Depuis le web 2.0 :
La perception des audiences a évolué. Leur comptage est désormais effectué sur
le nombre de clics par visiteur qui permet le profilage et la traçabilité par des régies
publicitaires pure player (Adsense, ClicManager…).
La dimension citoyenne du public est plus compliquée à identifier et à maîtriser.
Elle se manifeste sous la forme d’une démocratie participative (pétitions en ligne,
production participative pour le journalisme collaboratif). D’autres parlent
d’expression protestataire orchestrée par les individus eux-mêmes (netroots , c.a.d
cybermilitants) organisés en une opinion publique regroupée en mouvements
d’intérêts spécifiques, selon des thématiques d’engagement plus ou moins fortes.
Question : Quel public, audience suis-je ?
-En tant qu’audience : je consomme beaucoup d’internet : je me connecte
régulièrement aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Pinterest et Instagram) et à la
presse écrite. Je me connecte régulièrement (mais beaucoup moins souvent) à la
TV via mon abonnement à Canal En revanche, je n’aime pas du tout les jeux vidéos.
(Je reçois pourtant encore des pub pour les jeux vidéo, preuve que les pub ne sont
pas toutes ciblées ou alors que les robots du net font mal leur travail de mouchards).
-En tant que public : je suis assez active sur les réseaux sociaux (je ne me contente
pas d’être spectatrice, je retransmets des liens, je commente…). Je signe des
pétitions ( Avaaz et Change). Je poste des commentaires sur des sites d’informations
et j’écris des articles dans des sites participatifs. Je poste sur le site de l’IEN de
Cluses mes projets qui me tiennent à cœur pour en faire profiter la communauté
éducative. Le dernier en date étant ma séquence.
Question : Quel mot, expression, concept ai-je envie de retenir ?
A retenir : « L’écran, prothèse du cerveau. L’écran prothèse de la pensée »….
« L’écran n’est pas neutre » (cf interview de Divina Frau-Meigs, dont j’ai sélectionné
qq extraits) :
Divina Frau-Meigs distingue en fait 3 phases de l’écran : la première, et celle dont je
parle le moins, considère l’écran « statique », l’écran de cinéma, qui ne fait qu’animer
des images fixes. La seconde celle de l’écran « dynamique » contemporain, de
télévision analogique et numérique, qui anime des images continues, avec une forme
bien définie et sur le point de se modifier durablement. Une troisième phase de
l’écran : l’ écran « immersif », de la réalité virtuelle où l’image est englobante. Ce
type d’écran-prothèse commence à trouver sa place dans nos sociétés. Pour Divina
Frau-Meigs, l’écran est une prothèse du cerveau. « C’est la logique des Lumières,
soustraire l’individu à la masse, en finir avec le clientélisme, faire avancer la
démocratie en donnant une autonomie à l’individu, qui peut penser, voter dans
l’isoloir. D’où la création de l’écran, qui est ainsi une prothèse pour la pensée, car il
lui donne du pouvoir : l’individu peut y construire ses images, y stocker ses histoires,