normes thérapeutiques - Société Canadienne de l`Hémophilie

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Concept de soins complets pour
(nom de la maladie)
Note aux membres du Réseau des associations vouées aux troubles
sanguins rares
Ce document est fondé sur Le Concept de soins complets pour personnes
atteintes d’hémophilie et d’autres troubles sanguins, conçu par des
professionnels de la santé et des usagers à la suite de la IIe Conférence de
Winnipeg sur les soins complets, organisée en 1999 par la Société
canadienne de l’hémophilie. Le concept sert de cadre, à être proposé et
adapté comme politique officielle par chacune des associations du Réseau, en
consultation avec leurs conseillers médicaux.
Par conséquent, les renvois spécifiques aux troubles sanguins ont été
enlevés. La réalité propre à chacune des maladies pourrait faire en sorte que
certains aspects de ce document, originalement conçu pour les troubles
sanguins, ne soient pas applicables. Ou même, certains éléments clés
pourraient ne pas y figurer. Le document demeure, toutefois, un bon point de
départ.
David Page
Le 26 juillet 2004
2
SOMMAIRE
OBJECTIF
Au cours des dernières années, l’acceptation des soins complets comme
norme de prestation des soins aux personnes atteintes de (nom de la
maladie) est devenue de plus en plus courante dans certains pays. Pour ce
qui est de l’avenir du traitement médical de (nom de la maladie) nous
souhaitons miser sur les meilleurs atouts du système de soins complets, tout
en insistant sur la notion de bien-être. Trois mécanismes pourront être mis
en place pour offrir la meilleure qualité de vie possible aux personnes
atteintes de (nom de la maladie) et à leurs proches :



des soins médicaux de haute qualité, dispensés dans le cadre d’un
modèle de soins complets ;
des produits sanguins et des médicaments de haute qualité ;
de la recherche rigoureuse.
Le présent document se veut un reflet de la notion de soins complets, jugée
la plus apte à offrir le bien-être aux personnes atteintes de (nom de la
maladie), compte tenu du système actuel de soins de santé et de sécurité
sociale au Canada. L’approvisionnement continu en produits sanguins et en
médicaments de haute qualité et l’amélioration du traitement par la
recherche complètent le modèle de soins décrit ici.
POINTS SAILLANTS
Comme mentionné ci-dessus, le concept de soins complets pour les
personnes atteintes de (nom de la maladie) se base sur les modèles les plus
efficaces actuellement utilisés. Le système décrit sert plutôt de cadre que de
modèle spécifique pour la prestation de services. Ainsi, les soins complets
peuvent être dispensés de différentes façons pour permettre à chaque région
de s’adapter aux caractéristiques géographiques, démographiques et
culturelles de ses usagers. Le cadre de soins illustré ici pourra donc se
démarquer à divers degrés de ce qui est mis à la disposition des usagers
dans les programmes de soins complets de partout au pays. Cinq thèmes
restent toutefois constants et primordiaux dans la vision des soins complets
de l’avenir : un registre national des patients, des normes, l’évaluation, la
participation des usagers et l’extension des services à la communauté.
Registre national des patients
Dans le cas d’une maladie rare telle que (nom de la maladie), dont le
traitement est complexe et en évolution, l’utilisation d’un registre national de
tous les patients connus est d’une importance capitale pour entreprendre de
la recherche et pour évaluer les résultats des protocoles de recherche ainsi
que les normes admises en matière de soin. Ce registre est également
3
essentiel pour la planification efficace des services de santé, y compris
l’approvisionnement et la distribution de produits sanguins fractionnés.
Normes et évaluations
Les normes ou directives thérapeutiques (ont été ou seront) établies pour le
traitement des personnes atteintes de (nom de la maladie). Ces normes ont
trait aux traitements médicaux et infirmiers, ainsi qu‘aux interventions en
travail social et au fonctionnement de l’équipe soignante. Les programmes de
soins complets, qu’elles soient situées dans un hôpital ou dans la
communauté, seront régulièrement évaluées par l’entremise d’un processus
d’agrément afin d’assurer que ces normes sont maintenues.
Participation des usagers
La participation des usagers entre en jeux à deux niveaux. Tout d’abord,
l’usager et/ou ses parents participent à l’élaboration et à la mise en oeuvre
du plan de soins individuel. Ensuite, les usagers participent à la gestion des
programmes de soins complets, particulièrement dans les domaines de la
planification des services et des budgets, de l’assurance de la qualité et
d’autres renseignements administratifs, de la soumission et de l’évaluation
des projets de recherche, ainsi que du processus d’agrément. Dans plusieurs
situations, les traitements sont administrés à la maison par l’usager-même
ou par un membre de sa famille.
Ouverture sur la communauté
Dans certains cas, particulièrement dans les régions éloignées, mais
également peut-être dans certains centres urbains, les médecins de famille
peuvent être les principaux prestateurs de soins, et ils obtiennent de l’aide
en consultant l’équipe de soins complets. Dans certains cas, cela réduira la
prestation de soins directs par les programmes de soins complets. Plutôt, les
programmes évalueront l’état des usagers et prépareront les plans de soins à
être mis en oeuvre par les usagers et leurs médecins locaux. Les membres
des équipes de soins complets offriront aux médecins de famille la formation
nécessaire et un soutien adéquat.
Les programmes de soins complets autoriseront l’utilisation de produits
sanguins ou de substituts. Bien que certains soins médicaux peuvent être
dispensés à l’échelle locale par des médecins de famille, tous les produits
sanguins et toutes les fournitures nécessaires à l’autoperfusion à domicile
seront mis à la disposition de l’usager seulement avec l’autorisation d’un
médecin qui consulte le programme de soins complets. De cette façon,
l’utilisation des produits sanguins et de leurs substituts peut être contrôlée,
ce qui facilitera, au besoin, le rappel efficace des produits et assurera qu’ils
soient utilisés à bon escient.
4
IMPACT
Le concept de soins complets a déjà fait ses preuves dans l’amélioration de la
qualité de vie des personnes atteintes d’autres troubles sanguins rares dont
le traitement est complexe. L’hémophilie et d’autres troubles sanguins sont
de parfaits exemples. Le système de soins complets proposé ici devrait, selon
toute probabilité, s’accompagner d’économies plus grandes pour le système
de soins de santé et de sécurité sociale du Canada. Il est également possible
de prévoir une plus grande contribution des personnes atteintes de (nom de
la maladie) par une participation accrue sur le marché du travail. Plus
précisément, les répercussions escomptées sont :





