1.2 La formation d’une contre –culture ou société ( ou subculture ) appuyée par un syndicalisme puissant ,le
premier d’Europe
* Etude de documents page 90-91 : classe ouvrière et syndicalisme 1875-1914
Durant les années de répression se développe une contre- culture socialiste ou sub-culture ( contre –société ? débat
historiographique à ce sujet) qui perdura bien après la 1èreGM .les socialistes se considèrent comme une
communauté ,une grande famille, partageant divers aspects de la vie quotidienne .le parti éduque le peuple (école,
bibliothèque), organise des activité sportives, des représentations théâtrales, des chorales et fanfares et des fêtes
populaires. Cette sociabilité a joué un rôle important avec les coopératives de consommation ( peu onéreuses )
dans l’affirmation et la construction d’une identité ouvrière et la diffusion du socialisme. Faire sortir le socialisme
du milieu intellectuel, petit-bourgeois pour gagner les ouvriers.
Alors que le syndicalisme est entravé par Bismarck malgré le droit de grève accordé en 1869, l’Empire promeut une
législation sociale dans l’espoir de diviser le mouvement ouvrier , d’enrayer l’essor du socialisme et d’anticiper les
conflits sociaux ( 1883-1889 :lois sociales de Bismarck :maladie, accident du travail, invalidité –vieillesse)
1892 : création de la commission générale des syndicats allemands par Carl Legien qui rassemblent les « syndicats
libres « syndicats puissants organisés par branche métallurgie ,textile etc … .En 1913, 2.5 millions de travailleurs
sont syndiqués.la majorité d’entre eux sont membres du SPD. Le Parti social-démocrate oriente et finance les
syndicats ; les principaux députés socialistes sont en même temps les principaux responsables syndicaux . ( cas
différent de la France avec la Charte d’Amiens en 1906 de la CGT ; à partir de là,il faudra expliquer la différence
avec le nombre de syndiqués très bas en France )
Grâce à différentes modalités d’action à la fois par des accords négociés entre patronat et syndicat ( conventions
collectives en 1902 ) et des grèves comme celles des mineurs par exemples en 1905 dans la Ruhr (spécificité de
l’industrialisation allemande = vaste région industrielle composée de Konzern ,immense entreprise concentrée où
le patronat allemand pratique le paternalisme.Archétype = Thyssen, Krupp … ), les syndicats obtiennent
d’importantes améliorations des conditions de travail. Dès la fin du XIX ème siècle, les ouvriers et salariés sont
concernés par un système d’assurance sociale. Ce qui fait de l’Allemagne ,un pays précurseur .
A cela , il faut ajouter le syndicalisme chrétien qui rejette la lutte des classes et prône la concertation , les œuvres
charitables des églises, et le paternalisme patronal qui chacun à sa manière entendent améliorer le sort de la CO sans
pour autant lui donner les moyens de sa propre émancipation.
1.3 Les débats internes sur la « révision » du marxisme et l’apparition de deux ailes dites « réformiste » et
« révolutionnaire ».
Marx depuis la critique du programme de Gotha et Engels avec l’anti-Durhing n’ont cessé de démontrer qu’il ne
fallait rien attendre de la sociale démocratie allemande comme parti révolutionnaire ; ni de l’Allemagne comme
premier pays communiste malgré l’analyse théorique que Marx fait des conditions objectives pour parvenir au
communisme.(Il faut un pays industrialisé et capitaliste avec une bourgeoisie dominante )
Après la mort des deux fondateurs , Le débat entre les deux tendances réformiste et révolutionnaire se ravive
avec la publication des « Premisses du socialisme « d’Eduard Bernstein en 1899 qui l’ opposa à une
nouvelle génération socialiste + marxiste et + déterminée. Il faut dire que c’est une période qui multiplient