Cellules souches

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DOSSIER
A propos de la recherche sur les cellules souches
Objectif : nous reprenons, dans ce dossier sur la recherche sur les cellules souches
des points de vue politiques et différentes prises de position de l’Eglise. Pour la plupart, les textes sont
tirés des agences de presses catholiques CathoBel et Zenit.org.
12 juin 2006
COMMUNIQUE DES EVEQUES DE BELGIQUE : DIGNITE DE L'ENFANT ET TECHNIQUE
MEDICALE
DIGNITE DE L’ENFANT ET TECHNIQUE MEDICALE
DECLARATION DES EVEQUES DE BELGIQUE
C’est sans grands débats de société que s’apprête à être votée au Sénat une proposition de loi
sur la procréation médicalement assistée. Il s’agit – selon ses promoteurs – de baliser «une
évolution scientifique fascinante et inéluctable».
La proposition de loi en question se centre sur le désir de progéniture de ceux qui sont appelés les «
auteurs d’un projet parental». Cette notion vise tous les couples, mariés ou non, hétérosexuels ou
lesbiens, ainsi que les femmes seules.
Pour répondre au projet parental de ces personnes, le législateur propose d’autoriser le don anonyme
d’embryons et de gamètes afin d’encourager les donneurs potentiels. Les embryons seront réimplantés
chez la mère porteuse en tenant compte de divers critères d’appariement. En outre, la proposition de
loi rend possible l’insémination d’une femme avec le sperme d’un homme défunt. Elle autorise
également le diagnostic pré-implantatoire, afin de sélectionner les embryons «sains» avant de les
réimplanter. Enfin, elle ouvre la porte à ce qu’on appelle le «bébé-médicament», soit un enfant issu
d’un embryon sélectionné de manière telle que les cellules de son cordon ombilical soient susceptibles
de soigner un frère ou une sœur.
Beaucoup soutiennent cette proposition de loi: «La technique médicale le permet et cela peut aider des
gens, alors pourquoi hésiter?» Nous répondons que tout ce qui est techniquement possible et qui
constitue un progrès médical, n’en devient pas pour autant moralement souhaitable. La science déplace
chaque jour les limites de la médecine. Il faut s’en réjouir, car cela offre de nouvelles possibilités
thérapeutiques qui évitent aux hommes des souffrances ou offrent un confort de vie. Mais une
frontière morale invisible existe devant laquelle le progrès technologique doit s’incliner: la dignité de
l’homme. A chaque fois que le statut inaliénable de l’humain est en jeu, tout savoir-faire doit
reconnaître son maître. Sans quoi, l’homme devient vite – et sans trop s’en rendre compte –
instrumentalisé par le fruit de son génie.
Le souhait d’avoir un enfant est beau et légitime. Cependant, pareil désir doit céder le pas devant un
impératif plus grand encore: la dignité de la personne à naître. Dans cette proposition de loi, l’embryon
n’est pas considéré comme une fin en soi. Il est traité comme un moyen destiné à combler le désir
d’enfant. Qu’importe que cet enfant «fabriqué» par la science soit un orphelin biologique? Il s’agit
avant tout qu’il corresponde au mieux au projet parental à géométrie variable de son ou ses parents
légaux.
Quitte à ramer une fois de plus à contre-courant des évolutions sociales, nous n’adhérons pas à pareille
logique. Selon nous, c’est la dignité de l’enfant à naître qui doit primer. Le droit de l’enfant est
infiniment supérieur – même avant sa naissance – au droit à l’enfant.
Les Evêques de Belgique
Bruxelles – SIPI, lundi 12 juin 2006 Sur catho.be
 Le 15 juin 2006
« Oui » du Parlement européen à la destruction d’embryons, les évêques « consternés »
Décision contraire à une politique de recherche efficace
ROME, Jeudi 15 juin 2006 (ZENIT.org) – La COMECE est « consternée » que le Parlement
Européen encourage l’instrumentalisation et la destruction d’embryons humains.
Le 15 juin 2006, le Parlement Européen a en effet voté en première lecture la proposition relative au
7e Programme-cadre de Recherche et a demandé le financement communautaire de la recherche sur
des embryons humains et des cellules souches embryonnaires humaines. Mgr Noël Treanor, Secrétaire
Général de la Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE), a déclaré à cet
égard :
La COMECE soutient une politique européenne de la recherche efficace et au service du bien commun
et s’oppose à la proposition du Parlement Européen et de la Commission Européenne d’accorder un
financement de l’UE aux activités de recherche employant des embryons humains et des cellules
souches embryonnaires humaines.
Comme l’a déclaré précédemment la COMECE, ce type de recherche soulève des problèmes éthiques
et anthropologiques fondamentaux. Nombreux sont ceux qui sont opposés à l’instrumentalisation de la
vie humaine et de son utilisation comme matière première. Il ne s’agit pas uniquement d’une position
catholique. Scientifiquement, il n’existe aucune raison morale pour distinguer un embryon aux
prémices de sa vie et un embryon après son implantation dans l’utérus ou après 14 jours. La dignité
humaine ne dépend pas – et ne doit pas être rendue dépendante – des décisions d’autres personnes.
