TS Thème 3.B Neurone et fibre musculaire : la communication nerveuse
La stimulation d’un axone fait apparaître un signal nerveux. Celui-ci correspond à une inversion brutale et transitoire du potentiel de
membrane de repos. C’est ce que l’on appelle le potentiel d’action (PA) qui constitue le signal électrique élémentaire des messages
nerveux.
L’électrode intracellulaire passe en quelques ms d’une valeur de – 70 à + 30 mV soit une variation de 100 mV : c’est une phase de
dépolarisation. Puis la phase de repolarisation permet à la membrane de revenir à son potentiel de repos.
Les PA possèdent les caractéristiques suivantes :
ils obéissent à la loi du tout ou rien : si le seuil de dépolarisation n’est pas atteint ils n’apparaissent pas.
S’il est atteint la réponse est d’emblée maximale et ne variera pas quelque que soit l’intensité de la stimulation.
ils se propagent de manière autonome le long de la fibre sans atténuation et en conservant toutes ses caractéristiques.
Remarque : L’influx nerveux est un phénomène électrique mais n’est pas comparable à un courant électrique : la vitesse de propagation
est de 1 à 100 m/s tandis que pour le courant électrique c’est de 300 000 Km/s.
C. Le codage du message nerveux électrique
Si la stimulation du récepteur est suffisante, les messages nerveux afférents et efférents se traduisent au niveau d’une fibre par des
trains de potentiels d’action d’amplitude constante. Quand l’intensité de la stimulation du récepteur augmente, la fréquence des trains
PA dans une fibre augmente, mais il n’y a pas de modification de l’amplitude des PA. Le message nerveux est codé dans une fibre en
fréquence de PA.
Dans un nerf, on parle de potentiel global de nerf, son amplitude augmente en fonction du nombre de fibres stimulées à l’intérieur du
nerf
Comment expliquer le passage du message nerveux entre deux neurones au niveau d’une synapse ?
III. La transduction des messages électriques en messages chimiques et inversement au niveau des synapses
Livre p 360, 361, 362, 368 et 369
Bien qu’étant les cellules les plus longues de notre organisme, les neurones doivent transmettre le message nerveux à d’autres
neurones ou à des cellules musculaires effectrices par l’intermédiaire de synapses neuro-neuroniques ou neuro-musculaires
(discontinuité entre deux cellules nerveuses).
Au niveau d’une synapse l’information nerveuse électrique doit donc traverser :
- la membrane du premier neurone : la membrane pré-synaptique
- l’espace intercellulaire : la fente synaptique (quelques dizaines de nanomètres)
- la membrane du neurone suivant ou de la cellule effectrice musculiare : la membrane post synaptique.
La transmission synaptique est unidirectionnelle : elle ne se fait que de l’élément pré-synaptique vers l’élément post-synaptique. La
transmission du signal est lente au niveau de ces synapses : le message nerveux électrique devient chimique.
En effet, de nombreuses vésicules s’observent dans la terminaison axonique du neurone présynaptique : elles contiennent des
molécules appelées des neurotransmetteurs. Le message nerveux pré-synaptique codé en fréquence de PA est traduit en message
chimique codé en concentration de neurotransmetteurs exocytés dans la fente synpatique . Ces molécules de NT se fixent sur des
récepteurs spécifiques de la membrane post synaptique. Cette fixation induit une modification de l’activité du neurone post synaptique.
Ce changement est à l’origine d’un nouveau message nerveux électrique ou de la contraction de la fibre musculaire.
Dans le cas de la jonction neuromusculaire le NT est l’acétylcholine.
Des molécules antagonistes des NT peuvent empêcher le bon fonctionnement synaptique en bloquant par exemple les récepteurs
postsynaptiques ( ex : curare antagoniste de l’acétylcholine).
Des molécules agonistes peuvent au contraire mimer l’action des NT et amplifier/prolonger son action.
Le message nerveux est donc un message bio-électrique (chimique et électrique).
Bilan : p 364, 365, 366 et 367