Semaine 6 Tom Regan et les droits des animaux Critique de l

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Semaine 6 Tom Regan et les droits des animaux
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Critique de l’approche utilitariste welfariste
L’éthique déontologique de Kant
L’extension des droits aux animaux
Quelques critiques
1. Critique de l’approche utilitariste welfariste
1.1 L’utilitarisme et le meurtre
Pour l’utilitarisme, tuer quelqu’un est mal ssi :
1) Les tuer les prive d’un avenir où ils
2) Les tuer ne permet pas de faire exister des êtres qui
Ex. de tante Béa.
Utiliser les animaux n’est pas mal en soi.
1.2 Autres problèmes
1) Calcul parfois contre-intuitif
2) Doper à la morphine tous les animaux ou raccourcir leur vie
3) La « modest proposal »
1.3 Distinction entre la tasse et son contenu
L’utilitarisme accorde une valeur intrinsèque non pas aux êtres individuels, mais à leur expérience du plaisir ou de
l’absence de souffrance, alors que, selon les déontologues, ce qui est éthiquement requis, c’est d’accorder une valeur
intrinsèque aux êtres individuels eux-mêmes.
Pour l’utilitarisme, tuer 100 malheureux pour en faire naître 500 heureux serait ce qu’il faut faire.
Analogie de la tasse et du contenu.
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Ce primat de la tasse est le point central de l’éthique déontologique (kantienne)
Comment savoir quelles tasses méritent une valeur intrinsèque ?
2. L’éthique de Kant
Déontologique = du devoir
2.1 Deux principes fondamentaux
(impératifs catégoriques) :
Principe d’universalité : Si un devoir existe envers une personne, il existe envers toutes les personnes (impartialité, pas
de traitement de faveur).
Principe de respect de la personne (de sa dignité) (non-instrumentalisation) : Il faut traiter l’humanité chez autrui aussi
comme une fin, et pas seulement comme un moyen.
Traiter comme des sujets (personnes), et non pas seulement comme des objets (choses).
2.2 Selon Kant, qui sont les personnes ?
Réponse : tout être rationnel (conscient) :
- Autonome : Capable de se donner lui-même des buts (des fins), indépendamment de ses instincts, et de les poursuivre.
- Agent moral : Capable de se demander ce qui est bien ou mal, et d’agir en fonction de ce qu’il juge être le bien.
Pourquoi l’être rationnel a-t-il une valeur ?
Donc patient moral = agent moral
2.3 Égalité (anti-hiérarchie)
Contre l’élitisme, l’aristocratie, la hiérarchie.
La dignité est indépendante du mérite, inconditionnelle et indépendante de tout fait ou caractéristiques qu’ils ont.
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3. L’extension de Regan
3.1 Le critère élargi : Être sujet d’une vie
Trouve une incohérence chez Kant :
Kant ne respecte pas son propre principe d’égalité, le critère de rationalité fait reposer la valeur intrinsèque sur des
capacités :
- Capable de se donner des buts
- Capable de réciprocité morale,
- Capable de se donner des buts indépendamment des instincts
Ce qui est pertinent comme critère (non arbitraire), c’est être « sujet d’une vie ».
Sujet d’une vie = plus que simplement être en vie
Croyances
Vie émotionnelle
Désirs
Intérêt pour le bien-être
Perception
Habilité à entreprendre une action pour satisfaire ses
buts
Mémoire
Sens de l’avenir (son propre avenir)
Identité psychologique dans le temps
Bien-être individuel
En gros :
Si un être n’a pas ça, l’idée de lui faire du mal ou du bien à lui-même ne peut pas faire sens (ex. : roche, voiture, chaise,
plante, huitre, homard?, poisson?, mouche?).
Qui a ça selon Regan ?
3.2 Conséquences pratiques (comparaison avec Singer)
C’est pas une question de bien-être, mais une question de respect de leur dignité. Peu importe la grandeur des cages, il
faut faire que les cages soient vides.
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4. Quelques critiques
Impraticable dans le contexte de la vie humaine
Ex. : Animaux vecteurs de maladies
Écologistes
Espèces
Écosystèmes
Anthropocentrisme caché ?
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