
 
FORUM NATIONAL SUR LA ZLEA 
Hôtel Christopher, 12 – 14 novembre 2003 
 
PROPOS D’OUVERTURE 
 
Par Ricot Jean Pierre
 
 
Monsieur, le Directeur exécutif de la PAPDA, 
Mesdames, Messieurs, les représentants des organisations membres de la PAPDA, 
Mesdames, Messieurs, les représentants du Gouvernement de la République, 
Mesdames, Messieurs, les représentants des Institutions financières internationales, 
Monsieur, le représentant du CARICOM en Haïti, 
Mesdames, Messieurs, les représentants du Secteur patronal haïtien, 
Mesdames, Messieurs, les représentants du secteur syndical haïtien, et du secteur paysan 
Mesdames, Messieurs, les représentants de la Presse parlée, écrite et télévisée 
Mesdames, Messieurs, les représentants de organismes partenaires de la PAPDA 
Honorables invités, 
 
Nous  vivons  une  époque  toute  particulière  dans  l’histoire  de  la  première  république  nègre  du 
monde.  Une  époque  caractérisée  par  des  crises  cycliques  tant  sur  le  plan  social,  politique 
qu’économique.  Des  crises  qui  ont  abouti  à une déstructuration des liens sociaux et élargi le 
fossé déjà très grand entre riches et pauvres.  Elles ont tout aussi contribué à augmenter l’écart 
entre Haïti et  les  autres  pays  de  la  Caraïbe  au  point  qu’Haïti  est  devenue  le  seul  PMA  de  la 
région. 
 
Lors du sommet des chefs d’Etat à Miami en décembre 1994, 4 domaines de coopération étaient 
retenus parmi lesquels on peut citer: l’engagement vis-à-vis de l’écologie et du développement 
durable qui est resté comme une lettre morte – La promotion de la démocratie qui n’a pas abouti 
à une meilleure participation des différents secteurs de la société aux mécanismes de prise de 
décisions et constat est fait de la fragilisation des structures sociales à cause des crises cycliques 
que connaissent les pays de la région. Le seul engagement dans lequel l’on constate une avancée 
spectaculaire  c’est  la  mise  en  place  de  ce  vaste  marché  qu’est  la  Zone  de  Libre Échange  des 
Amériques (ZLEA). La ZLEA peut-elle aboutir à un progrès pour les peuples indépendamment 
des autres engagements ? 
 
Haïti  vit  à  l’heure  de  l’extrême  pauvreté  qui  est  une  conséquence  directe  des  politiques 
économiques et sociales séculaires tout particulièrement celles en application dans le pays depuis 
les années ’80. Ces politiques dites d’ajustement structurel ont montré leur incapacité à fournir 
des réponses aux problèmes de stabilisation et de croissance économique, aux problèmes sociaux 
et environnementaux.  Elles n’ont fait qu’aggraver une situation déjà alarmante causée par les 
crises de la dette externe qui ont obligé les pays en développement à consacrer la majeure partie 
de  leurs  ressources,  de  leurs  revenus  à  payer  le  service  d’une  dette  qui  n’a  en  rien  servi  les 
intérêts  des  couches  majoritaires  dans  les  pays  pauvres.    Point  n’est  besoin  de  relater  des 
initiatives telles que la centrale thermique aux Philippines construite sur un terrain sismique, la 
 
 M. Ricot Jean Pierre est le Coordonnateur du Programme Intégration Economique Alternative au sein de la 
PAPDA