
Yohan Rimaud - 3 - 17/04/2017
L’inflation provoque une diminution des taux d’intérêts réels à condition que les banques
n’ajustent pas à la hausse les taux d’intérêts nominaux.
Le « dilemme français »
Le « dilemme français » est une expression datant des années 1980.
L’inflation forte peut nuire à terme aux entreprises via la dévaluation ; il s’agit alors
d’inflation importée.
On pouvait tolérer l’inflation parce qu’elle permettait des ajustements moins douloureux mais
nécessitait de ralentir la demande intérieure. On pouvait préférer la rigueur et le
rétablissement d’un Franc fort.
La lutte contre l’inflation a amené à restreindre le crédit (en 1975) et à modifier le mode de
négociation salariale (avec une modération des salaires très forte, une montée du chômage ; en
l’occurrence le chômage a peut-être causé la modération salariale).
[ 2 ] Monnaie et activité
Pour KEYNES, il existe une demande de monnaie pour spéculation. Cette demande peut être
reliée aux cours. Or ceux-ci dépendent des taux d’intérêts. La détention de motifs de
spéculation est une fonction décroissante du taux.
Dans l’économie, il y a des taux d’intérêts directeurs à court terme fixés par les banques
centrales. Il existe des taux d’intérêts à plus long terme sur lesquels les banques centrales
n’interviennent pas. Les liens dépendent des anticipations : une inflation future élevée
détermine des taux d’intérêts élevés.
Les formes de la théorie quantitative
Voir BODIN, FISCHER, Cambridge, les monétaristes.
Le rôle de la monnaie dans la théorie keynésienne
Il n’y a pas ici de dichotomie entre la sphère réelle et la sphère monétaire.
On peut remédier sous-emploi par l’émission monétaire, qui diminue les taux d’intérêts et
favorise les investissements.
KEYNES admet les 3 fonctions de la monnaie chères à ARISTOTE : réserves de valeur,
étalon de mesure et moyen de transaction. En outre elle peut être désirée pour elle-même, afin
d’effectuer des anticipations dans une économie incertaine : la monnaie va remplir une
fonction particulière, celle de se prémunir pour une part contre l’incertitude. En effet, elle a
une liquidité forte (en tant que moyen de paiement : KEYNES parle de « préférence pour la
liquidité » puisqu’on peut se prémunir contre une baisse des prix anticipés). De plus les agents
raisonnent en termes nominaux car il est nécessaire d’avoir des certitudes notamment
concernant le salaire nominal. C’est en monnaie que se font les anticipations sur le futur.
La préférence pour la liquidité a un coût : le taux d’intérêt. Celui-ci est donc monétaire : la
variable importante va être la quantité de monnaie en circulation.
Trois motifs de demande de monnaie peuvent être distingués :
- un motif de précaution : garder une certaine quantité pour faire face à une dépense imprévue
- un motif de transaction : effectuer les paiements liés à la consommation
- un motif de spéculation : acheter des titres.
Les 2 premiers motifs dépendent des besoins donc du revenu, le 3ème des taux d’intérêts.