Office de Jean Frédéric Patrzinski

Office d’entrée en Carême
Mercredi des Cendres 5 mars 2014
Pasteur Jean-Frédéric Patrzynski
Jeu d’orgue d’entrée
Accueil : (Pasteur )
Chers amis, la liturgie qui nous est proposée en ce jour de l’ouverture du Carême tient moins dans la
signification des cendres telle qu’elle se présente tout naturellement à notre esprit, que dans les paroles qui
accompagneront ce signe : « Convertissez-vous et croyez en Jésus-Christ. » Ce geste, hérité de la tradition
juive, a l’avantage de constituer une démarche commune de l’assemblée chrétienne. La pénitence du Carême
doit, en effet, « réunir le peuple », et pour chacun de ses membres, consiste à se convertir, en écoutant le
Seigneur. Nous nous tournons vers Dieu : il s’agit moins de s’arracher à l’égoïsme, d’opter pour une
conception nouvelle de la vie, que de se tourner vers quelqu’un qui appelle. Pour accueillir un message, il
nous faut d’abord lever les yeux vers le messager.
La conversion à laquelle nous sommes conviés – et cet office veut y contribuer – nous appelle avant tout à
une relation personnelle à Jésus plus intense.
Invocation : (Pasteur)
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen !
Sans toi Seigneur, nous ne pouvons rien. Reviens vers nous Seigneur ! Et nous pourrons venir à toi !
Chant du psaume 6 / 1.4.5 : « Seigneur, qui vois la peine »
Prière : (Pasteur)
Prions ! … « Dieu de miséricorde et de pitié, tu es le Seigneur de la vie. Souviens-toi des souffrances de ton
Fils, et vois les maux de ton Église. Reviens nous guérir, épargne notre vie, que nous puissions te louer pour
les siècles des siècles. »
Assemblée : « Amen, Amen ! » (A.E.C. n° 854)
Confession du péché et des fautes:
Seigneur, nous t’avons délogé de nous, nous t'avons gardé en nous de la manière la moins encombrante
possible.
Nous t’avons honoré hors de nos cœurs, nous t’avons cherché hors de nous-mêmes.
Nous avons pensé que tu étais de notre camp, de notre parti, que nos ennemis étaient tes ennemis et que tu
allais t’allier à nous pour les écraser.
Nous t’avons entraîné dans nos partialités comme si tu les partageais. Nous avons été puérils mais nous
n’avons pas été tes enfants.
Nous pensons toujours que nous pouvons nous passer du plus important, que nous pouvons te mettre de côté.
Nous pensons toujours que nous pouvons nous passer de nous aimer les uns les autres, que nous pouvons
renoncer à l’effort de nous comprendre.
Répons : Jésus le Christ, lumière intérieure (61-18 ALL) ou Seigneur, prends pitié (812 AEC)
Seigneur, nous constatons comme nous sommes infidèles envers toi, même lorsque nous sommes malheureux
de l'être.
Ce que nous donnons, nous le reprenons. Le cadeau que nous faisons à l'autre, le cadeau de notre parole, nous
l'oublions. Le cadeau de notre amitié, nous le renions.
Nous sommes à l'écoute, mais pour peu de temps ; nous sommes fraternels, mais cela ne dure pas.
Nous voulons bien te demander pardon, mais nous ne voulons pas demander pardon à ceux que nous avons
blessés, meurtris, comme si tu ne nous parlais pas aussi par leur bouche, par leur souffrance.
Nous sommes toujours tentés d'entrer en contact avec ce qui nous désespère.
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Nous sommes toujours tentés d'abandonner tout espoir.
Nous nous enivrons du bruit de nos conflits sans pouvoir nous en dépêtrer.
Nous pensons, nous pensons, nous pensons, sans pouvoir nous arrêter de penser.
Nous avons de l'eau et cela ne nous empêche pas d'être assoiffés, nous avons de quoi manger et cela ne nous
empêche pas d'être affamés.
