Listes indicatives avec leur description

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Listes indicatives avec leur description
TUNISIE
Nom du bien : Le Permien marin de Jebel Tebaga
Coordonnées : x : 609337 y : 3696711
Date de soumission : 24/02/2016
Critères :
Soumis par : Ministère de l'energie et des mines
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorat de Médnine
Brève description
Le Permien, dernière période de l'ère paléozoïque (-290 Ma à -250 Ma) fut marqué par la plus importante extinction
de masse de l'histoire de la Terre. À partir de la fin de l'ère primaire, la configuration de la Terre a connu un
changement majeur avec l'apparition d’un grand rift qui a scindé la Pangée en deux, laissant se développer un bras
de mer de direction Est-Ouest qui va s'élargir au cours de l'ère secondaire et donner lieu à un nouvel océan : la
Téthys. Le Jebel Tebaga de Médenine, monoclinal de direction NE – SW s’étend sur environ 12 km. Ce site est
facilement accessible par la route MC 104 reliant Médenine à Dkhelet Toujene. Il est formé par des roches
carbonatées et silicoclastiques datées du Permien supérieur. Cette série permienne est recouverte en discordance
par des séries du Jurassique moyen-supérieur et des séries de l’Albien supérieur. Les fusulines et le seul trilobite de
Tunisie : Pseudophillipsia azzouzi, sont des organismes fossiles qui n’ont pas pu survivre face aux crises biologiques
majeures du passage Primaire – Secondaire.
Nom du bien : Le Stratotype de la limite Crétacé-Tertiaire (limite K-T)
Coordonnées : x : 468382 y : 4001084
Date de soumission : 24/02/2016
Critères :
Soumis par : Ministère de l'energie et des mines
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorat d’El Kef
Brève description
A la fin du Crétacé, il y a 65 millions d’années, une énorme météorite percuta la Terre avec des conséquences
catastrophiques. Avant le cataclysme, les dinosaures et d’autres groupes de reptiles dominaient la terre, les mers et
les cieux. Leur extinction laissa le champ libre aux mammifères et aux oiseaux. La météorite, d’environ 10 Km de
diamètre, tomba près de l’actuel village de Chicxulub, sur la côte du Yucatan, au Mexique. Sa chute creusa un
cratère de 100 Km de diamètre et de 12 Km de profondeur et a dû anéantir immédiatement toute vie sur plusieurs
milliers de kilomètres carrés autour du site d’impact. Quelques 50 000 Km3 de roches furent projetés dans
l’atmosphère sous forme de poussière, de gouttelettes de roches fondues (sphérules) et de micro diamants. En
Tunisie, dans la région d’Oued Mallègue (Gouvernorat d’El Kef), la forte diminution de l’activité planctonique se
traduit par une chute brutale de la teneur en carbonates des sédiments. Dans ce site, élu stratotype la limite K-T
correspond à une fine couche millimétrique jaunâtre d’argiles exceptionnellement riches en Iridium, élément que l’on
trouve abondamment dans les météorites métalliques, appuyant ainsi la théorie d’impact météoritique à l’origine des
extinctions massives à grande échelle d’espèces animales et végétales. Située sur la rive de l’Oued Mallègue, la
coupe du passage Crétacé-Tertiaire est facilement reconnaissable sur le terrain et présente les conditions
d’affleurement les plus avantageuses et qui se trouvent menacés par l’érosion notamment pendant les périodes de
crues. La limite K-T du site d’El Kef s’étend régulièrement sur des centaines de mètres. Elle est uniforme et sans
aucune lacune.
Nom du bien : Frontières de l’Empire romain : Limes du Sud tunisien
Coordonnées :
Date de soumission : 17/02/2012
Critères :
Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorats de Gabès, Kébili, Medine et Tataouine
Brève description
- muraille de Bir Om Ali :X : 432706 ; Y : 392889
- muraille de Jebel Tebaga : 37 G 43'N, 8 G 8'E
- le fort de Ksar Ghilane/Tisavar :36 G 68'N, 8G 9'E
- le fortin de Ksar Tarcine/ centenarium Tibubici : 36 G 91 N, 8G 30'E
- le fortin de Bénia Guedah Esseder :37 G 40'N, 8G9' E
- le fortin de Bénia bel Recheb : 36 G 88'N, 8G 71' E
Le « limes romain » représente la ligne frontière de l'Empire romain à son apogée au IIe siècle après J.-C. Le limes
s'étendait sur 5 000 km depuis la côte atlantique au nord de la Grande-Bretagne, traversant l'Europe jusqu'à la mer
Noire et, de là, jusqu'à la mer Rouge et l'Afrique du Nord, pour revenir à la côte atlantique. Il s'agit de vestiges de
murs bâtis, de fossés, de forts, de forteresses, de tours de guet et d'habitations civiles. Certains éléments de la ligne
ont été découverts lors de fouilles, d'autres reconstruits et quelques-uns détruits. Les deux tronçons du limes en
Allemagne couvrent une distance de 550 km depuis le nord-ouest de l'Allemagne jusqu'au Danube au sud-est du
pays. Le mur d'Hadrien (Royaume Uni), long de 118 km, a été construit sous les ordres de l'empereur Hadrien en
122 apr. J.-C., à l'extrémité nord des frontières de la province romaine Britannia. C'est un exemple remarquable
d'organisation d'une zone militaire qui illustre les techniques défensives et les stratégies géopolitiques de la Rome
ancienne. Le mur d'Antonin, une fortification de 60 km de long située en Ecosse, fut commencé sous l'empereur
Antonius Pius en 142 apr. J.-C. comme une défense contre les « barbares » venus du Nord. Il représente le tronçon
situé le plus au nord-ouest du « limes romain ».
En Tunisie, le limes romain s'apparente davantage à un système de surveillance du territoire et de contrôle des
mouvements des personnes qu'à une ligne de défense s'opposant à une menace militaire effective. Au plus fort de la
domination romaine, la zone du limes s'étendait sur pas moins de 80 000 km2 allant des monts de Gafsa au Nord
jusqu'au Grand Erg au Sud. Les vestiges d'installations relevant du limes s'inscrivent à l'intérieur d'une zone de
profondeur variable suivant les secteurs. Au nombre d'une trentaine, ce sont des camps, des forts, des fortins, des
segments de mur ou de fossé. Leur distribution donne une impression d'organisation très apparente. Œuvre
complexe et de longue haleine, la création du limes a été un enrichissement perpétuel, des pièces de dates
différentes se juxtaposant dans un système où toutes les époques se trouvent finalement représentées. Mis en place
de manière progressive à partir du règne d'Octave -Auguste (27 avant J.-C. - 14 après J.-C.) suite à l'ouverture en 14
après J.-C. de la rocade stratégique reliant, via Capsa (Gafsa), les campements d'hiver (castra hiberna) au port de
Tacapes (Gabès) dans le golfe de la Petite Syrte, et devançant la pénétration romaine dans la région pré-désertique,
ce système de surveillance et de contrôle est resté fonctionnel tout au long de l'Antiquité tardive jusqu'au Ve siècle
comme l'atteste la Notitia Dignitatum.
