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tend de plus en plus à prendre en charge des patients, non pas seulement par rapport à
leur tension artérielle, mais sur le risque global de faire un événement vasculaire.
Soit un patient avec 15/9 de tension artérielle, sans autre facteur de risque
d’évènements vasculaires. Son risque est donc très faible. On n’appliquera pas de
traitement pour ce patient.
En revanche, un patient qui a 13/8 n’est pas hypertendu. Mais s’il existe des
antécédents familiaux graves, que ce patient est diabétique et fumeur (et pourquoi pas
cul-de-jatte tant qu’on y est…ah oui, il est aussi pharmacien, ce qui n’arrange pas les
choses), ce patient-là va vraiment tirer des bénéfices d’une prise en charge.
Rem : La pression artérielle, chez un sujet qui a très mal, va être élevée (ce qui est
normal). L’absence d’augmentation serait un signe de gravité.
QUI est hypertendu ?
Un sujet souffrant d’hypertension a une tension supérieur ou égale à 140/90
mmHg, sur des mesures répétées à des occasions différentes : c’est-à-dire à deux
reprises au moins en consultation, et sur au moins deux consultations.
Et ce parce que la tension artérielle est éminemment variable, tout au long de la
journée et de l’année, en fonction des émotions et du stress. Elle reflète l’adaptation du
système nerveux cardiovasculaire à l’environnement extérieur.
Sur des patients à pressions limites et/ou à faible risque, les mesures ne sont
répétées que sur des semaines ou des mois.
Sur des patients à pressions hautes et/ou à risque élevé, les mesures sont
répétées sur quelques jours.
En consultation, les mesures de la tension artérielle doivent se faire dans des
conditions les plus standardisées :
patient assis, au repos, depuis au moins 5 minutes, calme, à l’abri du stress.
On fait 2 mesures séparées par une ou deux minutes. Si les deux mesures
sont très discordantes, on en fait une 3ème .
Le brassard doit être adapté au périmètre du bras. Il existe 3 styles de
brassard : enfant, standard, obèse.
On parle de gros bras quand son périmètre dépasse les 33 cm.
Il faut que le brassard couvre correctement les 2/3 du bras.
Un brassard trop petit peut amener le médecin à surestimer la pression artérielle.
Quand le brassard est enfilé sur le bras, il se projette au niveau du cœur.
On fait les mesures systématiquement sur le bras droit et le bras gauche, afin de
dépister la possibilité d’une sténose au niveau d’une artère sous-clavière. C’est la
pression la plus élevée qui est considérée.
En plus de la position assise, on prend la tension artérielle en position debout
(orthostatisme), surtout chez les vieux et les diabétiques et les autres patients chez
lesquels on suspecte une hypotension orthostatique.