Nous avons comme si nous n'avions pas, nous sommes entourés de gens qui nous aiment, et nous vivons
comme si nous n'étions pas aimés.
Répons : Jésus le Christ, lumière intérieure (61-18 ALL) ou Seigneur, prends pitié (812 AEC)
Seigneur, tu es à notre écoute, mais nous ne t'entendons pas ; et quand nous t'entendons, nous ne réalisons pas
tout de suite l'importance de ce que tu dis.
Tu nous parles, mais nous n'aimons pas toujours le conseil que tu nous donnes.
Tu viens à nous par les gens que nous rencontrons, mais nous n'aimons pas toujours la vérité qu'ils nous
transmettent.
Tu viens à nous par la misère qui nous entoure, mais nous n'avons pas toujours envie de la regarder.
Nous sommes toujours prêts à te remettre à plus tard, à te voler le temps que nous te devons.
Très vite, nous laissons se perdre la signification de nos vies.
Seigneur, tu as fait le monde grand, et tu nous as faits grands ; tu as fait le monde grand, et tu l'as fait pour
nous. Viens nous aider à habiter notre monde.
Répons : Jésus le Christ, lumière intérieure (61-18 ALL) ou Seigneur, prends pitié (812 AEC)
Prière : (Pasteur)
Prions !… Dieu de tendresse et Dieu de pitié, vois nos cœurs brisés par le repentir ; daigne, en ta bonté, nous
purifier entièrement de notre péché, et nous renouveler dans la joie et la force de ton Esprit Saint, pour que
nous chantions ta justice et célébrions à jamais ta louange.
Assemblée : « Amen, Amen ! » (A.E.C. n° 854)
Cantique 405 (AEC)
Prière : (Pasteur)
Prions !… Seigneur notre Dieu, tu n’as de mépris pour aucune de tes œuvres, et tu pardonnes à ceux qui se
repentent. Crée en nous un cœur pur, mets en nous un esprit nouveau, que, déplorant notre misère et nos
fautes, nous obtenions de toi, Dieu de clémence, le pardon et la rémission de nos fautes et de notre péché. Par
Jésus-Christ, notre Sauveur qui vit et règne avec toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu dans les siècles des siècles.
Assemblée : « Amen, Amen ! » (A.E.C. n° 854)
Imposition des Cendres : (jeu d’orgue méditatif)
Nous vous invitons à vous déplacer dans l’allée centrale vers le chœur de l’église pour recevoir les Cendres.
Le rite d’imposition des cendres veut nous rappeler à notre condition humaine. Puisse ce geste d’humilité nous
faire retrouver notre vérité d’homme au moment où nous voulons nous réengager sur la route qui nous conduit
à Dieu.
Ceux qui désirent recevoir les Cendres s’approcheront d’un des pasteurs placés à l’entrée du chœur.
Ensuite, ils retourneront à leurs places par les allées latérales.
[Parole prononcée lors de l’imposition des Cendres : « Convertissez-vous et croyez en Jésus-Christ » ]
Lecture de Joël 2 / 12 - 18 :
Écoutez la lecture du livre du prophète Joël !
« Il est encore temps, maintenant, de revenir à moi », affirme le Seigneur. « Faites-le de tout votre cœur :
jeûnez, pleurez et suppliez-moi. Il ne suffit pas de déchirer vos vêtements, c'est votre cœur qu'il faut
changer. » Oui, revenez au Seigneur, votre Dieu : Il est bienveillant et compatissant, patient et d'une immense
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bonté, toujours prêt à renoncer à ses menaces. Il changera peut-être d'avis, et vous comblera de bienfaits. Vous
pourrez alors lui apporter des offrandes de blé et de vin. Sonnez de la trompette à Sion, ordonnez un temps de
jeûne, convoquez une assemblée. Groupez la population pour une réunion solennelle. Rassemblez les
vieillards, les jeunes gens et même les tout-petits enfants. Que les nouveaux mariés eux-mêmes quittent la
chambre de leurs noces. Que les prêtres qui servent le Seigneur pleurent dans le temple, entre le vestibule
d'entrée et l'autel, et qu'ils supplient Dieu ainsi : « Seigneur, aie pitié de nous, ton peuple, ne livre pas les tiens
à la honte, ne permets pas que des peuples étrangers se moquent de nous en disant : Que fait donc leur
Dieu ? » Le Seigneur aime son pays, il a pitié de son peuple.
