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Il est important de souligner que dans le domaine de l’environnement, les impacts et les nuisances doivent être
abordés de façon globale et internationale, une perturbation dans une région peut avoir de graves
conséquences sur l’ensemble de la planète.
Le contexte des décennies 1980 marqué par des grandes restructurations économiques territoriales et
politiques, s’est traduit par une aggravation du chômage et de la pauvreté, mais aussi des inégalités entre
riches et pauvres sur divers aspects. L’évolution des modes de consommation, accompagnant des exigences
croissants et un accès plus facile aux biens et services, l’augmentation des besoins de transport et d’énergie,
l’accès à l’innovation et au savoir-faire sont autant d’éléments moteurs de la mondialisation qui se répercutent
sur l’environnement. La mondialisation est devenue à la fois une chance et, une menace pour l’environnement.
Le contrôle et la réduction des pollutions des ses activités sont devenus une priorité principalement dans les
pays développés, pays qui de part leur activité industrielles sont généralement beaucoup plus pollueurs que les
pays en développement. Mais, les impacts sur l’environnement des activités des pays riches s’observent
également dans les pays en développement.
Le concept d’inégalité environnementale est encore mal connu, c’est une notion apparu dans les années 2002,
se définissant comme étant « l’idée que les populations ou les groupes sociaux ne sont pas égaux face aux
pollutions, aux nuisances et aux risques environnementaux, pas plus qu’ils n’ont un accès égal aux ressources
et aménités environnementales. Multiscalaire, l’inégalité environnementale peut être lue à une échelle
planétaire, à une échelle locale ou à tous les échelons intermédiaires » (Connaître ou reconnaître les inégalités
environnementales ?).Ce principe met en avant la différence d’exposition aux pollutions, les capacités de
protections et l’accès aux ressources des populations.
S’il est vrai que plusieurs pays développés sont parvenus à allier croissance économique et l’environnement, ce
n’est pas le cas des pays en développement et, particulièrement, les pays de l’Amérique latine. La région de
l’Amérique latine bien que considérée comme disposant la plus grande diversité biologique du monde, la
croissance démographique exerce une pression croissante sur les écosystèmes naturels. Les pratiques agricoles
non durables entraînent l’érosion des sols et, une forte désertification des terres arables. La pêche est à
l’origine de la surexploitation et, de la diminution de nombreuses espèces marines à valeur commerciale. La
dégradation de l’environnement devient dans la région, un grave problème, et la majorité des études et
articles font état d’une dégradation alarmante des ressources naturelles stratégiques comme, l’a souligné