thèse-extraits

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UNIVERSITE CHARLES DE GAULLE - LILLE III
Faculté de Sciences Humaines, Lettres et Arts
Thèse pour l’obtention du grade de docteur de l’université.
Présentée et soutenue publiquement par
Hervé PHILIPPO
Fortunes, trajectoires et modes de vie des notables
lillois. (Vers 1780 - vers 1830)
Étude socioculturelle et statistique des noblesses et
bourgeoisies de Lille à partir des déclarations de mutation
après décès et des archives notariales.
Thèse dirigée par :
Jean-Pierre Hirsch et Gérard Gayot.
Soutenue en octobre 2006
Jury :
M. Chassagne Serge, professeur émérite de l’université de Lyon 2.
M. Gayot Gérard, professeur à l’université de Lille 3.
M. Hirsch Jean-Pierre, professeur émérite de l’université de Lille 3.
M. Terrier Didier, professeur à l’université de Valenciennes.

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Résumé
L’objet de ce travail concerne l’examen de la composition des patrimoines (cheminement des
fortunes), l’observation des stratégies familiales (logique des placements) et les trajectoires
individuelles des Lillois. Il s’agit de mettre en relief les styles de vie et les modes de pensée
des familles anciennes et hommes nouveaux, lesquels auront fait la liaison entre la fin de
l’ancien régime, la Révolution, et jusque l’avènement de Louis-Philippe. L’ensemble de la
population transmettant un bien au décès a été déclaré à l’Enregistrement ce qui permet de
créer une base de données ; le recours aux sources notariales est obligatoire pour connaître
l’origine et l’évolution des biens : la part de l’héritage et de l’épargne propre, le mode de vie
des élites également.
Titre en anglais.
Wealth, life trajectories of leading citizens (from 1780 to circa 1831), using inheritance
records of the taxation authorities and notarial executes.
Statistical, sociological and cultural research on the nobility and citizens in Lille, from the
end of the Ancien régime to Louis-Philippe’s accession to the throne.
Résumé en anglais-abstract.
The purpose of this work is to examine the make-up of estates (the process of accumulating
wealth), the observation of family strategies (rationales for investment) as well as the
individual trajectories of the Lille inhabitants. It is a matter of setting into relief the lifestyles
and thought processes of the old families and of the new men and women who will have
served as the link between the Old Regime before 1789 and the revolutionary period up to
Louis-Philippe’s accession to the throne. The whole of the population transferring property
upon their demise have been registered at the Wills and Probate Department which makes it
possible to create a data base; the resort to notarial resources cannot be avoided if one is to
ascertain the origins and the development of fortunes – the share of legacies and of savings
proper, the way of life of the élite as well.

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Introduction. 1.
Chapitre 1. Contexte historique et spatial. Facteurs d’enrichissement
dans l’arrondissement de Lille entre 1750 et 1815. 23.
1. Une population difficilement évaluable à la fin du XVIII° siècle et au début
du XIX° siècle, dans un espace fixé mais cloisonné. 24.
2. Le Nord connaît une phase de transition lente consécutive aux crises de la fin
du XVIII° siècle; le renouvellement des activités tarde également 30.
3. De nouvelles occasions de s’enrichir avec des fortunes qui se font pendant la
Révolution et l’Empire. 33.
4. A propos de la fortune mobilière et bourgeoise. 43.
5. La période révolutionnaire et impériale nous laisse sur de nombreuses
interrogations. 46.
Chapitre 2. Examen et apport des différentes sources. 50.
A / Limites des autres sources : de la capitation aux listes électorales.
1. La capitation à l’extrême fin de l’Ancien régime. 51.
2. La Révolution crée la possibilité d’une accession à la notabilité 56
3. Les plus imposés du département (Empire) 61.
B / L’Enregistrement, source privilégiée pour la connaissance
approfondie d’une fraction importante de la population. 67.
1. Synthèse critique du travail de Roland Thomas et A. Nieuvarts-Hysbergues :
« Fortunes et groupes socioprofessionnels à Lille (avril 1791 – juin 1801). » 70
2. Qu’est-ce que l’Enregistrement ? 70
3. La méthode prosopographique et ses limites, d’où la nécessaire exploitation
d’une seconde source : les archives notariales. 77.
4. Création de la base de données : explications. 79
C / Comment sont constitués les fortunes et les patrimoines des notables ? 85
1. La notion d’enrichissement.
2. Les systèmes d’héritage. Interventions intéressantes des contrats de mariage,
véritables « photographies » des situations de départ ». 87.
Chapitre 3. Les biens meubles et immeubles à Lille entre Consulat et