une utilisation plus rentable et plus efficace des produits sanguins par
le rapprochement des soins au domicile et l’autorisation accordée par
le médecin de l’équipe de soins complets ;
la réduction du recours aux services de santé par le truchement d’une
meilleure prévention de (noms des symptômes) entraînés par (nom de
la maladie) ;
la réduction du recours aux services de santé par la prévention des
complications et des effets secondaires liés aux produits sanguins, à
l’aide du dosage approprié et d’une surveillance étroite ;
une productivité accrue par la réduction de l’absentéisme au travail ou
à l’école à l’aide d’une stratégie de prévention ainsi que par la
prestation de soins plus près de la maison ;
une productivité accrue grâce à l’allégement du fardeau imposé aux
proches, particulièrement ceux qui dispensent les soins, ce qui favorise
le travail et la réduction de l’absentéisme ; un moindre recours aux
services sociaux par les personnes atteintes de (nom de la maladie) et
de leurs proches.
CONCLUSION
Le concept de soins complets vise à offrir la meilleure qualité de vie possible
aux personnes atteintes de (nom de la maladie) et à leurs proches. Cet
objectif pourra être atteint par l’application de normes thérapeutiques, par la
participation des usagers tant sur le plan individuel que du programme, par
le rapprochement des soins au domicile, de même que par le contrôle
rigoureux des produits sanguins pour une utilisation judicieuse.
5
(NOM DE LA MALADIE)
Inclure une brève description de l’organisation, de la maladie, ainsi que de
l’histoire du traitement au Canada et dans le monde entier, y compris les
découvertes majeures, particulièrement si elles appuient les concepts
véhiculés dans ce document.
Il est essentiel d’établir des normes en matière de soins. Les usagers doivent
s’attendre à ce que les normes soient élevées partout au pays, même si
l’adhésion peut différer d’une région à l’autre. Ils doivent également
s’attendre à ce que leurs soins soient transférables avec seulement un
minimum de perturbations et qu’il y ait un appui solide pour la surveillance,
la supervision, l’éducation et les soins à domicile.
Ce document présente les grandes lignes d’une vision des soins complets qui
répondra aux besoins des personnes atteintes de (nom de la maladie) et à
ceux de leurs familles au cours de la prochaine décennie. Les trois principaux
volets de cette vision sont :



des normes nationales en matière de soins des personnes atteintes de
(nom de la maladie) ;
les composantes d’un système convenable de soins complets ;
une stratégie d’évaluation qui assure la mise en oeuvre des normes en
matière de soins ;
NORMES THÉRAPEUTIQUES
Introduction
Le type et la gamme de services dispensés aux personnes atteintes de (nom
de la maladie) ont considérablement changé au cours des vingt dernières
années. Personne ne peut prédire quels autres facteurs risquent d’affecter
dans l’avenir les soins et la prise en charge des personnes atteintes de (nom
de la maladie). C’est pourquoi un ensemble de principes et des normes
nationales de soins a été créé pour guider les programmes de soins complets
au cours des dix prochaines années.
Principes :
Les principes suivants concernant les soins complets ont été entérinés par
(nom de l’organisation):

les programmes de soins complets seront offerts dans toutes les
provinces ;
6












un registre national anonyme de patients sera créé afin de recueillir
des renseignements pertinents sur les résultats des traitements et
pour appuyer la recherche visant l’amélioration de ces traitements ;
s’il y a lieu, les usagers et/ou leurs membres de famille recevront de la
formation sur l’administration des traitements à domicile ;
les programmes de soins complets seront dotés d’un mécanisme qui
leur permettra de prendre connaissance des recommandations
formulées par les usagers, d’y répondre et de mettre en placeles
changements qui s’imposent ;
les personnes atteintes de (nom de la maladie) pourront se déplacer
partout au Canada et continuer d’avoir accès aux mêmes services de
soins complets de haute qualité ;
les traitements et les services seront dispensés à proximité du lieu où
habitent les usagers ; seuls les services hautement spécialisés
exigeant des installations particulières demeureront centralisés ;
des processus de résolution de conflits seront créés à l’intention des
usagers et du personnel soignant, et mis en place dans chacune des
provinces ;
les directeurs médicaux, les infirmières, les travailleurs sociaux et
(énumérez les autres professionnels de la santé) respecteront les
normes nationales de leurs corps professionnels. Ces normes seront
entérinées par le comité consultatif médical et scientifique ainsi que le
conseil d’administration de (nom de l’organisation);
l’assurance de la qualité sera vérifiée par l’entremise d’un
processusd’agrément effectué tous les trois ans ;
le financement sera être suffisant, fiable, constant, indépendant et
géré par les programmes de soins complets, pour faire en sorte que
les normes soient appliquées avec succès ;
le personnel sera bien formé en matière de traitement de (nom de la
maladie) et devra disposer de suffisamment de temps pour le
programme ;
des produits sanguins et des médicaments de haute qualité seront
fournis à tous les usagers de façon abordable ;
la vérification des produits sanguins sera être structurée, afin que des
procédures de rappel et de notification puissent être mis en branle
rapidement, si nécessaire.
Normes
Il est essentiel d’établir des normes thérapeutiques pour assurer la qualité et
la constance des soins, d’un bout à l’autre du pays. Les usagers diffèrent
toutefois l’un de l’autre, et le traitement de (nom de la maladie) est en
évolution constante en raison de l’accroissement des connaissances.
Conséquemment, les normes doivent demeurer souples. Il est entendu que
les normes concorderont avec les principes mentionnés précédemment.
7
Application
Les services de soins complets à l’intention des personnes atteintes de (nom
de la maladie) sont structurés autour d’une équipe de professionnels formés
en la matière. Les professionnels travaillent de concert avec l’usager pour lui
offrir une continuité de soins multidisciplinaires et à multiples facettesafin de
promouvoir sa santé et son bien-être. L’accent sera principalement placé
sur :