Toute vie humaine commence à sa conception et nécessite une protection particulière quand elle est
créée en dehors du corps de la femme. La vie humaine ne doit jamais être instrumentalisée. Nous
rappelons dès lors notre opposition de principe à la destruction de tout embryon humain et à
l’utilisation des cellules souches embryonnaires humaines.
Le Parlement Européen s’est exprimé à une courte majorité en faveur du financement communautaire
de la recherche sur les embryons humains et les cellules souches (adultes). Les embryons dits
surnuméraires n’étant pas mentionnés, la recherche impliquant leur destruction pourrait être financée
sous le 7ième Programme-cadre de recherche. La production d’embryons humains à des seules fins de
recherche ne peut prétendre à un financement par l’UE, conformément à la Convention sur les Droits
de l’Homme et la Biomédecine d’Oviedo.
La proposition de la commission de l’Industrie, la Recherche et l’Energie (ITRE) a été adoptée à 284
voix contre 249 et 32 abstentions. Le Parlement Européen lui-même était divisé sur cette question, et
un nombre important d’eurodéputés ont voté, soit pour exclure le financement de toute recherche sur
les embryons humains et les cellules souches embryonnaires humaines, soit pour au moins renforcer
les recommandations éthiques afin d’empêcher de nouvelles destructions d’embryons humains. Nous
prenons également note du fait que l’amendement adopté par la commission des Affaires Juridiques–
qui, selon les règles de procédure du Parlement Européen, est responsable pour les questions éthiques
en matière de nouvelles technologies – n’a pas été respecté par la commission ITRE du Parlement
européen.
C’est un fait qu’il existe des avis divergents sur le statut anthropologique de l’embryon et sur les
implications éthiques de l’expérimentation sur les embryons humains. Tant que l’utilisation et la
destruction des embryons humains est un sujet qui touche à l’inviolabilité de la vie et de la dignité
humaines et concerne les convictions les plus profondes de nombreux citoyens de l’UE, l’UE a le
devoir moral de s’abstenir de promouvoir par le biais d’un financement communautaire ce type de
recherche, interdit dans certains États membres. En prenant cette décision, l’UE interférerait avec les
décisions nationales sensibles prises à cet égard et violerait le principe de subsidiarité.
En outre, compte tenu des ressources limitées allouées par l’UE à la recherche et du nombre de projets
de qualité qui ne peuvent être financés par manque d’argent, il est d’autant plus incompréhensible que
la recherche sur les embryons humains soit encouragée par un financement communautaire. Si cette
décision était confirmée, cela renforcerait la méfiance envers l’UE et son processus décisionnel.
Nous demandons par conséquent au Parlement Européen, au Conseil des Ministres ainsi qu’à la
Commission Européenne de reconsidérer leur attitude à l’égard de cette question et de réserver les
efforts communs de l’UE en matière de recherche à des priorités véritablement communes et moins
controversées. Nous saisissons cette occasion pour réaffirmer notre soutien envers le financement
communautaire de la recherche sur les cellules souches adultes.
ZF06061509
Le 26 juillet 2006
Un revers pour la protection des embryons : L’Union européenne face à un défi bioéthique
majeur
Communiqué des évêques d’Europe
ROME, Mercredi 26 juillet 2006 (ZENIT.org) – « Le Secrétariat de la COMECE a suivi avec grande
attention l’élaboration du 7ème Programme cadre de recherche de l’Union européenne pour la période
2007-2013 et exprime sa profonde déception concernant la décision du Conseil des Ministres
européens du 24 juillet 2006 », annonce un communiqué de la Commission des Episcopats de la
Communauté Européenne publié ce mercredi.
L’Eglise catholique a conscience de l’importance de promouvoir au sein de l’Union européenne, une
économie basée sur la connaissance, la recherche et l’innovation. En ce sens, le 7e Programme cadre
de recherche est un instrument essentiel pour soutenir la recherche et l’innovation à l’échelle de
l’Union européenne. Comme l’ont indiqué les évêques de la COMECE lors de la réunion plénière de
novembre 2005, « la science et la recherche contribuent de façon significative à la qualité de vie, en
particulier dans le domaine de la santé où de nouveaux choix thérapeutiques sont disponibles. Elles
sont aussi un facteur important pour le développement économique. »
Dans sa version actuelle, le 7e PCR continue, comme le programme précédant, à promouvoir la
recherche sur les cellules souches d’embryons humains, avec le soutien du Parlement européen et en
dépit de l’opposition de certains Etats membres, qui ne sont cependant pas parvenus à obtenir des
garanties plus respectueuses de la dignité humaine, à l’occasion du Conseil des Ministres européens ce
lundi 24 juillet. En complément de l’accord obtenu en Conseil des Ministres, la Commission
européenne a ajouté une déclaration en 12 points qui prévoit notamment que le 7e PCR ne pourra
certes pas financer la destruction d’embryons humains, mais uniquement les étapes ultérieures de
recherche sur des cellules souches embryonnaires.
