
falsifications, X., employé chargé de diriger la section des comptes de
chèques. »
En fait, ce sont quatre salariés complices qui sont
poursuivis et incarcérés car ils ont accordé à un client des facilités en
fraude ; « X. a développé à l’aide de comptes ‘Clients divers’
l’escompte de papier de circulation », donc sur la base d’opérations
fictives. « En position, le découvert a dû être masqué par des crédits
fictifs ; en comptabilité, des couvertures lui ont été procurées en fin de
mois soit par des remises de chèques, soit par des ventes fictives de
devises » ; puis « son solde débiteur, de plus en plus élevé, a été
masqué par des crédits non journalisés qui ont nécessité l’intervention
d’un comptable, lequel a falsifié les balances de l’agence pendant
trente mois »
, avant des opérations frauduleuses sur les comptes de
changes, et un total de près de 578 000 francs est ainsi décompté.
Partout, la banque doit accélérer la réforme en profondeur du mode de
gestion des agences ; par ailleurs, la mécanisation du traitement
comptable des opérations, à partir du milieu des années 1920, permet
de réduire les poches de résistance ou de dissidence. Cela dit, la
majorité des grands établissements doivent faire face de temps à autre
à des troubles causés par des actes de dissimulation comptable, ce
qui impose des mesures drastiques.
Le même type d’analyse peut être développé à propos d’opérations de
titres frauduleuses, quand des gestionnaires de services-titres, au sein
des agences surtout, acquièrent des titres pour leur propre compte en
se servant de l’argent de clients investisseurs, soit en puisant dans les
revenus des comptes-titres de ces derniers, soit détournant des titres
grâce à une falsification de la comptabilité-titres de l’agence. À chaque
fois, l’agent pris en faute suite à des pertes trop sensibles et à un
approfondissement de ses dissimulations argue qu’il comptait bien « se
refaire » et remettre les choses dans l’ordre grâce à ses gains ; mais
d’autres s’enfuient parfois et doivent être poursuivis – et rudement
condamnés, jusqu’à un ou deux ans de prison ferme. Là encore, ces