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1. Résumé exécutif
La Convention d’Aarhus a été signée le 25 juin 1998 et est entrée en vigueur en Belgique et en
Région wallonne en date du 21 avril 2003. Cette convention repose sur trois piliers , à savoir
l’accès à l’information environnementale, la participation du public au processus décisionnel en
matière d’environnement ainsi que l’accès à la justice en matière d’environnement. En matière
d’information environnementale, une distinction doit être faite entre la publicité active relative à
l’obligation pour les autorités publiques de diffuser certaines informations ayant trait à
l’environnement d’une part, et l’information passive relative au droit pour les particuliers de
solliciter la communication de certaines informations environnementales avec une obligation pour
les autorités publiques de laisser l’accès aux informations sollicitées d’autre part.
La présente position a pour objectif de formuler les différentes observations de la fédération
concernant l’application de la Convention d’Aarhus en Région wallonne. Elle représente la
contribution de la fédération à la consultation publique sur le rapport de l’administration sur la mise
en œuvre de la Convention d’Aarhus en Région wallonne. Des observations seront formulées
concernant la présentation formelle, le caractère très peu convivial de la présentation dudit rapport
et la prise en compte dans le rapport des observations formulées dans le cadre de la consultation
publique. Nous observons enfin que le rapport se contente, pour une grande partie, à reproduire
la législation sans dire concrètement comment cela se passe en pratique. Par après, des
remarques, observations et/ou suggestions formulées sur les dispositions analysées dans ledit
rapport.
En ce qui concerne l’accès à l’information environnementale, les observations se concentrent
notamment sur la distinction qui doit être faite entre les politiques de vulgarisation et de
sensibilisation d’une part, et l’accès à l’information d’autre part. La nécessité pour les associations
environnementales de disposer de moyens financiers suffisants et récurrents est également mise
en avant. Une remarque particulière porte sur le fait, qu’à l’heure actuelle, trop de personnes
pensent, à tort, qu’elles doivent justifier d’un intérêt pour pouvoir accéder à l’information
environnementale. Par ailleurs, des observations quant aux limitations et aux refus d’accéder à
certaines informations sont également mises en avant. La fédération relève également que
certaines informations qui sont, dites accessibles sur le site de la Région wallonne ne le sont pas
réellement. Au niveau de l’article 5 de la Convention d’Aarhus, une remarque se focalise sur la
nécessité de disposer des données relatives aux émissions ainsi que sur l’accessibilité au grand
public au formulaire REGINE.
Au niveau du second pilier relatif à la participation du public, les observations mettent
essentiellement l’accent sur la nécessité que le public intervienne au niveau de la décision de
recourir à une étude d’incidence. Le manque de relais pouvant exister entre les citoyens et les
pouvoirs publics est également abordé, cela ayant des répercussions directes sur la participation
du public au processus décisionnel. Un point spécifique concerne à nouveau la nécessité pour les
associations environnementales de disposer de moyens financiers suffisants pour participer
activement au processus décisionnel.