Cette déclaration est un leurre puisque le financement européen de la recherche sur les cellules
souches embryonnaires risque justement de susciter, au niveau des Etats, l’étape préalable de
destruction des embryons humains. C’est pour cette raison que le Secrétariat de la COMECE réitère
son objection au financement par l’UE de la recherche impliquant, directement ou indirectement, la
destruction d’embryons humains. Comme l’a indiqué le Comité exécutif de la COMECE le 31 mai
2006, « Traiter un embryon humain comme un sujet de recherche n’est pas compatible avec le respect
de la dignité humaine ». Il est par ailleurs regrettable, vu les paramètres du débat au Conseil, que les
Ministres européens ne soient même pas parvenus à s’accorder sur des garanties plus restrictives
concernant l’utilisation des embryons humains.
L’instrumentalisation des embryons humains à des fins de recherche, c'est-à-dire leur destruction ou la
recherche sur les cellules souches dérivées de ces embryons, n’est pas acceptable. Cette recherche
n’est par ailleurs pas réellement fondée sur une nécessité scientifique puisque les cellules souches
adultes et ombilicales présentent, selon les experts, une voie alternative avec des perspectives
thérapeutiques intéressantes et réalistes.
Le Secrétariat de la COMECE constate avec perplexité la contradiction entre cette décision, qui
implique une atteinte à la dignité de l’homme au début de son existence, et les objectifs de l’Union
européenne de promouvoir des solutions thérapeutiques visant à sauver des vies humaines. Cette
décision est également en contradiction avec la Charte des Droits fondamentaux qui stipule dans son
article 1 que « la dignité humaine est inviolable. Elle doit être respectée et protégée ».
Ainsi, nous alertons l’opinion publique sur la gravité de cette décision et nous soulignons de nouveau
l’importance fondamentale des enjeux socio-éthiques et bioéthiques de ce débat pour l’Europe de
demain. Nous invitons nos concitoyens européens, et spécialement les catholiques, à prendre
conscience de l’enjeu anthropologique de ce débat sur la dignité humaine. Nous les appelons à
s’engager pour que s’ouvre un tel débat au niveau des institutions européennes, au sein des Etats
membres et dans la société civile, dans les tous prochains mois et en prévision de la seconde lecture au
Parlement européen à l’automne.
S.E Mgr Adrianus VAN LUYN, évêque de Rotterdam, Président
Mgr Noel TREANOR, Secrétaire général ZF06072604
Le 19 janvier 2007
Des cellules souches dans le liquide amniotique
Une « découverte encourageante et sûre », déclare un néonatologiste italien
ROME, Vendredi 19 janvier 2007 (ZENIT.org) – La découverte rendue publique le 7 janvier dernier
selon laquelle il serait possible d’identifier dans le liquide amniotique des cellules disposant d’une
capacité considérable à se renouveler et dont les caractéristiques sont propres à la fois aux cellules
souches d’embryons et de personnes adultes, suscite un vaste débat.
Cette découverte revient à des chercheurs de l’Université de Harvard en collaboration avec des
chercheurs de Padoue et de l’Institut de Médecine de l’Université de Wake Forest, en Caroline du
nord.
Pour le néonatologiste, Carlo Valerio Bellieni, du Département de Thérapie intensive néonatale de la
Polyclinique universitaire « Le Scotte » de Sienne : « Cette découverte de cellules souches dans le
liquide amniotique est une découverte encourageante ».
« Une nouvelle source pleine de promesses et moins sensible au plan éthique : leur identification est
assez simple et leur quantité paraît assez élevée », a déclaré Carlo Valerio Bellieni, également membre
de l’Académie pontificale pour la Vie, à Zenit.
« Cette découverte est certainement un message fort à ceux qui gèrent la recherche dans ce domaine :
les recherches sur ces cellules ont besoin de fonds, tout comme les ‘banques’ chargées de la
conservation du précieux liquide », a-t-il ajouté.
Carlo Valerio Bellieni relève que, « dès le début, le liquide amniotique, de même que le sang du
cordon, dispose d’une grande quantité de cellules souches ». Et il souligne à ce propos la nécessité de
créer « un réseau de collecte et de conservation bien structuré ».
« On en vient donc naturellement à se demander s’il est raisonnable, à ce point, de destiner tant de
fonds à la destruction d’embryons afin de produire des cellules souches, entraînant ainsi la mort de ces
embryons, sans qu’il y ait eu de résultats cliniques », a-t-il affirmé.
« Ces fonds pourraient, bien sûr, être utilisés pour la collecte des cellules souches de personnes
adultes, efficaces et utiles », a-t-il affirmé.
A la question si cette découverte comporte quelque risque au plan éthique, le néonatologiste de Sienne
répond en faisant deux considérations : « La première, c’est que le liquide amniotique ne peut être
utilisé à titre privé. De même que pour le don de sang, il est opportun que celui qui en fait don le fasse
librement et sans imposer de restrictions à celui qui le reçoit ».