l’éducation des usagers qui contribuent à leur propre traitement ;
la prévention dynamique, l’intervention précoce et la réadaptation pour
réduire l’impact de (nommez les symptômes) ;
l’anticipation et la prévention des problèmes physiques, sociaux,
occupationnels et psychosociaux ;
l’assistance et l’encouragement nécessaires pour que l’usager soit
autonome et que sa vie soit aussi normale que possible.
Services de base
A) Services diagnostiques
Le diagnostic de (nom de la maladie) doit être posé le plus tôt possible.
Lorsqu’il n’y a aucun antécédent familial, les tests visant à confirmer le
diagnostic doivent être effectués si l’on soupçonne ce type de maladie.
Lorsque le diagnostic est complexe, les services d’experts en diagnostic
doivent être centralisés et les omnipraticiens doivent être informés de
l’existence de ces services afin d’accélérer la demande de consultation.
B) Éducation
Une fois que le diagnostic de (nom de la maladie) a été établi, l‘usager
(patient adulte ou adulte prenant soin d’un enfant) doit recevoir de
l’enseignement sur la maladie, sur son traitement et sur les complications
éventuelles. L’usager pourrait avoirbesoin d’une période d’adaptation pour
accepter le diagnostic, particulièrement en l’absence d‘antécédents familiaux.
Toutefois, dès que l’usager se sent prêt d’obtenir plus de renseignements, il
faut lui offrir des séances d‘éducation approfondies afin qu’il apprenne en
quoi consistent, plus exactement, la maladie, les options thérapeutiques, les
complications et leur traitement, la perfusion à domicile (lorsque applicable),
la nutrition, l’exercice, la gestion du stress et la gestion des risques.
L’usager doit également être informé du fonctionnement du programme de
soins complets, des responsabilités de chaque membre de l’équipe soignante,
de ses responsabilités et des programmes de soutien offerts dans la
communauté et du (nom de l’organisation). On doit également aborder à
cette étape le rôle du médecin de famille.
8
Tous les renseignements doivent être donnés dans un langage simple, facile
à comprendre et d’une façon qui soit adaptée à la culture de l’usager. Lors de
chaque séance d’éducation, suffisamment de temps doit être accordé pour
que l’usager puisse poser des questions et perfectionner les techniques de
gestion des troubles sanguins à utiliser à la maison.
En plus de l’éducation destiné à l’usager, les autres professionnels de la
santé impliqués, comme le médecin de famille, doivent recevoir une
formation de l’équipe de soins complets. Cette formation comprendra les
protocoles et les techniques de traitement, l’importance du traitement
précoce, la gestion de la douleur et la façon de consulter l’équipe de soins
complets.
C) Services thérapeutiques
Tous les usagers doivent recevoir une évaluation globale au moins (x fois)
l’an. Après l’évaluation, l’équipe se réunit avec le client pour mettre au point
avec lui un plan de traitement. Un rapport détaillé doit documenter l’état de
l’usager, tout changement survenu depuis la visite précédente, la quantité et
le type de produit sanguin ou de médicament utilisé depuis la dernière
consultation, ainsi que les plans et objectifs pour l’avenir. Le rapport doit être
présenté à l’usager et au médecin de famille.
i) Examen médical
L’histoire médicale et l’examen doivent être adaptés à l’âge de l’usager et au
stade de sa croissance et de développement. Cet examen portera
précisément sur la maladie et ses complications, le recours aux produits
sanguins, les réactions au traitement et la possibilité d’infections primaires
ou secondaires au point de perfusion. L’équipe de soins complets et le
médecin de famille doivent également s’assurer que l’usager obtient un bilan
de santé annuel , en plus de l’examen spécifique à (nom de la maladie). On
doit inclure cet examen dans le plan de soins de l’usager.
ii) Évaluation par l’infirmière
On doit évaluer chez l’usager et ses aidants le niveau de compréhension de
(nom de la maladie), de sa gestion, des complications éventuelles, ainsi
qu’évaluer les besoins en matière d’éducation, de soutien et de suivi. Il faut
s’adapter au stade de développement de l’usager et de ses aidants, à leur
culture, à leur éducation, ainsi qu’aux dynamiques individuelles et familiales
qui peuvent avoir un impact sur la compréhension approfondie de la maladie
et de son traitement.
iii) Évaluation psychosociale
Cette évaluation porte sur les capacités d’adaptation, les facteurs de stress,
la structure familiale, le réseau de soutien social, l’éducation et l’orientation
9
professionnelle. On doit effectuer, tel que requis, des demandes de
consultation à d’autres disciplines (par ex., psychiatrie, orientation
professionnelle).
iv) Counselling génétique
Les antécédents familiaux doivent être notés en détail et inscrits au dossier
médical de l’usager. Chaque membre de la famille, on doit recevoir de la
formation et doit pouvoir discuter du mode de transmission, du dépistage du
porteur et de la planification des naissances; et cela, d’une façon adaptée à
l’âge de chacun.
v) Analyse de laboratoire
Certains tests de laboratoire doivent être effectués de façon périodique, dont
la formule sanguine complète, le dépistage d’agents pathogènes
transmissibles par le sang, la chimie sanguine (y compris la fonction
hépatique) et l’analyse d’urine. Ces tests seront demandées à la discrétion du
médecin et avec le consentement éclairé de l’usager.
D) Approvisionnement et surveillance des produits sanguins et des
fournitures
Tous les produits sanguins et les fournitures pour les autoperfusions à
domicile seront mis à la disposition des usagers sous l’autorité d’un médecin,
en consultation avec le programme de soins complets. Le programme de
soins complets est responsable de consigner les renseignements relatifs à la
distribution, y compris le type de produit, le fournisseur, le numéro de lot, la
date émise, et cela, sans égard au médecin prescripteur. L’objectif de cette
surveillance est de faciliter, si nécessaire, le rappel des produits et la
notification de l’usager, de même que de s’assurer que le produit est
correctement utilisé.
E) Autoperfusion à domicile
Lorsqu’on doit administrer régulièrement des produits sanguins (indiquez la
classe de produits), un programme efficace d’autoperfusion à domicile est
essentiel au succès du système de soins complets. Le traitement à domicile
par autoperfusion ou par perfusion administrée par un membre de famille est
la méthode de traitement la plus efficace pour (nom de la maladie). Un
traitement hâtif réduit le risque de complications. Le rôle de l’infirmière
coordonnatrice est primordial, puisqu’elle doit travailler avec les usagers afin
de veiller à l’utilisation judicieuse des produits sanguins et en consigner
l’utilisation Plus précisément, le succès des soins à domicile repose sur les
principes suivants :