- muraille de Bir Om Ali : à 2 km de Khanguet Oum Ali, sur la colline de même nom, à travers la gorge, les vestiges
bien conservés d'une « muraille » barrant le passage d'un sommet à l'autre de la gorge. De 3 mètres d'épaisseur et
construit en moellons, l'ouvrage conserve sur une bonne partie une élévation qui dépasse les 5m.
- la muraille de Jebel Tebaga : c'est un ouvrage linéaire qui court sur 17 km du Jebel Tebaga jusqu'aux contreforts
occidentaux du Jebel Melab. Il est construit en pierres et conservé parfois sur plus de 2 m d'élévation, dans la
traversée des affleurements rocheux, et il est traité en fossatum avec vallum intérieur dans les parties alluviales. La
largeur totale de l'ouvrage est alors d'une quinzaine de mètres. Son tracé sinueux et l'adaptation à la topographie de
son profil en long ménageaient à ses défenseurs une position dominante et de grandes possibilités d'observation sur
la zone située à l'extérieur.
- le fort de Ksar Ghilane/Tisavar : Situé à 3 km de l'oasis de Bou Flija, sur une éminence rocheuse dominant les
premières dunes de l'erg oriental, et datant du règne de l'empereur Commode, ce fort est une construction
rectangulaire (40m x 30m), aux angles arrondis. Les murs, construits en pierres de taille sur une hauteur de 1,50 m,
en moellons plus petits au-dessus, avaient 1,40 m d'épaisseur et près de 4 m d'élévation. La porte d'entrée unique
s'ouvrait au milieu de la face est de l'enceinte. Munie d'un dispositif de fermeture à glissières, elle donnait sur un
couloir long de 7 m qui était fermé en son milieu par une porte à double battant et qui permettait d'accéder sur une
cour sur laquelle ouvraient 20 chambres accolées au mur d'enceinte. Dans chaque angle du fort et sur les côtés est
et ouest, des escaliers donnaient accès au terrasses au-dessus des chambres et à un chemin de ronde au-dessus
du mur d'enceinte. Au milieu de la cour, un réduit de 12,60 m x 7,40 m dont les angles étaient bâtis en pierre de taille,
composé de chambres et d'une chapelle de Jupiter.
- le fortin de Ksar Tarcine/ centenarium Tibubici : Identifié par une inscription comme centenarium Tibubici, ce
fortin est situé sur la rive droite de l'Oued Hallouf qu'il domine d'une dizaine de mètres. Il comportait une enceinte
extérieure formant un quadrilatère irrégulier de 110m de long, aux angles arrondis, une cour intérieure et un réduit
carré de 15mx15m avec un mur de renforcement extérieur. L'entrée du réduit, au sud-est, était pratiquée dans une
maçonnerie semi-circulaire disposée en avant de la façade. Un étroit couloir, de 30 de long, muni d'un dispositif de
fermeture, conduisait à la cour intérieure. Le centenarium est datable de 297 à 305. Son plan général et son mode de
construction sont très différents de ceux des castella,
- le fortin de Bénia Guedah Esseder : Située au milieu d'une plaine fertile, c'est une grande construction en grand
appareil de 60m de long et 40m de large, à enceinte bastionnée aux trois angles est, sud et ouest, ainsi qu'au milieu
de la face sud-ouest. L'enceinte est conservée sur une hauteur de 3m en moyenne. L'ouverture unique, au sud-est,
était prolongée par un couloir à chicane, surveillé de l'intérieur par des créneaux horizontaux dans le mur de gauche,
et tournant à angle droit vers la droite pour conduire à la porte proprement dite. Un réduit était accolé à la face
intérieure nord-ouest de l'enceinte. On y accédait par un couloir à créneaux et une porte voûtée s'ouvrant sur un
atrium.
- le fortin de Bénia bel Recheb : Occupant une situation remarquable qui commande la vallée de l'Oued bel
Recheb, il s'agit d'un fortin de plan carré de 40 m de côté avec une enceinte en pierre de taille et flanquée de
bastions carrés à chaque angle et au milieu de chaque face, sauf à l'ouest. Deux de ces bastions encadraient l'entrée
qui s'ouvrait sur un couloir à double tournant, donnant accès à la cour intérieure.
Nom du bien : île de Djerba
Coordonnées :
Date de soumission : 17/02/2012
Critères :
Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorat de Mednine
Brève description
D'une superficie de 514 km2, occupant l'une des positions les plus stratégiques au cœur de la mer Méditerranée et
peu dotée par la nature, l'île de Djerba a connu une longue et riche histoire. Chantée par Homère sous le nom de "île
des Lotophages", étape incontournable de la grande aventure phénicienne vers l'Ouest, grand comptoir de
productions « industrielles » et d'échange commerciaux et culturels pendant l'Antiquité classique, terre de la "Ghriba",
la plus vieille synagogue de tout l'Occident méditerranéen, refuge paisible des Ibadhites, "place forte" disputée par
les grandes puissances de l'époque durant le Moyen Age, conservatoire de paysages "homériques" et de traditions
millénaires, Djerba a gardé de ce riche passé un patrimoine archéologique, historique et immatériel d'une grande
variété : le mausolée numide de Henchir Bourgou, le vaste site archéologique de l'opulente ville antique de Meninx,
la vénérable synagogue de la Ghriba, la forteresse turque de Ghazi Mustapha édifiée à l'emplacement d'un ancien
ribat des premiers temps de l'Islam, de nombreuses mosquées d'une grande pureté et originalité architecturales, un
habitat dispersé typique illustrant une grande capacité d'adaptation de l'homme à son milieu naturel et une
occupation du sol original. Ce riche patrimoine culturel n'occulte pas la beauté et la qualité des paysages naturels
encore sauvegardés mais qui se trouvent menacés par la conjugaison de plusieurs facteurs dont notamment
l'expansion de l'urbanisation.
Nom du bien : Le complexe hydraulique romain de Zaghouan-Carthage
Coordonnées :
Date de soumission : 17/02/2012
Critères :
Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorats de Zaghouan, Ben Arous, Manouba, l’Ariana et Tunis
Brève description
Il s'agit du plus grand complexe du genre jamais réalisé. Il associe trois composantes : les captages de quatre
sources principales avec dotation d'un cadre monumental, le nymphée connu couramment sous l'appellation de «
temple des eaux », d'une grande valeur archéologique, un aqueduc de 132 km courant en général à fleur de terre ou
en parcours souterrain et dont de nombreux tronçons marquent à ce jour le paysage en de nombreux endroits avec
des arcades de plus de 20 m de hauteur, et les citernes de stockage de la Maalga à Carthage, auxquelles il faut
ajouter les grands thermes publics de Carthage, dits thermes d'Antonin, situés en bord de mer et qui constituaient le
but ultime et l'aboutissement de l'ensemble. Construit au début du IIe siècle après J.-C., ce complexe a depuis
marqué le paysage jusqu'à aujourd'hui et a connu une longévité exceptionnelle puisque, de nos jours encore, une
bonne partie de ses canalisations est toujours fonctionnelle.