« Et cela, malheureusement, parce que nous constatons une certaine tendance à vouloir privatiser un
matériel biologique qui devrait pourtant être d’utilité commune. Cela arrive dans certains pays avec le
sang produit par le cordon ombilical que l’on peut conserver pour un usage personnel au lieu de le
mettre au service d’une banque publique : un grand nombre de sociétés scientifiques internationales se
sont élevées contre ce gaspillage et cette attitude discriminante pour ceux qui ne peuvent conserver les
cellules souches pour des raisons économiques », a-t-il expliqué.
« Ma seconde considération – a poursuivi Carlo Valerio Bellieni – consiste à faire remarquer que le
nouveau-né ne devrait courir aucun danger si le prélèvement du liquide amniotique s’effectue au
moment de l’accouchement, au moment de ‘la perte des eaux’, comme on le dit familièrement ».
En effet, « pour en obtenir une quantité, par ailleurs dérisoire, l’amniocentèse (qui consiste à prélever
du liquide amniotique à l’aide d’une seringue à travers la paroi abdominale de la mère) n’est
absolument pas nécessaire », a -t-il précisé par la suite.
L’expert en néonatologie a conclu en affirmant qu’« encore une fois, les faits parlent d’eux-mêmes : la
recherche scientifique est une chose sérieuse. Vouloir faire pression pour des raisons idéologiques,
comme cela peut être le cas lorsqu’on s’obstine à vouloir utiliser les embryons humains comme la
seule et unique voie possible, ne conduit qu’à un gaspillage d’argent et à une perte de temps précieux
».
« Encore une fois nous voyons que le respect de la vie humaine, quand il est lié à la capacité de
recherche, porte les soins et la santé dans leur juste direction », a-t-il conclu.
ZF07011907
Le 19 janvier 2007
Le Congrès américain approuve la recherche sur les cellules souches embryonnaires
L’Eglise catholique déplore cette décision et s’en remet au veto présidentiel
ROME, Vendredi 19 janvier 2007 (ZENIT.org) – Le Congrès américain a approuvé jeudi 11 janvier,
une loi autorisant l’utilisation de cellules souches prélevées sur des embryons et par conséquent, la
destruction d’embryons humains, en dépit des nouvelles alternatives éthiques, comme la possibilité
d’obtenir les cellules souches en les prélevant du cordon ombilical ou du liquide amniotique.
Le texte a été adopté par 253 voix contre 174, une majorité inférieure aux deux tiers nécessaires pour
passer outre le veto présidentiel, dont Georges Bush a déjà fait usage l’année dernière pour une loi
identique.
Des sources de la Maison Blanche ont indiqué que cette loi, placée en troisième position dans l’agenda
démocrate des 100 premières heures du Congrès, « utiliserait l’argent des contribuables pour soutenir
et encourager la destruction de vies humaines à des fins de recherches ».
Richard Doerflinger, sous-directeur du Secrétariat pour les activités Pro Vita de la Conférence
épiscopale des Etats-Unis, a publié le 11 janvier, une déclaration en réponse à cette décision.
« Aujourd’hui – a déclaré Richard Doerflinger – la Chambre des Représentants a voté pour obliger les
contribuables à financer la recherche sur les cellules souches et, par conséquent, la destruction
d’embryons humains. Comme par le passé, le président Bush a promis de faire usage de son droit de
veto pour bloquer la procédure d'adoption de cette loi, considérée comme une ‘erreur’ et contraire à
l’éthique. Et il n’y aura jamais de votes suffisants pour annuler ce veto ».
« Le Congrès – a-t-il ajouté – toujours en rapport avec la question des cellules souches, devrait centrer
son attention sur des travaux de recherche qui tiennent compte des principes moraux : une recherche
constructive a été lancée, aidant déjà beaucoup de patients avec des dizaines de preuves cliniques à
l’appui. A la différence des recherches sur des cellules souches embryonnaires, celles qui utilisent des
cellules souches prélevées sur des tissus adultes, sang du cordon ombilical, liquide amniotique et
autres sources, se révèlent très prometteuses. Ces cellules souches pourraient être un outil idéal pour
trouver de nouvelles thérapies à des patients encore en vie ».
« La plupart des américains soutiennent la recherche sur les cellules souches, mais beaucoup
souhaitent que ce progrès ne se fasse pas au détriment de la vie humaine, quel que soit son stade. Les
hommes d’Etat devraient appréhender la question dans une attitude de défi, en prenant position pour
un progrès médical capable de garantir aux américains le droit à la vie », poursuit la déclaration.
La Conférence épiscopale des Etats-Unis avait appelé les législateurs à voter contre la loi et à soutenir
les recherches éthiques sur le prélèvement des cellules souches.