l’enseignement et l’appui dispensé à l’usager doivent être adaptés à sa
culture, que le traitement soit administré à l’hôpital ou à la maison.
10

Les usagers et leurs aidants doivent apprendre comment administrer
l’autoperfusion à domicile, consigner chaque produit sanguin utilisé et
reconnaître les réactions indésirables éventuelles.

Il faut procéder chaque année à une évaluation du programme
d’autoperfusion à domicile pour chaque usager afin de s’assurer que la
technique est perfectionnée et pour évaluer les résultats du
traitement.
F) Services psychosociaux
Les services seront conformes aux normes et aux critères établis pour les
soins des personnes atteintes de (nom de la maladie) et de leurs
répercussions physiques et/ou psychologiques. Les services seront offerts à
tous les usagers, à leur famille et leurs aidants. Ils devront être adaptés à
l’âge et au stade de développement de l’usager. Des groupes de soutien à
l’intention des usagers ou de leurs proches, offerts conjointement avec les
sections régionales de (nom de l’organisation) ou comme complément à leurs
services, devraient être disponibles. Le counselling en situation de deuil sera
soit coordonné soit offert, selon les besoins. Un programme de gestion du
stress à l’intention du personnel, des usagers, de leurs proches et de leurs
aidants sera offert. Les services d’un aumônier seront disponibles à l’hôpital
sur demande.
G) Enjeux concernant les femmes
i) Gynécologie et obstétrique
Les femmes atteintes de (nom de la maladie) doivent subir un examen
gynécologique et obstétrical de routine. Une attention spéciale sera accordée
aux problèmes menstruels, à l’ovulation, à la grossesse et à la ménorragie.
ii) Counselling génétique – Les femmes atteintes de (nom de la maladie) et
les porteuses ou porteuses potentielles, de même que leurs partenaires,
doivent recevoir du counselling génétique. Des renseignements sur le
dépistage du porteur, le diagnostic prénatal et la planification des naissances
devront être offerts. Cela devra être effectué de façon confidentielle et
adaptée à la culture de chacune. Les répercussions émotionnelles de ces
questions devront être reconnues et un soutien approprié offert.
H) Services de professionnels paramédicaux
La gamme complète de services médicaux et paramédicaux sera offerte par
consultation aux usagers et aux aidants naturels nécessitant de tels soins.
Pour les programmes de grande envergure, tous les efforts seront déployés
afin que ces services soient coordonnés au sein du programme, ou qu’ils
soient disponibles à proximité.
11
I) Sensibilisation et éducation
L’éducation doit s’étendre au-delà des murs de l’hôpital et atteindre la
communauté, dans les limites du territoire desservi par le programme. On
doit fournir de la formation continue aux usagers et à leurs proches, aux
enseignants, de même quaux prestateurs de soins de santé dans les
hôpitaux ou les cliniques éloignées. Tous les efforts seront déployés afin que
les programmes d’éducation soient offerts dans la langue de l’usager.
i) Les proches
Des renseignements sur (nom de la maladie), son traitement et ses
complications devront être offerts aux proches de l’usager, en fonction de
leur culture, et lorsque demandé.
ii) Gestion des risques
On doit offrir des renseignements sur la gestion du risque de (nom de la
maladie) et des troubles éventuels (par ex., hépatite C ou nommez toute
autre complication éventuelle) ; ces renseignements doivent être transmis
aux personnes qui le demandent, de façon respectueuse et facile à
comprendre. Ces renseignements engloberont des notions sur les précautions
universelles, la nutrition, la planification des naissances, l’exercice et la
gestion du stress. L’enseignement doit être effectué par des professionnels
formés, de façon confidentielle et adaptée à la culture des usagers.
iii) Formation du personnel
La formation destinée au personnel soignant doit viser les médecins de
famille, les infirmières en santé publique, le personnel des salles d’urgence et
le personnel des unités de soins. La formation permanente du personnel doit
porter sur (nom de la maladie), les complications et les enjeux pour les
usagers, de même que sur les modalités thérapeutiques et la gestion de cas.
Le personnel doit être habitué à travailler dans un milieu centré sur les
usagers.
Le personnel doit être encouragé à viser l’excellence au moyen de la
formation continue dispensée par le biais des conférences et de séminaires.
J) Consultations
Les usagers pourraient avoir besoin de consulter divers spécialistes. Il n’est
toutefois pas prévu que ces spécialistes soient rattachés à temps plein au
programme de soins complets, plutôt, un réseau de services de consultation
devra être organisé. Les professionnels qui acceptent d’en faire partie
doivent recevoir de la formation sur les interventions de base utilisées pour
12
(nom de la maladie) et doivent déployer tous les efforts, lorsque possible,
pour voir les usagers lors de leurs évaluations périodiques.
K) Gestion de cas
Étant donné que la coordination est au coeur des soins dispensés à toute
personne atteinte de (nom de la maladie), un gestionnaire de cas
(probablement l’infirmière coordonnatrice) est requis afin d’assurer que :




