conclusion.
Introduction : Les activités de l’ovaire et de l’utérus sont cycliques et synchronisées de la puberté à la
ménopause. Deux hormones ovariennes jouent un rôle important dans cette synchronisation : les
œstrogènes et la progestérone.
Comment ces hormones agissent-elles sur l’évolution de l’utérus ainsi que dans la régulation du cycle
ovarien ?
Nous limiterons notre étude à l’action des œstrogènes dans le fonctionnement de l’utérus dans un
premier paragraphe et à leur action dans la régulation du cycle ovarien dans un deuxième paragraphe.
Développement :
I- Le rôle des œstrogènes dans le fonctionnement de l’utérus
Origine des œstrogènes
Ce sont des hormones produites par des cellules folliculaires de l’ovaire : les cellules de la thèque
interne et les cellules de la granulosa dans la première moitié du cycle ainsi que par les cellules du corps
jaune après l’ovulation.
Action des œstrogènes sur l’utérus
L’utérus est un organe creux (endomètre + myomètre) destiné à accueillir un embryon résultant de la
fécondation d’un ovocyte et d’un spermatozoïde.
En effet, après les règles qui ont détruit une grande partie de l’endomètre, celui-ci présente une phase
de croissance, sous l’action des œstrogènes (phase de régénération), pendant laquelle son épaisseur
augmente beaucoup par divisions cellulaires (mitoses). Les glandes utérines et la vascularisation
deviennent de plus en plus importantes.
Quelques jours avant l’ovulation, le mucus sécrété par les glandes du col de l’utérus (glaire cervicale
formée d’un maillage protéique de plus en plus lâche) ) devient de plus en plus fluide sous l’action du pic
d’œstrogènes, ainsi les spermatozoïdes pourront franchir facilement le col de l’utérus grâce à cette
augmentation d’œstrogènes.
Donc l’utérus est un organe-cible des œstrogènes qui vont permettre des modifications structurales et
fonctionnelles de l’utérus pour permettre l’implantation de l’embryon en cas de fécondation.
II- La régulation du cycle ovarien par les œstrogènes
Nous venons de voir que les œstrogènes avaient pour organe-cible l’utérus mais ce n’est pas le seul, en
effet, les œstrogènes agissent aussi sur le complexe hypothalamo-hypophysaire qui produit la GnRH,
FSH et LH.
L’action des œstrogènes varie selon le moment du cycle :
En phase folliculaire, lors de la croissance du follicule dominant la concentration en
œstrogènes augmente, tout en ne dépassant pas un certain seuil (200 pg.mL-1), exerçant alors
une rétroaction négative sur le complexe H-H et en particulier une baisse de la sécrétion de
FSH qui entraine une dégénérescence des follicules (excepté du dominant).
Quand le follicule dominant devient mûr, il sécrète beaucoup d’œstrogènes (concentration >
seuil), ce qui provoque un pic d’œstrogènes entrainant une rétroaction positive sur le
complexe H-H avec augmentation de la sécrétion de FSH et LH. C’est ce pic de LH (décharge
ovulante) qui provoque alors l’ovulation.
En phase lutéale, la concentration d’œstrogènes rediminue, réinstallant la rétroaction