Bref jeu d’orgue
Lecture de 2 Corinthiens 5 / 20 à 6 / 2 :
Écoutez la lecture de l’épître de Paul aux chrétiens de l’Église qui est à Corinthe !
Nous sommes des ambassadeurs envoyés par le Christ, et c'est comme si Dieu lui-même vous adressait un
appel par nous : nous vous en supplions, au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. Le Christ était
sans péché, mais Dieu l'a chargé de notre péché, afin que, par lui, nous ayons part à l'oeuvre salutaire de Dieu.
Ainsi, puisque nous collaborons avec Dieu, nous vous en supplions : ne négligez pas la grâce que vous avez
reçue de lui. Dieu déclare en effet : « Au moment où se manifestait ma faveur, je t'ai écouté, au jour du salut,
je suis venu à ton secours. »
Lecture de l’Évangile selon Matthieu 6 / 1 à 6 et 16 à 18 :
Proclamation de l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ :
« Gardez-vous d'accomplir vos devoirs religieux en public, pour que tout le monde vous remarque. Sinon,
vous ne recevrez pas de récompense de votre Père qui est dans les cieux. Quand donc tu donnes quelque chose
à un pauvre, n'attire pas bruyamment l'attention sur toi, comme le font les hypocrites dans les synagogues et
dans les rues : ils agissent ainsi pour être loués par les hommes. Je vous le déclare, c'est la vérité : ils ont déjà
leur récompense. Mais quand ta main droite donne quelque chose à un pauvre, ta main gauche elle-même ne
doit pas le savoir. Ainsi, il faut que ce don reste secret ; et Dieu, ton Père, qui voit ce que tu fais en secret, te
récompensera. »
« Quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à prier debout dans les synagogues et au
coin des rues pour que tout le monde les voie. Je vous le déclare, c'est la vérité : ils ont déjà leur récompense.
Mais toi, lorsque tu veux prier, entre dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est là, dans cet
endroit secret; et ton Père, qui voit ce que tu fais en secret, te récompensera.
Bref jeu d’orgue
Prédication : Pasteur
Jeu d’orgue
Présentation de l’Action de Carême 2014
Offrande et prière d’offrande
Seigneur notre Dieu, grâces te soient rendues pour tous les dons que, jour après jour, ta bonté nous accorde.
Nous t’apportons ces offrandes comme un signe de notre amour et nous te les présentons pour le service de
nos frères en Tunisie et de la MIRP Emploi.
Répons : Du fond de ma détresse (ARC n° 406)
Prière d’intercession
Seigneur, rends-nous à notre véritable profondeur, celle qui nous permet de nous retrouver. Rends-nous à
notre véritable profondeur, celle qui nous permet de nous oublier et de te retrouver.
Rends-nous à notre véritable profondeur, celle dont nous voudrions bien pouvoir nous passer.
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Rends-nous à notre véritable profondeur, celle que nous n’aimons pas et que tu aimes, celle que tu voudrais
bien nous apprendre à aimer.
Rends-nous à notre foi véritable, celle que nous ne pouvons pas monnayer ou commercialiser.
Rends-nous à notre foi véritable, celle qui nous oblige à fuir les chemins trop balisés, celle qui nous oblige à
prendre un chemin plus périlleux pour notre réputation.
Rends-nous à notre amour véritable, celui qui nous oblige à nous exposer, à nous dévoiler. Aide-nous à ne pas
laisser le monde mourir par notre faute, par notre soumission à l'inacceptable.