les besoins de l’usager sont clairement définis ;
l’usager consulte le spécialiste approprié au besoin ;
les consultations sont organisés de façon à ce que l’usager en retire le
maximum d’avantages et le minimum d’inconvénients ;
l’équipe soignante et ses interventions soient utilisées de façon
rentable et efficace.
Le gestionnaire de cas est disponible pour répondre aux questions durant les
heures normales de travail, et l’un des membres de l’équipe soignante sera
disponible par téléchasseur jour et nuit, 7 jours semaine. Un tel service est
d’une importance capitale lorsque surviennent des crises aiguës nécessitant
des soins experts qui dépassent le savoir-faire du personnel des salles
d’urgence. Le gestionnaire de cas est responsable de fournir les
renseignements aux usagers pour qu’ils puissent prendre une décision
éclairée et participer à la planification de leurs soins.
L) Coordination et gestion du programme
Il est essentiel qu’une personne accepte la responsabilité de la gestion et de
la coordination du programme. Cela revêt une importance particulière
lorsque plusieurs membres de l’équipe soignante, particulièrement dans les
plus petits programmes, n’y travailleront pas à à temps plein. La situation
peut se compliquer du fait qu‘une bonne partie des soins sont dispensés au
domicile de l’usager et à sa discrétion. Le rôle du coordonnateur consiste
alors à :






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



tenir à jour les dossiers des usagers et leurs consultations ;
s’assurer que les réunions de l’équipe pluridisciplinaire ont lieu et que
les procès-verbaux sont rédigés ;
organiser les rendez-vous des usagers, selon leurs besoins ;
communiquer avec les usagers ;
promouvoir l’entraide par exemple, avec un système de parrainage
pour nouveaux parents ;
prendre note de tous les produits sanguins utilisés et autorisés ;
aider à la mise au point du budget du programme ;
travailler avec le directeur médical du centre ;
mettre au point des programmes de perfectionnement du personnel ;
faciliter les soins dispensés aux usagers ;
aider au recrutement et à l’orientation des membres du personnel ;
13

participer à l’évaluation du personnel.
M) Recherche
La recherche se définit par l’utilisation de données relatives aux usagers,
autrement que pour le suivi médical des usagers, pour mesurer l’effet du
traitement qui leur est dispensé. La recherche est une composante
primordiale des soins accordés aux personnes atteintes de (nom de la
maladie). Un programme de soins complets entreprenndra de la recherche
clinique de base. Le protocole d’éthique de l’université affiliée sera respecté.
Les usagers participeront à des projets de recherche seulement lorsqu’ils
donnent leur consentement éclairé. Ils auront accès aux résultats des
recherches publiées et pourront demander une explication quant à l’impact
des résultats sur leur condition. Aucun usager ne se verra refuser le moindre
traitement sous prétexte qu’il aurait choisi de ne pas participer à un projet de
recherche. Étant donné que (nom de la maladie) est une maladie rare, le
registre national des patients est une source très importante de données
permettant d’accroître le bassin de connaissances.
N) Coordination des soins hospitaliers
Lorsque les usagers sont admis aux urgences d’un hôpital ou dans une unité
de soins, un membre de l’équipe de soins complets doit être disponible pour
établir un lien avec l’hôpital et travailler avec le personnel afin d’assurer la
continuité des soins.
Ressources nécessaires
A) Espace
Il faut prévoir un espace fonctionnel, accessible aux fauteuils roulants, dans
un secteur tranquille, qui permet de protéger l’intimité des usagers et la
confidentialité des documents. L’espace doit être situé à proximité d’un
laboratoire ou d’une banque de sang.
B) Équipement
L’équipement médical nécessaire est semblable à celui d’une unité de soins
ambulatoires. Le personnel aura besoin d’un ordinateur disposant d’un
tableur, d’une base de données, d’un traiteur de textes, ainsi que du
nécessaire pour le transfert électronique des données. Un télécopieur, un
téléphone, un répondeur et un téléchasseur sont également requis.
C) Ressources humaines : l’équipe de soins complets
L’équipe de soins complets se compose de divers membres du programme de
(nom de la maladie) et de l’usager lui-même. Les rôles et responsabilités
14
respectives de chacun sont décrits ci-dessous, à commencer par l’usager,
suivi des professionnels de l’équipe.
i) L’usager
L’usager adulte et/ou son aidant adulte est le participant clé de la
planification, de la gestion et de l’évaluation du traitement d’un trouble
sanguin. Parmi ses responsabilités, notons :





la participation à l’évaluation annuelle et à la mise au point des plans
de traitement ;
le respect du plan approuvé ;
la consignation et le signalement de toute phase aiguë et de l’emploi
de produits sanguins, comme le précise le plan de traitement (c’est-àdire, garder un journal de traitement et le soumettre à l’infirmière
coordonnatrice, ou de communiquer avec cette dernière lors d’une
phase aiguë) ;
le signalement, dans des délais raisonnables, des réactions
indésirables au traitement ou des complications liées soit à la maladie
soit au traitement ;
l’obtention de clarifications d’incertitude sur le traitement de la
maladie.
ii) Le directeur médical
Un médecin qui s’est familiarisé avec (nom de la maladie), idéalement un
(nommez la spécialité), occupera le poste de directeur médical du
programme. Parmi ses responsabilités, notons :






