AFRIQUE CENTRALE
COURS A1-02568
COMMUNICATION POUR LES SYNDICATS
TURIN, DU 12 AU 24 AVRIL 2010
RAPPORT SOUS REGIONAL DE L’AFRIQUE
CENTRALE
PAR LES CAMARADES : ASSANGO JUSTINE épouse TADJO
IGNANGA GERMAIME
JOYEUSE UMUTONI
CELESTIN NSAVYIMANA
Introduction
A l’occasion du cours A1 02568 sur la formation de la communication
pour les syndicats qui se tient du 12 au 24 avril 2010 au Centre
international de formation de l’OIT à Turin (Italie et Canada), cette sous
région d’Afrique centrale est représentée par le Cameroun ,Gabon, Rwanda
et Burundi.
Cette sous région est parmi les plus pauvres de la planète qui,
paradoxalement, regorge d’énormes potentialités humaines et naturelles pour
leur développement socio-économique. Les conflits et l’instabilité politique
y sont quasi-permanents. L’Afrique centrale reste le théâtre des guerres
fratricides et inter-Etats.
1. Situation géographique.
Le Cameroun et le Gabon font partie de l’Afrique centrale. Outre les deux
pays précités, cette sous région comprend 7 pays : le Tchad, la Centrafrique,
la RDC, le Congo, la Guinée Equatoriale, le Burundi, le Rwanda. Elle est
caractérisée par des grands lacs et de longs fleuves entre autres le Wouri ,
l’ogoouè, le Logone, le Chari, le lac Tchad, le fleuve Congo, le lac
Tanganyika, le fleuve Nil dont la source la plus méridionale se trouve au
Burundi.
Le Cameroun s’étend sur une superficie de 475 400 km2 et compte environ
20 millions d’habitants, Le Gabon s’étend 267 667 km2 sur une superficie
et compte environ 1,300 Million d’habitants, Le Tchad s’étend sur une
superficie de 1.284.000 km2 et compte environ 10 millions d’habitants avec
une densité moyenne d’environ 8 habitants par km2. Quant au Burundi, il
s’étend sur une superficie de 27 834 km2 avec une population d’environ 8
millions, la densité moyenne étant de 306 habitants par km2. Le Rwanda a
une superficie de 26 350 km2 avec une population d’environ 8 millions. Le
relief est constitué par des chaînes de montagnes, de plateaux et de plaines.
2. STRUCTURES POLITIQUE et ECONOMIQUE.
2.1 Structure politique.
Historiquement, ces pays ont traversé trois périodes bien distinctes : la
colonisation par la France pour les uns et la Belgique et les Allemands pour
les autres et accédé à l’indépendance dans les années 1960 et 1962.
La période post-indépendance a été caractérisée par des coups d’Etat
militaires qui ont installé des régimes dictatoriaux ;
Depuis la Conférence de la Baule en 1990, le vent de multipartisme a soufflé
dans le sou région, engendrant des conflits politiques et la naissance des
multiples rébellions.
Ces pays connaissent un régime présidentiel avec un parlement composé
des représentants élus sur base de coalitions des partis politiques : le
Cameroun, le Gabon, le Tchad, Rwanda, Burundi, RDC et la RCA.
On observe la prolifération des partis politiques mais l’environnement reste
dominé par les partis au pouvoir fonctionnant un peu comme des « partis
Etat ».
L’organisation administrative de ces pays consolide une centralisation du
pouvoir, les découpages territoriaux sont plus motivés par des raisons
électorales que pour une efficacité économique et administrative.
Cependant, on note une avancée significative dans le processus de
décentralisation du pouvoir au Rwanda et au Burundi alors que dans certains
pays comme le Cameroun , Gabon, Tchad, Congo, RDC et la RCA il est
consacré dans la Constitution mais a du mal à être effectif.
La situation politique de ces pays reste précaire car la plupart des régimes
sont venus au pouvoir par les armes et / ou légitimés par des élections plus
ou moins contestables.
