Jean Bosco Abderamane 04/2012
Laurence Roger
Pauvreté et développement économique
ECN-6958
La vulnérabilité de l’environnement face à la mondialisation
Université Laval
Département d’Économique
Hiver 2012
[1]
Table des matières
Introduction
Lien entre le phénomène de la mondialisation et les inégalités environnementales ……………… p.2
I- La mondialisation et la notion d’inégalité environnementale …………………………………. p.5
1) Une nouvelle notion : l’inégalité environnementale …………………………………………… p.5
2) Une inégalité complexe à définir …..……………………………………………………………… .p.07
3) …et difficile à mesurer ..……………………………………………………………………………………. p.10
II- L’inégalité environnementale dans le monde ……………………………………………………………..p.11
1) Les principales problématiques environnementale ……………………………………………… p.11
Les émissions de gaz à effet de serre …………………………………………………………………………… p.11
Les ressources naturelles : accessibilité, surconsommation et dégradation……………………….... p.13
2) Mondialisation VS Environnement ……………………………………………………………………… p.17
La demande en ressource naturelle …………………………………………………………………… p.18
La valeur de l’environnement ..............................................................................p.20
Favoriser la conservation plutôt que l’exploitation de la biodiversité ………………………p.21
3) Améliorer le niveau de développement humain pour prévenir les inégalités environnementales
p.22
III- L’inégalité environnementale en Amérique Latine …………………………………………………… p.24
1) Constat global ……………………………………………………………………………………………………… p.24
2) Le cas du Brésil ……………………………………………………………………………………………………. p.25
3) Le cas du Mexique ………………………………………………………………………………………………. p.29
Conclusion ………………………………………………………………………………………………………………………… p.32
o Bibliographie …………………………………………………………………………………………………………..p.34
o Annexes
[2]
Introduction
Lien entre le phénomène de la mondialisation et les inégalités environnementales
Aujourd'hui, dans le contexte de la mondialisation, on ne raisonne plus à l'échelle d'un pays mais à l'échelle
planétaire. Les pays échangent de plus en plus, les frontières s'ouvrent, l'Organisation Mondiale du Commerce
favorise un maximum les échanges entre pays. Il n'y a plus qu'un seul marché : le marché mondial. Les
entreprises sont donc confrontées à un maximum de compétitivité, chaque pays veut améliorer sa croissance.
Cependant, même si l'évolution des technologies a produit une hausse de la productivité et la plupart du temps
de meilleures conditions de travail, les pays n'ont pas forcément prêté attention à l'environnement. Ainsi, cette
phase de croissance des pays industrialisés s’est accompagnée d’une pollution environnementale non
négligeable. La mondialisation fait donc l'objet de vives critiques, fondées sur des considérations sociales,
politiques, culturelles mais aussi environnementales.
Depuis 30 ans, la protection de l’environnement est devenue une préoccupation majeure de nos sociétés. La
lutte contre le réchauffement climatique et contre la pollution mobilise l’ensemble des gouvernements, des
entreprises et la population mondiale. Tout le monde s’accorde à penser que notre croissance économique
exponentielle favorisée par le phénomène de la mondialisation est responsable de l’utilisation et de
l’exploitation toujours plus importante des ressources naturelles, et que le risque est qu’un jour ces ressources
viennent à manquer.
Le domaine de la protection de l’environnement est devenu un enjeu politique incontournable. Il s’est
institutionnalisé avec la signature de plusieurs traités internationaux, la mise en place d’un droit européen en
matière de protection de l’environnement ou encore par la création de ministère de l’écologie ou par le vote
de lois environnementales.
Paradoxalement, cette problématique semble ne pas faire le poids face à la volonté de certain pays d’atteindre
un niveau de développement économique toujours plus important. De nombreux exemple dans le monde nous
montrent qu’en effet, la croissance économique et les profits financiers sont en général prioritaires sur la
préservation de l’environnement. Le milieu naturel peut donc être perçut comme une victime de la croissance,
tout comme les populations qui sont dépendantes de ces milieux.
[3]
Il est important de souligner que dans le domaine de l’environnement, les impacts et les nuisances doivent être
abordés de façon globale et internationale, une perturbation dans une région peut avoir de graves
conséquences sur l’ensemble de la planète.
Le contexte des décennies 1980 marqué par des grandes restructurations économiques territoriales et
politiques, s’est traduit par une aggravation du chômage et de la pauvreté, mais aussi des inégalités entre
riches et pauvres sur divers aspects. L’évolution des modes de consommation, accompagnant des exigences
croissants et un accès plus facile aux biens et services, l’augmentation des besoins de transport et d’énergie,
l’accès à l’innovation et au savoir-faire sont autant d’éléments moteurs de la mondialisation qui se répercutent
sur l’environnement. La mondialisation est devenue à la fois une chance et, une menace pour l’environnement.
Le contrôle et la réduction des pollutions des ses activités sont devenus une priorité principalement dans les
pays développés, pays qui de part leur activité industrielles sont généralement beaucoup plus pollueurs que les
pays en développement. Mais, les impacts sur l’environnement des activités des pays riches s’observent
également dans les pays en développement.
Le concept d’inégalité environnementale est encore mal connu, c’est une notion apparu dans les années 2002,
se définissant comme étant « l’idée que les populations ou les groupes sociaux ne sont pas égaux face aux
pollutions, aux nuisances et aux risques environnementaux, pas plus qu’ils n’ont un accès égal aux ressources
et aménités environnementales. Multiscalaire, l’inégali environnementale peut être lue à une échelle
planétaire, à une échelle locale ou à tous les échelons intermédiaires » (Connaître ou reconnaître les inégalités
environnementales ?).Ce principe met en avant la différence d’exposition aux pollutions, les capacités de
protections et l’accès aux ressources des populations.
S’il est vrai que plusieurs pays développés sont parvenus à allier croissance économique et l’environnement, ce
n’est pas le cas des pays en développement et, particulièrement, les pays de l’Amérique latine. La région de
l’Amérique latine bien que considérée comme disposant la plus grande diversité biologique du monde, la
croissance démographique exerce une pression croissante sur les écosystèmes naturels. Les pratiques agricoles
non durables entraînent l’érosion des sols et, une forte désertification des terres arables. La pêche est à
l’origine de la surexploitation et, de la diminution de nombreuses espèces marines à valeur commerciale. La
dégradation de l’environnement devient dans la région, un grave problème, et la majorité des études et
articles font état d’une dégradation alarmante des ressources naturelles stratégiques comme, l’a souligné
[4]
Emmanuel Outtier dans un article paru en 2010 sur le Brésil intitulé : « Bilan environnemental mitigé pour
LULA », pour garantir les besoins en électricité, de colossaux projets de barrages hydroélectriques sont en
chantier. Ce choix énergétique fait polémique puisqu’il entraînerait déforestation et, menaces pour les tribus
indigènes.
Dès lors, comment concilier mondialisation et protection de l’environnement pour plus d’équité? L’enjeu est
de taille vu les intérêts divergeant qui entourent ce débat.
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