l’organisation des services médicaux ;
la supervision au jour le jour du fonctionnement du programme ;
la sélection et la supervision des traitements appropriés pour le
contrôle et la prévention des phases aiguës et d’autres problèmes
médicaux liés à (nom de la maladie) ;
la surveillance de l’état de santé général de l’usager ;
la collaboration avec l’infirmière coordonnatrice ou le gestionnaire de
cas pour élaborer et mettre en oeuvre les politiques professionnelles et
administratives du programme ;
collaboration au plan de traitement pluridisciplinaire de l’usager.
iii) L’infirmière coordonnatrice
L’infirmière coordonnatrice joue un rôle central dans le bon fonctionnement
du centre. Il est très important que l’infirmière coordonnatrice soit en mesure
de consacrer suffisamment de temps au programme. Parmi ses
responsabilités, notons :
15












la coordination des activités de chacun des membres de l’équipe pour
assurer que tous les usagers disposent d’un plan de traitement
pluridisciplinaire ;
l’enseignement aux usagers de l’autoperfusion et du traitement à
domicile ;
l’évaluation des besoins en matière de soins infirmiers pour tous les
usagers et la préparation d’un plan de soins infirmiers ;
le contrôle annuel de la technique d’autoperfusion de l’usager ou de
ses proches ;
l’appui et l’enseignement par téléphone aux usagers, aux aidants, au
médecin de famille et aux autres professionnels de la santé ;
l’administration, dans le programme de soins complets, des thérapies
prescrites par le médecin ;
la collaboration avec l’équipe pour élaborer et mettre oeuvre des
politiques professionnelles et administratives pour le programme ;
la planification de la formation continue du personnel ;
la préparation des budgets et des rapports administratifs ;
l’autorisation de la distribution des produits sanguins aux usagers pour
l’autoperfusion selon les directives du médecin ;
l’organisation des examens annuels et des consultations auprès des
spécialistes ;
la participation aux projets de recherche du programme.
iv) Le travailleur social
Le programme de soins complets doit s’adjoindre les services d’un travailleur
social qui a suffisamment de temps à consacrer au programme. Parmi ses
responsabilités, notons :





l’évaluation psychosociale des usagers ;
le soutien constant, le counselling et l’intervention de crise ;
la participation à l’élaboration du plan de soins pluridisciplinaires ;
le soutien, l’information sur les ressources disponibles et la défense de
droit pour l’obtention des ressources ;
le soutien aux collègues, au besoin.
v) Tâches administratives
Le programme de soins complets nécessite une personne apte à faire le
travail de bureau dont nécessite l’équipe, particulièrement l’infirmière
coordonnatrice. (À noter : Il se peut que le temps de cette personne doive
être partagé avec d’autres organismes voués aux troubles sanguins qui
offrent des traitements à domicile avec des produits sanguins, des registres
de patients, etc.). Parmi ses responsabilités, notons :
 la mise à jour des dossiers médicaux ;
 l’entrée de données ;
 l’aide administrative.
16
vi) Services professionnels spécialisés
Le spécialiste consulté fera temporairement partie de l’équipe soignante. Il
participera aux réunions pluridisciplinaires et contribuera au plan de soins
préparé pour l’usager en question. L’infirmière coordonnatrice déployera tous
les efforts possibles afin de fixer des rendez-vous à des moments qui
conviennent à tous. Parmi ces spécialistes, on compte :












Dentiste
Rhumatologue
Hépatologue
Gastro-entérologue
Diététiste
Kinésiologue
Immunologiste
Infectiologue
Responsable des services de laboratoires spécialisés
Hématologue
Spécialiste en gestion de la douleur
(Ajoutez ou éliminez des spécialités, au besoin.)
ÉVALUATION
Introduction
Les normes sont inutiles sans mesures d’évaluation et de reddition de
comptes. Le processus d’évaluation vise à soutenir les programmes et non à
les pénaliser ; il crée un environnement dynamique de confiance et de
respect profitable aux professionnels de la santé comme aux usagers.
Objectifs
Les objectifs du processus d’évaluation sont :




