Conversion écologique de la consommation Note de réflexion L’empreinte écologique a été adoptée, ces dernières années, par différents organismes (instituts universitaires, instituts de statistiques, organisations internationales.. comme instrument d’évaluation ou comme indicateur de performance des politiques nationales mises en œuvre pour lutter contre le changement climatique et assurer un développement durable. Dans ce contexte, plusieurs études statistiques récentes ont souligné l’ampleur croissante du déficit écologique dans un grand nombre de pays, l’empreinte écologique par habitant de ces pays dépassant largement la biocapacité par habitant. Rappelons que l’empreinte écologique convertit en ha (hectares) la consommation d’un territoire en comptant les importations et en déduisant les exportations, l’énergie fossile utilisée est aussi convertie en empreinte. La biocapacité mesure en ha les capacités de production du milieu de façon renouvelable. L’empreinte écologique pour chaque hab est de 5,6 ha (dont 3,52 pour l’empreinte carbone), (chiffre national 2003) pour une biocapacité de 3ha.. Le retour à l’équilibre écologique global de 5,6ha/hab à 3 ha suppose une réduction de 2% environ par an pendant 10 ans pour réduire de 20% et pendant 30 ans pour réduire de 45% à 3ha. Ce déficit est naturellement préoccupant, un développement durable ne pouvant être soutenu que si le déficit est égal à zéro. Tout dépassement, en effet, traduit une surexploitation des ressources renouvelables qui ne peut être rendue possible que par un apport supplémentaire d’énergie fossile et/ou par une exploitation excessive des stocks de ressources renouvelables. Source rapport avis du conseil économique et social et environnemental 2009 (le clézio) L’empreinte reflet de la consommation se décline par postes de consommations suivant le schéma suivant. : 1,59ha 2,23 ha 0,49 ha 0,66 ha 0,20 ha 0,20 ha L’objectif serait donc de modifier la demande de consommation pour arriver à l’équilibre progressivement en fixant quelques mesures incitatives d’ordre informel ou fiscales ou réglementaires .Comme disait Coluche ‘ il suffit qu’un produit ne soit pas acheté pour qu’il ne soit pas vendu ‘, en ce sens des mesures spécifiques peuvent orienter l’ économie dans le bon sens car la demande provoque directement la production. Nous avons classé de façon partielle dans chacun des postes de consommation les produits qui peuvent être considérés comme étant du domaine du superflu et à forte empreinte écologique, en se fondant sur des critères à la fois de sobriété et d’efficacité. Ce classement est accompagné de suggestions pour le développement et la production de produits de substitution pouvant réduire l’empreinte écologique, tout en offrant une utilité ou un usage meilleur. Ces suggestions devraient naturellement être complétées par une définition des mesures pratiques à même d’être mises en œuvre pour la réalisation de cette politique. Par ordre d’impact écologique des rubriques, les propositions suivantes se déclinent (non exhaustives): Alimentation. Produits biologiques : mise en place d’un bonus fiscal et d’une information, ce type de produit concours à une empreinte écologique moindre au niveau énergétique et gaz a effet de serre. Viandes, produits laitiers, poissons : mise en place d’un malus fiscal et d’une information, ce type de consommation à forte empreinte écologique pourrait être réduit d’environ 30% globalement, le GIEC recommande une journée sans viande (-15%) Produits non locaux, hors saisons, de serres chauffées : mise en place de la taxe carbone qui freinera l’utilisation d ‘énergie fossile Biens Augmentation de la durée de vie des biens par bonus fiscal, réglementation sur les durées de garanties ; objectif +50% de durée de vie, ceci entraîne à confort égal moins de fabrication, de transports mais aussi moins de besoins. Habillement /chaussures : secteur économique sinistré, objet d’importation massives, mise en place d’un label de produits écologiques à base d’éco-matériaux avec bonus fiscal et information. Logement fiscalité allégée sur rénovation thermique, réglementation. Mobilité : bonus sur transport ferroviaire, malus sur transport aérien à forte empreinte individuelle. Taxe carbone pour transport routier. Services : eau, énergie : tarifs progressifs Eclairage la nuit : réglementer et interdire publicité lumineuse Santé : prise en charge médecines naturelles par SS (moindre impact médicaments chimiques) ainsi que la prévention. Services partagés : bonus sur cette consommation (ex velib) Divers chimie : nanoparticules : réglementation en référence au principe de précaution, information. Pesticides de synthèse, engrais chimiques : malus fiscal, information. Cette approche consumériste de l’empreinte écologique n’exclut pas l’approche par les six facteurs constitutifs de l’empreinte dont l’énergie est la principale (environ la moitié), sur ce point la transition énergétique est en mesure de réduire cette empreinte par l’apport des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Annexe : tableau détaillé. JY 01/2012