One et généralement perçu comme relevant d’un style plus soigné. Son interprétation est
générique.
14) PEOPLE ONE OUGHT TO KNOW (Christopher Isherwood, Garden City, Doubleday, 1982.)
L’énonciateur (sujet parlant ou écrivant) peut dissimuler son implication en détournant
l’attention du co-énonciateur et sans l’interpeller directement. Pour ce faire, il emploie un
pronom impersonnel ou tout type d’impersonnalité à référence généralisée.
15) "This is a new government, one must not criticize or harass it, one has to let it breathe" (López
Murphy in “López Murphy criticizes ‘public harangue’ on TV”, Buenos Aires Herald,
Saturday, February 12, 2005.)
Il y a d’autres moyens d’éviter toute précision. La motivation de cette parade peut être
soit l’impossibilité d’identifier l’agent spécifiquement, soit le refus de procéder à cette
identification. Il en va ainsi de l’usage du nom people. Son interprétation est toujours
générique et il fait toujours référence à tout individu potentiel ou à tout un chacun.
16) WHY PEOPLE BELIEVE WEIRD THINGS, PSEUDOSCIENCE, SUPERSTITION, AND
OTHER CONFUSIONS OF OUR TIME. (Michael Shermer, publié par Henry Holt and
Company, 1997)
Dans les groupes nominaux au pluriel renvoyant à une classe particulière d’individus –
avec une interprétation « vague » - le référent peut être présenté à la fois comme général, non-
spécifique et indéfini quand le noyau nominal n’est pas modifié et est précédé du déterminant
Ø.
17) "But professors can also use the Web to spot fakes." (The New Plagiarism: Rise of the "Copy
and Paste" Generation, Queen's University Library, Cal., 18 November 2004)
À l’intérieur de l’ensemble des constructions à agent non spécifié, figurent un certain
nombre de verbes qui dénotent un procès typiquement associé aux animés humains tels que
les verbes du penser (processus cognitif, mental) ou du dire (processus verbal) : believe, think,
know, say, announce, etc. On peut rencontrer ce type de verbes dans des exemples comportant
des pronoms de première et de troisième personnes du pluriel (et leur omission), ainsi que des
pronoms indéfinis et des GN non-spécifiques pour agents. Ces constructions contribuent à
l’absence de spécificité de l’agent par l’intermédiaire à la fois de la non-spécificité du sujet et
de « l’activité partagée » décrite par le verbe.
18a) WE ALL KNOW THAT TV IS BAD FOR US. Or do we? (Ronald Bailey, reasononline,
December 29, 2004)
À cette image sciemment brouillée de l’agent, on peut ajouter l’emploi d’adverbes qui
révèlent des habitudes et des attitudes ou comportements usuels et donnent, ainsi, un sens
générique à l’ensemble de l’énoncé.
18b) We have always done it that way. (lieu commun)