Dans une lettre du 9 janvier dernier, le cardinal Justin Rigali, président de la Commission pour les
Activités Pro Vita de l’USCCB, cite parmi les recherches éthiques l’utilisation du cordon ombilical, du
liquide amniotique et du placenta.
Le cardinal Rigali note dans son texte comme étant une triste réalité, « le fait que beaucoup de voies
du progrès médical reçoivent l’attention et des fonds inappropriés pour obtenir de nouvelles thérapies.
Cela est dû en partie à l’attention excessive et exclusive que la sphère politique accorde à la recherche
sur les embryons ».
« De même, la banque nationale de cellules souches que le Congrès a approuvée il y a un an et dont
pourrait bénéficier immédiatement des milliers d’américains, a reçu un minimum de fonds », a-t-il
ajouté.
Le cardinal Rigali a rappelé par ailleurs que, jusqu’à présent, « le gouvernement fédéral n’avait jamais
forcé les contribuables à apporter leur soutien, au nom du ‘progrès’, à la destruction directe de vie
humaines innocentes à aucun moment de leur développement ».
ZF07011908
 Vendredi 8 juin 2007
Une « révolution » : des cellules pluripotentes à partir de cellules adultes
Nouvelle victoire contre l’exploitation des embryons humains
ROME, (ZENIT.org) – La synthèse de presse de la fondation Jérôme Lejeune annonce cette «
découverte révolutionnaire » que l’on peut obtenir « des cellules pluripotentes à partir de cellules
adultes » (cf. http://www.genethique.org).
Une équipe de chercheurs japonais (Pr Shinya Yamanaka, Université de Kyoto) et deux équipes de
chercheurs américains (Whitehead Institute for Biomedical Research de Cambridge, Massachusets Harvard Stem Cell Institute de Boston) ont réussi à transformer des cellules de peau prélevées sur des
souris adultes en cellules pluripotentes (cf. Synthèse de presse du 07/06/07).
Ces cellules ont été transformées sans utiliser d'embryons ni d'ovocytes humains, ce ne sont donc pas
des cellules embryonnaires, mais bien des cellules adultes reprogrammées pour être pluripotentes.
Pour Hans Schöler du Max Plank Institute for Molecular Biomedicine de Munster, « c'est une réussite
aussi importante que Dolly » (NDLR, première brebis clonée au monde).
Appliqués à l'espèce humaine, ces résultats révolutionneraient l'ensemble des recherches sur les
cellules souches et rendraient définitivement vaines les recherches sur l'embryon qui posent de graves
problèmes éthiques.
Jusqu'à aujourd'hui, la communauté scientifique s'accordait à dire qu'il était impossible d'obtenir
qu'une cellule différenciée puisse revenir au stade d'une cellule souche indifférenciée et pluripotente.
Ces études ont été publiées mercredi 6 juin dans les revues Nature et Cell Stem Cell.
Le Pr Yamanaka avait déjà présenté ses travaux précurseurs au Congrès de Rome sur les cellules
souches adultes, organisé par l’Académie pontificale pour la Vie, la Fédération internationale des
associations médicales catholiques (FIAMC) et la Fondation Jérôme Lejeune, du 14 au 16 septembre
2006 (cf. Synthèse de presse du 18/09/06).
Aujourd'hui, ses publications, confirmées par deux autres équipes, font l'unanimité.
© genethique.org
Sources: Le Figaro (Jean-Michel Bader) 08/06/07 - Le Monde (Jean-Yves Nau) 08/07/06 ZF07060810
Clonage : Le « père de Dolly », Ian Wilmut renonce. Désormais « on peut faire autrement »
ROME, Lundi 19 novembre 2007 (ZENIT.org) – Le « père de Dolly », la première brebis clonée,
Ian Wilmut, renonce au clonage et se penche sur les cellules souches adultes : les journaux télévisés
italiens ont souligné ce revirement spectaculaire à contre courant des financements européens.
La synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune revient sur la décision du chercheur britannique
(cf. http://www.genethique.org ) qui rejoint la recherche d’un chercheur japonais. En France, cette
recherche japonaise est saluée par cette affirmation d’un chercheur : « on ne peut plus dire : ‘il n'y a
pas moyen de faire autrement’ ».
Le professeur Ian Wilmut du « Roslin Institute » d'Edimbourg et « père » scientifique de la brebis
clonée Dolly, vient d'annoncer qu'il abandonnait ses recherches sur le clonage, au profit de la
production de cellules souches sans embryon, a indiqué le « Daily Telegraph » du week-end dernier.
Il renonce donc à exploiter la licence qu'il a obtenue, il y a 2 ans, pour cloner des embryons humains et
souhaite désormais se rallier aux recherches du professeur Shinya Yamanaka, de l'université de Tokyo
qui, en août 2006, avait réussi à créer des cellules souches adultes, dites « pluripotentes », à partir de
cellules de la peau de souris auxquelles il avait ajouté 4 gènes (cf. synthèse de presse du 08/06/07). Un
choix éthique et scientifique à la fois.