assurer la qualité des soins dispensés aux personnes atteintes de (nom
de la maladie) ;
vérifier l’adhésion aux normes nationales et, en cas de lacunes,
formuler les recommandations appropriées ;
reconnaître la conformité aux normes, lorsqu’elles sont respectées ;
fournir aux administrateurs et aux prestateurs de soins de santé le
savoir-faire en matière de conseils et d’orientation.
17
Philosophie de l’approche
La (nom de l’organisation) n’exerce aucune autorité pour l’émission de
permis ou pour l’agrément de programmes de soins complets, même s’il
s’agit des deux principaux moyens d’évaluation et de reddition de comptes.
Plutôt que de tenter d’établir un conseil d’agrément par l’entremise de la
(nom de l’organisation), il est recommandé que tous les programmes de
soins complets soient agréés par le Conseil canadien d’agrément des services
de santé (CCASS) (http://www.cchsa.ca/).
Dans l’énoncé de la mission du CCASS, on note ce qui suit :
Le CCASS a comme mission de promouvoir l'excellence dans la prestation
des services de santé et d'encourager l'utilisation efficiente des ressources
dans les organismes de santé, aux plans national et international, en vue
d'améliorer la prestation des services de santé.
Pour réaliser sa mission, le CCASS offre aux organismes de services de santé
l'occasion de participer à un programme d'agrément qui s'appuie sur des
normes nationales et le partage de connaissances. Le CCASS reconnaît que
sa raison d’être de servir la population du Canada et d'ailleurs.
Le CCASS peut offrir à (nom de l’organisation) les ressources, l’expertise et
la structure pour procéder à l’agrément. L’agrément est requis pour tous les
hôpitaux d’enseignement, et elle est très souhaitable pour les autres
hôpitaux. L’influence du CCASS s’étend maintenant à l’agrément de services
communautaires.
Financement
Selon le modèle du CCASS, le coût des équipes indépendantes d’évaluation
est assumé par l’établissement qui demande l’agrément. Le montant en
cause dépend du nombre de personnes qui forment l’équipe d’agrément et de
la fréquence de l’agrément. Les coûts d’agrément seront intégrés au budget
des programmes de soins complets et/ou de l’hôpital et/ou de l’organisme
avec lequel il est associé.
La (nom de l’organisation) et le CCASS travailleront de concert pour créer un
processus d’agrément adapté aux programmes de soins complets.
Évaluation
Le processus d’agrément sera composé de diverses étapes de cueillette de
données. Les dossiers du programme et des usagers seront passés en
revue. Les membres de l’équipe de soins complets et des usagers seront
18
interviewés, et l’on communiquera avec les médecins de famille des usagers
et avec les professionnels qui offrent des services spécialisés sur demande
aux usagers. Il sera également question de revoir les renseignements liés à
l’assurance de la qualité. Tous ces renseignements seront colligés par une
équipe de pairs :
a) dotée du professionnalisme nécessaire pour assurer le respect du
personnel et des usagers du programme de soins complets ;
b) ayant reçu la formation du CCASS nécessaire pour procéder à une telle
collecte de données et à leur interprétation.
Chaque norme d’agrément sera évaluée sur la base des renseignements
recueillis et un rapport sera rédigé à l’intention du comité directeur en
matière d’évaluation de chaque centre. Ce comité est un élément essentiel
pour un programme d’agrément productif. Le comité directeur en matière
d’évaluation sera chargé de :
i) préparer le matériel et les documents nécessaires pour l’équipe de collecte
de données ;
ii) faire en sorte que les gens sont disponibles pour les entrevues avec
l’équipe de collecte de données ;
iii) prendre connaissance du rapport d’agrément préparé par l’équipe de
collecte de données;
iv) recommander les mesures correctives qui s’imposent, en fonction des
résultats de l’évaluation.
Le comité directeur en matière d’évaluation doit être composé des personnes
suivantes : au moins deux membres de l’équipe de soins complets, un
nombre proportionnel d’usagers représentant les adultes et les enfants ; un
membre du conseil d’administration provincial ou régional de (nom de
l’organisation) ; un membre de l’organisme qui finance le programme ; et un
représentant du ministère provincial de la Santé, préférablement le
représentant de l’Agence canadienne du sang. Le comité directeur en matière
d’évaluation sera également responsable de la rédaction d’un rapport de
reddition de comptes, tel que décrit ci-dessous.
Reddition de comptes
Les sections locales travailleront avec la province et les prestateurs de soins
de santé pour déterminer quels types de soins complets sont le plus aptes à
répondre à leurs besoins et aux normes nationales. Les programmes de soins
complets doivent donc rendre des comptes à trois niveaux :
19



aux personnes atteintes de (nom de la maladie), à leurs proches et à
leurs aidants ;
à eux-mêmes, les programmes de soins complets, puisqu’ils ont
travaillé à respecter les normes ;
à l’organisme chargé de l’agrément qui a évalué la capacité du
programme à répondre aux normes nationales.
Aux fins de reddition de comptes, une copie du rapport d’agrément doit être
remis à la section locale de (nom de l’organisation), au programme de soins
complets, au gouvernement provincial puisqu’il finance le programme et à
l’instance nationale de (nom de l’organisation). Ce rapport inclurait les
mesures que prendra le programme de soins complets pour corriger les
lacunes mises au jour par l’équipe d’agrément. Lorsque sévissent de façon
chronique des problèmes de non-respect des normes, la section provinciale
de (nom de l’organisation), avec l’aide de (l’instance nationale) peut exercer
une pression sur le ministre de la Santé ou une autre agence
gouvernementale, pour faire en sorte que la situation se corrige.
La reddition de comptes comporte également la reconnaissance du
rendement exceptionnel, qui peut se faire de différentes façons :



l’attribution de prix multiples d’agrément pour distinguer des différents
degrés de rendement ;
un prix national présenté lors de l’assemblée générale annuelle de
(nom de l’organisation), qui pourrait inclure un communiqué à
l’intention des agences de nouvelles locales et nationales ;
un rapport publié, qui pourrait être distribué au sein du réseau de
communication de (nom de la maladie) et par d’autres voies.
Mesures de redressement
Si un usager a une préoccupation qui doit être abordée, cela doit être fait à
l’échelle locale. Tout problème qui n’a pas été réglé de façon satisfaisante,
doit être notée dans le rapport de l’équipe d’agrément. Le programme de
soins complets sera alors obligé d’agir afin de régler le problème.
Si ces mesures semblent insuffisantes pour l’usager, il faut alors instaurer
une procédure d’appel à l’échelle locale. La section provinciale offrirait alors
son appui à l’usager, si le problème est jugé valable. Tous les griefs
pourraient ainsi être réglés par cette procédure.
Un programme de soins complets peut soulever des questions relativement
au rapport publié sur son agrément. Il doit y avoir un processus d’appel pour
les programmes. Ce processus servirait donc de recours national.
20
MODÈLES DE PRESTATION DE SERVICE
Dans toutes les situations, les gens, soient-ils usagers ou prestateurs de
soins de santé, sont plus importants que des institutions. Dans cette optique,
les programmes de soins complets doivent être situés là où ils répondent le
mieux aux besoins des usagers et là où les prestateurs ont l’intérêt et le
savoir-faire nécessaires.
Les modèles de prestation de service varieront en fonction du nombre de
personnes atteintes d’une maladie, de leur répartition géographique, de la
gravité et de la fréquence des symptômes, ainsi que de la complexité du
traitement.
I. Programme national désigné (là où les systèmes provinciaux ne
peuvent pas être appuyés en raison du petit nombre d’habitants)







