et rendent ce cristal extrêmement dur. Les forces d'attraction entre les particules
des gaz sont au contraire très faibles. Dans des conditions normales, il ne s'établit
pas de liaisons entre elles. C'est uniquement dans des cas très particuliers
(températures très basses et pressions très hautes) que les particules gazeuses se
lient de manière stable, formant des solides qui se dissolvent et s'évaporent dès
que les conditions se rapprochent de la normale. La formation d'un solide peut se
faire, si les forces attractives de ses constituants ont une intensité suffisante pour
s'opposer à l'énergie d'agitation thermique, qui tendrait au contraire à faire fondre le
matériau. Certaines de ces forces, en particulier la liaison ionique, la liaison
covalente et la liaison hydrogène (liaisons chimiques), permettent la formation et
l'existence des molécules. D'autres forces au contraire, telles que la liaison
métallique et la liaison moléculaire, ou de Van der Waals, n'interviennent pas dans
la formation des molécules et sont typiques des solides cristallins. Les liaisons
ioniques, covalentes et métalliques sont fortes et sont à l'origine des solides
résistants. Les liaisons hydrogènes et moléculaires sont, au contraire, plutôt faibles.
Dans la nature, il est assez rare de trouver des atomes isolés : ceux-ci, en effet,
tendent quasiment toujours à se lier entre eux pour former des molécules ou des
agrégats plus complexes. Les atomes sont constitués d'un noyau central formé de
protons à charge électrique positive et de neutrons privés de charge électrique.
Autour du noyau, tournent des électrons qui ont une charge électrique négative. Il y
a autant d'électrons que de protons, et l'atome est électriquement neutre. Les
électrons ne peuvent se mouvoir librement, mais doivent se disposer en couches,
appelées niveaux électroniques, qui se remplissent successivement. En effet, le
principe d'exclusion de Pauli énonce que chaque niveau ne peut contenir qu'un
nombre bien précis d'électrons. Dès que le niveau inférieur est plein, les électrons
commencent à occuper le niveau suivant. Le premier niveau électronique peut
contenir 2 électrons, le deuxième peut en contenir 8, le troisième 8, le quatrième
18, et ainsi de suite. L'hydrogène est l'élément le plus simple ; il a un seul électron
sur le premier niveau. Le deuxième élément, l'hélium, a 2 électrons qui remplissent
le premier niveau. L'élément suivant le lithium a 3 électrons : les deux premiers
complètent le premier niveau et le troisième doit se mettre sur le deuxième niveau.
En ajoutant un par un les électrons, on obtient tous les éléments présents dans la
nature, qui sont énumérés dans la classification périodique des éléments. Lorsque
c'est possible, les atomes « préfèrent » compléter le dernier de leur niveau
électronique, car lorsque le dernier niveau d'un atome est plein, celui-ci devient
particulièrement stable. Il n'y a que peu d'éléments qui possèdent le bon nombre
d'électrons pour remplir exactement un niveau, sans en laisser d'autres
partiellement vides. Ces éléments sont les gaz rares qui se trouvent tous à l'état
gazeux et ne se lient pas facilement. Tous les autres éléments ne peuvent pas
compléter leurs niveaux externes tout seul, ils doivent collaborer avec d'autres
atomes. Le principe de la liaison chimique est le suivant : deux ou plusieurs atomes
collaborent, donc se lient, pour compléter chacun leur niveau électronique le plus
externe. Selon le nombre d'électrons nécessaires pour compléter le niveau externe
les atomes peuvent former plus d'une liaison. On appelle électrons de valence, les
électrons qui interviennent dans la formation des liaisons. C'est leur nombre qui
permet d'établir le groupe auquel l'élément appartient dans la classification
périodique. Ainsi un atome à 3 électrons de valence appartient au groupe III, un
atome à 5 électrons de valence appartient au groupe V et ainsi de suite.
Dans les solides il peut y avoir différents types de « collaboration » entre les
atomes qui sont à l'origine de différents types de liaisons : ionique, covalente,
métallique, moléculaire ou de Van der Waals et liaison hydrogène. Habituellement,
il y a un certain « mélange » entre les différents types de liaisons, et les matériaux