
- Un lieu de réflexion sur les besoins des personnes et un centre de ressources documentaires sur les
questions liées au vieillissement.
Chaque département a été découpé en plusieurs zones d’action de CLIC et vous pouvez vous
renseigner à la mairie de votre domicile ou sur internet http//clic-info.personnes-agees.gouv.fr pour
connaître celui dont vous dépendez.
Dans ce service médico-social vous trouverez un chargé d’accueil, un coordinateur, des professionnels
sociaux, médico-sociaux ou de santé en lien avec les acteurs de la gérontologie.
N’hésitez pas à contacter cet organisme pour vous-même ou vos proches, vous y trouverez un accueil
toujours sympathique et des renseignements indispensables.
Précisons que nous avons d’excellentes relations avec les CLIC des 5 départements normands que
nous avons quasiment tous rencontrés et avec lesquels nous avons toujours plaisir à organiser des
conférences sur l’AVC ou participer à des forums de prévention sur les maladies vasculaires. Un grand
merci à eux pour leur dynamisme et efficacité.
Véronique Bardel
Témoignages
Publication « Paris Normandie » lundi 29 octobre 2012, journée mondiale des AVC
l'Accident Vasculaire Cérébral, cet ennemi de l'ombre imprévisible
Après deux mois d'hospitalisation au CHU de Rouen et quatorze mois de rééducation au centre des
Herbiers à Bois-Guillaume, Alain Lemaire tente avec difficulté de retrouver une vie normale. S'il arrive
à se lever seul, il passe le plus clair de son temps dans un fauteuil roulant et a besoin d'une aide pour
le lever et le coucher. «Une infirmière ou une aide-soignante se relaient deux fois par jour. C'est
contraignant pour les horaires. Je ne suis levé le matin que vers 10h30 et couché le soir vers 20h30. Je
me déplace comme je peux avec ma canne tripode. Pour les repas, c’est pareil. De la conserve le plus
souvent, parfois je ne mange pas…»
Dans son pavillon de plain-pied à Saint-Etienne-du-Rouvray, il vit désormais seul. Ses proches ne lui
rendent guère visite et sa compagne - malade, elle aussi - l'a quitté en juin dernier. «Elle ne supportait
plus ma maladie qui est à l'origine de tout cela. Je comprends. Je ne lui en veux pas. On perd tous ses
amis. La tristesse n'attire pas le monde. Parfois j'ai des idées noires, je me cramponne!» raconte-t-il,
ému.
Alain Lemaire a cherché à comprendre l'origine du mal qui a bouleversé son existence. «La bonne vie
je l'ai connue avant, pendant ma vie professionnelle même si je faisais attention depuis 2006. J'aimais
les repas au restaurant. Je faisais des courses de côtes en Alpine Renault et puis j'avais un camping-
car. On voyageait… Ma première femme s'est immolée par le feu en 2006. J'ai assisté au drame. Le
médecin m'a dit que ce choc psychologique pouvait être une cause, même si l'AVC n'est survenu
qu'après quelques années.»
A 66 ans, Alain Lemaire ne se voit pas aller en résidence pour personnes âgées. «Je m'emmerde, les
journées sont longues. Le plus dur c'est la solitude, l'absence de paroles…» Alors, il a trouvé sur un
internet un nouveau sens à sa vie en vendant sur un site de ventes aux enchères sa collection
personnelle de voitures miniatures, la marque culte britannique Dinky Toys. «J'ai du stock accumulé
depuis des années, cela me permet d'avoir des contacts avec des personnes via internet, d'autres
viennent me voir directement chez moi. Cela me maintient en vie grâce à la communication, c'est le
plus important pour les gens qui sont dans mon cas: avoir un lien qui rapproche…»
Alain Lemarchand (voir site internet «Paris-Normandie» / mot clé : «AVC» )
Le 16 février 2009, la vie d'Alain Lemaire a basculé. Il est
10h30 ce jour-là, l'homme conduit une camionnette de
location. Il va acheter du matériel de bricolage. «Je me
trouvais sur le pont de Quatre Mares à Sotteville-lès-Rouen.
Ma main est tombée sur ma cuisse, je ne pouvais plus bouger
la moitié du corps…»
Conscient et pouvant toujours parler, il arrive à garer son
fourgon et appelle lui-même les pompiers. «J'ai organisé mon
secours», confie l'ancien VRP dans l'industrie chimique. «Mais
pour moi je suis mort ce 16février…»
3000 accidents vasculaires cérébraux ont lieu chaque année
en Haute-Normandie. En France, c'est un AVC toutes les 4
minutes. 40000 décès environ chaque année et 30000
patients présentent des séquelles lourdes. Une charge
financière considérable pour les familles et la société.