II. La philosophie morale
La morale : se donne pour objectif de distinguer le Bien du Mal, et de mesurer la gravité des
actes qu’ils peuvent engendrer. Ainsi, par exemple, cette discipline nous permet d’une part
de différencier des actes tel que le vol et le génocide, mais aussi de distinguer dans
l’avortement le Bien (l’épanouissement de la femme) et le Mal (le meurtre délibéré).
La philosophie morale consiste donc à l’approche de la morale par voie de la raison, soit ôter
la morale de son contenue scientifique, en observant uniquement la légitimité de son acte (le
but premier de son action).
On distingue deux dimensions à la philosophie morale :
- la dimension individuelle : notre philosophie, celle qui mène notre existence
- la dimension collective : la philosophie de tous, la philosophie politique.
La politique se voue au contrôle des individus, dans une conception générale du Bien. Elle
attribue à l’Etat le monopole de la violence légitime, au nom de loi à respecter. Toutefois,
elle s’impose une certaine rigueur de manière à ne pas sombrer dans la tyrannie.
Bien que l’Etat impose ses règles, sans prendre de la réflexion individuelle de chacun (et par
la même de sa philosophie personnel), il garantit notre liberté, celle des autres et la
compatibilité de ces libertés (cœxistence et liberté de c onscience).
III. La laïcité
Jusqu’au 17ème siècle, la religion monothéiste constituait un obstacle majeur à la philosophie.
En effet, cette dernière interdisait l’usage de la raison contre le créateur.
Aujourd’hui, cet obstacle n’existe plus, grâce à la laïcisation (notion centrale de la
philosophie) imposant la liberté de conscience.
La laïcité reste toutefois imprécise : sa définition diffère selon les individus.
Laïcité (laos=peuple) : Elle concerne un Etat de tout le peuple, c’est pourquoi, elle ne peut
être au services de certaines conceptions de l’existence (types religieux). Ainsi, la laïcité
veut que la sagesse soit individuelle : chaque individu doit respecter les convictions de l’autre,
sans chercher à imposer les sienne. L’Etat doit alors être le garant de la coexistence et de
l’harmonie dans la liberté de conscience.
La laïcité se donne également le droit de restreindre la liberté d’expression au nom du
« politiquement correct », de manière à protéger l’intégrité de chacun et d’exclure le racisme.
Le débats de caricatures : dernièrement, des caricatures religieuses ont déchaînés les fureurs.
Ce problème nous ramène à la liberté d’expression. Cette dernière a, en effet, des limites
bien définies : pas de propos diffamatoires, préserver la vie privée. Mais comment réagir vis-
à-vis de ces caricatures ?
En leur admettant une tendance raciste. Les lois européennes peuvent alors intervenir puisque
celles-ci soutiennent que la racisme n’est pas la critique d’une religion (recourant de la liberté
de conscience) mais bien une critique d’un groupe, motivée par des préjugés (=> diffamation
collective, cf. affaire Handyside (Laïcité))
La laïcité se voue également à la défense des libertés individuelle : définir la limite entre le
collectif et l’individuel, afin que le collectif ne prenne pas le pas sur l’individu, lui imposant
sa conception (>< régime totalitaire qui s’oppose aux libertés individuelles pour faire valoir
les valeurs collectives).