Ces cellules dites « IPS », aux pouvoirs similaires à ceux des cellules souches embryonnaires, évitent
le recours à des ovules et la destruction des embryons. Elles pourraient également déboucher sur la
mise au point de thérapies cellulaires.
Depuis, ce travail a été confirmé par 3 équipes américaines et des essais auraient été réalisés avec des
cellules humaines par le professeur Yamanaka. Mardi 20 novembre, une nouvelle étude sur ces
travaux sera publiée dans le journal scientifique américain « Cell ».
A l'annonce de ces résultats, l'équipe de Ian Wilmut a estimé que ces recherches avaient plus d'avenir
que l'utilisation d'embryons. Ian Wilmut lui-même explique que « le travail qui nous est décrit du
Japon utilise une technique de modifications des cellules directement d'un malade, en cellules souches,
sans passer par un embryon cloné ».
Pour sa part, Jean-Claude Ameisen, président du comité éthique de l'Institut national de la Santé et de
la Recherche médicale, en France (INSERM, cf. http://www.inserm.fr/fr/ ), déclare que « le travail de
Yamanaka, véritable révolution scientifique, prouve qu'il est possible de reprogrammer des cellules
adultes ordinaires et montre que la plasticité des cellules est beaucoup plus grande qu'on ne le pensait
». « Avec cette technique, on ne peut plus dire : ‘il n'y a pas moyen de faire autrement’ », déclare le
chercheur.
Sources : Le Figaro (Jean-Michel Bader) 19/11/07 - La Croix (Denis Sergent) 19/11/07 - BBC News
17/11/07
 Le 22 nov 2007
Rome: Le Vatican salue la possibilité de créer des cellules souches sans embryon
Mgr Sgreccia met en garde contre 'le machiavélisme éthique'
Le Vatican salue la possibilité de créer des cellules souches sans embryon. Le président de l’Académie
pontificale pour la vie, salue cette avancée. Mais met en garde contre “le machiavélisme éthique“.
Après la découverte simultanée par une équipe japonaise et américaine d’un nouveau procédé
révolutionnaire réussissant à transformer des cellules de peau humaine en cellules souches, et
l’annonce par Ian Wilmut, le "père" du premier mammifère cloné de l’abandon de ses recherches sur
le clonage, une nouvelle page du débat bioéthique semble s’ouvrir, estime-t-on au Vatican.
Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie pontificale pour la vie, salue cette avancée tout en mettant
en garde contre “le machiavélisme éthique.
«Nous sommes heureux qu’un scientifique de ce niveau ait abandonné la voie du clonage et celle de la
recherche sur les cellules souches embryonnaires. Les raisons de son choix sont scientifiques et
répondent à des critères d’efficacité. La voie du clonage est inefficace, incertaine et coûteuse. La
nouvelle recherche qui se profile ne semble pas devoir poser de problèmes éthiques. Développée aussi
aux Etats-Unis, elle semble avoir rejoint une certaine maturité. L’Eglise catholique a toujours soutenu
l’illégitimité du clonage humain et combattu la destruction de cellules souches, même dans un objectif
thérapeutique, au nom de la dignité humaine. C’est une règle fondamentale que chaque scientifique
devrait comprendre même face à l’argument de l’efficacité scientifique.»
Mgr Sgreccia soutient la nouvelle technique de production mise au point par le professeur Shinya
Yamanaka, de l’université de Kyoto qui a participé l’année dernière aux travaux de l’Académie pour
la vie, ici, au Vatican. «A l’heure actuelle nous tenons son processus pour licite, sous réserve de
vérifications ultérieures. Pour le moment, ce protocole semble préservé de problèmes éthiques. Il
pourrait aussi être le plus économique. L’Eglise ne se soucie pas de processus techniques, elle relève
seulement si un procédé lèse ou non la dignité humaine. Pour le reste, la science est libre de ses
recherches en recourant à un large horizon technique. Mais sur le long terme, l’éthique de la recherche
scientifique et l’efficacité thérapeutique doivent finir par coïncider.»
Interrogé sur la recherche du clonage et des cellules souches, Mgr Sgreccia ne condamne pas la finalité
de sauver des vies, mais bien les moyens d’y arriver. «On ne peut pas faire du bien à quelqu’un en
faisant du mal à un autre, on ne peut sauver la vie d’une personne en en tuant une autre. C’est du
machiavélisme éthique, un utilitarisme insensible et aveugle. Une vie humaine en vaut une autre. Le
reste, c’est de l’instrumentalisation. Je sais qu’il y a un courant scientifique qui estime qu’un embryon
humain n’a pas la même valeur qu’un malade d’Alzheimer ou qu’un autre malade atteint d’une
maladie dégénérative. Mais pour une bonne recherche science, pour une philosophie juste et pour les
droits de l’homme, un être humain est égal à un autre. La voie à suivre est celle des bons moyens pour
arriver à de bonnes fins. Ceci est valable dans le domaine politique, économique et scientifique.»
