Journal de bord Session 4 des medias des publics

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Journal de bord Session 4 « Des médias et des publics »
*Ressource sur la concentration de la propriété des médias dans le numérique en
2012 ( le top 12)
http://www.histoire.presse.fr/sites/default/files/content/fichier/hollyweb.pdf
*Ressource sur le financement des médias par la publicité : un exemple avec
Google :
Adwords, c’est un service publicitaire mis en place par Google. Il commercialise
les liens sponsorisés et des bannières publicitaires gérés par Google. Ces publicités
sont publiées soit directement sur les services de Google : moteur de recherches,
gmail, Google map, youtube… soit sur des sites extérieurs. ( Ad : pour Adwertising et
words : pour mot).
Adsense est un service également créé par Google permettant aux propriétaires de
sites ou de blog de commercialiser facilement leur espace auprès d’annonceurs. Les
éditeurs de contenus y définissent les tailles d’espace et le type d’annonces
souhaitées. Google se charge de les remplir via Adwords.http://www.destinationwebmarketing.fr/adwords-adsense-definitions-explications/
1) Que sont les médias pour moi ?
Définition de Médias de l’UNESCO : Pluriel de « médium », c .a.d un support ou un
canal qui peut véhiculer ou transmettre des informations. Peut s’appliquer à
l’ensemble des moyens de communication modernes : la TV, cinéma, vidéo, radio,
photo, pub, journaux, magazines, musique enregistrée, jeux vidéo, internet et les
mobiles.
Les medias sont caractérisés par des critères spécifiques :ils relèvent toujours de
l’exercice de la liberté d’expression et de la création d’un débat public ; ils
construisent des contenus avec une responsabilité éditoriale et une fonction
d’agenda porté par une profession : le journalisme ; ils disséminent ces contenus
selon une certaine périodicité (y compris en continu) , ils passent par des plateformes
et supports dont la nature est la communication publique ; ils sont sensés être en
conformité avec des normes et standards éthiques relevant des droits de l’homme ;
ils peuvent être, soit indépendants, soit liés à une forme d'organisation politique
explicitement ou pas ; ils font partie d’une organisation économique , qui peut être de
nature commerciale, publique ou associative ; ils sont financés de plusieurs façons :
publicité, abonnement, vente en kiosque ou en ligne, mécénat
Question : Qu'ai-je envie de retenir dans l'évolution des médias ?
En raison de l’évolution technologique, nous sommes presque continuellement
exposés aux médias qui influencent notre perception du monde. Du coup le rôle de
l’EMI a également évolué. Elle ne se contente plus de la prise en main des outils et
de la critique éclairée des contenu, mais elle accompagne la construction de l’identité
personnelle (aide l’élève à avoir de la distanciation, leur donner les éléments pour
qu’ils se forgent leur propre opinion).
Le journalisme a été révolutionné avec l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux :
-Le crowdsourcing (signifie faire de la foule une source) : le journaliste utilise ses
lecteurs via les réseaux sociaux pour trouver une source ou valider une information
-Le fact-cheking : le journaliste peut faire appel à ses lecteurs pour vérifier une
information
-Quand le journaliste publie un article, il peut voir combien de personnes l’ont lu, les
commentaires, il peut également éventuellement répondre, dialoguer, constater si
son sujet a intéressé ou non.
- Les internautes ne sont plus cantonner au rôle de vérificateur d’info, ils peuvent
également jouer le rôle de témoins. France 24 a tissé un réseau « les
observateurs » pour multiplier des témoins dans le monde entier. Les internautes
peuvent aussi jouer le rôle de « fixeur » , c.a.d de guide sur le terrain, de traducteur
-Apparition du journalisme participatif: intervention des non-professionnels dans la
production ou la diffusion d’informations d’actualité. Exemple : le pure player Rue89
dont le contenu repose sur le travail en commun de 3 voix : une rédaction composée
de journalistes expérimentés, un cercle de spécialistes, les internautes qui participent
à la vie de site par leurs commentaires et leurs articles
-Apparition de nouveau métier au sein des médias : Social média editor qui modère
les commentaires des internautes, mène une veille sur les réseaux sociaux pour
détecter avant les autres les sujets chauds et interagir avec la communauté.
-La social TV désigne la participation des internautes aux émissions télé par le biais
des réseaux sociaux. Avec Twitter les spectateurs peuvent intervenir en temps réel
avec les hashtags ; Facebook permet d’annoncer ou de revenir à postériori sur une
émission (commentaires, débats, donner des infos complémentaires). Les fans des
series TV peuvent communiquer sur les réseaux sociaux, mais aussi ils peuvent
trouver des appli avec des bonus, des quiz, des jeux
Conclusion : on constate une forte interaction entre medias/internautes
Question : Quels sont les liens pour moi entre médias, publics et messages ?