Répons : Du fond de ma détresse (ARC n° 406)
Seigneur, fais que notre église, si modeste soit-elle, s’ouvre sur le monde, fais que le monde entre dans notre
église.
Fais que notre église soit un trait d'union entre tous les croyants en Christ et tous les croyants en la vie, en
l'amour.
Fais que nous ayons foi dans la toute puissance de l'amour. Fais que la toute puissance de l'amour soit un trait
d'union entre les nations, les races, les peuples.
Fais que notre église ait son rôle à jouer dans leur réconciliation.
Fais que notre église soit un lieu d’échanges, qu’elle se sente riche de tous les êtres humains qui la composent.
Qu'elle se sente riche de ce qu'elle offre même si elle a peu, fais qu'elle donne tout ce qu'elle peut donner.
Seigneur, fais que chacun se sente bien dans ton église, qu'il ait envie d'y rester et qu'il ait envie d'y revenir.
Seigneur, fais que nous nous présentions les uns devant les autres sans faux orgueil, dans la clarté de ce que
nous sommes, quelles que soient nos appartenances sociales, culturelles, raciales.
Fais que ceux qui sont heureux aident ceux qui souffrent, qu’ils leur ouvrent leur bonheur, car c'est un cadeau,
ton cadeau.
Fais que ceux qui souffrent, si nombreux sur terre, ouvrent pour nous leurs souffrances, car c'est aussi un
cadeau qu'ils nous font.
Répons : Du fond de ma détresse (ARC n° 406)
Seigneur, permets-nous de te confier ceux qui meurent inutilement, ceux qui sont sous les bombes, les
populations innocentes, les enfants sans avenir, les parents orphelins de leurs enfants.
Permets-nous de te prier pour ces pays à peine reconstruits, détruits de nouveau, pour la vie quotidienne qui a
tant de mal à redevenir normale.
Nous te prions pour ceux qui sont dans le désarroi, dans le doute, pour ceux qui n'ont pas de quoi manger.
Nous te prions pour ceux qui n'ont pas d'endroit où dormir, qui ne peuvent pas se reposer.
Pour ceux qui ne peuvent pas travailler. Pour ceux qui tombent sous les coups d'une violence dont ils ne sont
pas responsables.
Que ce soit la violence de leurs proches, de leur entourage, de leur famille, de leurs parents, de leurs voisins ;
que ce soit la violence des gouvernements, des chefs de nations.
Nous te prions pour ceux qui parlent et qu'on n'écoute pas, pour ceux dont on n'entend pas la plainte, pour
ceux qu'on musèle, qu’on emprisonne sans raison,
pour ceux qu’on ne voit pas souffrir.
Nous te prions pour ceux qui se sont effacés eux-mêmes de la terre.
Nous te prions pour ceux qui se sont sacrifiés et pour ceux qui ont été sacrifiés.
Fais que ce sacrifice de leur vie, de leur sang, n'ait pas été inutile, fais qu'il aide à la naissance d'autres vies
qui, elles, ne seront pas sacrifiées.
Seigneur, tiens-nous prêts, prêts à vouloir notre vie, celle qui est nôtre, au lieu de nous contenter de la subir.
Tiens-nous prêts à la choisir selon ce que nous sommes, au lieu de laisser décider les autres à notre place.
Donne-nous la force de croire dans nos désirs les plus chers, la force de vouloir les réaliser, et les réaliser avec
ceux que nous aimons.
Permets-nous d'accéder à ce que nous espérons légitimement, permets que nos projets bien fondés réussissent,
car il nous faut aussi des réussites pour vivre.
Il nous faut de temps à autre être satisfaits, comblés.
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Il nous faut des moments de bonheur, de paix, pour que nous puissions favoriser le bonheur, la paix dans le
monde.
Cantique (ARC 610) : « O Jésus mon frère »
Bénédiction :
Pour vous, Jésus-Christ a été identifié au péché des hommes, afin que grâce à lui, vous soyez identifiés à la
justice de Dieu !
Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et l’Esprit saint. Amen !
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