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du monde, représentant plus de 30 % du PIB mondial et plus de 17 % des échanges mondiaux
(sans tenir compte des échanges intracommunautaires).
Les cadres institutionnel et juridique et les politiques communes de l'UE ont joué un rôle
important dans cette réussite. Le processus d'adhésion a été marqué par une stabilisation
macroéconomique, la mise en place d'institutions, une convergence des réglementations, des
améliorations de gouvernance, une intégration des échanges et la libéralisation des
mouvements de capitaux, de sorte que bon nombre de retombées positives étaient déjà
visibles avant 2004/2007. L'adhésion à l'UE a ancré les politiques économiques, créé un
environnement économique stable et concurrentiel et encouragé l'investissement public dans
le capital humain et l'infrastructure, ouvrant ainsi de vastes possibilités pour l'initiative privée.
Les investisseurs des anciens États membres et du monde entier ont très vite pris conscience
de ces nouvelles opportunités, et ont injecté des flux de capitaux privés sans précédent dans
les nouveaux États membres. L'accélération de l'intégration financière liée au passage à l'euro
ou à la perspective de l'adoption de la monnaie unique et la mondialisation rapide ont créé un
climat particulièrement favorable pour ce processus. L'intégration totale et réussie des
nouveaux États membres dans la politique de l'emploi et la politique sociale de l'UE mérite
également d'être soulignée. Ces résultats impressionnants reflètent tout l'intérêt d'efforts de
réforme rigoureux combinés au cadre politique de l'UE.
Les entreprises et les citoyens de l'ensemble de l'UE élargie ont clairement bénéficié de
l'élargissement. Dans les anciens États membres, les entreprises tournées vers l'exportation
ont enregistré des gains de compétitivité importants, et la migration des travailleurs a donné
un ballon d'oxygène aux pays qui ouvraient leur marché du travail. Les nouveaux États
membres ont enregistré une croissance rapide de la productivité, une diminution du chômage
et une convergence rapide des revenus. Pour les quatre nouveaux États membres qui ont
rejoint la zone euro depuis l'élargissement, les avantages ont été encore plus importants, dans
la mesure où ces pays ont ainsi supprimé le risque de change, réduit les coûts des transactions
et obtenu l'accès aux capitaux à des taux d'intérêt moins élevés.
L'intégration rapide a entraîné de nombreux avantages pour la croissance, mais elle a
également créé des vulnérabilités dans certains des nouveaux États membres, qui ont été
exacerbées par la crise économique et financière actuelle. L'investissement étranger dans
les nouveaux États membres a augmenté très rapidement, favorisant la restructuration
économique, la croissance et l'emploi. Toutefois, dans certains pays, la croissance rapide et
non contrôlée du crédit, alimentée par les emprunts à l'étranger, a entraîné une surchauffe de
l'économie et des déséquilibres extérieurs importants, un accroissement brutal des coûts de
main-d'œuvre au-delà des augmentations de productivité, et une flambée des prix de
l'immobilier. Ainsi, dans certains pays, les capitaux étrangers ont été acheminés de plus en
plus vers des utilisations non productives. Compte tenu de l'augmentation substantielle du
coût des capitaux sous l'effet de la crise financière mondiale, les pays qui affichent des
déséquilibres extérieurs importants doivent maintenant procéder à des ajustements majeurs.
Toutefois, les nouveaux États membres ne sont pas les seuls à être touchés; certains des
anciens États membres connaissent des problèmes similaires.
L'UE élargie est aujourd'hui mieux placée pour relever les défis présents et futurs. Le
pacte de stabilité et de croissance, qui a fait l'objet d'une réforme, fournit un ancrage à moyen
terme qui renforce la crédibilité de la politique budgétaire, tout en laissant une souplesse
suffisante à court terme. Parallèlement, le processus renouvelé de Lisbonne contribue à
identifier et à cibler les réformes structurelles nécessaires pour renforcer encore le potentiel de
croissance et la résilience. Ce processus est soutenu par la politique de cohésion, qui a traduit