Nom du bien : Les carrières antiques de marbre numidique de Chimtou
Coordonnées :
Date de soumission : 17/02/2012
Critères :
Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorat de Jendouba
Brève description
Formation géologique d'un intérêt scientifique exceptionnel, les collines de Chimtou, l'antique ville numide de
Simitthus qui fut déduite colonie romaine sous l'empereur Octave-Auguste, sont constituées d'un calcaire de couleur
variant du blanc crémeux au rouge brique avec une dominante jaune or. C'est cette dernière couleur qui a lui la
célébrité et la large diffusion. Exploité à partir du règne du roi numide Micipsa (148-118 avant J.-C.) et introduit à
Rome dès le début du Ier siècle avant J.-C. malgré la réprobation des moralistes qui considérèrent son usage
comme un honteux étalage de luxe comme le rapporte l'auteur latin Pline l'Ancien, ce nouveau matériau que les
Romains ont appelé marmor numidicum (marbre numidique) est devenu rapidement très prisé dans la décoration des
monuments publics et des demeures patriciennes. Très vraisemblablement propriété royale sous les rois numides,
les carrières sont devenues une propriété impériale à l'époque romaine. Durant plus de deux siècles (de l'époque
julio-claudienne jusqu'à la fin de celle des empereurs sévériens), l'exploitation a été assurée en régie par un
personnel formé pour l'essentiel d'esclaves impériaux et de condamnés ad metella, sous la surveillance d'un
détachement de l'armée romaine d'Afrique. Un camp militaire - prison ( praesidium-ergastulum) a été édifié au pied
du versant nord des carrières, pour héberger l'ensemble de ce personnel. C'est de cette période que datent les
nombreuses traces d'extraction qui constituent un témoignage rare et de valeur inestimable sur les techniques et les
méthodes d'exploitation.
Nom du bien : Médina de Sfax
Coordonnées :
Date de soumission : 17/02/2012
Critères :
Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorat de Sfax
Brève description
La médina de Sfax a été fondée en 849 après J.-C. sur ordre des émirs aghlabides de Kairouan, la capitale de
l'Ifrikiya. Morphologiquement, elle se distingue par son plan orthogonal régulier et par l'absence presque totale
d'impasses. Elle est organisée en quatre grands ilots où l'axe principal est doublé reliant les deux uniques portes
originales qui ouvrent l'une vers le Sud (vers la mer) et l'autre vers le Nord (vers l'intérieur des terres). La grande
mosquée occupe le centre de cet espace et les souks sont placés dans la zone située au Nord de la mosquée. D'une
superficie de 24 ha et entourée des remparts longs de 2750 m, la médina de Sfax est un quadrilatère de 600 m de
long et 400m de large, dont l'axe principal Bab Djebli-Bab Diwan fait avec le méridien nord-sud un angle de 22°. Le
tissu urbain est caractérisé par un maillage quasi régulier, par une hiérarchie viaire et par une centralité matérialisée
par la grande mosquée. De ce monument, à la fois lieu de culte, de culture et de sociabilité, se déploie vers le nordouest, en direction de Bab-Jebli, l'une des deux portes historiques de la médina, l'espace économique originel selon
une répartition hiérarchisée ; les quartiers résidentiels occupant le reste des espaces. Crénelés et jalonnés de 34
donjons et dotés à l'origine de 2 portes, les remparts ont une hauteur variant entre 7 et 11 m. L'accroissement
démographique et le développement économique ont avec le temps rendu nécessaire l'ouverture d'une douzaine
d'autres portes. A la fin du XIXe siècle, au début du protectorat français, un quartier nouveau fut créé en face du côté
est des remparts. D'une superficie d'environ 35 ha, ce quartier, dit de Bab-Bhar, relaye le rbat el-qobli (littéralement
faubourg sud), appelé aussi « quartier franc ». Sa morphologie reprend dans ses grandes lignes le modèle médinal,
mais s'en distingue par son réseau viaire plus aéré. Sa conception illustre une inspiration du patrimoine architectural
de la médina et une volonté délibérée d'harmonie entre les deux ensembles, l'historique et le colonial. Un intéressant
effet de miroir fait répondre aux avancées des donjons et des tours des remparts les retraits des immeubles leur
faisant face.
Nom du bien : Les Mausolées Royaux de Numidie, de la Maurétanie et les monuments funéraires
pré-islamiques
Coordonnées :
Date de soumission : 17/01/2012
Critères :
Soumis par : Délégation permanente de Tunisie apures de l’UNESCO
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorats de Jendouba, Le Kef, Béja, Siliana et Mednine
Brève description
Civilisation des populations autochtones du Maghreb antique, la civilisation numide a laissé de nombreux
témoignages archéologiques constitués pour l'essentiel de monuments funéraires de type mégalithique et de ce que
les spécialistes ont appelé le "type royal".. Le premier type est constitué de centaines de tombes mégalithiques
monumentales d'une grande originalité architecturale, réparties pour la plupart en de grandes nécropoles dont les
plus importantes sont celles d'Ellès (Ulules), Hammam Zouakra (Thigibba) et Makthar (Mactaris) dans le Haut-Tell
tunisien, auxquelles il convient d'ajouter les monuments funéraires numides de Chimtou (Simitthus) dans la Moyenne
vallée de la Majrada. Quant au second type, il est représenté par des monuments comme les mausolées numides de
Dougga (Thugga) et de Henchir Bourgou dans l'île de Djerba.
Les monuments proposés pour inscription représentent une sélection d'exemples remarquables de sépultures
remontant à des périodes variées et issues de régions différentes. Ils témoignent de la diversité des conceptions
architecturales et techniques artisanales élaborées au cours de plusieurs millénaires.
Description de l'élément/des éléments constitutif(s) :
- nécropole numide de Chimtou : Découverte sous le niveau du forum romain, la nécropole numide de Chimtou
renferme une variété de monuments funéraires dont certains sont inconnus ailleurs. On y rencontre les sépultures
circulaires appelées communément « bazinas », les tombes à auges et des monuments in antis à double chambres
mitoyennes.
- mausolée numido-punique de Dougga : haut de 21 m et composé de 3 étages reposant sur un piédestal de 5
gradins, il est couronné par un flanqué aux angles de 4 statues de femmes ailées et surmonté de la statuette d'un
lion assis sur ses pattes arrières. Doté d'une décoration de type hellénistique, il présente sur la face nord de l'étage
inférieur une fenêtre qui donne accès a la chambre funéraire. La fenêtre était flanquée de chaque côté d'une
inscription bilingue en punique et en libyque, dont celle de gauche a disparu, et celle de droite, aujourd'hui conservée
au British Museum a été à l'origine du déchiffrement de l'alphabet libyque.
- ensemble mégalithique d'Ellès : Cette nécropole se trouve dans le petit village d'Ellès qui a succédé à la ville
antique de Ulules. Elle renferme 71 tombes de type mégalithe. Ces tombes sont de grandes dimensions et de
conception assez complexe : des blocs verticaux, des allées couvertes construites avec de larges dalles de trois à
quatre mètres de long, des ouvertures des chambres l'une en face de l'autre, la position du couloir central, le dallage
qui couvre les chambres d'Est en Ouest, une telle architecture sophistiquée avait impressionné Cartherwood en 1845
l'a fait dire qu'il s'agissait plutôt des lieux d'habitation pour les anciennes populations du pays que des tombeaux.
Cette nécropole est répartie sur deux collines et couvre une superficie d'un peu plus de 8 ha.
