Ethnopharmacologie, qualité, et innocuité de « NOE », un remède

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Ethnopharmacologie, qualité, et innocuité de « NOE », un remède traditionnel
de santé indiqué dans le traitement des troubles urinaires liés à l’hypertrophie
bénigne de la prostate.
G. Kouakou-Siransy, KE. Effo, JM Doa, G. Irié- N’Guessan.
Institut d’attache des auteurs : UFR Sciences Pharmaceutiques et Biologiques,
Université Houphouët- Boigny d’Abidjan, Côte d’Ivoire
Auteur correspondant : G. Kouakou-Siransy, Tel : (225) 07494409, e-mail :
[email protected]
Introduction
« NOE » est un remède à base de plantes indiqué dans le traitement des troubles
urinaires liés à l’hypertrophie bénigne de la prostate. Il est commercialisé depuis
2011 par son détenteur, Monsieur Dogbe Francis Heart, tradipraticien connu du
ministère en charge de la santé en Côte d’Ivoire (Programme National de Promotion
de la Médecine Traditionnelle). Cependant il n’a fait l’objet d’aucune étude
scientifique justifiant son efficacité, son innocuité, et sa qualité.
Dans le souci de donner des informations sures et fiables aux consommateurs, notre
étude a consisté à réaliser une enquête ethnopharmacologique pour évaluer ses
effets sur les troubles urinaires liés a l’hypertrophie bénigne de la prostate. Sa qualité
a été évaluée par la recherche de mycotoxines, de pesticides, et de contamination
microbienne, et son innocuité par l’évaluation de sa toxicité aiguë.
Méthodes
L’enquête ethnopharmacologique s’est faite par une observation participante de 15
patients traités par ce remède sur une période de trois mois. L’essai de
dénombrement microbien de la Pharmacopée Française a permis d’évaluer la
contamination microbienne. La chromatographie couplée à la spectrométrie de
masse a permis de détecter mycotoxines et pesticides. L’essai de toxicité OCDE 423
a été utilisé pour évaluer toxicité aiguë orale.
Résultat
La dose recommandée par le tradipraticien correspond à 117mg/kg de pc chez
l’adulte. L’observation participante a montré, pour 100% des patients, une
amélioration significative des symptômes urinaires, ainsi que du score IPSS (
International Prostate Symptom Score) après 30 jours d’utilisation du remède ;
cependant l’échographie prostatique n’a montré aucune diminution du volume de la
prostate. Aucun germe de contamination microbienne, ni pesticide, ni aflatoxine B1,
ni ochratoxine A, n’a été retrouvé au-delà des normes de la Pharmacopée Française.
Aucune souris n’est morte à la dose de 5000mg/kg de pc.
Conclusion
Le remède « NOE » possède des propriétés lui permettant de lutter contre les
troubles urinaires liés à l’hypertrophie bénigne de la prostate, mais n’a pas d’effet
sur le volume de la prostate. L’absence de contaminants microbiens, de pesticides et
de métaux lourds, est en faveur d’une bonne qualité. Ce remède ne renferme aucune
substance de toxicité aiguë.
MOTS CLES : remède à base de plantes, efficacité, innocuité, qualité
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