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Monarchie de juillet. 92
1. L’annuité successorale globale : meubles, immeubles, cumul et trend : 92
2. Synthèse statistique des valeurs sur l’ensemble de la période et pour chaque C.S.P.* 99
3. Essai de comparaison de deux blocs homogènes de notables : 1800-1815
versus 1815- 1830 ; une évolution semble nette entre les deux périodes. 108.
Chapitre 4. Profil social des notables lillois.
1. Âges moyens au décès. 113
2. Quelques remarques sur la répartition par sexe. 118
3. Étude des métiers. 122.
4. Tranches de fortunes en 1828 et en 1830. 126
Chapitre 5. Quelle est la composition des biens des notables ? 140
A. D’après les travaux antérieurs. 141
1. Étudier des élites locales et non la société dans sa globalité. 140
2. Que savait-on jusqu’ici ? 142
3. Une comparaison pas toujours facile avec les autres villes françaises,
même sur des années identiques : Toulouse (Sentou), Paris (Daumard),
Lyon, Rouen (Chaline) et Bordeaux. 151
4. Qui n’est pas notable à coup sûr ? 148
5. Des manques nous apparaissent. 153
B. Mieux connaître les patrimoines des Lillois. 156
1. Fortunes et fortunés sous la période consulaire. 158
2. Grands chiffres au sujet des patrimoines. 165
2.1 Prisée globale (1802-1806) 165
2.2. Les plus riches en meubles. 169
2.3 Approche globale des années 1807-1819 : les grands chiffres de l’Empire 170
2.4 Lille sous la Restauration 171
3. L’immobilier des Lillois morts entre 1809 et 1831. 176
4. Les patrimoines légués entre 1822 et 1831 (tranches de fortunes). 179
41. Grosses fortunes mobilières. 179
42. Très grosses fortunes immobilières. 180
C. Inventaire des patrimoines pour quelques années tests. 183
1. La nature des meubles : 1800-1830. 183
2. Quels lillois ne déclarent pas ? 189
22. Le cas (spécifique ?) des rentiers. 189
23. L’exemple typique de l’argenterie : preuve de notabilité ? 190
24. Le cas (incontournable) des négociants. 191
3. Une approche plus resserrée des notables. 192
31. Les marchands : différenciations. 192
4. Identification des relativement petits mobiliers. 195

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5. Essai de typologie meubles / notables. 198
6. Les immeubles et leur nature : 1800. 207
61. En l’an IX. 210
62. Les propriétaires d’un petit bien. 211
63. Un seuil pour l’aisance ? 213
64. Les dix plus riches. 217
65. Les plus riches patrimoines dans l’immobilier. 218
7. Valeur locative et évolution des prix : 1800-1830 ; 232
Graphique « nuages d’immeubles ». 238
Plan de l’habitat des négociants (1802-1815). 240
Chapitre 6. Trajectoires de vies et stratégies patrimoniales. 238
A / Objectifs 240
1. Définir la notion locale de « notable » ; la comparaison avec d’autres travaux
est-elle probante ? 243
2. Typologies de « carrières ». 247
B / Trajectoires.
3. Les noblesses lilloises. 247
3.1 Ils ont acquis la noblesse à différentes époques et grâce à des stratégies
différentes. 248
3.2 Ils font partie de réseaux. 254
3.3 Ils transmettent et prennent garde que lesdits patrimoines, généralement
fonciers, ne s’émiettent pas ; on peut aller jusqu’au procès. 258
4. Les bourgeoisies 272
4.1. Le mariage passerelle dynamique ? 272
4.2 Comment est-on, ou devient-on propriétaire ? 277
4.3 A propos de la condition de négociant. 284
4.4 Le rôle et la condition des femmes « chefs d’entreprise ». 291
4.5 A propos de l’émergence annoncée des professions libérales 296
5. Stratégies patrimoniales. 297
5.1 Isabelle Morel devient Bonnier puis Vertegans : la grande bourgeoise épouse la 298
noblesse du XVIII°s puis celle d’Empire.
5.2 Vivre noblement : la génération Dehau-Bonnier suivie de la génération
Dehau-De Cugnac. 300
5.3 Les fabricants 302
5.4 Les négociants. 313
5.5 Du bon usage de la rente. 320
5.6 Tactiques de placement d’un marchand lillois pendant la Révolution : 323
5.7 Le métier d’art : l’artisanat supérieur, accès à la respectabilité et à l’aisance. 324
5.8 La boutique, seuil de la bourgeoisie ? Une vie dans un confort bourgeois en 1827. 326
C / Transmettre la notabilité. 329
1. Isabelle Morel : testament, rentes et legs. 329
2. Dehau teste, 1826. 331
3. Les propriétaires. 333
31. Fauverghe-Servois. 333