- ensemble mégalithique de Makthar : Composé de deux groupes situés l'un au sud-est et l'autre au sud-ouest du
site archéologique de l'antique ville numido-romaine de Mactaris., l'ensemble funéraire mégalithique de Makthar
compte une dizaine de tombes collectives. De grandes dimensions, ces tombes sont construites avec de grands
blocs travaillés. Elles se composent chacune de caveaux et des cellules, le passage entre eux se fait par une sorte
de puits. G. Camps a démontré que les caveaux sont destinés pour abriter les sépultures et les cellules sont faites
pour le culte.
- mausolée numide de Henchir Bourgou/ Djerba : Il s'agit d'un mausolée dont les restes mesurent 4,52 m de haut et
9,5 m à 9,7 m de large. Son soubassement épouse la forme d'un hexagone aux côtés alternativement droits et
concaves, ce qui l'inscrit dans un triangle théorique équilatéral aux angles tronqués. Chacun des côtés rectilignes
mesure 4,32 m, et les côtés curvilignes 5,40 m. Dans la face ouest, un couloir à ciel ouvert long de 3,5 m, large de
1,08 m et haut de 49,5 cm, donnant sur un autre vestibule couvert de 3 m de long,82 cm de large et 49,5 cm de haut,
mène à la chambre funéraire elle-même longue de 2,56 m, large de 1,51 m et haute de 2,20 m. La chambre est
située exactement dans l'axe du mausolée. L'édifice est entièrement construit en blocs appareillés taillés dans le
calcaire gréseux local. Le corps du monument est composé de huit assises reposant sur des fondations formées par
des assises de pierre de taille. Les dalles de la base étaient reliées à l'origine par des crampons en plomb, coulés en
queue d'aronde.
Nom du bien : Chott El Jerid
Coordonnées : N33 42 E8 24
Date de soumission : 28/05/2008
Critères :
Soumis par : Ministère de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorat de Tozeur et de Kebili
Brève description
Chott El Jerid est situé dans la partie continentale du sud-ouest du pays. Site partagé
entre le Gouvernorat de Tozeur et le Gouvernorat de Kebili. Villes les plus proches :
Tozeur (au nord- ouest) et Kebili (au sud-est). Il s'étend sur une superficie de
586.187ha.
Le Chott El Jerid est une vaste dépression salée, située entre la chaîne de montagnes
du Cherb au nord et le désert au sud, et reliée à l'est au Chott Fejaj ; c'est la plus vaste
du chapelet de dépressions entre la steppe et le désert, caractéristique du nord
saharien. La région du Jerid (c'est-à-dire « la région du palmier ») comprend toute la
zone de Tozeur au nord du Chott. La zone humide elle-même est difficile d'accès,
traversée par une seule route qui s'étend sur à peu près quatre-vingts kilomètres entre
Tozeur au nord-ouest et la région de Kebili (appelée « Nefiaoua ») au sud-est. Il est fort
dangereux de s'écarter de cette route pendant la traversée du Chott car la surface est
peu stable, et l'histoire raconte de nombreux incidents au cours desquelles des
troupeaux de dromadaires, des caravanes, si ce n'est des armées entières, sont
disparus sous les boues instables. Autrefois, elle abritait un lac de grande étendue.
Aujourd'hui elle est rarement en eau, et son principal intérêt est plutôt hydrologique,
géologique et géomorphologique, à cause des nappes d'eau fossile souterraines qui
nourrissent les oasis autour du site, et également de la possibilité de gisements de
valeur économique, notamment de pétrole.
La limite septentrionale du site est marquée par la crête de la chaîne de montagnes qui
représente la ligne de partage des eaux ; cette ligne des crêtes constituait autrefois la
limite méridionale de l'empire romaine. Au pied de cette chaîne et en bordure
septentrionale du Chott, se trouve l'oasis de Dghoumes dont le Parc national, compris
dans le site Ramsar, abrite une faune et flore steppiques. Au sud du Chott se trouve le
Sahara. C'est un paysage lunaire qui a toujours exercé une fascination sur les hommes
(exploité d'ailleurs pour le tournage de films comme « La Guerre des Etoiles » et « Le
Patient Anglais ») et qui abrite une faune et une flore typique des zones
présahariennes.
Caractéristiques physiques:
Grande cuvette naturelle, limitée au nord par la chaîne de montagnes du Cherb (altitude
moyenne 370m), et par la plaine au pied de ces montagnes, zone de réception des
alluvions, des colluvions et des eaux de ruissellement ; au sud se perd dans les dunes
sahariennes.
Géologie du chott: sédiments argileux, couverts par des croûtes de sel et de gypse. Le
chott occupe la cuvette d'un synclinal asymétrique. La moitié nord date du Crétacé, et la
moitié sud du Précambrien.
Le chott a COMU, il y a 100.000 ou 200.000 ans avant l'ère présente, des périodes plus
humides, au cours desquelles il s'est transformé en lac permanent, grâce surtout aux
sources. Par endroits le fond du lac a été recouvert par une tranche d'eau de 25 m de
profondeur (Ben Ouezdou, 1998). Des traces de vie aquatique ont été découvertes sur
les bordures actuelles des chotts, sous la forme de coquilles à l'état fossile, dominées
par les Cadmium. On a cm à un moment donné que le lac fut relié, pendant la période
Quaternaire, à la mer, au sud de la ville de Gabes ; cependant, la présence d'un seuil
entre le Golfe de Gabes et les Chotts El Jerid et Fejaj constitue un obstacle à la
pénétration de l'eau marine, d'autant plus que les deux chotts sont situés à une altitude
de 15 mètres au-dessus de la mer.
Les changements climatiques ont par la suite favorisé l'évaporation, ce qui a créé les
conditions actuelles ; les prélèvements effectués par l'évaporation à l'heure actuelle
sont sept fois plus importants que le volume d'eau apporté par la pluie. En général, il y a
peu d'eau à la surface ; il s'agit plutôt d'une couche humide hypersalée ; cependant, au
cours des années de forte pluviométrie dans le sud, la surface peut être inondée.
Dans le sous-sol par contre, deux nappes profondes, enfouies dans les couches
géologiques à des profondeurs de 600 et de 2500 mètres, constituent d'importants
gisements d'eau, considérés comme l'unique potentiel hydrologique de la région.
Climat de type aride avec une saison estivale chaude et sèche, pendant laquelle les
températures moyennes varient entre 25° et 40°C, et une période hivernale pendant
laquelle les températures moyennes varient entre 10° et 24° ; les valeurs absolues
varient entre -3° et +50°C. La différence de température est très sensible entre été et
hiver, et encore plus entre jour et nuit, surtout en hiver. La pluviométrie moyenne
annuelle se situe entre 75 et 100 mm, mais les valeurs réelles varient énormément
d'une année à l'autre. L'évaporation est très intense, surtout en été. Les vents de sable
sont fréquents, surtout au printemps. Le sirocco ou chéhili est un vent chaud et sec
estival d'origine saharienne qui souffle pendant 55 jours par an et peut faire augmenter
les températures d'une dizaine de degrés.
Caractéristiques hydrologiques:
Le Chott El Jerid joue un rôle essentiel dans le régime hydrologique de toute la région
avoisinante. En effet les oasis de Degache, de Tozeur, de Neha, ainsi que le groupe
d'oasis du Nefzaoua, sont nourris par les eaux des nappes artésiennes souterraines.