Les médias construisent des messages qui vont construire une opinion, c'est-à-dire
un public, public. Différents produits médiatiques sont conçus pour différents publics
et délivrent des contenus différents. Chacun réagit différemment selon son âge, son
sexe, sa culture, ses goûts, ses opinions politiques.
Les entreprises ont bien intégré ce principe. Dans leur politique de communication,
elles déterminent toujours quel message pour cible. Les médias n’échappent pas à
cette logique.
Les medias adaptent leur contenu en fonction du public visé. Les journalistes sont
évidemment obligés de s’adapter aux médias dans lequel ils publient (ligne
éditoriale du journal, cible…. ). La manière dont un journaliste traite un sujet sera
différente selon le journal dans lequel il publie (grande presse/presse spécialisée,
pour ados/pour séniors…)
Question : Ai-je été marquée par une ressource en particulier ?
Les capsules vidéos pour l’enseignement de l’EMI d’Habilo médias (centre canadien
d’éducation aux médias et de littératie numérique) m’ont beaucoup intéressées Ces
capsules reviennent chacune sur des messages clefs de l’enseignement de l’EMI
afin de permettre aux élèves de mieux comprendre l’univers médiatique, les enjeux,
stéréotypes et constructions des médias. http://mediaeducation.fr/outils-capsulesvideo-enseigner-lemi/. Ces capsules sont très bien faites, claires, pédagogiques avec
des défis très intéressants.
2) La construction des publics et de l’opinion
Avant le Web 2.0 :
L’Audience définit le (télé)spectateur pris dans sa dimension de consommation
commerciale, même à son insu. Elle est soulignée par la connexion à la publicité.
Elle est mesurée par des régies publicitaires (Nielsen, Médiamétrie,…), qui
« vendent » une audience spécifique à des entreprises et à des marques. En France
Médiamétrie l’audience grâce à un système automatisé de mesure d’audience de la
télévision, le « Médiamat ». Des télévisions de foyers sélectionnés sont équipés
d’appareil, appelés « audimètres », qui mesurent automatiquement toutes les
émissions de télévision regardées. Le «Médiamat» permet de savoir qui a regardé
quel programme à quel moment au sein du foyer. Les chaînes de télévision
consultent tous les matins les courbes d’audience de la veille de toutes les chaînes.
Ces données sont essentielles pour fixer les tarifs des messages publicitaires. C’est
aussi la façon de savoir si les programmes ont rencontré leur public, notamment pour
les chaînes publiques.
Le Public définit le citoyen qui a une responsabilité de construction de son opinion
pour passer à l’action, prendre une décision politique en se faisant une opinion et en
allant voter par exemple, en s’exprimant en s’engageant dans une cause… C’est la
dimension politique qui est mise en avant.
Depuis le web 2.0 :
La perception des audiences a évolué. Leur comptage est désormais effectué sur
le nombre de clics par visiteur qui permet le profilage et la traçabilité par des régies
publicitaires pure player (Adsense, ClicManager…).
La dimension citoyenne du public est plus compliquée à identifier et à maîtriser.
Elle se manifeste sous la forme d’une démocratie participative (pétitions en ligne,
production participative pour le journalisme collaboratif). D’autres parlent
d’expression protestataire orchestrée par les individus eux-mêmes (netroots , c.a.d
cybermilitants) organisés en une opinion publique regroupée en mouvements
d’intérêts spécifiques, selon des thématiques d’engagement plus ou moins fortes.
Question : Quel public, audience suis-je ?
-En tant qu’audience : je consomme beaucoup d’internet : je me connecte
régulièrement aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Pinterest et Instagram) et à la
presse écrite. Je me connecte régulièrement (mais beaucoup moins souvent) à la
TV via mon abonnement à Canal En revanche, je n’aime pas du tout les jeux vidéos.
(Je reçois pourtant encore des pub pour les jeux vidéo, preuve que les pub ne sont
pas toutes ciblées ou alors que les robots du net font mal leur travail de mouchards).
-En tant que public : je suis assez active sur les réseaux sociaux (je ne me contente
pas d’être spectatrice, je retransmets des liens, je commente…). Je signe des
pétitions ( Avaaz et Change). Je poste des commentaires sur des sites d’informations
et j’écris des articles dans des sites participatifs. Je poste sur le site de l’IEN de
Cluses mes projets qui me tiennent à cœur pour en faire profiter la communauté
éducative. Le dernier en date étant ma séquence.
