La collaboration (1940-1944)

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La collaboration (1940-1944)
Intro
Juin 1940, défaite de la France. Français reconnaissant à Pétain d’avoir mis fin aux combats.
Collaboration effective dès la signature de l’armistice à Rethondes le 22 juin 40.
Face à collaboration d’Etat, 3 attitudes :
-grande majorité des français sont pétainistes (soutiennent maréchal, attitude passive). Cette
attitude va décliner ac le renforcement de la collaboration d’Etat
-Pétainistes ≠ collaborateurs. Ceux-ci adhèrent à la collaboration non par nécessité mais par
conviction. Ils travaillent pour la victoire de l’Allemagne et disposent de journaux (Paris-Soir,
Le Matin) et de partis (Rassemblement National Populaire de Déat) pour se faire entendre.
Seul 1% des français collaborateurs. Ils viennent de tous bords politiques.
-La résistance
I)L’armistice impose la collaboration
1)La collaboration subit
Avec armistice de Rethondes, collaboration obligée de la France avec l’Allemagne. France
n’a pas le choix et doit accepter cette collaboration. En même temps la collaboration permet à
la France de préserver sa souveraineté nationale.
2)La collaboration offerte
Pétain estime que guerre va être gagner par l’Allemagne et qu’un nouvel ordre européen va se
développer autour de l’Allemagne. Un renforcement de la collabo permettrait de mettre la
France dans de bonnes dispositions pour un traité de paix et renforcerait la souveraineté
nationale. Ainsi la gouvernement français retrouverait certains instruments de sa légitimité
comme la police. Accords de Montoire réclamés par la France qui veut ainsi assouplir les
conditions de l’armistice
Montoire le 24 octobre 40→ renforce la collaboration d’Etat.
Montoire = renforcement des avantages pour l’Allemagne (avantages administratifs,
économiques…)
Contrairement à ce que Pétain souhaitait, les interventions allemandes sont incessantes,
l’Allemagne demande tjs plus. Face à ça deux solutions : -la protestation du gouvernement.
Pétain va le faire au début mais va pas marcher.
-l’anticipation des demandes allemandes pour
garder un certain pouvoir de décision (ex. pr la déportation des juifs)
3) L’opinion rejette la collaboration offerte
Quand collabo était obligée à cause de l’armistice, pas trop de protestations car pas le choix.
Mais le fait que le gvt français réclame un renforcement de la collabo est très mal vécu par
l’opinion français.
→ hausse des critiques à l’égard du gvt français→Laval est sacrifié par Pétain dans l’espoir
de calmer l’opinion. Renvoi de Laval en décembre 1940.
II)La collaboration sans états d’âme
1)Darlan
Avec Darlan, tournant en mai 41→ signature des « Protocoles de Paris » entre la France et
l’Allemagne. Ils prévoient la livraison de matériel militaire aux allemands en échange de la
libération d’officiers et le transfert de 10000 hommes en Afrique française.
Ces accords sont un échec. L’image du pouvoir se détériore et on assiste à une hausse des
révoltes (grèves des mineurs). Avec hausse des révoltes, Pétain parle d’un « Vent mauvais ».
Ce Vent mauvais permet de justifier le renforcement de la collaboration sans état d’âme et de
la répression → durcissement du contrôle de l’administration et épuration des francs maçons.
2) 1941 = entrée de l’Allemagne dans la guerre totale
hausse des demandes allemandes, notamment économiques. Fait suite à l’entrée des USA en
guerre et au débarquement allié en Algérie et au Maroc. Toutes les ressources sont mobilisées
en France.
3)Montée du mécontentement → résistance → répression
politique de collabo de plus en plus contraignante pour les français et donc montée des
critiques. Répression se renforce et va encore s’intensifier avec le retour de Laval en 1942.
III)La collaboration pour la victoire de l’Allemagne
1)Le retour de Laval
Après échec des Protocoles de Paris et de St Florentin, Darlan est discrédité et renvoyé par
Pétain. Laval lui succède. Il veut prendre les devants et forcer Hitler à collaborer pour que la
France ait une place de choix dans l’Europe allemande. Il propose le système de la Relève
(envoi d’ouvrier français en All.), autorise la Gestapo à débusquer les réfractaires en zone
libre. Il devance les instructions allemandes concernant les rafles de juifs à l’été 1942 pour
convaincre l’Allemagne que la France est prête à entrer dans la collaboration policière.
Le régime de Vichy perd alors un de ses principaux alliés : l’Eglise, qui dénonce les rafles. La
collaboration devient unanimement critiquée.
Laval pour ne pas être discrédité se campe dans ses positions et pour se maintenir au pouvoir,
prétexte une menace collaborationniste (càd des collaborateurs les plus fervents, proches du
nazisme). Pb : pour ne pas que les allds le remplacent par un gvt allemand plus à même de
lutter contre la menace collaborationniste, Laval est obligé de prendre des mesures plus
strictes et de renforcer la répression.
2)Le renforcement des mesures
début 1943 = création du Service du Travail Obligatoire (STO) consistant en la réquisition et
le transfert contre leur gré vers l'Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français,
afin de participer à l'effort de guerre allemand. Mesure très critiquée → rupture français/gvt
En 1943 aussi création de la Milice. Joue un rôle en réalisant des actions de vigilance
et de propagande. La lutte contre la résistance est sa priorité mais peu à peu création d’unités
pour lutter contre les réfractaires du STO…
3)La chute du régime de Vichy et de la collabo
en 1943 Vichy ne fait que survivre. Personne ne croît plus à la victoire de l’Allemagne. Pétain
est juste le symbole de l’unité nationale et Laval est obligé de s’accrocher à la collaboration
sous peine d’être discrédité.
Chute due à plusieurs facteurs :
-depuis 1943 : renforcement de la Résistance avec création du CNR
-baisse constante de la popularité du régime à cause des répressions, des rafles, …
-début de la fin → débarquement allié le 6 juin 1944
Tout ça déclenche sorte de guerre civile entre résistants/police. Nbx massacres. La collabo
devient extrême.
La collabo tient jusqu’au bout, jusqu’à la chute du régime de Vichy en août 1944.
Conclusion
Collaboration obligatoire avec l’armistice. Elle est ensuite renforcée dans un soucis de
préservation de la souveraineté nationale.
Collabo a discrédité Vichy, période noire de l’Histoire de France à tel point que lorsque gvt
provisoire de De Gaulle est mis en place, celui-ci refuse toute continuité entre son nouveau
régime et le régime de Vichy.
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