Cette alimentation en eau se faisait autrefois naturellement à travers des sources
artésiennes ; aujourd'hui elle se fait par sondage. Pendant les rares hivers humides
(comme par exemple celui de 1990/1991), la surface du Chott peut être recouverte par
une mince lame d'eau.
Caractéristiques écologiques:
Flore : Dans les zones de glacis limoneux en bordure nord non salée du Chott il se
trouvait autrefois une steppe d'Acacia raddiana, disparue depuis plusieurs décennies.
Actuellement cette zone abrite une végétation dominée par la périploque Periploca
laevigata, le rhus Rhus tripartitum et le retam Retama retam. Les plantes halophiles
essentielles du « hmadha », plus près du Chott, sont les salicornes Salicomia arabica,
Halocnemum, Arthrocnemum indicum, I'atriplex Atriplex sp. et la souida Suaeda.
Faune : La nidification du flamant rose en période humide était déjà constatée aux
années 1940 par Doumergue, et on a noté 3.800 couples au printemps de 1991. Des
effectifs importants de flamants, dépassant de loin le seuil d'1%, peuvent s'observer les
hivers humides (parfois plus de 20.000 individus : 17.000 individus en hiver 1990/91,
Johnson in WNVO, 1993). On y observe également des oiseaux d'eau spécialisés,
inféodés aux zones arides comme le tadorne casarca Tadoma ferruginea. Parmi les
fourmis il faut citer Cataglyphis halophila ; parmi les crustacés Artemia.
La faune du Parc de Dghoumes, non loin du Chott, comprend les mammifères suivants
: mouflon à manchettes, lièvre, chat sauvage, chacal, renard des sables et porc-épic.
Parmi les oiseaux on peut citer les espèces steppiques suivantes, typiques du Biome
Sindo-Saharien : le ganga tacheté Pterocles senegallus ; le sirli du désert Alaemon
alaudipes ; I'ammomane du désert Ammomanes deserti ; le dromoïque du Sahara
Scotocerca inquieta, ainsi que différentes espèces de traquet Oenanthe sp. On note
parmi les reptiles la présence de la vipère à queue noire de la vipère des pyramides, du
varan du désert et du fouette-queue.
La présence du flamant rose en périodes de nidification et d'hivernage, les effectifs
totaux d'oiseaux d'eau, ainsi que de neuf sur seize espèces du Biome Méditerranée Afrique du Nord et de quatre sur treize espèces du Biome Sindo-Saharien, a valu au
site d'être classé par BirdLife International comme Zone lmportante pour la
Conservation des Oiseaux (ZICOJBA), site TN 035 (Fishpool & Evans 2001).
Valeurs sociales et cultuelles:
Des sites préhistoriques existent dans la région de Kebili. A l'entrée de presque chaque
gorge au nord du Chott, on trouve des escargotières d'âge capsien (8.000 ans) ou
néolithique (5.000 ans). Les noms des villes témoignent souvent de leurs origines
romaines : Tozeur (Thusuros) ; Nefta (Nepte). Le long des montagnes au nord du Chott
on trouve des traces du Limes, muraille en pierre conçue par les romains comme ligne
défensive fortifiée contre les tribus berbères du sud.
Actuellement, les oasis des régions du Jerid et du Nefzaoua ont une culture et une
ambiance propres, basées d'une part sur la production « à trois niveaux » dans les
oasis (dattes, arbres fruitiers à l'ombre des palmiers, et cultures maraîchères au sol) et
d'autre part sur les activités en bordure du désert (élevage du chameau).
Dans le Chott lui-même on pratique près de la route transversale la production de sel. Il y a eu
par le passé de nombreuses recherches de pétrole, jusqu'à présent sans succès. Le pourtour
du Chott, notamment en bordure nord, est exploité pour le pâturage du bétail. Une mise en
défens intégrale est pratiquée au Parc de Dghoumes.
Nom du bien : Oasis de Gabès
Coordonnées : N33 51.971 E10 2.979
Date de soumission : 28/05/2008
Critères :
Soumis par : Ministère de l'Environnement et du Développement Durable
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorat de Gabès
Brève description
L'oasis de la région de Gabès est une ancienne oasis traditionnelle littorale qui doit son existence à trois ressources
naturelles et patrimoniales: (i) Un sol, généralement sablonneux, qui à travers du temps a acquis sa caractéristique
propre suite à l'utilisation des engrais naturels. (ii) Une eau jaillissante aux endroits où les nappes profondes
affleuraient à la surface. (iii) un palmier dattier qui forme leur parasol qui crée leur climat exceptionnel. Ces trois
ressources vitales ont permis la création d'un écosystème unique et originale, situé dans un désert environnent.
L'attraction qu'exerce l'eau et la verdure confère à cet espace les caractéristiques d'un refuge et d'un lieu de vie pour
des nombreuses espèces végétales et animales. Les hommes ont contribué, grâce à une relation d'équilibre et à un
système d'irrigation collective, à l'existence et à la pérennité de ces agro-écosystèmes oasiens. Cet ensemble des
paramètres (ressources naturelles, végétales, animales, et humaines) constitue ainsi les piliers interdépendants du
système oasien. Les composantes biologiques du système oasien : L'oasis se distingue par son microclimat qui
permet l'existence d'une importante diversité végétale, elle-même génératrice d'une grande diversité animale. En
effet la présence du palmier dattier rend possible l'existence d'autres cultures en jouant le rôle de brise vent, en
fournissant de l'ombre et en diminuant le degré de sécheresse de l'air. L'oasis est donc un milieu riche en biodiversité
végétale et animale. En outre, dans la région de Gabes, caractérisée par son climat aride, les faibles ressources en
eau obligeait à une occupation intensive des parcelles qui est matérialisée par un système de culture à trois étages:
palmiers, arbres fruitiers et cultures annuelles ou pluriannuelles. De plus, les impératifs d'une économie vivrière
imposaient la diversification des cultures et des productions agricoles, ce qui explique la grande diversité de la flore
oasienne. La flore oasienne: La flore se trouve à la base du processus de production biologique, une meilleure
connaissance des ressources végétales permet la préservation du patrimoine génétique local global et sa
réhabilitation. - Le palmier dattier: L'oasis de Gabès était connue par l'extrême richesse des variétés des palmiers. Le
palmier dattier est considéré comme pilier de l'écosystème oasien. 45 variétés ont été inventoriées dans l'oasis de
Gabès. Il s'agit pour la plupart de variétés communes. II existe cependant plusieurs autres variétés moins répandues.
