Commune
de
Herbeville
Geographie
De la commune d’Herbeville
Le village d’Herbeville - situé à l’extrémité d’une plaine assez élevée qui
borde la vallée de la Mauldre au sud, et au pied des collines boisées qui
sont comme le contrefort du plateau des Alluers au nord est bâti en
partie en amphithéâtre et est d’un aspect assez gai.
Il est limité par les communes de ;Maule, Bazemont, Les Alluets-le-Roi,
Crespières et Mareil-sur-Mauldre.
Sa population qui a beaucoup diminué depuis quelques années, ne
compte plus, d’après le dernier recensement, que 114 habitants.
Son territoire, relativement étendu, comparé à la population, comprend
639 hectares.
Le sol est très fertile dans les parties avoisinant le village ; quant à la
plus grande partie, elle ne se compose que de terrains entièrement
argileux ou calcaires ou pierreux.
Son altitude élevée (133 mètres) lui procure un air salubre et tempéré
pendant l’été, par la fraîcheur que dégagent les grands bois
environnants.
A vol d’oiseau, le territoire ne présente au sud qu’une plaine coupée par
plusieurs petites vallées perpendiculaires à la Mauldre et, au fond, de
petits ruisseaux qui tarissent souvent en été. Seule la partie nord est
forme de collines très accidentées.
L’hydrographie de la commune est donc peu importante puisqu’elle ne
comprend que quatre cours d’eau insignifiants : les ruisseaux de la
« Vallé Renaud », de la « Vallée pierreuse », du « Val Guérin » et de la
« Vallée Castel ».
Au point de vue des communications, la commune est assez bien
désservie ; elle a des chemins vicinaux en très bon état, qui lui
permettent de se rendre en peu de temps dans les communes voisines.
Il faut excepter ceux conduisant à Mareil, qui sont encore dans leur état
promitif par suite de leur pente trop rapide. Deux routes, les chemins de
grande communication n°45 et n°70 la traversent sur une petite étendue
à ses deux extrémités, au nord et au sud.
Aucun chemin de fer ne passe sur le territoire, mais la ligne en
construction d’Epône à Plaisir-Grignon qui longe toute la limite sud
est presque terminée ; et d’ici quelques mois les habitants d’Herbeville
n’aurons à franchir qu’une distance de trois kilomètres pour gagner les
gares de Maule ou de Mareil.
Le propriété qui était si divisée autrefois, est actuellement enytre les
mains de cinq à six grands propriétaires : l’émigration d’un grand nombre
d’habitants vers les grands centres a créé ce fâcheux état de choses, et
font revenir dans les mains de quelques uns toute la richesse foncière.
La plus grande partie des familles n’a maintenant d’autre ressource que
de demander du travail aux grandes exploitations agricoles. En cas de
différend avec son patron, l’ouvrier doit quitter la commune s’il ne veux
pas être réduit à la misère. De là, ce renouvellement incessant de la
population, qui ne peut être que préjudiciable à ses intérêts.
Les habitants, s’adonnant entièrement à l’agriculture, cultivent
principalement les céréales, surtout le blé et l’avoine. Les cultures qui
viennent au second plan sont les fourrages, la betterave et la pomme de
terre. Une variété de ce cette dernière est cultivée depuis quelques
années en assez grand quantité pour la fabrique de fécule Epône. Les
légumes et les fruits sont peu vendus au dehors : ils sont en grande
partie consommés sur place.
L’élevage des animaux domestiques est ensuite la principale occupation
des habitants : les chevaux, les vaches et les moutons y sont nombreux,
ainsi que les volailles. Il n’y a qu’une paire de bœufs employée au
labourage et depuis peu de temps. Un seul propriétaire s’occupe de
l’élevage des abeilles.
Le gibier est assez abondant grâce à la protection efficace exercée par
les propriétaires des grands bois qui couvrent les collines. Les lièvres,
les lapins de garenne, les perdrix et les faisans en sont les principaux
hôtes.
En revanche, beaucoup d’animaux nuisibles élisent domicile dans ces
mêmes bois. Les renards, les fouines, les belettes y sont la terreur du
gibier et des poulaillers. Les loirs y pullulent et portant la dévastation
parmi les fruits du jardin.
Les petits oiseaux - ennemis acharnés des chenilles et des insectes y
sont nombreux, et sont assez respectés par les habitants. Ceux-ci
commencent à comprendre qu’ils sont leurs auxiliaires indispensables, et
qu’il serait aussi maladroit que cruel de les détruire. Personne
aujourd’hui n’aurait l’idée barbare de clouer le malheureux hibou sur une
porte de grange, parce que son cri sinistre se serait fait entendre le soir
au-dessus des habitations, annonçant quelque malheur.
Quant à l’industrie, on peut dire qu’elle est presque nulle dans la
commune. Seules deux ou trois carrières de pierres meulières sont
actuellement en exploitation, et donnent des matériaux : soit pour les
constructions, soit pour l’empierrement des routes.
Le commerce est un peu plus actif ; l’écoulement des denrées agricoles
vers le marché de Maule et les environs de Paris, est l’objet de
transactions nombreuses.
