III verbes à 3 bases
Alternance vocalique :
Le verbe savoir présente une alternance en [ẹ]/[a] : vers 3472
sai (< *sayyo), ses (< *sapis), set (< *sapit), savons (<sapimus), savez (<sapitis), sevent
(<sapiunt)
diphtongue par coalescence attendue en P1/ diphtongaison du [a] tonique en P2, 3, 6/
maintient du [a] atone en P4 et 5.
IV verbes à 4 bases
V verbes anomaux
a) sans balancement d’accent
le verbe faire, verbe atypique à trois bases. Une occurrence dans le texte au vers 3486 à la P3
fet.
Faz/fais, fes, fez/fait, fet/faimes/faites/font.
Faimes a été remplacé par fesons à partir du 12ème siècle.
Normalement en LV ; l’accentuation paroxytonique sur la désinence au P4 et 5 s’est
généralisé. Mais quelques verbes très usité ont conservé l’accentuation proparoxytonique aux
P4 et 5.
Le verbe estre, aux vers 3492 et 3501 à la P6 sunt, 3493 à la P3 est,
b) avec balancement d’accent
Formation et évolution du paradigme de pris
Le verbe proiser remonte au verbe latin prĕtiáre .
En latin prétio, prétias, prétiat, pretiámus, pretiátis, prétiant.
En ancien français pris/priz, prises, prise, proisons, proisez, prisent, on peut avoir également
la graphie –ei-
Remarques sur le radical :
Aux personnes fortes, radical en [i] est dû la palatalisation du [t+y], avec apparition d’un yod
de transition d’où diphtongaison conditionnée [ę] tonique + yod >[i], alors qu’aux personnes
faibles le [ę] devenu atone aboutit à [wę] graphié –oi-
A la personne 4, on peut trouver une forme en prisons (v.3126).
Les désinences
P1 désinence Ø à la suite de la chute de la voyelle finale, la graphie –z est conservatrice,
notait l’affriquée.