Problématique –novembre 2003 - 2 Mathilde Morisset-Fénery
l’information et de la communication), les PME peuvent accéder à des capacités de collecte, de
stockage, de traitement et de transmission de l’information jusqu’alors économiquement
inaccessibles (Boutary 2000, Blili et Raymond 1994).
L’EDI (échange de données informatisées ou electronic data interchange) s’est développé en
commerce international dès les années 80 mais :
- il s’applique uniquement aux processus opérationnels, (commande, livraison, facturation), ne
permettant pas l’accès à des informations sur les marchés étrangers contrairement à l’Internet.
- les NTIC, à l’opposé de l’EDI, ne nécessitent pas d’investissements financiers lourds,
d’infrastructure particulière des télécommunications et posent de moindres problèmes de
compatibilité technologique (Sadowski et al. 2002), problèmes qui devraient encore se réduire
dans les années à venir grâce au protocole XML (Yolin et al.2003).
Concrètement, les NTIC peuvent intervenir à plusieurs niveaux du processus
d’internationalisation, [Nous entendons ici par internationalisation le fait d’effectuer des
transactions avec l’étranger, - (ventes export et/ou achats import) -, et/ou d’externaliser des
activités, - (production, back-office) -, à l’étranger] :
- dans les relations externes amont avec les partenaires :
recherche de fournisseurs ou sous-traitants étrangers (annuaires électroniques,
places de marché B2B, sites des organismes du dispositif de soutien au commerce
extérieur, des syndicats professionnels…)
relations facilitées avec les transitaires, les administrations, les banques et les
assureurs (par exemple, suivi des colis et livraisons, déclarations DEB et
douanières, gestion des relations bancaires pour partie via Internet, notation
@rating et assurance-crédit « at a click » Coface, débuts du e-credoc…)
appréciation de la capacité du futur partenaire étranger à remplir ses engagements
(labels électroniques SGS ou Veritas, @rating Coface..) et authentification du
partenaire (certificats électroniques Identrus, GTA…)
- dans les relations avec les clients :
CRM (customer relationship management) : présentation de l’offre sur site web
multilingue, qualification des prospects, service après-vente (support technique
interactif, FAQs..), gestion du portefeuille clients, (valeur-client, fidélisation,
up-selling et cross-selling..), facilitée par les applications de l’entreprise (ERP,
EAI…)