Cela pousse à quelques dérives autoritaires entraînant des zizanies
politiciennes au nom du partage du pouvoir et qui parfois entrave le
développement socio-économique et culturel.
Persistent dans certaines zones de la sous région des rébellions qui sont
parfois soutenues par des Etats voisins (cas du Tchad la rébellion est
soutenue par le Soudan) et qui pourraient à court et à long terme être des
facteurs de déstabilisation de la sous région.
2.2 Structure économique.
Sur le plan économique, elles connaissent des situations difficiles, avec des
activités productives faibles et peu diversifiées. Le processus du
développement demeure entravé par de nombreux facteurs tels que le coût
élevé de production, la faiblesse des capacités des acteurs de développement
ainsi que la désarticulation de la structure économique.
Le faible niveau d’investissement, l’application des politiques dictées par les
institutions de Bretton Woods, l’inadéquation Emploi Formation sont entre
autres des facteurs qui entravent le marché de l’emploi.
Globalement, l’économie de ces pays repose sur le secteur primaire :
agriculture, élevage, mine, sylviculture, …. qui représente plus de 2/3 du
Produit Intérieur Brut.
Pour certains pays, les produits miniers, pétroliers et de rente sont souvent
exportés à l’état brut.
Ils sont en majorité peu industrialisés, avec quelques industries de
transformation de produits agricoles tels que la canne a sucre, le bois, le thé,
le café, le coton, la palme….,
La transformation des produits pétroliers ainsi que le traitement de produits
miniers au Congo Brazzaville constituent un exemple éloquent.
On note que le taux de croissance moyen de ces pays est estimé à environ
5%, au cours de ces cinq dernières années. Ce qui traduit une volonté réelle
de se développer.
Malgré les indicateurs macro économiques optimistes de ces pays et le
rengorgement d’énormes potentialités en produits naturels (pétrole, bois
précieux, diamant, or et autres minerais), le pouvoir d’achat des populations
se dégrade régulièrement et le panier de la ménagère en souffre.
Néanmoins, certains pays ont adoptés des stratégies pour l’amélioration des
conditions de vie de la population et une juste redistribution équitable des
richesses, mais qui apparemment ne donnent pas les résultats escomptés par
exemple:
L’élaboration et la mise en œuvre des programmes de réduction de la
pauvreté (PRSP) ;
Le développement du secteur privé par l’attrait des investisseurs ;
Les programmes de promotion de l’emploi décent pour la lutte contre
la pauvreté ;
Les programmes de lutte contre la corruption pour une meilleure
gouvernance de l’économie et de l’assainissement des finances
publiques;
3. STRUCTURES SOCIALE ET DU TRAVAIL
3.1. Education
Dans ces pays en moyenne 70 % de la population vivent en dessous du seuil
de pauvreté.
Par rapport aux chiffres disponibles, le taux moyen de scolarisation est
d’environ de 60% de la population pour le niveau primaire excepté pour le
Tchad et Burundi, 20% au niveau secondaire et à 2% au supérieur.
Il est à noter que des obstacles sont toujours présents pour l’accès des filles à
l’éducation, devenant plus graves dans le supérieur.
En exemples quelques chiffres :
CAMEROUN 90% Niveau primaire (50% garçons et 40% filles)
Niveau secondaire 70%
Niveau supérieur 50%
GABON 90% Niveau primaire (40% garçons et 50% filles
Niveau secondaire 70%
Niveau supérieur 50%
RCA
50% Niveau primaire (35% Garçons et 15% filles)
18% niveau secondaire
RWANDA 90% N Primaire
40% Niveau Secondaire
3% Niveau supérieur
TCHAD 75% du taux d’analphabétisme (78% de femmes et 71% des
hommes).
BURUNDI 8o % du taux d’analphabétisme (les femmes analphabètes étant
beaucoup plus
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