
G.4. Les mutations de l’économie française et leurs conséquences géographiques. 1/5
Les mutations de l’économie française et leurs conséquences géographiques
Introduction : Malgré sa taille modeste, la France est la quatrième puissance mondiale, derrière les Etats-Unis,
le Japon et l’Allemagne. Elle tient son rang grâce au dynamisme de l’agriculture, de l’industrie et du tourisme.
La France s’est bien insérée dans l’Union européenne où elle joue un rôle primordial sur les plans économique,
politique et diplomatique. En s’ouvrant sur le monde et sur l’Europe, la France a dû s’adapter et se moderniser
dans tous les domaines.
Pb. : Quelles grandes mutations l’économie française a-t-elle connues ? Quelle est l’ampleur de ces
mutations ? Comment ces mutations ont-elles transformé l’espace français ?
1. Les mutations du système productif.
Pb. : Comme tous les pays industrialisés, la France s’adapte à la révolution technologique. Quels en sont les
principaux effets ?
1.1. La révolution de l’électronique et l’informatique.
Les progrès rapides de l’électronique et l’informatique permettent aux entreprises de travailler plus vite
et plus efficacement.
La production industrielle est de plus en plus assurée par de robots. Des usines entières sont contrôlées à
partir de postes de commande électronique : c’est le cas des centrales nucléaires ou des usines d’aluminium.
Dans les banques, les assurances, les entreprises de transport, la presse, etc., toute l’activité est informatisée.
Les effets de cette mutation sont considérables aussi bien dans l’organisation du travail que dans la
localisation des activités.
1.2. La transformation du travail.
La généralisation de l’ordinateur entraîne une nouvelle organisation du travail. L’emploi peu qualifié
tend à disparaître dans l’industrie comme dans les services. En revanche, les techniciens et les cadres sont de
plus en plus nombreux.
L’informatique est devenue une activité vitale dans toutes les entreprises. Désormais, créer un
produit, chercher à le produire au prix le plus bas, gérer sa fabrication, le vendre, occupent plus de salariés que
de la fabriquer.
C’est pourquoi les activités de recherche, de gestion ou de commerce se développent. Les sièges
sociaux des entreprises qui regroupent ces activités prennent de plus en plus d’ampleur et occupent de grands
immeubles. Les bureaux se multiplient.
1.3. L’espace productif remodelé.
La localisation des activités a été remodelée. Les entreprises recherchent une main-d’œuvre qualifiée,
la proximité des centres de consommation, le voisinage des centres universitaires et de recherche, l’accès
rapide à l’innovation scientifique et technique. Tous ces facteurs de localisation sont réunis par les grandes
métropoles (= très grande agglomération qui étend son influence sur toute une région). Des quartiers entiers
de bureaux se construisent au centre des villes. Les sièges sociaux se rassemblent dans des centres d’affaires,
comme celui de la Défense à Paris ou la Part-Dieu à Lyon.
Les villes qui connaissent ces évolutions se modifient. L’industrie a quitté le centre des villes pour la
périphérie. A la place des anciennes usines, on construit des immeubles d’entreprises dans des espaces verts.
Dans les zones d’activités, aux abords des villes, se mêlent entrepôts, bâtiments industriels et commerciaux,
laboratoires de recherche. C’est le cas aussi, à une plus vaste échelle encore, dans les technopôles (= site sur
lequel sont développées des activités de formation, de recherche et de production orientées vers les nouvelles
technologies).