La conférence des ministres de la Santé nomme un conseil consultatif
canadien sur les soins complets pour (nom de la maladie), composé de
sept personnes, pour mettre au point et superviser le système.
Les provinces à population peu dense travaillent avec des centres
d’excellence situés dans des provinces plus populeuses.
La conférence désigne les centres d’excellence responsables de
desservir les plus petits centres et certains médecins.
Les produits sanguins ne sont distribués qu’avec l’autorisation du
programme de soins ou du médecin inscrit au programme.
Les ministres nomment au sein des régions des comités consultatifs
régionaux composés de sept membres devant leur rendre des comptes
sur la planification, la mise en oeuvre et l’évaluation des services
régionaux.
Ce système à palliers multiples relie tous les programmes de soins
complets et les services, y compris les médecins des régions éloignées.
Le conseil consultatif régional détermine le nombre, l’emplacement et
le degré de spécialisation des programmes de soins complets qui
seront établis dansla région.
À noter : Il pourrait être envisageable de traiter, dans un seul programme de
soins complets, plusieurs troubles sanguins rares ayant certains éléments en
commun, comme le traitement à domicile avec des produits sanguins, afin de
partager les ressources humaines et physiques, y compris les laboratoires
spécialisés en diagnostic.
II. Programmes provinciaux désignés (là où la population des provinces
le justifie)

La désignation officielle d’un programme provincial et d’un ou de plus
d’un programme de soins complets.
21







Le comité consultatif provincial recommande des stratégies au ministre
afin d’assurer le respect des normes provinciales et l’élaboration d’un
programme d’assurance de la qualité axé sur la satisfaction des
usagers et l’obtention de résultats mesurables.
Un mécanisme distinct de financement établi par le ministère pour
assurer que les programmes de soins complets puissent maintenir les
normes provinciales.
Le nombre de programmes régionaux dépend de la densité de la
population.
Les usagers doivent être inscrits à l’un des programmes désignés pour
recevoir sans frais des produits sanguins.
Le centre régional est responsable de tous les services.
Chaque programme maintient une approche pluridisciplinaire.
Ce modèle offre un pouvoir d’achat centralisé, un contrôle sur
l’utilisation des produits sanguins et le rappel des produits à risques.
(À noter : Chaque organisation doit amorcer une discussion sur sa vision du
modèle idéal ; elles doivent également déterminer quels médecins sont prêts
et ont les capacités à diriger les programmes de soins complets partout au
Canada.)
MODÈLE DE PARTICIPATION DES USAGERS
La participation des usagers tant à la planification qu’à l’évaluation fait partie
intégrante de la notion de soins complets au Canada.
On entend par usagers tous ceux qui utilisent les services dispensés par les
programmes de soins complets, y compris les personnes atteintes de (nom
de la maladie), leur famille et leurs proches. On y ajoute également les
personnes qui ont accès à l’expertise des professionnels des programmes de
soins complets pour améliorer les services qu’ils dispensent aux personnes
atteintes de (nom de la maladie), par exemple, les médecins de famille et les
infirmières scolaires.
Une collaboration constructive entre les prestateurs de soins de santé, le
ministère de la Santé et les usagers des services des programmes de soins
complets est nécessaire pour établir et maintenir les normes élevées de
traitement qui assureront la santé optimale et le bien-être des personnes
atteintes de (nom de la maladie).
Une telle collaboration doit être amorcée par l’établissement de conseils
consultatifs.
Les conseils consultatifs doivent être créés pour chaque programme de soins
complets. Les membres du conseil doivent regrouper :
22




deux usagers, dont l’un, au moins, qui a recours aux produits sanguins ;
deux prestateurs de soins de santé, dont l’un, le directeur médical ;
une autre personne concernée ;
un représentant du ministère de la Santé (possiblement un
représentant de l’Agence canadienne du sang).
Ce conseil doit rendre des comptes à toutes les personnes qu’il représente.
Parmi les résultats attendus de ce comité, notons :
 l’amélioration de la communication entre les principaux intéressés ;
 une meilleure compréhension et sensibilisation des besoins et aux
attentes ;
 la planification et la mise en oeuvre de services de soins et
d’éducation, de façon collaborative ;
 l’utilisation judicieuse de toutes les ressources, y compris les produits
sanguins ;
 une meilleure défense des droits des usagers ;
 l’amélioration constante de la qualité, avec une plus grande attention
portée aux usagers ;
 une meilleure santé et la prévention des complications chez les
personnes atteintes de troubles sanguins.
Le conseil se réunit quatre fois l’an. Parmi les exemples de questions
abordées, notons : les objectifs annuels du programme, la défense des droits
des usagers, la mise en place de nouveaux produits, la consignation et le
signalement des produits utilisés et les implications pour l‘amélioration des
hôpitaux. Tous les autres membres de la communauté (nom de la maladie)
savent qui sont les représentants et sont encouragés à leur faire part de
leurs suggestions et de leurs préoccupations.
Ce système comporte les avantages suivants :
 une meilleure compréhension et appréciation du rôle des différents
participants ;
 la participation accrue des usagers en matière de politiques et de
procédures ;
 la diversification des choix offerts aux usagers en matière de :
traitements et de produits ;
 des programmes continus d’amélioration de la qualité qui sont axés
sur les usagers ;
 l’amélioration de l’utilisation et du partage des ressources limitées.
Les usagers, les professionnels de la santé et le ministre de la Santé doivent
travailler en collaboration pour offrir à tous les Canadiens des services de
santé accessibles, peu coûteux et appropriés.
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