L`élection de l`Assemblée nationale et le drame de la Commune

MONET Robin
Histoire du XIX° siècle
Serge Berstein, Pierre Milza
Initial, Hatier
1996
Ch 21 : La France sous le Second Empire (1851-1870)
L ‘établissement du nouveau régime
Un régime instauré par la force
La Constitution du 14 janvier 1852
Le rétablissement de l’Empire
De l’Empire autoritaire à l’Empire libéral (1852-1870)
L’Empire autoritaire (1852-1859)
Les premières concessions et le réveil de la vie politique (1860-1863)
Les déceptions du régime et les nouvelles concessions (1864-1869)
Les élections de 1869 et l’Empire libéral
Les transformations de l’économie et de la société
La politique économique de Napoléon III
Le développement du crédit.
Le développement des communications
Le « coup d’état douanier » de janvier 1860
La politique des grands travaux
Bilan de la politique économique
La société française sous le second Empire
La politique extérieure
Les principes directeurs
Les domaines d’intervention
Ch 22 : Les débuts de la III° République
L’élection de l’Assemblée nationale et le drame de la Commune
Les élections de L’Assemblée nationale (8 février 1871)
Thiers et le Pacte de Bordeaux
Le drame de la Commune
La fondation de la République
L’œuvre de Thiers (1871-1873)
La Chute de Thiers et l’Ordre moral
L’échec de la restauration et les lois constitutionnelles
La crise du 16 mai 1877 et le triomphe de la république parlementaire
La République des républicains (1880-1900)
Le fonctionnement du régime républicain
L’œuvre des fondateurs de la République (1880-1885)
Le climat économique et sociale
Les grandes crises de la République (1885- 1902)
Le boulangisme
La République des modérés
La crise de Panama et les attentats anarchistes
L’affaire Dreyfus est la fin de la république de modérés
Chap 21 : La France sous le Second Empire (1851-1870)
I. L ‘établissement du nouveau régime
- un régime instauré par la force
Le Prince-pdt Louis-Napoléon Bonaparte met fin à la Seconde République par le coup d’Etat
du 2 décembre 1851 et se débarrasse des opposants.
- La Constitution du 14 janvier 1852
Elle est rédigée en 48h et composée de 58 articles, complétés progressivement par des décrets.
Elles s’appuie sur les principes de 1789 (liberté, égalité et souveraineté du peuple grâce au
plébiscite).Le pouvoir exécutif du Président est très important au détriment du pouvoir
législatif (composé du Conseil d’Etat, qui rédige les lois, du Corps législatif, qui vote lis,
budget et impôt sous le contrôle su Président, et le Sénat, qui définit la constitutionnalité des
lois).
- le rétablissement de l’Empire
Le 21/11/1851, Louis-Napoléon est élu Empereur au SUD à une très large majorité, mais ne le
devient solennellement que le 2/12/1851. en 1808, fils du roi de Hollande et de Hortense
de Beauharnais (fille de Joséphine).D’abord officier d’artillerie, puis chef du parti
bonapartiste, il tente par deux fois de s’emparer du pourvoir en 1836 et 1840. Il est
emprisonné au fort de Ham, d’où il s’évade, et va en Angleterre. Elu membre de l’Assemblée
constituante, il devient Président de la République en 1848. Critiqué sur ses capacités
intellectuelles, il ne cesse de s’intéresser au sort des masses, qu’il veut améliorer grâce au
progrès économique (machinisme et libéralisme) et social. Il épouse Eugénie de Montijo, de
la noblesse espagnole, et a un fils en 1856. L’entourage et les ministres de Nap III sont de
penchants politiques divers et variés (pas d’unité).
II. De l’Empire autoritaire à l’Empire libéral (1852-1870)
- L’Empire autoritaire (1852-1859)
Le gouvernement est tout-puissant, contrôle l’administration (dont l’éducation), la presse, les
élections et est soutenu par le clergé. La mainmise du pouvoir est telle que l’opposition,
royaliste ou républicaine est faible et traquée. L’Empire autoritaire connaît son apogée en
1858-59, lorsqu’il se sert du prétexte de l’attentat d’Orsini visant l’Empereur pour condamner
sans jugement tout opposant.
- Les premières concessions et le réveil de la vie politique (1860-1863)
En 1859-1860, le régime impérial perd le soutient du clergé (suite à l’attaque de l’Italie et des
Etats du Pape) et des industriels (inquiets de la concurrence anglaise e du traité de libre-
échange de 1860). Il tente alors de rallier les libéraux et la bourgeoisie anticléricale (en
augmentant le rôle du pouvoir législatif et en s’opposant aux catholiques), en vain.
L’opposition grandie, baptisée l’Union libérale, demandant + de liberté, même si le régime
impérial conserve une large majorité aux élections de 1863.
- Les déceptions du régime et les nouvelles concessions (1864-1869)
Affaibli par la maladie, tiraillé par les influences contradictoires de son entourage, la politique
de Nap III est affaiblie et critiquée. L’opposition grandissante, menée notamment par
Thiers, réclame les « 5 libertés nécessaires » : liberté du citoyen, de la presse, des élections,
droit d’interpellation et responsabilité ministérielle devant le corps législatif. Malgré le droit
de
vote en 1864, les ouvriers s’opposent au régime et soutiennent les républicains. La menace de
la Prusse et le fiasco de l’expédition au Mexique accentuent les critiques. Liberté de réunion,
de la presse et droit d’interpellation sont accordés. Nap III est compressé entre républicains,
opposants au régime et conservateurs mécontents de sa politique libérale.
