Analyse Economique Macro Examen du 10 Février 2004 - Solutions Question 1 L'affirmation d) est vraie car la politique budgétaire est alors accompagnée d'une expansion monétaire afin que la parité reste fixe. Question 2: L'affirmation d) est fausse : suite à des politiques budgétaire ou monétaire expansionnistes, la demande globale se déplace vers la droite et les prix sont tirés vers le haut. Question 3 Le développement pour arriver à la solution est (1000 1.03 1.03.... une fois pour chaque année) 1000 1.03 . En Calculant cela on arrive à un PIB de 4383.9$ pour Lièvre et de 50 1644.6$ pour Tortue. La réponse b) est donc correcte. Question 4 La dérivée de la fonction de production par rapport au capital est 0.2, donc une constante. L'affirmation c) est fausse. Les autres affirmations sont clairement vérifiées pour cette fonction de production. Question 5 L'affirmation c) est fausse : si les anticipations sont rationnelles, l'inflation anticipée est égale à l'inflation effective et la courbe de Phillips est verticale. Question 6 L'excédent budgétaire primaire nécessaire pour stabiliser le rapport dette/PIB est: T G B (r g ) . Donc T G (r g ) B (5 3)1000 20 , ce qui correspond à un surplus Y Y primaire. Comment sait-on que r = 5%? Les paiements d'intérêt nominal sont de 120, ce qui en % de la dette fait 12%. En enlevant l'inflation, il s'ensuit que r = 12-7 = 5%. Comme T G 20 est un surplus budgétaire, le déficit est de -20 et la réponse a) est juste. Question 7 On peut répondre à cette question en regardant la relation LM: M YL (r e ) . Seule une P réduction du PIB peut réduire la quantité de monnaie réelle. La réponse d) est juste. Question 8 L'affirmation c) est fausse : l'effet de nature nominale l'emporte tout d'abord sur les deux effets de nature réelle. Ce n'est qu'après un certain délai que les quantités exportées et importées s'ajustent et que le solde de la balance commerciale s'améliore. En ce qui concerne l'affirmation a ) :si les prix étrangers augmentent moins vite que les prix domestiques alors le taux de change réel EP'/P diminue. Comme la condition de MarshallLerner est vérifiée cela implique une détérioration de la balance commerciale. Question 9 L'affirmation c) est vraie. Les agents considèrent leurs revenus futurs dans leur décision de consommation, épargnent si leur revenu courant excède leur revenu permanent et selon la théorie du cycle de vie, plutôt en milieu de vie. Question 10 La réponse d) est juste. Il y a de la mobilité au moins dans des groupes de pays avec un niveau de vie semblable. Mais il peut aussi y avoir des augmentations importantes comme par exemple dans le cas du Singapour. Question 11 (15 points) a) Fonction d’investissement : - ne fait pas intervenir le coût d'usage - ignore les coûts d'ajustement - relation investissement-taux d'intérêt pas démontrée empiriquement. Fonction de consommation : - pas intertemporelle donc la consommation courante ne dépend que du revenu courant (mais ce n'est peut-être pas une si mauvaise hypothèse si on prend en compte les contraintes de liquidité) Condition de parité des taux d’intérêt : le taux d'intérêt domestique est égal au taux d'intérêt étranger corrigé du taux de dépréciation (ou dévaluation) anticipé de la monnaie domestique. b) IS : Y=C+I+G+X-εQ C'est à dire : Y=0.8Y+10+20-100i+10+200ε-0.5εY, ou, Y=1/(0.2+0.5ε)(40-100i+200ε) LM : M/P=L C'est à dire : 50=0.2Y-200i ou Y=250+1000i CP : i=i* c) Y=250+1000i*=300, ε=0.5 , et i=0.05 SBC = X-εQ=200ε-0.5εY=200ε-150ε=50ε SBC augmente donc avec le taux de change réel ; on en déduit que la condition de Marshall-Lerner est satisfaite. Maintenant M=55 : Y=325, ε=0.8 et i=0.05. Suite à l'expansion monétaire le taux d'intérêt domestique tend à diminuer, les capitaux fuient et la monnaie se déprécie ( augmente), ce qui favorise le SBC (puisque la condition de Marshall-Lerner est satisfaite) et accroît la demande agrégée Y. d) Y=325 M=55 et i=0.05. Une politique budgétaire accompagnée d'une expansion monétaire (intervention sur le marché des change ou réel policy mix)ou une dévaluation permettraient d'accroître le niveau de revenu. Question 12 (15 points) a) L'augmentation du taux de dépréciation se reflète dans une pente de la droite δk plus élevée. L'effet sur le niveau du capital par travailleur est le suivant: K/N δ↑ t b) Δ(K/N)/K/N δ↑ t c) Comme sA avant et après le changement la croissance est toujours positive, mais le taux de croissance baisse après que δ a augmenté. L'évolution de K/N dans le temps est: K/N δ↑ t d) Δ(K/N)/K/N δ↑ t Question 13 (10 points) a) Comme le revenu réel est constant, la croissance du revenu est nulle. Dans ce cas-là, l'inflation effective et l'inflation anticipée doivent être égales à la croissance de la masse monétaire. b) En maximisant le seigneuriage S 0.2Y 500r par rapport à l'inflation on a la condition de première ordre S 0.2Y 500(r 2 ) 0 et il s'ensuit que π = 0.18. c) Le seigneuriage qui résulte du taux d'inflation calculé en b) est 16.2. Question 14 (10 points) 1/ a/ le marché du travail b/ il n'y a pas vraiment d'ajustements : la courbe de demande de travail se déplace vers la gauche, ce qui réduit le travail effectif dans l'économie. c/ Pour un niveau de prix donné, la production est réduite, ce qui déplace donc la courbe d'offre globale vers la gauche ; la demande se trouve en excès par rapport à l'offre ce qui tire les prix vers le haut. Le niveau d'activité est réduit. d/ Cette politique économique permet de déplacer la demande globale vers la droite ce qui permet bien d'accroître le niveau de revenu et donc de contrer l'effet du tremblement de terre. 2/ L'offre globale (verticale) s'est déplacée vers la gauche, la demande globale s'est déplacée vers la droite mais l'ajustement des prix est tel que la politique économique est sans effet sur le niveau d'activité affecté par le tremblement de terre : à plus long terme, une telle politique ne permet plus de contrer l'effet du choc. Ce serait le cas de n'importe quelle politique économique portant sur la demande. Pour contrer le choc d'offre il faudrait s'attaquer à l'offre (marché du travail) en favorisant par exemple la productivité du capital, du travail etc...