности. 2. Faites toutes les combinaisons de mots possibles avec les noms et les adjectifs de la liste : profession petit, -e entreprises comptable instrument libéral, -e situation financier, -ère réseau juridique étude grand, -e pratique mondial, -e information annuel, -le règle stratégique question fiscal, -e professionnel moyen, -ne résultat salarié, -e 3. Complétez les phrases avec les verbes ci-dessous : informer, s’imposer, structurer, publier, se reporter, analyser, établir 1. L’ouvrage contient de nombreux conseil et des exemples d'application pour _________ et __________vos documents avec un risque minimal. 2. Le journal __________ une étude annuelle, réalisée par l'équipe de rédaction, qui constitue le classement de la profession comptable en France. 3. « La Profession Comptable » , mensuel, a pour vocation d'_________ les professionnels comptables libéraux et salariés. 4. Chaque mois, la rédaction __________ l'évolution de la réglementation comptable, des normes internationales, de la jurisprudence. 117 5. Ce magazine __________ avec ses dossiers thématiques comme un magazine de référence conservé auquel les experts-comptables et les directeurs financiers __________ régulièrement. LIRE I. Lisez le texte suivant et parlez de la différence entre la revue présentée et les périodiques dont vous avez lu : Finance-contrôle-stratégie est une revue trimestrielle qui vise а: contribuer au développement des recherches en stratégie, contrôle et finance des organisations ; faciliter la diffusion des résultats obtenus, en particulier ceux des thèses récemment soutenues ; encourager le rapprochement des chercheurs travaillant sur des domaines connexes. Elle privilégie les articles а démarche méthodologique et soubassement théorique rigoureux, visant а expliquer et а comprendre le fonctionnement et les décisions des organisations, dans les domaines de la finance, du contrфle de gestion et de la stratégie. Elle accorde sa préférence aux articles а contenu empirique fort, que ce soit sous forme de tests, d'études cliniques, etc. Un des critères déterminants pour l'acceptation d'un article est sa contribution а l'explication ou а la compréhension des phénomènes réels (mкme sous forme d'une description en relation avec une grille théorique). Les articles qui privilégient les aspects normatifs et insistent sur la formalisation ne sont pas prioritaires. La revue est également ouverte aux synthèses bibliographiques originales et а des notes de réflexion critique. 118 A VOUS D’AGIR 1. Lisez l’appel de La Revue Française de Comptabilité : La Revue Française de Comptabilité lance un appel afin d’obtenir des articles concernant le révisorat en Belgique La Rédaction de la Revue Française de Comptabilité est intéressée par des articles sur les sujets suivants : le révisorat en Belgique avec toutes ses particularités par rapport à la France la distinction entre les experts-comptables et les réviseurs d’entreprises en Belgique (à la fois dans les missions et l’organisation professionnelle) le contrôle des réviseurs en Belgique (mais aussi dans l’Union européenne) d’autres sujets aux choix La Revue Française de Comptabilité est une revue mensuelle qui est envoyée sur abonnement à 11.000 professionnels (experts-comptables et comptables et enseignants). Elle publie de courts articles (1 page ou 5.000 signes) et des articles plus longs (de 1 à 4 pages ou 20.000 signes) sur des sujets qui vont de la comptabilité à la gestion en passant par l’audit, le droit, la fiscalité, etc. 2. Rédigez la liste des sujets professionnels qui vous intéressent ou qui se rapportent à votre travail de fin d’études. 3. Trouvez des articles sur les sujets choisis sur Internet et faites le résumé de ces articles. 4. Quelles revues comptables publiées en Russie savez-vous ? Faites l’annotation d’une de ces revues en vous appuyant sur l’exemple de la Revue Française de Comptabilité. 119 COIN POUR DES INTERNAUTES www.afc-cca.com/ - 14k www.periodicals.com/stock_f/r/ttl00258.html crcf.ac-grenoble.fr/index.php?tg=articles&topics=89 - 54k – www.ibr-ire.be/fra/nieuws_korte_archief.aspx?id=2859 www.grouperf.com/ - 55k www.buhgalt.ru www.glavbuch.ru www.akdi.ru 120