- Les élections de 1869 et l’Empire libéral
Les élections de 1869 voient encore une augmentation du poids de l’opposition. L’Empereur
doit s’adapter au nouveau programme : le Corps législatif est libéré de la tutelle impériale, le
pouvoir législatif est renforcé…Le nouveau système libéral est en opposition avec l’ancien
régime autoritaire. Le plébiscite organisé en mai 1870 est en faveur de Nap III, pourtant,
4 mois plus tard, l’Empire s’effondre.
III. Les transformations de l’économie et de la société
- La politique économique de Napoléon III
Alors que l’économie du débute du Second Empire est encore archaïque, Nap III décide la
moderniser, en confiant à l’Etat la tâche de stimuler et d’animer la vie économique, en
réservant la possibilité d ‘engager de grands travaux par décret, de disposer de crédits
extraordinaires et de conclure des traités de commerce. Pour lui, l’amélioration du sort des
masses dépend du développement économique, qui permet, de plus, de faire oublier le
manque de liberté.
- Le développement du crédit.
Il est indispensable à la création d’un équipement moderne et au développement des
communications. Nap III favorise la création de grands établissement de crédits qui
mobilisent les capitaux et les investissent (ex : Crédit lyonnais 1863, Société générale 1864).
Généralisation du billet de banque et introduction du chèque bancaire. Loi SARL en 1863 et
loi SA en 1867. Mais on déplore la naissance de la spéculation.
- Le développement des communications
Marine à vapeur, navire de fer (peuvent transporter +), création du canal de Suez (Lesseps)=>
tps de trajet divisé par 2, réseau de voies ferrées (17000km en 1869)=> nb wagons et
locomotives x4, télégraphe, poste (une lettre met 24h pour aller de Paris à Marseille).
- Le « coup d’état douanier » de janvier 1860
Nap III souhaite le libre-échange pour moderniser l’industrie, favoriser les échanges et baisser
les prix. 1860 : accord de L-E avec l’Angleterre (organisé par Chevalier et Cobden)=>droits
de douanes abaissés a 30%, selon la valeur des produits. F :25 traités signés avec des pays
européens en 1870.
- La politique des grands travaux
Travaux dans les ports, construction de chemins de fer, aménagement rural, mais surtout
travaux d’urbanisme. Ex : « haussmannisation » de Paris (Haussmann : préfet de la Seine de
1853 à 1869) pour empêcher une nouvelle révolution et améliorer la salubrité (réseau de
600km d’égouts). D’autres villes sont « haussmanisées » comme Lyon.
- Bilan de la politique économique
L’agriculture progresse (+50%), grâce au machinisme notamment, avec une spécialisation par
région grâce à l’amélioration des transports, mais reste en retrait par rapport aux autres
secteurs économiques. L’industrie se développe très nettement grâce aux machines et à la
concentration Kiste (surtout industrie lourde, puis textile, et essor de l’industrie chimique),
même si l’industrie française reste inférieure à l’industrie anglaise. Développement du
commerce (commerce extérieur x3,5 de 1848 à 1870), apparition du grand magasin
(Boucicaut 1852…). Développement éco=>enrichissement=>augmentation conso + épargne
- La société française sous le second Empire
La pop augmente par l’annexion de Nice et de la Savoie(+2M) mais excédent
naissances/décès 4x plus faible qu’en Angleterre. Les écarts entre classe ouvrière et
bourgeoisie se creuse (ségrégation, conscience de classe apparaît…). Le Second Empire est
l’âge d’or de la bourgeoisie.
IV. La politique extérieure
- Les principes directeurs
La politique extérieure dépend entièrement de l’Empereur, qui souhaite une Europe les
pays seraient affranchis de toute domination étrangère, une Europe des nationalités
règnerait la paix, et où dominerait la France.
- Les domaines d’intervention
L France s’allie à l’Angleterre contre la Russie en 1856 (mais n’obtient pas la révision des
traités de 1815), puis aide l’Italie contre les autrichiens et récupère Nice et la Savoie. Nap III
accentue la domination coloniale française. Puis il connaît des échecs avec le fiasco de
l’expédition au Mexique, et avec la défaite face à la Prusse de Bismarck en 1870. C’est la fin
de l’Empire. L’Empereur meurt en exil en Angleterre en 1872.
Chap 22 : Les débuts de la III° République
I. L’élection de l’Assemblée nationale et le drame de la Commune
- Les élections de L’Assemblée nationale (8 février 1871)
Après défaite française face à All à lieu le 8 février 1871, comme l’exige Bismarck, des
élections à l’Assemblée nationale. Monarchistes : 400sièges partagés entre légitimistes et
orléanistes, et dirigés par Thiers et Dufaure. + une trentaine de bonapartistes. Les 200
républicains élus sont surtout modérés, derrière Jules Ferry ou Jules Grévy, mais aussi
radicaux, derrière Gambetta ou Louis Blanc. Leur tâche est de reconstruire la France et de
mettre en place un régime politique.
- Thiers et le Pacte de Bordeaux
Thiers est élu Chef de l’Etat. Il constitue un gouv d’ouverture et négocie avec Bismarck,
parvenant à empêcher l’entrée des Prussiens à Paris mais pas l’annexion de l’Alsace-Lorraine,
décidée par vote, vote suivi de la déchéance de Napoléon III, juresponsable de l’agonie
française. Thiers s’engage le 10 mars 1871, par le « Pacte de Bordeaux » à ne pas prendre
position sur le régime futur, pour conserver l’unité nationale.
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