Histoire d’Herbeville
Le voyageur qui traverse aujourd’hui la plaine d’Herbeville ne se doute
guère que ce coin de terre tranquille a été des les temps préhistoriques
le théâtre d’évènements intimement liés à ceux de l’histoire de Maule ;
et que, plus tard, son nom a été mêlé à plusieurs grands faits de la
France féodale. C’est qu’obéissant aux lois de transformation et de
déplacement, Herbeville n’a conservé aucun des témoins de son
ancienne importance. Rien ne pourrait faire supposer maintenant
l’emplacement de son ancien château-fort qui relevait de la baronnie de
Maule. Le temps qui ne respecte rien a tout effacé : vestiges et
documents.
Herbeville, dont l’étymologie n’est mentionnée dans aucun ouvrage,
faisait partie aux premiers siècles de notre ère, du Comté de Madrie
l’ancien Pagus Madricus des Romains situé entre le pays des
Carnutes, l’Eure, le Drouais et le Comté de Paris. La rivière de la
Mauldre, affluent de la Seine, partageait la Madrie en, deux parties
inégales, ou le délimitait du côté du Parisis selon que les circonstances
politiques ou les circonscriptions ecclésiastiques donnaient à ce pays
plus ou moins d’extension ; mais en général tout le territoire situé sur la
rive gauche de la Seine - depuis l’Eure jusqu’à la naissance de la forêt
de Dreux, en revenant par Anet, et Faverolles vers Mittainville et
Bruyères-le-Châtel pour rejoindre la Seine aux environs de Meudon
constituait dans l’origine le pays de Madrie.
Totalement différent du pays des Carnutes, la Madrie possédait tout ce
qui faisait défaut à celui-ci pour constituer un agréable séjour ; son
territoire formé de plaines et de forêts, était entrecoupé de vallées peu
profondes et de coteaux fertiles ; son sous-sol avait pu fournir à ses
premiers habitants la pierre pour leurs armes, leurs demeures, leurs
autels et leurs tombeaux ; au fond de ses vallées serpentaient des
ruisseaux dont le cours toujours tranquille offrait en abondance la
perche, la truite, l’anguille, l’écrevisse, et une foule d’autres poissons de
moindre grosseur ; de vastes étangs, dont l’emplacement est aujourd’hui
à peu près inconnu, fournissaient aux riverains la carpe, le brochet, et
quantité d’oiseaux aquatiques ; des prés herbeux y favorisaient l’élevage
du bétail ; et dans ses grands bois couraient le cerf, le sanglier, le
chevreuil et l’auroch dont les ossements mélangés à ceux de l’homme et
à des instruments de chasse se retrouvent dans les tombeaux de
l’époque préhistorique qui jonchent le sol du pays de Madrie.
Ces mêmes bois produisaient comme fruits charnus des pommes et des
poires sauvages, des cormes et diverses variétés de fruits à noyau, des
glands pour les porcs et des faines pour les bestiaux.
La culture est d’ailleurs constatée dans le pays de Madrie dès l’époque
la plus reculée par la diversité de la population ; et celle-ci, par
l’abondance des armes, des outils et des sépultures que l’on découvre
journellement dans les nombreuses agglomérations préhistoriques qui,
malgré trente siècles de progrès, ont survécu aux boule versements du
sol.
C’est ainsi qu’au calvaire d’Herbeville, près du cimetière actuel en 1858,
des travaux de défrichements mirent à jour plusieurs grands vases de
terre rouge, remplis de médailles romaines en argent et en billon, avec
quantité de monnaies en cuivre éparses çà et parmi les débris
d’armes et d’objets de campement. Beaucoup de ces médailles se
trouvaient dans un très bon état de conservation ; telles étaient - celles
de César Elius Adrianus Antonius en 86, fils adoptif de l’empereur
Adrien de L. Venus et d’Aurelius, ses fils de Faustine, sa femme ; il
en étaient aussi de Domitien et de l’empereur Harnerius mort en 423.
Quelques-unes de Domitius portaient au revers, parfaitement frappée, la
personnification de la déesse Monétra ; beaucoup d’autres se trouvaient
tellement oxydées que la légende en était indéchiffrable.
Ces trouvailles prouvent l’emplacement d’un vaste camp d’observation,
les légions romaines se retranchaient pour surveiller les abords de la
vallée. Le chatyeau de Pierrelue, sur la limite du territoire de Maule et
d’Herbeville, en était comme l’avant-garde.
Lorsque les Francs, sous la conduite de Clovis, voulurent étendre leurs
conquêtes jusqu’à la Loire, ils renversèrent les murs de Maule alors
dénommée Manlia, malgré la résistance de ses défenseurs ey
détruisirent ensuite le château de Pierrelue avec tous les ouvrages
avançant dans la mplaine d’Herbeville. Les Romains s’enfuirent,
abandonnant une grande quantité d’armes, de monnaies et de poteries.
Les Romains n’avaient pas été les seuls à reconnaître les avantages
considérables de cette contrée, tant au point de vue de la facilité de la
défense qu’à celui de la fertilité de son sol. Il y avait déjà de longues
années que les Druides avaient établi leurs demeures sur les coteaux
d’alentour, surtout ceux des Mesnuls ; eux et leurs nombreux élèves
avaient fondé comme un centre de civilisation. C’st dans les roches de
Pierrelue que les Gaulois tenaient leurs assemblées secrètes et faisaient
serment de lutter jusqu’au bout contre l’envahisseur. En effet, lors de la
conquête de la Gaule, César trouva dabs ces parages une résistance
acharnée.
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