Question : Quel mot, expression, concept ai-je envie de retenir ?
A retenir : « L’écran, prothèse du cerveau. L’écran prothèse de la pensée »….
« L’écran n’est pas neutre » (cf interview de Divina Frau-Meigs, dont j’ai sélectionné
qq extraits) :
Divina Frau-Meigs distingue en fait 3 phases de l’écran : la première, et celle dont je
parle le moins, considère l’écran « statique », l’écran de cinéma, qui ne fait qu’animer
des images fixes. La seconde celle de l’écran « dynamique » contemporain, de
télévision analogique et numérique, qui anime des images continues, avec une forme
bien définie et sur le point de se modifier durablement. Une troisième phase de
l’écran : l’ écran « immersif », de la réalité virtuelle où l’image est englobante. Ce
type d’écran-prothèse commence à trouver sa place dans nos sociétés. Pour Divina
Frau-Meigs, l’écran est une prothèse du cerveau. « C’est la logique des Lumières,
soustraire l’individu à la masse, en finir avec le clientélisme, faire avancer la
démocratie en donnant une autonomie à l’individu, qui peut penser, voter dans
l’isoloir. D’où la création de l’écran, qui est ainsi une prothèse pour la pensée, car il
lui donne du pouvoir : l’individu peut y construire ses images, y stocker ses histoires,
construire son identité indépendamment de la pression de la communauté. ». « La
démocratie s’appuie sur la pensée et l’écran en est une des manifestations. Le
potentiel disruptif de l’écran a tendance à pousser la démocratie plus loin, vers le
participatif : on le voit dans les usages, avec les jeux ou les réseaux sociaux où
l’individu passe son temps à faire des choix, à classer, à voter en ligne, c'est une
forme d’entraînement ». » Nous n’adoptons pas un ensemble de règles, mais nous
choisissons uniquement celles qui nous intéressent. » « Différence dans l’usage des
données privées entre les Américains (qui sont dans une logique de propriété et
donc commerciale) et les Européens (elles relèvent des droits de l’Homme et sont
donc inaliénables). Cela montre qu’il faut continuer à penser ce que l’on veut faire de
l’écran et l’investir de principes. »
Question : Quel public mon projet d’EMI va toucher ?
Les élèves de Cm2 et 6ème aussi bien en tant que destinataire que producteur de
messages médiatiques, en tant que consommateur et utilisateur de medias, en tant
que « e-citoyen ».
« L’Education aux Médias, c’est rendre l’élève apte à être un lecteur, un auditeur, un
spectateur, un internaute, un « gamer », un auteur actif, citoyen, critique et
responsable, capable de s’approprier un maximum d’informations à partir de
n’importe quel type de document médiatique comme la presse écrite, le cinéma,
Internet (les sites web, les réseaux sociaux, les blogs…), la télévision, la publicité, les
jeux vidéos, la bande dessinée, la photographie… » définition du Groupe de travail
du CSEM Relatif à l’appel à projets, mercredi 03 février 2010
3) Information : des données et des jeux
Le journalisme de données (data journalism en anglais) s’appuie sur l'exploitation
et la mise à la disposition du public de données statistiques interprétées pour révéler
des phénomènes complexes. Il renouvelle la forme du journalisme d’enquête comme
dans le cas de fuitages célèbres : « Wikileaks » (câbles diplomatiques américains) et
« Off shoreleaks « (paradis fiscaux dans le monde)
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/04/revelation-sur-le-scandale-desparadis-fiscaux_3153318_3234.html,
Le newsgame ou jeu d’information s’appuie sur les codes du jeu vidéo pour mieux
faire comprendre un événement (lié à l’information d’actualité).
Question : Est-ce que les grandes affaires révélées grâce à l'exploration des
big data renouvellent ma confiance dans le journalisme ?
Je trouve que la narration visuelle est un nouveau biais intéressant pour faire du
journalisme qui correspond bien à notre société de l’image est reine sur les réseaux
sociaux, sur les smartphone, i pad, les textes se réduisent au fil du temps. Twitt,
SMS, plus de temps à perdre, on veut visualiser l’information en un coup d’œil. En
cela le data journalisme est certainement appelé à se développer. Mais je ne vois
pas pourquoi j’aurais plus confiance dans un datajournaliste? Ce n’est pas parce
qu’il traite et présente l’information différemment que je vais lui accorder plus de
crédit. Selon la manière dont le datajounaliste dispose ses données, il peut valoriser
des données par rapport à d’autres en jouant sur les formes, la taille et les couleurs
susceptibles d’influencer le lecteur. Tout comme le journaliste traditionnel, il doit
collecter et trier l’information ; il doit vérifier et valider les sources, au risque de faire
circuler des hoax.
