inoffensive pour les valeurs occidentales, alors on n’en fait pas tout un plat. On sait fermer
les yeux et on sait être discret devant des « contraintes culturelles ». Par contre au
Bengladesh et au Pakistan voisins - jadis formant le même pays et de même essence
culturelle Hindou - les mêmes scènes de femmes brûlées sont dues aux lois inhumaines de
la Sharia islamique. Il en est de même pour les « crimes d’honneur » dans le continent Indo-
Pakistanais, cela dépend de l’espace géographique et l’appartenance religieuse.
Du coté de la religion hindoue on analyse le coté anthropologique et sociologique de la
chose en essayant de comprendre. Du coté musulman, il n’y a plus rien à comprendre, on
est écœurés par ces crimes immanents des textes islamiques. On se doit de les dénoncer et
on en fait des reportages télévisés aux heures de grande écoute. En Amérique latine, la
violence sexuelle, la discrimination quotidienne des milliers de femmes indigènes, sont
consubstantielles aux dynamiques internes des sociétés en question. Les femmes mayas et
aztèques drapées de leurs habits traditionnels, dont beaucoup sont voilées, sont le reflet de
la résistance culturelle, du respect de traditions séculaires. Au Yémen, dans le Sud
marocain, en haute Egypte, dans les émirats arabes, les femmes vêtues de leurs tenues
traditionnelles : (même si elles sont aussi différentes les unes des autres, qu’importe, elles
seront toutes « islamiques ») seront le reflet de l’acculturation, la soumission aveugle, de
l’arriération.
Le sari hindou est révélateur d’une appartenance identitaire totalement légitime, ouverte,
exotique, qui n’incommoderait personne. Le tchador perse, le Haik maghrébin, le foulard de
la jeune étudiante égyptienne est par contre symptomatique d’une identité refuge, fermée,
aliénée. Une atteinte aux droits de la femme. Toujours, la faute à l’islam, rien de culturel, ni
d’exotique. On ne s’amuse pas avec ce genre d’atteintes aux droits humains. Chez la femme
Hindoue, Bouddhiste, Inca, Japonaise, c’est la fidélité à l’identité culturelle, chez la
musulmane - quelque soit son ethnie - c’est l’expression inconditionnelle du
fondamentalisme islamique. Les femmes aux caraïbes ont une tenue traditionnelle -
minimaliste certes - pas du tout conventionnelle, mais qui penserait parmi les occidentaux
aller occidentaliser les mœurs des femmes caraïbéennes ? Une vrai insulte à la diversité
culturelle de l’humanité. Toutes les femmes de la terre auraient le droit à l’expression
culturelle, vestimentaire entre autres. Droit inaliénable, mais dès qu’on appréhende le
monde musulman, le droit au relativisme culturel s’évapore. Il ne faudrait pas confondre
les choses ! Récemment en Espagne a éclaté une affaire « foulard islamique 2 », pâle
« remake » de sa consœur en France il y a quelques années. Toujours le même scénario
classique, apocalyptique, où les valeurs de la laïcité, de la démocratie, de l’intégration des
immigrés sont mises en danger par le foulard en question. Pour avoir une idée du niveau
du débat : Un haut fonctionnaire de l’Etat espagnol a comparé le voile islamique à
l’excision. Quelle élégance !
Et pour bien enfoncer le clou, une intellectuelle d’origine égyptienne, de passage à Madrid,
questionnée sur le thème, décrit le voile islamique comme le symbole de l’esclavagisme (3).
Étant donné que c’est une intellectuelle arabe qui le dit, cela a plus de crédibilité. Les
occidentaux sont réconfortés par ce genre de discours : « Voyez de vous-même même là-bas
il y a des gens qui pensent juste, c’est à dire comme nous !!! ».
Dernièrement aussi, les nouvelles de la musulmane nigérienne accusée d’adultère font la
une des informations télévisées occidentaux, les organisations féminines et autres
s’unissent pour sauver cette femme de la Sharria islamique. Au - delà du fait que pour