Avis d’intempérie sur l’expression jeune
Peut-être avez-vous entendu parler du projet 4020 Portraits ? La rumeur entourant
cette action a pris une certaine ampleur ces derniers jours. Un acte culturel est fait pour
ne pas passer inaperçu. Il porte l’empreinte vivante de tous ses participants, ici au
nombre de 450 jeunes et enfants, et s’en fait le porte-voix. Nous ne pouvons dès lors
que nous réjouir de l’engouement populaire et médiatique pour le projet et nous
remercions vivement tous ceux qui s’en sont fait le relais.
Cependant, le buzz récent autour de l’exposition murale des 230 affiches-portraits dans
le quartier Amercoeur ne doit pas occulter les autres actions, tout aussi intéressantes,
de 4020 Portraits, se traduisant par une projection-concert à l’Espace Georges Truffaut,
le 23 mars dernier (film et chansons disponibles sur www.c-paje.net) et par une
sculpture collective bientôt visible dans l’espace public. Il ne doit pas non plus laisser
oublier que ce projet s’inscrit dans la continuité et dans la durée. Cinq années déjà,
depuis « Nos Quartiers s’Affichent » en 2006 et l’exposition de 500 plexis aux fenêtres
des habitants. Cinq années d’action culturelle sur une rive droite trop souvent délaissée
par le dynamisme, les initiatives et les moyens d’action. Cinq années d’animation avec
plusieurs centaines d’enfants et de jeunes, cinq années de partenariat avec une vingtaine
d’écoles et d’associations, une demi-douzaine d’événements festifs et douze fresques
ajoutant de la couleur à l’axe Chênée-Kinkempois (en passant par les Vennes, le
Longdoz, Amercoeur, Droixhe et Bressoux).
Cependant la publicité positive autour du projet ne peut pas passer sous silence que
certaines personnes, confondant positionnement citoyen et défense d’intérêts personnels,
semblant agis par un archaïque réflexe de défense de « leur » territoire, se sont
attaqués au projet et à son association promotrice avec une rare violence et un
symptomatique acharnement diffamatoire. Plus grave encore : en conduisant à
l’enlèvement des affiches ou pire, en détruisant les traces du travail mené, ce
« progrom » bien-pensant pousse à la négation et au rejet de l’affirmation positive de la
plus jeune génération de notre quartier… Cette absence d’accueil et ce manque de
respect sont porteuses de signes et de contenus qui ne peuvent que nous inquiéter,
d’autant s’ils prennent pour caution la raison sociale d’une association visant à la
participation et à la représentation des habitants d’un quartier. En tant qu’adultes nous
sommes gênés face aux enfants et aux jeunes qui se sont investis, d’avoir à leur offrir en
retour un si lamentable cortège de peurs non fondées et d’alarmisme effarant.
Heureusement que l’arbre ne cache pas la forêt.
Cependant, la présente expérience nous apprend, à nos dépens, et surtout à ceux du
projet, à quel point il est difficile, même en étant une organisation de jeunesse structurée
et professionnelle et en demandant de manière responsable avis et autorisations