- Les arbres fruitiers: L'homme a intégré dans la palmeraie la culture à étage afin d'optimiser la rentabilité. Ainsi, une
multitude d'espèce d'arbres fruitiers poussent à l'ombre des palmiers dattiers et constituent le deuxième étage de ce
système de culture. Parmi elles, les principales sont représentées par les grenadiers, les abricotiers et les figuiers. Il
y a d'autres espèces qui sont moins cultivées, mais qui sont connues depuis l'antiquité, comme les pommiers, les
vignes, les pêchers et les mûriers. - Les cultures de l'étage inférieur: L'oasis de Gabès est très riche en diverses
cultures et plantes fourragères. En effet, depuis l'antiquité cette oasis s'est distinguée par son culture maraîchère
(carottes, navets, oignons,. . .) ce qui permettait une certaine autosuffisance en ces produits et répondait à une règle
première: produire pour la consommation locale. L'oasis de Gabes s'est également distinguée par la culture du tabac
mais aussi par celle de la luzerne, connue par sa productivité très élevée, dans ce climat oasien. Cependant, le
manque de données (rareté voire même absence des études et des enquêtes) ne permet pas pour l'instant d'évaluer
l'importance réelle de la diversité de ce patrimoine. Les plantes naturelles: Cantonnée aux zones arides, l'espace
oasien a constitué depuis toujours un refuge des nombreuses espèces végétale, annuelles ou .pérennes, qui
reculaient devant l'aridification du climat. Cependant, le manque flagrant de données ne permet pas d'avoir une idée
précise sur l'importance de la diversité des plantes naturelles. La faune: Dès l'antiquité, l'oasis a joué le rôle de
refuge et de lieu de survie ou de passage pour une multitude d'espèces et de populations animales qui n'auraient pas
pu faire face aux rudes conditions environnementales de ces régions arides. L'eau, l'ombre et les multiples
ressources nourricières offertes par l'oasis ainsi permis à certaines espèces animales de survivre et de se propager
et à d'autres (oiseaux migrateurs) de se reposer, de se restaurer, de récupérer leur force avant de continuer leur
route vers les lieux de migration. L'oasis constitue en fait les lieux de repos pour de nombreuses espèces d'oiseaux
migrateurs. 1. La faune domestique: Dans l'oasis, l'agriculture était étroitement liée à l'élevage ce qui contribuait, en
grande partie, au maintien de l'équilibre de l'écosystème oasien. Ainsi, l'homme a, dès l'Antiquité, sélectionné et
domestiqué des espèces animales qui lui permettaient d'avoir une autonomie dans ces îlots de vie. Les espèces
traditionnellement domestiquées sont les ovins, les caprins, les ânes, les mules, les chevaux, les lapins et les poules.
2. La faune sauvage: Avec son eau, son ombre et ses multiples ressources nourricières, l'oasis représente un lieu de
vie et de passage (oiseaux migrateurs) privilégié pour une multitude d'espèces sauvages qui n'auraient pas pu
perdurer dans cette région aux conditions rudes. a- La faune aquatique: La faune aquatique dulcicole de l'oasis
semble réduite et n'est représentée que par des Protozoaires, quelques Invertébrés et Vertébrés mais l'absence de
données ne nous permet pas d'identifier véritablement les espèces et connaître leur nombre et leur répartition et sein
de l'oasis. b- La faune terrestre: La faune terrestre de l'oasis est plus riche et est représentée par plusieurs groupes:
Nématodes, Annélides, Mollusques, Aranéides, Scorpionides, Myriapodes, Insectes, Reptiles, Oiseaux, Mammifères.
Cependant, l'absence de recherches spécifiques et d'études exhaustives ne permet pas pour le moment de connaître
l'importance de la diversité de cette faune et le rôle biologique et écologique de ses représentants et son impact sur
les autres composantes biologiques de l'écosystème. L'oasis: systèmes et paysages intimement liés à l'action de
l'homme Les oasis en Tunisie constituent une forme très élaborée d'irrigation collective et dont la conception est très
ancienne. En effet l'ensemble de ces systèmes d'irrigation est basé sur la mise en commun et le partage des eaux
des différentes sources entre les parcelles par un réseau complexe de canaux d'irrigation. C'est ce système
d'irrigation collectif et l'organisation des cultures en trois étages qui ont permis à ces paysages caractéristiques des
oasis tunisiennes de perdurer à travers les siècles jusqu'à aujourd'hui . L'oasis de Gabès est en effet restée jusqu'au
début des années soixante dix comme l'exemple type de l'oasis littorale avec son système de culture diversifié
associant une variété de culture dans un système d'étages. Le contexte économique régional est depuis marqué par
la croissance rapide des activités urbaines. L'agriculture a toujours été une activité fondamentale à Gabès. Elle était,
pendant les périodes de calme et d'ouverture, une source de richesse et un facteur de développement du commerce
et de l'artisanat, et pendant les périodes de guerres et d'insécurité, une activité refuge et un facteur de survie de la
population. L'agriculture, en effet, était un sous-système complexe qui ne pouvait être dissocié de la ville et de sa
région. Elle était une activité traditionnelle très riche et très variée, intégrant à la fois l'élevage et les cultures, les
cultures arbustives et les cultures au sol, les cultures vivrières et les cultures industrielles et, enfin, les cultures
spéculatives et les cultures d'autoconsommation. Le lien entre l'agriculture oasienne et la ville était d'autant plus étroit
qu'il a permis l'emploi d'une fraction importante de la population occupée. Et favorisé l'émergence et le
développement de beaucoup d'autres activités (commerce de fruits et légumes frais, commerce de légumes déchés
et des céréales, commerce de la luzerne et des fourrages secs, commerce du henné, commerces des semences et
des engrais, artisanat de la sparterie et de la vannerie, forge et menuiserie traditionnelles, etc.. .). Plan de gestion de
l'oasis de Gabès Pour la conservation de la richesse biologique, et l'optimisation des différents types usages de cette
biodiversité (agriculture, irrigation, pêche, tourisme,...), un plan de gestion est actuellement en cours d'élaboration
dans le cadre du Projet GEF/Banque Mondiale « Protection des ressources marines et côtières du Golfe de Gabès ».
La conception d'un tel plan prend appui sur les préceptes fondamentaux de la gestion intégrée des zones côtières
(GIZC) dont l'objectif global vise à établir les conditions d'équilibre durable entre l'utilisation rationnelle des espaces
et des ressources naturelles, comprenant leur protection, et les impératifs du développement économique et social
qui seront dans ce cas orientés vers la promotion des activités liées à l'agriculture, la pêche et des activités écotouristiques. La mise en place d'un tel processus sur cet espace impliquera, dès le début de l'élaboration du plan de
gestion, l'ensemble des parties prenantes qu'il s'agira de rassembler et d'engager dans une démarche collective et
concertée au sein d'une structure souple et réactive. Ce plan de gestion définira un modèle de développement
durable et les modalités de protection, d'utilisation et de gestion de ce site, y compris des ressources naturelles
tenant compte des aspects socio-économiques de la région.
Nom du bien : Parc National d'El Feija
Coordonnées : N40 53 - 40 59 E6 58 - 6 68
Date de soumission : 28/05/2008
Critères :
Soumis par : Ministère de l'Environnement et du Développement Durable
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorat de Jendouba
Brève description
Aperçu historique
Le parc national d'El Feijaa été investi par l'homme depuis la préhistoire, à savoir il y a
10.000 ans (le néolithique). La présence des silex et des obsidiennes taillés atteste de
cette présence. L'appropriation préhistorique de ce site est encore plus attestée par des
traces de peintures rupestres dans les creux du Rocher de Kef Negcha, qui pourrait
être considéré jadis comme un lieu de culte pour les populations autochtones.
Ultérieurement, des vestiges et des ruines Numides datant d'il y a 2000 ans, laissent
supposer que le site était parsemé de forteresses et de relais fortifiés pour le compte
des puissants rois numides comme le mythique Massinissa, le légendaire Jugurtha ou
encore Juba.