© Ctb/apic/HY/Le Figaro
Recherche sur les cellules souches de sang de cordon : Création d’un consortium
Cellules souches, colloque au Sénat de France
ROME, Vendredi 23 novembre 2007 (ZENIT.org) – Le lancement d’un consortium international sur
la recherche sur les cellules souches de sang de cordon, intitulé « Novus Sanguis », a été annoncé à
Paris, jeudi 22 novembre lors d’un colloque sur les cellules souches adultes, et sur les cellules issues
du sang de cordon ombilical, organisé à Paris, au siège du Sénat, indique la synthèse de presse de la
Fondation Jérôme Lejeune, fondation qui est partie prenante dans le projet.
Placé sous le haut patronage du président du Sénat et parrainé par l'Académie nationale de Médecine,
ce colloque était organisé par le groupe UMP du Sénat. Il était présidé par Madame Marie-Thérèse
Hermange, sénateur de Paris, membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) et membre
correspondant de l'Académie nationale de Médecine, précise la même source.
Au cours de son intervention, le Docteur Nico Forraz (Université de Newcastle) a annoncé le
lancement, prochain, d'un consortium international sur la recherche sur les cellules souches de sang de
cordon, baptisé « Novus Sanguis ». Créé par l'équipe du Professeur Colin Mc Guckin (Université de
Newcastle) et la Fondation Jérôme Lejeune, « Novus Sanguis » réunira des laboratoires de plusieurs
pays.
Le Professeur Eliane Gluckman, présidente de l'Association européenne Eurocord et médecin
consultant à l'hôpital Saint-Louis (Paris), a souligné le besoin de développer la recherche sur le sang
de cordon.
« Le sang de cordon représente le futur de la thérapie cellulaire hématopoïétique et potentiellement de
la médecine régénératrice. Ce potentiel se réalisera quand le potentiel thérapeutique du sang de cordon
sera mieux connu », a-t-elle déclaré. Elle a par ailleurs insisté sur la nécessité d'augmenter le stock de
sang de cordon dont dispose la France : « cette augmentation est un véritable enjeu de santé publique
».
Les banques de sang de cordon, question de santé publique
A ce jour, la France compte 6 076 unités de sang placentaire (contre 14 000 et 16 000 en Italie et en
Espagne, par exemple), alors que la demande est estimée à 50 000 greffons de sang de cordon. En
attendant, en 2006, la France a importé 53% de ses unités de sang placentaire...
Les participants ont ensuite longuement débattu du développement des banques de sang de cordon (il
y en a deux en France actuellement : Besançon et Bordeaux, et bientôt deux supplémentaires à Paris et
Montpellier), et des formes qu'elles peuvent revêtir.
Quel serait le système le plus adapté à la France, pour permettre d'associer les avantages des banques «
autologues » (du sujet) à ceux des banques « allogéniques » (donneur extérieur) ? Il semble nécessaire
à la fois de laisser la liberté aux parents de stocker le sang de cordon de leurs enfants (banques
autologues) et de respecter le principe de solidarité, en offrant à tous la possibilité de disposer de cette
nouvelle source de cellules (banques allogéniques).
Cellules souches de peau
Le Docteur Michèle Martin, du Service de Génomique fonctionnelle au CEA (Evry) a consacré son
intervention aux cellules souches de peau, dont elle a démontré l'efficacité. Elle est aussi revenue sur
la formidable publication de Shinya Yamanaka (cf. Synthèse de presse du 21/11/07). Elle a notamment
annoncé que Shinya Yamanaka travaille déjà à contourner les risques tumorigènes de sa technique, en
isolant le gène responsable.
Prolonger le moratoire pour la recherche sur les embryons
Devant les progrès considérables accomplis grâce aux cellules adultes et de sang de cordon, le Pr
Huriet a insisté sur la nécessité d'intensifier les efforts, notamment au plan politique, pour favoriser ces
recherches. Il a également demandé la poursuite du moratoire sur la recherche sur les cellules souches
embryonnaires mis en place par la loi de bioéthique de 2004, en maintenant l'interdit de principe de
faire de la recherche sur les embryons énoncé par cette loi. L'annonce de Ian Wilmut, "père" de la
brebis clonée Dolly, selon laquelle il abandonnait ses recherches sur le clonage, au profit de la
production de cellules souches sans utiliser d'embryon (cf. Synthèse de presse du 19/11/07), le
conforte dans cette idée.
Parmi les autres intervenants, « Gènéthique » cite: le Professeur Martijn van Griensven (Ludwig
Boltzmann Institute for Experimental and Clinical Traumatology - Vienne) sur les cellules épithéliales
et mésenchymateuses ; le Professeur Krystina Domanska-Janik (Center for Tranfusion medicine, cell
Therapy and Criobiology - Varsovie) sur les cellules souches neurales ; le Docteur Lorenza Lazzari
(Center for Transfusion Medicine, Cell Therapy and Criobiology - Milan) sur les cellules souches du
liquide amniotique ; le Professeur Colin Mc Guckin (Université de Newcastle) et le Professeur
Dominique Charron (Hôpital Saint-Louis - Paris) sur les banques publiques - banques privées ;
Monsieur Jean Maribert (Directeur général de l'Afssaps - Paris) sur la thérapie cellulaire et la
sécurisation des patients.
