TP 6
A – EMISSION, ABSORPTION
1 – Emission du corps noir
1.1 – Loi du déplacement de Wien
Faire un spectre de lumière blanche (Quartz-iode, réseau) et modifier la tension
d’alimentation de la lampe. Lorsqu’on baisse la température de la lampe, le spectre semble
s’appauvrir en courte longueur d’onde (côté violet). Mais il est difficile de conclure par cette
seule observation visuelle. Même à la plus haute température (environ 3000K), le maximum
du spectre est déjà dans le proche IR (max T ≈ 2900 µm.K) et il est difficile de comparer les
positions apparentes du maximum du spectre lorsqu’on change en même temps l’intensité
totale.
Une mesure moins discutable peut s’effectuer en utilisant la barrette CCD qui est sensible sur
une plage plus importante que l’œil ((voir TP photorécepteur) et surtout dans le proche IR.
Prendre un réseau peu dispersif (300 t/mm) de façon à visualiser sur la barrette (Caliens sans
filtre absorbant) une grande partie du spectre, Infra-rouge compris. Etalonner sommairement
(avec des filtres interférentiels) le spectre obtenu. Noter la position du maximum (qui n’est
quand même pas à la vraie position du maximum à cause de la réponse spectrale de la
photodiode qui n’est pas constante). Baisser la température de la lampe et changer le temps
d’intégration (sensibilité) – ou la largeur de la fente source – pour garder la même amplitude.
Le maximum du spectre doit se déplacer du côté grande longueur d’onde.
Autre solution : utiliser la thermopile. La sensibilité est constante mais faible et le temps de
réponse long (quelques secondes). La déplacer sur le spectre et noter la position du maximum.
1.2 – Loi de Stefan
Le boîtier ENSL (mesure de T avec thermocouple, mesure de la fem de la thermopile après
amplification) permet une mesure de qualité.
Le principe de la thermopile (ensemble de thermocouples dont 1 sur 2 est à la température
ambiante T0 et l’autre à la température d’équilibre Te que prend la face noircie à l’avant -
l’écart Te – T0 étant proportionnel au supplément de puissance reçue due à l’émission du
corps noir porté à la température T) implique que la f.e.m e est proportionnelle à T4 – T04
(e = 0 à la température ambiante T0).
Il est préférable d’étudier la variation e = f (T4 – T04) au refroidissement (en coupant
l’alimentation du four), la mesure de température étant moins faussée par la résistance
chauffante. On peut faire la mesure en acquisition informatisée mais une mesure par points
peut être suffisante.
Une estimation de la valeur de la constante de Stefan implique de faire des hypothèses sur le
diagramme de rayonnement:
Si la puissance reçue par la thermopile, de section s, située à la distance d, est Pr, il faut
déterminer la puissance Pe émise par le corps noir de surface S puis l’émittance M = Pe/S
qui vérifie la loi de Stefan M = T4 (S = 3 cm2 ; s = 4.5 cm2).
Une approximation raisonnable est de supposer que la surface émettrice vérifie la loi de
Lambert ( la luminance L – intensité par unité de surface utile – est indépendante de la
direction d’émission) : l’intensité énergétique n’est donc pas isotrope : elle est maximale