Question : Est-ce que les newsgames sont convainquants ?
Je trouve très intéressants les newsgames, et autres serious games qui sont en train
de se développer. Rien de plus stimulant que d’apprendre en jouant Mais tout
dépend de la qualité du newsgame. J’ai testé « Le pariteur » par WeDoData pour
France Télévisions http://appli-parite.nouvelles-ecritures.francetv.fr/#. J’ai introduit 3
fois les mêmes données et j’ai obtenu 3 réponses différentes. Ce qui n’est pas pour
me convaincre de sa fiabilité
Information : stratégies et usages des jeunes
A la fois consommateur et producteur d’information, les jeunes sont incités à mettre
beaucoup d’informations personnelles en ligne. Aussi faut il les former à gérer
l’information et la communication, les sensibiliser aux conséquences de la
numérisation de l’information, leur fournir des clés de compréhension de notions clé
comme : donnée, moteur de recherche, propriété intellectuelle, code source, etc, les
aider à recenser, trier, sélectionner et organiser les informations avant de les utiliser
et les aider à identifier les droits d’utilisation et de partage des ressources. Les
données ouvertes participent d’une logique liée à l’EMI dans son lien avec la liberté
d’expression, et la constitution de biens communs de l’information et de la
connaissance.
Question: Comment pour moi le newsgame construit ses messages et
interpelle l'opinion ?
Quand l’actu croise le jeu video…
Les concepteurs de newsgame cherchent à plonger leur public au cœur de
l’événement en leur proposant de se glisser dans la peau du personnage pour
comprendre ce qui se passe de l’intérieur, pour ressentir la situation.
Les principaux messages
1) si vous vivez une situation de l’intérieur, il vous sera plus facile de la comprendre.
2) si l’actu vous ennuie, avec nous, vous allez la découvrir d’une manière beaucoup
plus digeste, plus agréable, plus design, interactif, à votre rythme.
3) Avec notre nouvelle manière de traiter l’actu, on va vous aidez à comprendre ce
monde si complexe
4) originalite avec le newsgame : être à la fois sérieux, fiable et en même temps
ludique.
Les concepteurs de newsgames veulent montrer à la fois le côté très professionnel,
très sérieux de ce nouveau type de journalisme (un newsgame exige un énorme
travail d’investigation sur le terrain) et en même temps ludique interactif innovant.
Quels sont les enjeux et les valeurs véhiculées dans ces jeux d'actualité ?
-toucher des gens qui s’intéresse à la politique et à l’actu
- toucher des gens qui ne s’intéresse pas du tout à l’actu
-se démarquer de l’info divertissement (gros travail de fond, investigation poussée
sur le terrain, nombreux interviews)
-trouver des financements : ce n’est pas facile car très couteux. Des sites d
information commencent à s’emparer des newsgames, des grandes chaine tv
comme arte également.
Question : Quel est le rôle de l'EMI ?
L’EMI doit faire découvrir aux élèves tous les supports d’information (approche
transmedia de l’EMI) . Les newsgames, tout nouveau format pour véhiculer
l’information n’y échappe pas. Son aspect ludique ne gâche rien. Au contraire. Sans
compter que la génération Y est imprégnée de jeux vidéos et devrait s’approprier
très facilement cette nouvelle manière d’aborder l’actualités et de découvrir le monde.
Question Ai-je envie de parler de ces nouvelles formes d'information
d'actualité avec mes élèves ?
Pas pour l’instant. Les newsgames actuellement sont conçus pour une cible plus
âgée (je vous rappelle que je travaille à l’école primaire). En revanche, si des
newsgames étaient réalisés un jour à l’intention des plus jeunes, ils constitueraient
certainement une ressource très intéressante, car ludique pour aborder des sujets
d’actu très sérieux et les mettre à leur portée. J’ajouterai une deuxième réserve :
avant d’en utiliser dans ma pédagogie je lirais les avis de psychologues et autres
spécialistes sur le sujet. En effet, avec le développement des nouvelles technologies
certains internautes jeunes (et moins jeunes) ont parfois du mal à faire la différence
entre le réel et le virtuel. Est-ce que la distanciation nécessaire entre le réel et le
virtuel ne risque-t-elle pas de s’amenuiser chez certains individus ?
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