Sujet apparent sujet réel
1-Les verbes essentiellement impersonnels sont toujours employés à la troisième
personne du singulier "il". Dans Il pleut, il neige, il vente, etc., "il" ne désigne rien (à
moins de considérer "il", à tort ou à raison, comme Dieu, la Nature, les Éléments, etc.
dans une vision mythique proche des peuples "primitifs"). Dans les verbes
essentiellement impersonnels, le sujet réel est rarement exprimé sauf dans un emploi
figuré (Il pleut des cordes, des hallebardes, etc.).
2-Les verbes employés impersonnellement. Dans cette construction, "il" est
qualifié de sujet apparent et la séquence qui suit le verbe de "sujet réel". Lorsque le
sujet réel est exprimé par un pronom personnel conjoint il précède le verbe (Il
convient de faire attention. Il est arrivé une catastrophe. Il le faut).
Controverses Ce n'est pas sans mal, ni sans controverses que ces notions de sujet
réel et de sujet apparent se maintiennent dans la grammaire. Des grammairiens
n'acceptent le sujet réel que dans les constructions où la séquence qui suit le verbe
peut se transformer en véritable sujet (Il vient un train = un train vient), ils la
refusent lorsque cette transformation est impossible (Il semble que nous nous
sommes connus = que nous nous sommes connus semble??).
De toute façon, ces considérations ne sont, en ce qui nous concerne, que des
curiosités intellectuelles car le verbe à la forme impersonnelle s'accorde
toujours avec son sujet apparent "il".
NOTION APPARENTÉE : subordonnée sujet
La subordonnée sujet peut être :
1. Une proposition introduite par "que" : avec un verbe de forme impersonnelle.
La subordonnée étant alors le sujet réel du verbe impersonnel. (Voir sujet apparent,
sujet réel).
Il faut que tu travailles.
2. Une proposition placée en tête de la phrase et introduite par "que" : elle est
fréquemment reprise par "ce, ceci, la chose, le fait", etc. Si ces reprises sont absentes
on peut facilement les introduire.
Qu'il le fasse m'étonnerait.
...cela m'étonnerait.
Que des choses importantes soient passées sous silence n'est pas convenable.
...cela n'est pas convenable.
Notez : le sujet peut être inversé et il faut alors retrouver la logique
grammaticale (De toi seul, dépend qu'il vienne = Qu'il vienne, cela dépend de
toi seul).
3. Une proposition placée après la principale : elle est annoncée, en tête de
phrase, par "ce, ceci, cela, ça", la subordonnée est introduite par "que, comme, si,
quand, lorsque".
C'est curieux que tu sois revenu.
Ce fut miracle s'il ne se rompit pas le cou.
4. Une proposition introduite par "que" : après une principale de type "d'où vient,
qu'importe, à cela s'ajoute...".
D'où vient que tu sois si furieux.
Qu'importe que tu sois furieux.
A cela s'ajoute que nous n'avons pas compris le message.
5. Une relative introduite par "qui" ou "quiconque" : elle ne peut se rattacher à
un mot, et a perdu son rôle principal qui est de compléter le sens d'un antécédent.
Elle peut occuper les fonctions du nom et, en particulier être sujet. (Voir relative).
Qui a bu boira.
Qui veut aller loin ménage sa monture.
Quiconque ne sait se contrôler, ne peut trouver la paix.
6. Une infinitive : L'infinitive en position de sujet est, la plupart du temps, reprise
par "ce, cela, le fait", etc. (Lui, réussir à son examen, cela m'étonnerait.).
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !