au-delà du 19e : ils ne sont pas de nouveaux venus
Fin du 19e, l’étranger ne forme pas une catégorie à part dans la société..
ex : dans les registres statistiques : la rubrique « étrangers » confond
les individus nés hors de France et ceux qui viennent d’un autre
département français !
A cette époque, être français ne procure pas d’avantages particuliers :
- les règlements municipaux des bureaux de bienfaisance des grandes villes
mettent surtout en avant le critère de l’ancienneté de la présence dans la
commune, plus que celui de la nationalité : les droits sociaux sont encore à
cette époque sous l’emprise matérielle et idéologique de la « charité
chrétienne » : le pauvre n’a pas de patrie
-dans les entreprises, jusqu’à la loi de 1898, aucune faveur n’est faite aux
nationaux, il y a assimilation complète pour la réparation des accidents du
travail entre l’ouvrier étranger et l’ouvrier français
-avec la question du service militaire, il y a même avantage à ne pas être
français
Il y a en France, vers 1880, « une multitude d’individus qui, établis en France de père
en fils depuis un temps immémorial, n’ont pas obtenu la naturalisation proprement
dite, mais jouissent néanmoins de la possession d’état de Français».
Loi de 1889, considérée comme le 1er code de la nationalité, illustre l’ampleur de la
rupture qui se produit dans les années 1880 :
Le débat se focalise sur la question de l’accès de la 2e génération à la nationalité
française.
L’enjeu = le service militaire:
Au lendemain de la défaite de 1870, le courant nationaliste antigermaniste considère
que, face au déclin démographique français, il faut trouver d’autres moyens de « faire
des soldats » :
Le 2e grand argument : en se dérobant à la conscription, les étrangers exercent une
concurrence vis-à-vis des nationaux sur le marché du travail, les patrons
préférant souvent embaucher des ouvriers qu’ils savent pouvoir conserver..
Contexte de crise économique, les ouvriers français, qui ne peuvent pas utiliser
l’argument de la nationalité pour échapper à la conscription commencent à protester..
d’autant que dans les 80’, le gouvernement met en place le service national pour
tous. Cqce :
-la législation de 1889 va considérablement faciliter l’obtention de la nationalité
française : Les fils d’étrangers nés en France de parents eux-mêmes nés en
France sont français sans possibilité de décliner.
Cette loi, s’illustre aussi par les concessions faites aux partisans de la « race » :
la naturalisation n’offre plus tous les droits reconnus aux citoyens : les nouveaux
français sont exclus de l’éligibilité aux assemblées parlementaires pdt 10 ans
avec l’apparition du code de la nationalité !