La découverte japonaise
En conclusion des travaux de la Journée, Jean-Claude Ameisen, président du Comité d'éthique de
l'Institut national de la Santé et de la Recherche médicale, en France (INSERM, cf.
http://www.inserm.fr/fr), est revenu sur la découverte révolutionnaire de Shinya Yamanaka. Il a mis en
parallèle le fait que 10 ans se sont écoulés entre la première brebis clonée et les premiers primates
clonés ; que 15 ans ont été nécessaires pour passer des cellules souches embryonnaires de souris aux
cellules souches embryonnaires humaines ; alors qu'il a fallu à peine 1 année à Shinya Yamanaka pour
passer de sa découverte sur l'animal (publiée en août 2006) à son application à l'homme.
A la nouvelle de cette découverte, M. Ameisen avait déclaré : « Le travail de Yamanaka, véritable
révolution scientifique, prouve qu'il est possible de reprogrammer des cellules adultes ordinaires et
montre que la plasticité des cellules est beaucoup plus grande qu'on ne le pensait (…). Avec cette
technique, on ne peut plus dire : « il n'y a pas moyen de faire autrement » » (cf. Gènéthique et Zenit du
19 novembre 2007).
 Création d'une cellule bactérienne vivante : L'Osservatore Romano réservé
25 Mai 2010
DEPECHES CATHOBEL - VATICAN - Rome
L'Osservatore Romano a exprimé des réserves, le 21 mai, après
la révélation faite la veille par la revue américaine Science de la
création en laboratoire d'une cellule bactérienne vivante dont
l'ADN est artificiel.
"Au-delà des déclarations et des titres de journaux, a ainsi voulu
souligner le pédiatre italien Carlo Bellieni dans le quotidien du
Vatican, on est arrivé à un résultat intéressant qui peut trouver
des applications et qui doit avoir des règles comme tout ce qui
touche le coeur de la vie". Et de souligner: "l'ADN, s'il est un très bon moteur, n'est pas la vie".
Néanmoins, ajouté L'Osservatore Romano, dont la Une contenait une photo de la cellule en question,
"l'ingénierie génétique peut faire le bien : il suffit de penser aux possibilités de soigner les maladies
chromosomiques". "Il s'agit, a averti le quotidien du Vatican, d'unir la précaution au courage".
Pour sa part, l'ancien président de l'Académie pontificale pour la vie, Mgr Elio Sgreccia, a soutenu, le
21 mai, sur Radio Vatican, qu'il ne s'agissait "pas encore de la création d'une vie artificielle, mais
plutôt de manipulation, de transformation".
La veille, le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, avait confié à
l'agence de presse italienne Ansa qu'il fallait "attendre d'en savoir davantage" et avait précisé qu'il y
avait "déjà eu des annonces similaires qui au bout d'un certain temps avaient été recalibrées".
Ctb/apic/imedia/
Le Vatican en faveur de la recherche sur les cellules souches adultes
26 Mai 2010
DEPECHES CATHOBEL - VATICAN - Rome
Le Conseil pontifical de la culture a décidé de s'associer à un laboratoire pharmaceutique
américain en vue d'encourager la recherche sur les cellules souches adultes.
Dans un communiqué publié le 25 mai, le Saint-Siège a indiqué que cette association entendait ainsi
particulièrement "développer la recherche et sensibiliser l'opinion publique sur les thérapies basées sur
les cellules souches adultes".
Le laboratoire pharmaceutique américain NeoStem Inc. et le dicastère du Vatican ont ainsi convenu
d'une initiative commune au travers de leurs organisations à but non-lucratif respectives: la ‘Stem for
Life Foundation' et le projet STOQ International (Science, Theology and the Ontological Quest).
Cette collaboration portera essentiellement sur l'organisation de programmes d'éducation, de cours et
de séminaires universitaires interdisciplinaires (théologie, philosophie et bioéthique).
Une conférence internationale sera en outre organisée au Vatican sur la recherche et la technologie
relatives aux cellules souches, y compris sur la technique ‘VSEL' utilisant de petites cellules
semblables à celles des embryons, ainsi que sur les implications théologiques et philosophiques de ces
recherches.
Les ‘very small embryonic-like stem cells' (VSEL) sont des cellules qui constituent une population
hétérogène de cellules souches présentes dans la moelle osseuse et partagent des propriétés semblables
aux cellules souches embryonnaires sans en posséder les effets négatifs potentiels.
Si elle est contraire à la recherche thérapeutique sur des cellules souches embryonnaires, l'Eglise
catholique n'est pas opposée en revanche à celle sur des cellules du cordon ombilical ou sur des
cellules adultes situées par exemple dans l'intestin ou la rétine.
Ctb/apic/imedia/ami
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