Dissimulé dans la forêt, les traces des anciens campements et des fortifications érigés
par les combattants algériens entre 1960 et 1962 subsistent encore, et ce lors de leur
lutte armée pour la libération de l'Algérie, et dans le plus célèbre est le refuge de leur
chef le Colonel Haouari Boumediene.
Données physiques sur le parc
Le parc national d'El Feija se situe au Nord-ouest tunisien. Il se déploie à l'extrémité de
la chaîne montagneuse de la Kroumirie, comme un rideau de verdure adossé à l'Algérie
en gradin de théâtre antique.
Le parc a été créé en 1990 par décret présidentiel n°90-907 du 04 juin 1990. Il couvre
une superficie de 2632 ha avec une zone de protection intégrale formée par les 417 ha
de la réserve à cerf de Berbérie. Il se trouve à 17 km au Nord Ouest de Ghardimaou, à
1 km de Aïn Soltane, à 49 km de Jendouba et à 195 km de Tunis.
Le parc se situe dans l'étage bioclimatique humide à hiver tempéré. La pluviométrie
moyenne annuelle est de 121 7 mm. Dans les hauteurs, la pluviométrie est estimée à
1500 mm/an. On enregistre quelques jours de neige ainsi que plusieurs mois de
sécheresse. La température moyenne annuelle est de 14,3°C.
Le relief est formé par des collines et falaises. L'altitude varie de 550 à 1550 m, point
culminant du parc, connu sous le nom de Statir. Le sol typique est brun lessivé à humus
de type mull. Dans le parc, il y a une vingtaine de sources dont dix se situent dans la
réserve des cerfs.
Biodiversité du site
La principale espèce du parc est le cerf de Berbérie (Cervus elaphus barbarus). Parmi
les autres mammifères du parc, on cite le sanglier (Sus scrofa), le chacal (Canis
aureus), le renard (Vulpes vulpes), le lièvre, le porc-épic (Hystrix cristata), le chat ganté
(Felis libyca). . .
Parmi les oiseaux, on cite l'aigle botté, la bécasse des bois, la buse féroce, le grand
corbeau, le faucon pèlerin, la perdrix gambra, le pigeon ramier, la tourterelle des bois.
Parmi les reptiles, on a la tortue grecque, la couleuvre vipérine, la vipère lébétine
(Vipera lebetina transmediterranea).
La forêt recouvre environ 90 % de la superficie du parc. Deux essences dominent le
paysage : le chêne zeen (Quercus faginea) et le chêne liège (Quercus suber). La
zénaie d'El Feija est l'une des meilleures d'Afrique du Nord. Parmi les espèces
indicatrices des stations humides et fertiles, on cite Cyclamen afiicanum, Polypodiurn
vulgare, Alnus glutinosa, Ruscus hypophyllum ... ..
Le parc comprend la réserve des cerfs et un enclos d'observation de ces animaux.
Plusieurs zones récréatives ont été aménagées près des sources et points d'eau, dont
l'une se trouve à Statir (sommet du parc).
Géologie du site
Le parc national d'El Feija fait partie intégrante de la zone montagneuse de la Kroumirie
apparue il y a 38 millions d'années. La forêt d'El Fe.ija se caractérise par une base
géologique de la formation Flysh numidien qui remonte à l'air tertiaire. Le sol résultant
d'un processus de stratification intense et soutenu se caractérise par une structure à
dominance sablonneux-argileuse. Il se démarque au niveau des sous-bois par sa
densité, sa richesse en matière organique, son acidité (suite à la sédimentation
organique des feuilles, de l'écorce et des fruits des chênes) et sa couleur brunâtre.
Aménagement et développement communautaire
Dans le cadre d'un projet financé partiellement par le Programme des Nations Unies
pour le Développement (PNUD) qui s'intitule" amélioration des conditions de vie et de
l'environnement des populations limitrophes du parc national d'El Feija", plusieurs
initiatives en faveur de la population ont été réalisé, à savoir:
- organisation de la population sous forme de comité de développement,
- organisation de sessions de formation pour une centaine de personnes réalisée par
une ONG spécialisé dans le domaine de conception et de mise en œuvre d'activités
génératrices de revenus,
- Octroie de micro-crédits pour les bénéficiaires et leur assistance pour le montage des
projets. Les projets consistaient, notamment à: distillation des huiles essentielles,
apiculture, activités artisanales, gardiennage du parc, etc.
II est à signaler que 140 familles vivent autour du parc national d'El Feija et qu'ils
contribuent de plus en plus à la sauvegarde des différentes composantes de ce bien
naturel et culturel.
Nom du bien : Parc National de Bouhedma
Coordonnées : N34 27 - 34 32 E9 23 - 9 41
Date de soumission : 28/05/2008
Critères :
Soumis par : Ministère de l'Environnement et du Développement Durable
Liste du PM (nom,id) :
Etat, province ou région : Gouvernorats de Sidi Bouzid et de Gafsa
Brève description
Le parc national de Bouhedma est situé dans les gouvernorats de Sidi Bouzid et de
Gafsa. 11 se trouve à 85 km à l'Est de Gafsa, à 100 km au Sud de Sidi Bouzid, à 105
km à l'Ouest de Sfax, à 100 km au Nord-Ouest de Gabès, à 30 km de Maknassy et à 27
km de Mezzouna. II a été créé en 1980 et couvre une superficie de 16488 hectares
dont 8804 sont sous protection intégrale. Le parc fait partie du réseau des réserves de
la biosphère de l'UNESCO depuis 1977.
Le parc comprend trois zones de mise en défens intégrale. II comprend aussi une zone
d'occupation temporaire de 2400 hectares où vivent environ 200 familles, ainsi qu'une
zone tampon située entre la zone d'occupation temporaire et les zones de protection
intégrale.
Le parc s'étend dans les bioclimats arides inférieurs à variante tempérée et fraîche,
jusque dans le semi-aride inférieur à variante fraîche. Les précipitations peuvent être
estimée à 140 mm dans la plaine et à 300 mm au sommet du djebel.
Richesse biologique du parc Bouhedma :
Végétation
Les divers aménagements du Parc ainsi que les diversités géomorphologiques,
édaphiques et environnementales de Bouhedma ont favorisé l'installation d'une flore
relativement riche et adaptée aux conditions qui règnent dans les différents milieux. Les
investigations botaniques ont permis d'inventorier plus de 500 espèces végétales
(Mission Schoenenberger, 1987).
Il s'agit essentiellement d'une flore steppique arborée proche des pseudo-savanes
uniques en Tunisie. La strate arbprée est forméepar le gommier, la strate arbustive est
dominée par les chaméphytes tels que Artemisia inculta, Artemisia campestris,
Astragalus armatus, . . . . La strate herbacée est riche en graminées cespiteuses
comme Stipa tennacissima, Lygeum spartum, Aristida pungens, . . . . Les thérophytes
sont très abondants.
Parmi les espèces inventoriées, plusieurs d'entre-elles représentent un enjeu de
conservation important pour la Tunisie ou pour le Maghreb. On y retrouve 8 des 14
espèces du Centre et Sud-tunisien reconnues de première priorité pour la protection par
l'Etude Nationale de la Diversité Biologique de la Tunisie. Ce sont: Acacia raddiana,
Juniperus phoenicea, Pistacia atlantica, Thymelaea sempervirens, Tatrepogon villosus,
Tricholaena tenerzffae et deux graminées en régression, à forte valeur pastorale
Cenchrus ciliaris, Digitaria communtata.
L'Acacia tortilis est d'une grande utilité pour la reconstitution du tapis végétal des
régions arides. Ses racines descendent à plus de 60 m de profondeur, ce qui offre à
l'arbre une résistance remarquable aux sécheresses prolongées. Le feuillage du
gommier est habituellement persistant, mais lors des sécheresses et des siroccos
violents, l'arbre devient à feuillage caducifolié pour limiter au maximum les
déshydrations excessives provoquées par les fortes transpirations. C'est une excellente
espèce fixatrice des sables continentaux lorsqu'elle est associée au Ziziphus lotus et
Nitraria retusa. Ces écosystèmes offrent des refuges à plusieurs espèces animales et
végétales.
L'analyse des végétations montre une richesse spectaculaire souvent plus importante
que dans les zones à bioclimat plus humide. Du point de vue phytodynamique nous
retrouvons des syntaxons vicariants de phytocénoses diverses.
Les investigations floristiques menées sur le terrain ont permis d'indiquer la diversité
syntaxonomique suivante :
- Les Crithmo-Limonietea sont représentés par Inula crithmoides, Limoniunz pruinosum,
Sonchus altissima, Halocnemurn strobilaceunz ;
- Les Quercetea ilicis sont caractérisés par Juniperus phoenicea, Juniperus oxycedrus,
Ephedra altissima, Pistacia le~ztiscus, Olea europaea ;
- Espèces de l'Atractylo-Stipio, Atractylis cancellata, Stipa capensis, Stipa parvijlora,
Atracylis flava ;
- Espèces des Juncetea maritimus, Juncus maritimus, Carex distans, Agropyrorz
elongatum ;
- Espèces des Phragmites, Phragmites communis, Typha angustifolia, Equisetunz
ramosissimum ;
- Espèces des Pegano-Salsala vernziculata, Peganum harmala, Salsola vermiculata,
Marrubium vulgare, Marrubium alysson, Zygophyllum albunm, Dittrichia viscosa,
Withiana somnifera ;
- Espèces des Iseolo-Nanojuncetea, Juncus capitalus, Scirpus setaceux, Juncus
Bufonius, Ophioglossmn lusitanicunz ;
- Espèces des Sarcocornea fruticosae, Salicornia fruticosa, Atriplex halimus, Salsola
oppositifolia, Suaeda ucticosa, Liminiastrunl guyonianunz, Arthrocnemum glaucum,
Arthrocnemum indicum, . . . .
- Espèces des Cakiletea maritirni, Salsola kalli ;
- Espèces des Asparago-Rliamnion oleoidis, Asparagus albus, Asparagus stipularis,
Rhamnus oleoides, Genista microcephala ;
- Espèces des Stellarietea mediae, Asphodelus fistulosus, Asphodelus refra ctus, Malva
parviflora , Malva silvestris, Diplotaxis harra, Chenopodium murale, Euphorbia peplus ;
- Espèces des Thero-Brachypodieta, Bupleururum semicompositum , Brachypodium
Distachyum, Hipocrepis multisiliquosa, lamarkia aurea, Solanum nigrum ;
- Espèces des Rosmarinea ; Rosmarinus oficinalis, Globularia alypum, Lavandula
multzjida, Ruta montana ;
- Espèces des Asplenietea ; Adiantum capellis-veneris, Umbilicus rupestris ;
- Espèces des Frankinetea ; Frankenia pallida, Frankenia pulverulenta, Frankenia
thymfolia.
Faune sauvage
Le Parc National de Bouhedma représente un vestige unique d'une ancienne savane
présaharienne analogue à celle du Sahel africain. Au fil des années la grande faune a
progressivement disparue (Eléphant, bœuf sauvage, antilope Bubale, gazelle m'horr,
lion de l'Atlas, pintade de Numidie et plus récemment l'Oryx, l'Addax, le léopard, le
Guépard, l'Autruche à cou rouge.....). Une partie de ces espèces disparues était
partiellement ou totalement inféodée aux écosystèmes steppiques arborés.
La steppe à Acacia raddiana et la présence d'espèces sauvages disparues ou
menacées de disparition dans le sahel et dans le maghreb (Oryx, Addax, Gazelles,
Autruches,. . .) contribuent à la renommée internationale du Parc Nationale.
Les premières antilopes Addax en provenance de Hannover (2 mâles et 2 femelles)
furent introduites en 1985 dans le Parc. Le même nombre fut expédié en 1986. La
Société Zoologique de San Diego envoya ensuite 6 femelles, ce qui donne un total de
14 antilopes Addax.
Les antilopes Oryx Algazelle furent expédiées vers le Parc National par la Société
Zoologique de Londres en décembre 1985 (5 mâles et 5 femelles).
Le programme de réintroduction d'espèces disparues ou menacées a également
concerné la gazelle m'horr, le mouflon à manchettes et l'autruche.
Le Parc National de Bouhedma héberge en outre plusieurs autres espèces animales
qui représentent une forte valedr patrimoniale pour la Tunisie. Citons par exemple :
- Une faune d'invertébrés tels que les Coléoptères, les Lépidoptères, les Scorpions.. . .
- Des Batraciens uniques telle que la magnifique grenouille verte de la source d'Ain
Charchara.. .
- Des Reptiles comme le Varan (Varanus griseus) rare et menacé, le Caméléon
(Chamaeleo chamaeleo), la Tortue mauresque (Testudo graeca). . . Le Lézard fouette
queue, le Naja (Cobra), les Vipères Iébétine à cornes et des Pyramides...
- Une variété remarquable d'Oiseaux comme l'Aigle de Bonnelli, l'Hibou Grand Duc, la
Perdrix gambra, la Ganga, la caille (Coturnix coturnix), l'Alouette des champs,
l'Autruche à cou bleu (Struthio camelus), le Cochevis huppé, le Rouge-gorge, la
Fauvette, le Moineau espagnol, le Petit Gravelot, le Bulbul, la Huppe fasciée, la
Chouette chevèche, le Bouvreuil githagine, le Cratérope fauve...
- Les Mammifères sont représentés en montagne par le Mouflon à manchettes, le
Goundi (Ctenodactylus gundi), le Lynx caracal et le Sanglier; en plaine par les Gazelles
dorcas (Gazella dorcas) rares et menacées, les Antilopes Oryx et Addax, les Gazelles
m'horr (Gazella dama mhorr), l'Hyène rayée très rare, le Chacal (abondant), le Chat
sauvage (rare), le Lièvre, des petits Rongeurs et le Porc épic.
Le Lynx est parfois aperçu dans le Djebel. Le Renard rouge, la Genette et le Zorille
existent également dans le Parc. Le Fennec s'observe rarement. La nuit, la Gerboise du
Sud envahit les pistes et se livre à ses danses typiques.
Patrimoine archéologique
Le Parc contient de nombreux trésors archéologiques tels qu'un ouvrage romain de
dérivation hydraulique de l'oued Haddaj dans un état de conservation remarquable, des
ruines de villas romaines, des citernes bien conservées, des monuments funéraires
romains, des' tumulus, des tombes méolithiques, des vestiges d'aqueduc, des grottes
berbères, des silex taillés...
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